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Full text of "BConsorts"

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^ POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du "rocureur 
du Roi 

de I’arrondissement 
de CHARLEROI 


Section ;C.B.W 


ANNEXE 


Procds-verbal aud 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 

le J.I. LACROIX 
Bureau : 

Apostille: 42/87-F14 
Dossier: 

du OB mars 19B8 


£ charge de 
Inconnus 

du chef de 

Meurtres pour faciliter 
le vol 

sur plainte de 

Divers 


OBJET: 

Renseignement s 




feiiiUet 




N' 17 C 1322881 


Indicateur N” 524 


Transmis a Monsieur le Juge d * instruction LACROIX 


Charleroi lo 2 5 NAitS 1988 


. ) . : . 

.Le Commissaire en’chef 

| aux d^legarl^^judiciaires. 


PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre^vingt-huit _ , e vingt-trois 

t 

du mois d e roars . , £ llOOheures. 


Nous, FICHEFET Louis 


Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

, ' . n . , Charleroi , , 

de M. le Procureur du Roi de.commissionne a cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.¥.9?.?. 

,, . . 09 septembre 1986 , , 

par decision du ... en vertu de I art. 1 de I arret6- 

loi du 1 er fevrier 1947 et HEGHOLET Claude, IMdl de gendarmerie 


/ 


. Nous rendons a la Police Judiciaire de Nivelles ou 
nous rencontrons l'Inspecteur Judiciaire DORAENE Jean-Pierre 
avec qui nous etablissons une ligne de conduite.a suivre en 
vue de proceder a l'audition de BOUHOUCHE lladani. 

A 11H30, nous le.rencontrons dans le bureau de l'Ins¬ 
pecteur precite apres qu'il ait ete extrait de la Prison de 
Louvain par les soins de la P.J de Nivelles. 1 

Nous lui sommes presentes cope etant des membres de 
la Cellule de Jumet, ce qui le laisse apparemment indifferent. 

D'entree de jeuj nous lui faisons savoir que AJ.IORY 
a fait certaines declarations le concernant et que notre but 
est de connaitre ses reponses. II marque d'abord son accord 
pour que le dialogue s'engage et nous evoquons en premier lieu, 
la remise du.GP 9mm a AMORY . Apres une courte hesitation, 11 















nie avoir rerais vine arme de ce type a ce dernier. Notre 
insistance et les precisions que nous apportons ont pour 
effet d'augmenter sa mefiance a tel point qu'il veut con- 
naitre tbus les details relatifs a l'arme en question, 
ce qui nous ambne a devoir evoquer le nom de l'armurier 
DEKAIZE . Des cet instant, il se bloque reellement sans 
toutefois preciser qu'il ne desire pas etre entendu. 

Nous lui donnons alors lecture integrals des de¬ 
clarations de AI.IORY reprises dans nos P.V 2 1236 du 11 
fevrier 88 et 21326 du 19 fevrier 88. A l'issue de cel- 
le-ci, il nous parait devenir plus agressif a notre egard 
et se montre de plus en plus difficile a manier. Nous 
enchainons en parlant des accusations formulees par 
A.MORY et BEIJER relativement autc armes qu'il aurait es- 
saye de liquider par 1'intermediaire du dernier cite. 

Il nous retorque que AMORY est completement fou et qu' 
il ne comprend pas la reaction de BEIJER . ajoutant qu'il 
serait curieux de voir la liste des armes qu'il aurait 
etablie a 1'intention de BEIJER . Il insists sur le fait 
que 1'un et l'autre avancent des choses qu'ils ne savent 
pas prouver. 

Nous lui donnons ensuite connaissance de la decla¬ 
ration de AJ.10RY reprise dans notre P.V 2 1241 du 12.02.88. 
Apres cette lecture, il manifests sa nauvaise humeur en 
precisant une fois encore qu' AYIORY est fou d'avancer de 
pareilles choses. 

Au moment ou nous raanifestons notre intention d' 
acter sa declaration, BOUIIOUCHE demande un delai de re¬ 
flexion, puis, apres un court instant, il refuse catego- 
riquement d'etre entendu par nous car, selon lui, cela 
risquerait immanquablement de 1'engager vers le "Brabant 
Wallon", ce qu'il ne desire absolument pas. Il precise 
encore-que si l'on parle de DEKAIZE, automatiquement, on 
tombe dans le "Brabant ’Jallon". i 

Il est a noter qu'un peu plus tard, il nous dit 
qu'il devrait consulter son avocat avant toute chose. 

Par la suite, nous essayons de detendre 1'atmos¬ 
phere en conversant avec lui a batons rompus. A *iin mo¬ 
ment, nous avons le sentiment d'etre parvenu a le decris- 
per mais il n'accepte toutefois pas , a l'issue de notre 
entretien d'etre entendu sur proces-verbal, 

BOUHOUCHE l.ladani nous a donne 1'impression d'etre 
un personnage particuliereraent intelligent, a 1'esprit 



//r/ 


vif et ouvert mais excessivement mefiant vis a vis de 
tout et de tout le raonde. Sa correction n'a en aucun 
moment ete prise en defaut. II nous a rappele a maintes 
reprises que lorsque l'on accuse quelqu'un, il faut 
pouvoir prouver et que, jusqu'a present, on ne prouve 
rien, ajoutant que le jour ou l'on parviendrait a prou¬ 
ver quelque chose, il manquerait toujours quelques cen¬ 
timetres qui sont les plus difficiles a gagner. Il a 
termine en disant qu'il y avait possibilite d'enqueter 
a son niveau mais que si nous cherchions a aller plus 
haut, nous nous casserions les dents. 

A 1600 heures, BOUHOUCHE a e*te reconduit a la 
Prison de Louvain par des membres de la P.J de Nivelles 
apres avoir eu la possibilite de se sustanter. 




Dont acte, clos date que dessus. 



t dernier 
/'feuillet 


Pour copie certified conforme 
Le Qretiier - M. STRAUNARD 




CL 









POLICE JUDICIAIRE 
prfes le 

Parquet du ?rocureur 
du Roi 

de I'arrondissement 

.da.Niy.elles.. 


Section: g 


Annexe : 0 


Proc^s-Verbal aud ...D. 
N° 




Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 
Monsieur le J.I. HENNART 


Bureau : 

Apostille : 
Dossier: 02/86 
du , 


b charge deGOUHOUCHE Madani 


du chef dtcomplicite de 
me'urtre sur la personne 
de Juan MENDEZ, 
sur plainte de 


OBJET : 

Renseignements concernantj 
le canon INGRAM saisi 
chez BEIJER le 1.10.87 


<P ! 


llol 

N° 17 simple (32042) 


Indicateur N° 198 


Transmis k Monsieur le .. Juge. d.’instruction. HENNART . ^ 


Nivelles. ( ie..^.^.r.V.T,.19 




Le Commissaire en chef principal 
de 1 re classe aux delegations judiciaires. 


PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf centquatre-vingt-huit , le deux 
du mois de mars , b 14.00 heures 

Nous. Jean-Luc NOEL, Officier judiciaire, 

£»xxixi»g<j<ixx xxx xitdt x pt (xixoti xx k xicx x knex mix x si legoX text* x jud) k teexx 

auxiliaire du Procureur du Roi de I’arrondissement de Nivelles, exposons que 

1) Nous avons pris contact avec Daniel DEKAISE qui nous a informe 
que le canon de 1’INGRAM volt§e lors de 1'agression en 1982 pouvait 
etre muni d'un filetage pour silencieux, mais qu'il ne peut etre 
formel. 

II se souvient qu'avant 1' agression, il vendait les INGRAM avet 
canon filete ou non selon les ddsirs des clients. Apr&s l'agressic 
de 1982, a une epoque qu'il ne peut situer, il a vendu les INGRAM 
munies alors d'un canon sans filetage pour silencieux. 

2) Il est probable, selon Daniel DEKAISE, que 1'INGRAM achetee 
par BOUHOUCHE etait munie d'un canon sans filetage dtant donnd 
que l'achat se situe apres l'agression. 

3) Le canon saisi chez BEIJER ne comporte pas de filetage pour 
silencieux. 

4) De renseignements obtenus aupr&s du Banc d'Epreuves, il ressort 
qu'il n'est pas tenu note dans leurs registres du fait qu'une 
arme qui leur est presentee comporte ou non un filetage pour silen 
cieux. 

Le pistolet-mitrailleur INGRAM n° B2533 est actuellement pn 
possession de LAROSSE (PV 385 du 1.2.88). L'inspecteur DENIS qui 
a procedd a ce devoir se souvient avoir vu l'arme en question 
dont la canon n'etait pas muni d’un filetage pour silencieux. 

Le PM INGRAM n° B2532 a 6ti§ vendu le 15.3.84 par l'armurerie 
RAIDA INTERTRADERS h ELECTEUR Andrd (11.7.44). Celui-ci <§tait 
titulaire jusqu'en 1985 d'une licence d'armurier. Lorsqu'il a 
remis cette licence, il a cbd6 1'INGRAM au Shooting Club Jette, 
414, rue Leopold I a 1090 Bruxelles; selon ELECTEUR, cette arme 
appartient toujours au club et elle n'est pas munie d'un filetags 
pour silencieux. Dontacte, 

P;,,r copia centre 

il QieA# ' <L S;i ~ AU r‘ > 












PRO JUSTITIA 


L'anmiineuf cent quatre-vingt-huit 
le neuf mars , a 17 heures. 30 

Nous , J . Cl. LACROIX , Vice-Presidentiuge d'instruction au tribunal de premiere instance 
de Charleroi, , assistede M. STRAUNARD, 

notre greffier? 


en notre cabinet, au palais de justice a Charleroi, 

avons procede irtproserrcffd: =:= = zj3cafcpe . a ('audition du temoin d£sign6 ci-apr&s. 

Celui-ci nous ayant represente notre avertissement. nous lui avons demand^ ses nom, pr^noms, Sge, 6tat, 


m 1 (j >• ic r* »r CL !* t 

profession et demeure etabdsstxJorncsiicpjcppacentotjaiacaeaparties^la qaetaegre. 


Le temoin a repondu en francais, langue de son choix : 


MARNETTE Georges Pierre Marie Marcel , ne a Liege le 14 decembre 
1946, Commissaire aux delegations judiciaires, en residence ad¬ 
ministrative a Bruxelles, rue des Quatre Bras, 13. 


Et apres avoir declare n'etre ni domestique, ni parent, ni alli6 des parties, il a pr6t6 le serment : 
« Je jure de dire toute la verite, rien que la verite ». 

Le temoin declare : 


Dans le cadre des enquetes que vous avez menees et plus particuliere- 
ment sur 1 1 organisation WNP, avez-vous deja entendu parle^du fait que 
LATINUS aurait dispose d’une garde personnelle dont le sigle serait GAP 
et dont COCU Michel aurait fait partie? 

Tout d’abord, je dois vous dire que le nom de COCU,que je connaissais 
dans le cadre de son inculpation dans le cadre des faits du Brabant Wal- 
lon.n’a jamais ete retrouve dans l’entourage de LATINUS et du WNP. 

Le sigle GAP ne me dit rien, mais il faudrait peut-etre verifier dans 
les documents saisis car je ne me souviens pas d 1 avoir lu ce sigle. 

Je sais que LATINUS a eu un probleme dans un cafe de la region d'Otti- 
gnies. Suite a cela, il a fait appel a des copains pour l'aider a 
resoudre le probleme. Il y a du avoir une bagarre. Ce sont des bruits 
qui ont courrus dont je ne sais plus la source. Il doit cependant y 
avoir eu des PV de cette bagarre dans le dossier LATINUS ou celui du 
WNP. Je n'ai jamais entendu parler d'une garde personnelle de LATINUS, 
structuree et 1'accompagnant systematiquement. D'ailleurs le jour ou 
LATINUS a ete retrouve pendu, il avait ete ramenb par un chauffeur de 
taxi seul a son domicile. 

Lecture faite, persiste et signe. Approuve«?£mots rayes nuls. 











/deposition 


- 

r"9 


DE 

TEMOIN 


fjO- 

J. 24 /*■ 

PRO JUSTIT1A 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit 
le neuf mars 14 heures. 30 

Nous, J. Cl. LACROIX, Vice-Presidentjuge d'insvuclion au tribunal de premise instance 
de Charleroi, , assistdde M. STRAUNARD, 

notre greffier. 


INDEMNITE 

AU 

TEMOIN 


en notre cabinet, au palais de justice a Charleroi, 

avons procede r -dt = , & I audition du t6moin dt§sign6 ci-apr6s. 


Celui-ci nous ayant represent^ notre avertissement, nous lui avons demand^ ses nom, pr^noms, 3ge, 6tat, 
profession et demeure 


Le temoin a repondu en francais, langue de son choix : 


MARNETTE Georges Pierre Marie Marcel, ne a Liege le 14 decembre 
1946, Commissaire aux delegations Judiciaires, en residence ad¬ 
ministrative a Bruxelles, rue des Quatres Bras, 13. 


Et apres avoir declare n'Stre ni domestique, ni parent, ni alli6 des parties, il a prSt£ le serment : 
« Je jure de dire toute la verit6. rien que la verite ». 

Le temoin declare : 


*N«*Wl 


J 


m 


fewiliet 


II est exact que j'ai ete amen4 en aout 1983 a etre charge d'une enquete 
touchant au W.N.P. 

Le 16 aoOt 1983, la police de Forest avait arrete Marcel BARBIER suite 
a une tentative de vol avec violences au cours de laquelle BARBIER 
avait tire en direction des jambes d'un magrebain. Lors des perquisi¬ 
tions effectuees par la police de Forest aux residences de BARBIER, 
elle avait decouvert notamment des armes, des embleues nazis, divers 
documents dont des telex de l'Otan. 

C'est suite a la decouverte de ces derniers elements que la police 
judiciaire a ete chargee de 1'enquete. 

J'ai entendu BARBIER a plusieurs reprises concernant les documents qui 
avaient ete voles a l'Otan. Dans le cadre de ces auditions, BARBIER 
m'a alors parle de 1'organisation a laquelle il appartenait a savoir 
le WNP qui etait constitute de plusieurs anciens membres du Front de 
la Jeunesse. J'ai bien sur depose au greffe les documents qui avaient 
ete saisis par mes soins a savoir ceux qu'a un moment donne LATINUS 
m'avait remis. La police quant a elle a depose les premieres saisies 
qu'elle a effectue le 16 aout. Parmi les documents, je n'ai pas trouve 
de listing, mais de nombreux noms repris dans de nombreux classeurs. 

Dans le dossier figure egalement un organigrame en principe du WNP. 

Cet organigrame reprend la structure du mouvement. 


Quant a LATINUS, je l'ai recherche suite aux declarations de BARBIER 
et ce n'est que le 20 septembre 1983 que j'ai retrouvt sa retraite chez 
son amie. En effet, selon BARBIER, le plus haut en grade du WNP etait 

avait rang de marechal. Une autorite spirituelle conseillait 
voir Karl De LOMBAERDE. J'ai entendu LATINUS a plusieurs 


LATINUS q 
le mouve 






reprises. Dans le cadre de ses auditions qui ont ete fort longues, 

LATINUS me declare qu'il avait ete depasse par certains membres de 
son mouvement qu'il ne pouvait plus controler. C'est du moins le sens 
general de ses propos. II m'a alors parle des meurtres de la rue de 
la Pastorale comme ayant ete commis par deux membres du WNP le 17 fevrier 
1982 a savoir LAMMERS et BARBIER. Je dois vous dire que LAMMERS a 6te 
acquite par la Cour d'Assises et que BARBIER a ete condamne aux travaux 
forces a perpetuite. Selon ce que LATINUS m'a declare, des exercices 
de filature avaient ete programmes sur des agents du KGB et notamment 
sur VANDERMEULEN et ARCOULIN qui etaient censes faire partie du KGB. 

Ces deux dernieres personnes auraient ete tuees par BARBIER et LAMMERS 
a l'insu de LATINUS. LATINUS a signale que BARBIER s'en etait ouvert 
a lui des le lendemain des faits. 

En ce qui concerne mgs contacts avec LATINUS, ils ont porte essentiel- 
lement sur le vol des documents a l'Otan, le mouvement du WNP et le 
double meurtre de la Pastorale. 

II est exact que le 24 avril 1984 vers 12H00, LATINUS m'a appele par 
telephone au bureau pour me dire qu'il avait des informations concer- 
nant un trafic de drogue dans la region. Je lui ai demande de restruc- 
turer un peu ses informations et de revenir me voir le lendemain. II 
m'a dit qu'il etait sur un trafic de drogue et qu'il devait encore rece- 
voir des informations. Je lui ai demande de reunir toutes ces informa¬ 
tions et de revenir me voir le lendemain. II ne m'a cependant donne 
aucun detail sur ce trafic proprement dit. II ne m'a pas avise qu'il 
serait accompagne de certaines personnes et il n'etait pas du tout 
affole lorsqu'il m'a appele. J'ai suppose qu'il allait venir seul comme 
a son habitude. 

Le 25 avril 1984, j'ai appris, mais je ne sais plus comment, que LATINUS 
avait ete decouvert pendu. Je suis alors descendu sur place accompagne 
ou suivi de Madame LYNA. Le corps avait deja ete enleve. J'ai fait un 
rapport a Monsieur SCHLICKER du contact que j’avais eu la veille avec 
LATINUS. II doit y avoir un PV dans le dossier LATINUS a ce sujet. 

J'ai accompagne les membres de la BSR locale pour voir s'il n'y avait 
pas un ecrit laisse par l'interesse ou des documents qui auraient pu 
interesser 1'instruction de Madame LYNA. Personnellement, je n'ai rien 
trouve d'interessant et n'ai done rien emporte. 

Mon sentiment personnel est que LATINUS ne s'est pas suicide, mais je 
n'ai aucun element pour affirmer ma conviction. En tout cas, je ne 
connaissais aucune raison de se suicider. Ce qui m'a paru bizarre, 
c'est la description faite par les gendarmes du corps pendu, le fait 
qu'il se serait pendu a genoux, la position des noeuds, 1'absence d'un 
double enroulement autour du cou. II existait dans une armoire un appa- 
reil telephonique avec un fil qui n'a pas ete employe, ce qui aurait 
ete plus simple que d'arracher le fil du telephone en fonction. 
Personnellement, vu sa philosophie celtique, je le voyais, s'il avait 
eu envie de se suicider, choisir une autre fagon que la pendaison comme 
par exemple une arme a feu. 

Vous me donnez lecture d'une partie de l'audition de Monsieur SAUCEZ 
( PV 21295 ) selon lequel LATINUS aurait pris rendez-vous avec moi pour 
me faire des revelations sur les auteurs du Brabant Wallon et que SAUCEZ 
devait accompagner LATINUS chez moi .le 25 avril 1984. 

Je dois cependant vous dire que lors de mes contacts ave.c LATINUS, je 
lui ai demande s'il ne pensait pas que parmi les membres r* son mou¬ 
vement, il pourrait y avoir des gens suffisamment fou que pour commettre 
les faits du Brabant Wallon qui etaient connus a cette epoque. LATINUS 
a repondu qu'il n'en savait rien, mais qu'il allait s'informer. En effet, 
il en etait arrive^a constater que tout ce qu'il avait construit de 
maniere idealistp/s/tyffondrait autour de lui, notamment lorsqu'il^pris 








JlT 


POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 

de.. charle.RO.1. 


\ 1/ c 


Indicateur N° 


Section : c. B.U 


ANNEXE 


Proces-verbal aud . ..”7. 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 
le 0.1 LACROIX 
Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/87 
du D.I LACROIX 


& charge de 

In connus 


Transmis a Monsieur le Juge ri 1 ins tru ct ion LACROIX 

CHA RLEROI.| e .., .t (... 19.9.8 


PRO 


L'an mil neuf cent quatre vingthuit . le Six huit 
du mois de fevrier . a18,35eures. 

Nous, FICHEFET Louis , 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.CHA RLERO.I..commissionne & cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.!\P//5. 


...Lo Commissai/e_en chef p rinc ip a l 
lj aux deleg 


JUSTITIA 



du chef de 

Meurtres pour faci- 
liter le vol 


par decision du .....09. .S.OP.tBCAb.rj3.. 19.86.en vertu de Part. 1 del'arrete- 
loi du lerfevrier 1947 at NIGNOLET Claude, If'ldl de Gendarmeri 
Certifions avoir procede a l'audition du nomme: 


sur plainte de 

Divers 


A FI 0 R Y Christian, 
Detenu, 

Uoja identifier 


OBJET : 

Audition A1Y0RY Chris 
t ian. 



L 


Qui nous declare: 

- " Oe desire m’exprimer en langue frangaise. 

-" V/ous m* interpellez a nouveau concernant les deu 

declarations que je vous ai faites et qui sont relativ 
aux armes 11 chaudes" que BOUHOUCHE a "liquide" par l'in — 
termediaire de Robert BEYER , du moins, selon mes suppo¬ 
sitions. II est Dependant exact qu'a l'heure actuelle, 
j*en suis certain d'autant plus que ce dernier m'avait 
propose de 1'accompagner pour effectuer ce travail mai 
j'ai refuse. 

- " Si je parle d'un canal, e'est parce que BEYER m 

en a parle. Par la suite, j'ai pu me^rendre compte que 
la BSR de Termonde faisait procader a des plongees dan 
differents canaux et j'ai done eu la conviction a ce 
moment, que BEYER avait fourni les renseignements util 

-" A mon avis, 'BEYER aura ete suffisamment intelli¬ 
gent pour n'indiquer que des endroits ou se trouvaient 










2 


des armes ne pouuant pas le compromettre. A non avis, 
il n'a pas donna tous les renseignements relatifs aux 
armes a la BSR de Termonde car il voulait que B0UH0U - 
6HE ne puisse pas douter de sa loyaute a son egard. 

-" A l'heure actuelle, si BEYER a "donna" les 

boxs a l'Adjudant GOFFIN ON , c'est parce qu'il savait 
qu'il ne s'y trouvait rien de bien interessant et 
qu r il pouvait toujours laisser croire a BDUHOIJCHE que 
l'Adjudant precite les avait retrouves suited a de 
longues recherches. 

- " A mon avis, les armes qui ont reellement servis 

dans le cadre des tueries du Brabant Uallon doivent 
toggours se trouver dans un canal*et, seul BEY ER doit 
pouvoir dire o^u elles se trouvent. 

- " Vous me faites remarquer que depuis la mi-85, 

toutes les recherches que j'ai effectuees visaient 
uniquement a retroiu/er les armes du Rrahant Uallon. 
Vnus me rJitos nusni quo j n winna (In ilnclnrnr nunir 
refuse a HEY Et? de 1' acnornpnnner lorsqu'il a jntn los 
armes en question dans un canal, Uous me demandnz si, 
dans ces conditions, man attitude n'a pas ete parado- 
xale. 



- " Be vous reponds que mon intention de recuperer 

les armes du Brabant Uallon germe depuis septembre 85, 
apres 'que BOUHOU CHE m'aife demande des renseignements 
au sujet de la surveillance des grands magasins. Eon 
intention a toujours ete, a partir de cette epoque, 
de tendre une souricisre entre le MDA et BOUHOUCHE au 
moment au les armes seraient livrees. Cette souricisre 
aurait ete min itieusement prepares et a insi , .'aura it 
eu toutes les chances de succes. De plus, cela n'aurait 
permis de me tenir tres loin.de l'un et de l'autre pour 
eviter toutes represailles eventuelles. Lorsque 5EYER 
m'a fait la proposition de 1'accompagner pour liquider 
les armes de BOUHOU CH E , je me suis dit que sa proposi¬ 
tion n'obiigeait a prendre unr decision trop.raoide 
et que cela m'ecartait de mon projet de souricisre. 

De plus', je n'avais pas suffisamment confiance en 3 EY ER 
et je n'aurais pas ose prendre le rasque. de l'accompa- 
gner. Be reconnais qu'en aoissant de la sorte, je voyais 
disparaitre les armes que je recherchais depuis lonntemps. 
Be me suis dit qu'en agissant ainsi, je garriais las mains 
blanches et rest.aijS libre vis a vis de BEYER. 


- » Uous me faites remarquer que dans une declaration 

precedents, je vous decris BEY ER comme etant un homme n' 
ayant pas grand chose a se reprocher et qui est meme e- 
tranger aux faits du Brabant Uallon. En agissant comme 
il ’1'a fait, soit en se debarassant des armes a la deman¬ 
de de BOUHOU CH E , ne trouvez-vous pas qu'il parait plus 
implique que vous ne le dites dans ces faits ? 

-ii je vous reponds qu'amon avis, BOUHOU CHE a joue 

avec BEYER la carte de l'amitie et qua les agissements 
de ce dernier n'etaient jamais qu'une preuve d'amitie 
vis a vis de BOUHOUCHE. 


" Be crois utile de vous signaler .que les instruc- 

sont faites pay 

■J ' 


tions que RCIIH011n-tt^. a donna a BEYER se 
1' intermediaire de son epouse. 

- Lecture faite, persiste 'et signe sur le present -{ , 


Dopt acte,iclos date que dessus.. 


: /—/ 

-/ /. .-I 


• •' /• r-'-. 


P*iU( CvjP/v 

o Cicnmr - (.1. PTnA 





# . 

/ POLICE JUDICIAIRE 
jjfr. prbs le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI- 


Section : C. B . U 


ANNEXE 


Proc&s-verbal aud 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 

le 0.1 LACROIX - 

Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/87 

du .1.1 LACROIX 




a. 


i / c ruvafii 


Indicateur N° 


Transmis ci Monsieur le Bugs d ' ins truct ion LACROIX 


GHA-RLEROI.'e. 


■| f ' 'A' 


237 


19-88 


pLe Commissa/e er\ chef pr+nctpal 
aux deleg&Wons judiciaires. 


PRO JUSTITIA 


Can mil neuf cent quatre-vingt-huit . le dix-sept 

du mois d e Oeurier . , • • , £13<40|-, eures 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de .Police judiciaire auxiliaire 


h charge de 

Inconnus 

du chef de 

Neurtres pour facili- 
ter le vol 

surplaintede 

Divers 


de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissionnb & cette 

* T * 

quality par M. le Procureur G6n6ral pres la Courd'Appel de.PI QMS.... 

par decision du .P.R..?®Rt?m_b_re 1_9_B6 en vertu de I'art. 1 del'arrete- 

loi du lerfevrier 1947 st HIGNOLET Claude, IMdl de gendarmerie. 
Certifions avoir etortendu le nomme: 

A PI 0 R Y Christian, 

- Detenu, 

. ' De j a iden tifie , 


OBJET: 

Audition Arn□ RY Chris¬ 
tian. . 


Qui -nous declare: 

- " Be desire m*exprimer en langue frangaise. 

- Ir Uous jihb" demandez de vous decrire avec le plus 

de precisions possibles et en respectant au mieux la 
chronologie des evenements, 'ce qui s'est passe exacte- 
ment entre mas premiers contacts avec le FIDA et l'arres 
tation de Madani BOUHOUCHE. 


L 



-■" 0e prends conscience, en septembre 1 985, qu'il 

exists un problems algerien car des vacanciers m'infor¬ 
mant de 'ce qui se'.passe dans ce pays. Durant tout ce 
mois de septembre, j& ’ptfendsdivers contacts qui me 
confirment l'existence d'un mouvement d'opposition de 
type revolutionnaire, B'apprends quela Belgique assure 
un soutien logistique a ce Flouvement qui n'est autre 
que le NDA. Fin de ce mois de septembre, j'en parle a 
ASPAAOUI Mohamed -qui me dit-pouvoir me mettre en rapport 


avec certains .responsables qui se trouuent a Paris, 










_ii si je me suis montre interesse aux idees de ce 

l*louvement, c'ast parce que j'avais appris qu'il avait 
1'intention de s'attaquer physiquement a toute repre¬ 
sentation officielle algerienne a l'etranger. 

_ii Toujours fin septsmhre, pout etre debut ootobre 

nfi, jo mo suis r on riu a Paris, ail qiiartier rinrhn?n nf In 
de me rendre compte des moyens dont ce Mouvement riispo- 
sait reellement. La, j'ai realise que le Mouvement exis- 
tait bel et bien, que ses membres disposaient d'hommes 
et de materiel en suffisance et que financierement, ils 
ne connaissaient aucun probleme vu l'aide apportee par 
Kadafi et je me suis dit que ces hommes etaient parfai- 
tement capables de realiser leurs projets d'attentats 
politiques. D'ai d'ailleurs, erl son temps, redige des 
rapports dajns ce sens. 

- " j’ai omis de vous dire que, lors de mon voyage a 

Paris dont il est question ci-auant, ft 5 MAPI! I Pohamed m 1 
accompagnait. ♦ 

-ii Lots de nos entretiens avec certains membres du 

fDA, il est clair que nous avons parle d'armes et je 
leur ai signals que j'etais susceptible de fournir ce 
.qu'ils desiraient, soit des armes de guerre, des explo- 
sifs et des munitions, etc...D'avais donne comme refe¬ 
rence mes contacts privilegies auec Duan MENDEZ , inne- 
nieur a la F.N, chose qu'ils pouvaient tres bien con- 
troler. D'ajoute que je m'etais presente comme etant 
un flic verreux, ce qui a ete confirme’par ASMfl DIJI . 

Kes interlocutours n 1 ont exige aucune garantie et ont 
paru satisfaits de nos contacts. ■ • 

-ii £ n quittant Paris, je n'avais en main aucune 

commande d'armes. De ne disposals en fait'que d 1 un en- 
droit de contact et un numero de telephone et, pour 
etre sincere, je dois uous dire- 'que ■ j e '"ne ■ saua is pas 
tres bien ce que j'allais faire ni quel etait mon but. 

Ce n'est que quelques semaines plus tard alors que je 
me trouuais en Selgique, que l'idee m'est uenue de fai¬ 
re interuenir BPUHDUCHE comme ' uende'ur d'armes' et pouuoir, 
de cette maniere, obtenir des elements.materiels dans 
le cadre des tueries du Brabant Uallon. Dans mon esprit, 
ce genre de transaction etait profitable pour tout le 
monde. BOUHOUCHE aurait pu ainsi ecouler des armes "chau- 
des" sans danger puisqu'elles seraient parties pour 1' 
Algeria, le T'DA aurait obtenu ce qu'il desirait en arme- 
ment et, de mon cote, j'aurais tendu la souriciere qui 
aurait permis a la justice d'aboutir. 

- " C'est dans cet esprit que, debut du mois de de- 

cembre 85, je contacte 3DUH0UCHE qui ne semble pas etre 
insensible a ma proposition. Peut etre pour me tester, 
il commence par me fournir une arme, soit le GP 9mm, 
dont il a deja ete plusieurs fois questions. De m'expli- 
querai plus en dbtail concernant cette arme rians un P.U 
distinct. 

-" Mon souhait eta'it de faire. expertiser cette arme 

et j 1 en ai d'ailleurs parle a ma hierarchie, mais la cho¬ 
se m'a ete refusee. De me suis explique au sujet de ce 
rapport dans un P.V distinct. Bomme je n'avais pas obtenu 
satisfaction raggidement, j ' en ai parle a A5MA0UI Mohamed 
en 'lui demandant de me ramener cette arme apres sa pre¬ 
sentation au MDA. Si j'ai confie si rapidement cette arme 
a ASMACIU I , c'est parce que je tenais a garder le contact 
auec le HOA. ‘ 

■-" Apre.s son retour qui se situe debut janvier 86, 

A S ms nil I m'a dit qu'il nvait etn intercepts a la riouano 



" ~7 ' 

£? 

/^"police judiciaire 

pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 

.. AR&fiig&ai 


<?Sk feuiUet 







Suite P.V. N° 



N* 17 (suits) (32.264) 


franco-beige, que l'arme avait ate saisie mais que, 
neanmoins, il avait pu avoir un bon contact a Paris ; 
et qu'une commands allait etre faite afin d'obtenir 
ce que j'avais avance. Personnellement, j'etais sa- 
tisfait sur’tous las plans: primo, je n'etais plus 
oblige de garder l'arme chez moi; deuxiemement, cette> 
arme allait pouvair etre examinee comme je le souhai-; 
tais; tertio, la confiance existait toujours et BDU - . 
' H Oil CH E allait pouvoir fournir des armes au HDA, ce 
qui correspondait a mon plan. 

- 11 Comme je m' en suis explique ce matin dans un 

P.V distinct, j'ai mentionne toutes les coordonnees 1 
relatives a cette saisie d'arme dans un de mes car— 1 
nets de renseignements afin de pouvoir .les retrouver ’ 
au moment opportun. r 

-" De n'ai plus eu l'occasion de reparler de tout) 

cela a 80UH0U CHE etant donne qu'il a ete arrete a ce \ 
moment et tout mon plan est ainsi tombe a l'eau. De 
precise, pour repondre a votre question que lors de 
notre premier contact concernant la vente d'armes, 
il s 1 est montre satisfait et je peux meme dire qu'il 
a considere comme urie aubaine ma proposition de lui 
permettre d'ecouler des armes vers l'Algerie. D'ai 3 
compris qu'il s'agissait d'armes chaudes dont il 
souhaitait se debarasser et de plus, 1'opportunits 
lui etait donnee de se faire de l'argent. Il ne m'a 3 
pas paru hesiter un seul instant, lorsque je lui ai 
propose ce marche. Toutefois, a aucun moment, il ne 
m'a "dit que ces armes qu'il comptait vendre prove— 
naient des tueries du Brabant Uallon mais, pour moi, 
il s'agissait bien de ces armes la. Il etait aussi 
parfaitement au courant que ces armes etaient desti¬ 
nies au flDA dont il connaissait l'existence et les 
proj ets. 

--" 3e teens a ajout'er que je n'ai jamais permis 

a ASI^AOU I d'entrer en contact avec BOUHOU CHE -car je r 
■voulais garder le controle de ces operations. 

- " A votre question, je vous reponds que jamais, 

BOUHniJCHE n'a eu connaissance que ce pistolet GP 
avait ete saisi sur la personne de AS^AOUI . 

-ii Vous me faites remarquer que lors dn mnn au- 

dition^du 11 fnvrier BB on vos bureaux (P.V 21234), 
j'ai declare que l'arme en question m'avait Bte re¬ 
mise par BOUHOUCHE en septe~bre ou octobre 1985. 

Vous me dites^que cela ne correspond pas a ce que 
je viens de declarer et vous me demandez de m'en ex- 
pliquer. 

- " Be vous reponds que, lorsque je vous ai parle 

de septembre/octobre B5, je n'avais pas de points de 
repere precis mais a l'heure ac-tuelle, en me basant 
sur^les divers rapports que j'ai redige dont celui 
date du 23 janvier 1986 , je puis affirmer que BflU - 
HDU CHE m'a remis l'arme debut janvier. 

-ii Vous me- faites remarquer que dans ces condi¬ 
tions, la remise de l'arme par BOUHIIUCHE se situs a 
peu de chose pres a la date de son arrestation. 


- " Cela est bien possible et meme certain car il 

tirait une drole de figure a ce moment la. Il m'a me¬ 
me dit qu'il allait avoir des problemes car 




A. 

les flics allaient s'interesser da pres a sa comptabilite. 

-" V/ous me faites remarquer qu'il est tout a fait im¬ 
possible que les choses se soient deroulees telles que je 
viens de vous les decrire en ce sens que ASHAOUI s 1 est fait 
arreter en date du 06 decembre 85 en possession du GP et 
que, de toute fagon, B0UH0UCHE n'aurait pu me le remettre 
qu'avant cette date. 

-" Tout d'abord : j e dois vous dire qu'il m'est tout a 

fait impossible de situer la date exacts a laquelle j'ai 
regu cette arms de B0L1HOU OH E , n'ayant aucun point de re¬ 
ference, contrairement a ce que je viens de vous dire ci— 
avant (cfr au rapport), Halgre la confusion qui regne dans 
mon esprit, la seule chose que je puisse encore affirmer, 
c'est d'avoir remis le GP 9mm a A5HA0UI le jour meme ou je 
l'avais regu 4 de B0UH0U CHE . A mon avis, ASHAOU I doit s'etre 
fait arreter quelques jours seulenient apres la remise de 
cette arme. II est done tout a fait impossible que B0UHQU - 
CHE m'ai remis le GP en question seulement quelques jours 
avant son arrestation, nontrairemont a ce quo jo viens He 
vnun rlnclnrnr. 

Question : Quels soht les elements en votre possession qui 
vous permettent d'affirmer que l'arme que vous avez remise 
a’ ASHAQUI est bien celle qu'il portait lorsqu’il s'est fait 
arreter Te 06 decembre 85 ? 

Reoonse : "Rien ne permet d'affirmer qu'il s'agit bien de cet- 
ta arme la mais etant donne que je ne lui ai fourni que cette 
arme, j'ai toujours suppose que c'est bien avec celle la qu'il 
a ete arrete a la frontiere. Pour repondre a votre question, 
je n'ai jamais vu l'arme qui a ete saisie sur la personne de 
ASHAFU I . je reaffirme qu'il est impossible que A SPA OU I ait 
regu une arme quelconque de la part de B0UH0UCHE . 3e suis 
formel pour vous dire que ces deux hommes ne se connaissaient 
pas avant que 30UH0U CHE ne soit arrete. 

En fait, en .ce qui concerne mon rapport date du 23 janvier 86, 
il a ete redige entre le 06 decembre 85 et le 07 ou 08 janvier 
85 (periede a laquelle j'ai revu ASHA DU I ) car, a cette epoque, 
le GP devait toujours me revenir et n'&tait done pas encore 
saisi a ma connaissance. Ce 23 janvier 86 est la date de trans¬ 
mission de ce rapport et non la date d'elaboration. 

S'il y a une certaine confusion quant aux dates, cela est du 
au’ fait qu'a cette epoque, je me rendais regulierement a Paris 
et revenais en Belgique, ce qui embDouille un peu mon esprit. 

En effet, la journee, j'assurais mon service et la nuit, je 
me rendais a Paris. 

- " Vous me faites remarquer qu'a l'epoque ou je dis avoir 

ete regulierement passer la nuit a Paris, soit en decembre 85, 
je devais avoir coupe court avec tous mes contacts dans cette 
ville, si l'on s'en refere a ma declaration du 11 fevrier 88 
(P.V 21234). 

-" Pour obtenir une reponse a votre question, il faudrait 

prendre contact avec les Renseignements' Generaux Frangais qui 
ont assure ma protection lors de mes premiers contacts. 

- " Suite aux remarques que vous venez de me faire, je ns 

sais vraiment plus quoi et n'ai plus aucun point de repere au- <■ 
quel me rattacher. Ce que je peux vous dire, c'est que fin 85, 
debut 86, je vivais une vie tres mouvementee et je ne sais 
plus tres bien a\4c precision ce que j'ai fait. 

Q.uestion : Suspectant ce GP 9mm d'avoir fait partie du lot des 
armss utilisees dans le Brabant Uallon, pourquoi avoir pris_le 
risque de la faire "monter” vers le MDA ? g-t; Ue ne plus la revoir? 

Rsponse : Il etait uniquement question qu'elle soit presentee. 



rst ^ 


, POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissemeni 
da CHARLEROI 


Section : C. B . LI 


ANNEXE 


Proces-verbal aud 





Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 

le 3.1 LA CRO IS 
Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/37 
du 


3 charge de 


0a. 


Indicateur N ‘ 


Transmis 4 Monsieur le Juge d ' in s t ru ct ion LACROIX 



PRO JUSTIT1A 


L'an mil neuf cent quatre-vinot-huit . le onze 
du mois d e fsurier , a ii i o heures - 

Nous. FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 
de M. le Procureur du Roi de ... CHARL ER3 I .commissionne 4 cette 


In connus 
du chef de • 

fleurtres pour facili- 
ter le vol. 

sur plainte de 

Divers 


OBJET : 

Audition Af'iORY Chris¬ 
tian . 


-ydlL tcuillet 


L 


qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appei de . H0JM.S. 

par decision du . en vertu de I'art. 1 del'arrete- 

loidu lerfevrier 1947 assists ' de MIGNDLET Claude et LECROS 
Roberto, sous-officiers de gendarmerie. 

Entendons le nomme Af'iORY Christian-Detenu-Deja iden- 
tifie - Lequel nous declare: 

- " 3e desire m’exprimer en langue Frangaise. 

- " Uous m'interpellez au sujet des connaissances qu 

je pourrais avoir sur les mouvements de 1'extreme-dro: 
te. Je vous dirai d’emblee connaitre relativement peu 
de choses dans ce domaine car je n'ai jamais frequentc- 
ce milieu. Je les considere d'ailleurs comrne des "illt 
mines" at personnellement, je suis apolitique. Quoi 
qu'il en soit, durant ma carriers a la Gendarmerie,j’ 
ai pu me faire une certaine idee de ces gens la et me 
rendre compte qu’ils avaient de plus en plus d'adeptes 
.a un tel point qu'ils representaient une menace. 

- " Jusqu'en 74/75, je ne connaissais absolument 

rien des mouvements extiemistes. Petit a .petit, alors 
que je me trouvais a l'ESI a Bruxelles, j'ai entendu 











p.-V. n° .A»...4i3. du...1v.,01.,00. 

dc !a brigade dc Gendarmerie 

-••csu. jr-r:? . 

Lc coizc ( 16 ) . 011 . nQ ^ 0200 heures, a M entendu par moi/nous vcrbalisatcur(s) : 

IDENTITY : 

Nom ct prdnorn : ,‘.0: 0. OUT , l-.oharr.ed . 

Lieu et date de naissancc : “ ••'."it. 07 

_ _ . . 1 '_‘ 

Profession : ..chauffeur. Etat civil : .f px...r,.Q.. 2. • J.i ■ )Ih.a.ei.c.ja 

Adresse : OU-‘P.EGEO!r. Rue L.Caty, n° 6. 

Pour miliiaircs : Grade ct numdro de matricule .. 

Unitd : . 


DECLARATION : 



qui a ddclard : 


"Je desire m 1 exprimer en lan;jue franqaise et fais choix de la prococ 
re en cette lanrjue. Je prends connaissar.ee oue vous d' interpellez dans le 
cadre dec affaires dites du TT'-AEALT 1/ALLC1!. Je suis arrive en LEI.GI'^UG en 
195 0 a.vcc men parents. Je suis I'atne d'une fanille de onse enfants. J'ai 
toujours halite la region do 1 !0V2 . J'ai offectue ues Etudes jusqu'a 1 1 1 je 
10 an 3 . J'ai effcctud rton pririaires, puis r.cs revenues on enseijne.v.ent l~- 
ral a PIPIT!•.LEE a l'.Ecolc Toyenne de ?A? jTT.C If: . Pnsuite j'ai effectue dec 
etudes techniques A2 en electro-tnfcaniquc a l'Ucole Technique d' 1'OP. ~U pur 
j'ai teminc a l'Institut Euperieur de 1' At at a ! .Odd . Puis j'ai travaillo 
aux goryes de CL\T~1C environ un an et dcaii, puis j'ai travaillo a LICM-IL 
a ST-PI'!? IPE-L'C/? pendant environ un an et deal. Ansuitc, j'ai travaill*. 
come chauffeur nccanicien dans la re ion dc ! "" E cher. VIC. :» puis air: 
entroprises IT TrulTTC]! dans la rc-qion de 1 OTE durant deux ans, puis pour 


la C?F:L ITTEu'Et 

T'rorcr, j. ^\TV 

•TTT-rr 

AT' durant 

i ' 7 roi 

r. ju 

nru'a la f'. 

lite de la soci' 

Etc, je cloin dire 

qUC 

j'ai ou i:n 

uccidci'it 

ac t 

ravail, c'a 

de la sorte cue 

j'etais r'tribuf 

pur 

leo IP* : 

:cc:j pour 

cot 

accident. J 


ccaler.ent tenu plusiours caffs dans lc rrand noit LA O'" 


puis le C'.YALITP. a crdT EE , etisuite LC PEVETO ;• 'V~‘ . Je ne suis r.tari ' a 
l'&ge de 19 ar.s, et j'ai actueller.ent trois c:.f arts et na fe ■: o est once; 


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huit r.ois 

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Premiere nv.it c au PV 

a l'c'poque, cela dovait sc siturr vers l'-'t" ".me. pouveir Ctro fornc-l. 

Jl-Vj; LE CT1DC travaillerait actuellerent h l'-'-Stcl .Act .orant IHH'.r “IT. 

a HQHS , selon les tlcmiors rensei.pr.oir.ents que j 1 ri cu a son cujet.- 

Je me souviens qu'il y avait tz'ois radios colt une - une ■-- 

vae autre plus sophist icjuze de marque rl< .1—H..J, il y av-j.it dec t.i, i lc- 
un autre apnreil avee cette demierc radio. Je ::a:s oi:e ■!' A AO ‘A ail v 
sur place avec une ferine et ur. enfant acccc jeur.e. -1 iva.it pr els'’ 
c'eiait sa femme. JTluI LH GHHC a achete deux rrv.nos soil 1' -C-..G i.t le 
PHILIPS. La troisieme dtait vendue trop chare, et il ne l'a pa.c achel' 
car il denundait aux environs de 7 a, CC00 PH, ulors qu'il avait dc:. re- 
IpCO :■’?> phur c’nacune do:; deux autrec. n'a pas prfeisi d’o.: vi.r.a 

cec radios, aui semblaient avoir dfrontJosde vaicurec, cllcs lu; 
cas neuvec. Au sujet de ~CU’-.HPIAJ , je rum vous uire cue l'rnt. re c 
derar.de de lui trouver dec arr.es car il avait ur. coup or. vue rans ;r o: 
Cela s'est pa se apres ca premiere- r.rrevtatior. ot lihlratior. dans te e 
doc affaires dites du "A '.P '.H? './ALLCii. Je puis ' - .Ic-ror.t vouc prfeisor 
au d.'but ou j’-ni ouvert lc caff PC. IHO, " " 'f "Pa propos e L’.'ir-. 
coup a hRCC'PH'fv , la sortie Ac 1' r.utoreutc ::x il . Cost le la • %- -o 

je suis dll' avec lui chord.or "T~ 'f ■ __ domicile, A. 

ncus no; sr.es allfs sur pl.ac - -v- c "a v Ituro, A .it . JfFd£B3T 


ur.e T0V07A CT'.HT, ip prise. Hoiv.alc. cut, 


pour *'HC , rr' , C c .I>ar la 

suite, 

je n'ai plus ruvu 

:i v ■ ! i3 ; ; part 

prison de vers V 

Je 

situe la preposition 

vers 1 \ DC, je per.se 

?(:? '.?.0Unj et na maltr 

once COL 

HAH?, Laurence (:•*), 

nous source allJs cu 

place a HPOC'rj’.OS, ur. 

sanedi 

a^rccj-rudi. 

J voulait ne montre: 

lieux et que le coup 

ft ait fa 

.isable. Hous so iuesr 

estjs tous troic ciar. 


cafetaria. Hous avons vu arrive un fouryon trrr.sportant des fondc, Pp 
rn'a fait voir connect les transperteurs procidaient. Hous ftions ail 
place avec la voit re de HQ*' HIT , c' f-tait la TOYOTA SPAA!.HP yrise c'. 
avant. Cuelaues jours plus tard, j'ai fait part do cette inx'orv.,tion 
OOITLCH de la 32?. de "A , qui n'a conseillf do lais.er tc.nber car c 1 
yens danroreux. j'aillc-urs pour r.a part HI'PI HP H'.'.P m'avait fait par 
avait etc pris pour un coup a la Carbochiriqae a H''.'i''C et qu'il av 
puryr une lonyue peine de prison, nais cue la prochaine foie, il ne 
laisserait plus prendre, qu'il tirorait dans le tas. Je connais fy.al■ 
les autres borains, .-.is a part CCC'J , cue je n'zvais j.znais vu au. ara 
J'ai vu ce dernier la premiere fois a la . vison de HrAALff . J'ai fa 
connaisrance d’AHOHY, Christian, par le ciais d'un ar.i cor.anun, coit 
approxinativenent. Jusqu'a l'f.yc de IS A 17 ans, je l'ai frfquc 
habituellenent, nous faisionsdes activitds sportives coaue natation 
Je l'ai perdu de vue a partir du noner.t ol il est entrf a la render 
qu'il est alio a "Alfa '.'LL AH . Ce n'est cue qur.r.d il a itf affeetd a 1: 
HOPS., qu'il ect ver.u chex noi on ccrpaynie d'ur. colic-cue Hr £l_HVp ) 
que je conr.aissais dyalement. Cela se situe vers CO - Cl. A partir < 









Seconde suite a 1'annexe N° 1 --§--5------- 


/'"• 

moment AKORY a repris contact regulierement avcc moi. Vers Aoflt - Gcptcmbrc 
j 'ai regu la visite de non cousin KKLTOUI*.1 , Youssef qui habitait PsRIS a 1 e 
que. II etait accompagne dd un certain KHmI.KD (rrangais d'origine algc-riennc 
qui habitait egalement en ERaI.Cu, sans podvoir specifier. Leur but etait de . 
acheter des antes a BRUXELLES pour le compte du KDA (KGUVEKENT POUR LA DEEGC 
EN ALGERIE) il s'agit du mouvement preside pax ELI.' I3ELLA Ahmed qui reside en 
SUISSE . Kon cousin est en fait le garde du corps de BEN 3SLLX . II voulait de; 
antes de poings. En fait, ils etaient venus a BifJ/^LL S pour y faire une trs 
saction pour acheter des antes, mais le marche de n'est pas conclu, j'en igr. 
le motif et je ne sais vous aider concernant les personnes avec qui cette t.- 
saction devait avoir lieu. C'est lors de leur retour, qu 1 ils sont passes civ 
moi. Hon cousin m'a demande si je ne savais pas 1'aider pour trouver un ver. 
d'armes. Sur ce, j 'ai appele AKORY par telephone chez lui, e'etait ur. samec. 
AKORY s'est presente chez moi. Je lui avait explique la situation au tolcph 
J'ai presente A KORY comme copain a mon cousin. Directe.ment A.-'.CRY a parle av- 
mon cousin et l'autre concernant les armes. Sur ce, comme mon cousin voulaiv 
absolument avoir des armes pour repartir, AI .CRY apris contact par telephone 
de la cabine a 50 m de mon domicile. J'ignore qui il a contacte. II est rev- 
chez moi, il a declare que le type qu'il avait voulu contacter n'Utait pas : 
lui. AKORY a dit a mon cousin qu'il connaissait ur. certain ■•■ENP-E qui trava: 
a la F N et qui etait representant pour 1'AKERI.i'JE DU EUD et qu'il pourrait 
fournir des armes. Il a etc co.nvenu qu'ils se reverraient le plus tot possi': 
Personnellement, je ne connaissais pas KENDEZ et ne l’ai jamais cor.nu. nr 
suite, mon cousin ne m'a plus parle d'armes dar.s le sens de s'en procurer. 
Personnellement, j'ignore s'il y a eu des livraisons ou pas. A.-.ORY ne m'a j' 
plus parle de cela non plus. Kis a part ur.e fois ou je suis monte a R.-R1S , 
j'ai rencontre les deux memes personnes, en compagnie d ' .-.KORY . En fait Ai-.CR 
etait en contact ivec les RG franqais qui souhaitaier.t obtenir des renseign. 
sur le mouvement IDA. Selon moi, AKCRY avait fait cela avec 1'accord de ses 
superieurs de la Gendarmerie, car il m'a presente des gens du RG franqais dc 
LILLE , l'entrevue s'est deroulee a V.^LR'F.CI FRIRF , en compagnie de Mr J-IAN ECU'. 
de la BSR de KONG qui avait mis en rapport ,C LRY avec lesRGs. A PARIS , A)ICR' - 
a de nouveau parle d'armes avec mon cousin, car ce dernier lui demandait co 
faire disparaitre les traces d'identifications des armes car certaines ar.e: 
avaient servis. Sur ce AEORY lui a precise qu'il fallait des modifications i 
percuteur et au canon sans pouvoir etre plus precis. Suite au crime co.mmis : 
EXNDZZ . A,*3 rY m'a fait part que son copain 30'JHCt'CH 1 avait des ennuis, qu'i. 

OllillQt etait file, qu'il y avait eu une perquisition chez lui, jusau'au moment de 
decouverte chez lui de l'arme qui a servi a tuer EKND.’Z chez 5CUH0UCHE . ALO ' 
trouvait bizarre que l'arme trouvCe chez BQUHCOCHE n'avait pas etc decouver 
lors de la premiere mais au cours de la .econde perquisition. C'est a la su 






de 1'arrestation de BOUHOUCHC , <\u 1 A KORY s'est presente de plus en plus souven 
chez moi dans le but de parler. Personnellement, je n'ai jamais vu dCth'.UJCils. 
AMORY savait que je jouaife regulierement, dans ce sens, je lui ai fait part 
que je recherchais des des electraniques. C'est de la sorte qu 1 C.<{ m'a fait 

part qu'il en avait parle a quelqu'un, sans me preciser. C’est ainsi nue dans 
le courant de l'annee 86, A KORY m'a donne rendez-vous au JOfzL I~. YCCC AN a 
NIV-SLLES . Sur place, il m'a prccsente un certain BOB , dont j'ai appris re com:: 
qu' il s'agissait de BJYJR . J'ai remis deux bofcs de si:’, des a 3:.i nR . Ce jour- 
3HTY JR m'a demande si jhvais des connais. ances dans le milieu italien en I*n.. 
il m'a egalement precise qu'il detenait des batons de dynamite ainsi que des 
detonateurs. Il vendait le baton et le tieto a 2c.COG F3 la piece. Il pouvait 
livrer la quantite que l’on voulait. Il m'a demande de chercher des amateurs 
j Sur le voyage du retour vers MCf!S avec AMCRY dans son vehicule. Lors du traj- 
/ du retour AMORY m'a precis; que e'etait un copain a JC'JJOJCHJ , que e'etaient 
des gens dangereux et qu'il ne s'etonnerait pas au'ils intervie.-.nent dans le., 
faits du BRABANT UALLGN. AMORY m'a egalement precise qu'au sein de cette bar. 
il existait un elec^ronicien denomme 3USLIK , qui avait ete inquiete suite a 
un attentat contre un vehicule de la B3R de BR'JX JLI..U , que ce serait prooabl 
lui qui allait arranger les des. Vers la fin 86, ..MC'RY est ver.u chez moi, il 
m'a dit que BOB voulait me voir, je rectifie, il m'a d'abord dit que j'allai. 
rencontrer une femme dans le cadre d'un projet d' evasion de BCdrlCU JR J . J'cn r 
deduit qu'il devait s'agir de la femme de 3CUHCJC::J . In fait je n'ai jamais 
rencontre cette femme, mais par contre AMORY m'a aer.ouveau fait rencontrer 
BJYJR au TCUCAN . C'est alors que BJYJR m'a demande si je con.naissais quelqu 1 
qui prendrait un contrat, de preference quelqu'un qui mopterait d'lTAl.IC. Cn 
fait il s'agissait de perpetrer un assassinat contre une personne, dont la 
mort provoquerait de nombreuses reactions, et qu'eux s'arrangeraient pour 1. 
ser une lettre qui ferait du bruit sans specifier. Je lui ai dit que j'all; 
me renseigner, mais je n'ai jamais fait aboutir la chose. Lors du chemin du 
retour, AMORY m'a fait part qu'il n'etait pas d'accord avec 303 et ces amis, 
qu'il essayait de les raisonr.er, sans y parvenir. It, que la personne visce 
par ce projet etait un expert en balistique qui avait identifier l'arrr.e de 
3CUHCUCHB . Au sujet de la lettre qui devait faire grand bruit, je me souvie. 
maintenant que la victime devait laisser entendre par une lettre qu'il avait 
sous la pression de la SURZTL’ 3J L'ZT.Yf dar.s la redaction de ses rapports d' 
expertise. AMORY m'avait m§:ne signale qu'il pensait qu'il entrait dans les i 
tentions de ces gens la d'aller dcrober l'arme saisie en cause de BCCHCXJCR J , 
car il s'^jissait de la seule preuve. Lors de ce meme rendez-vous, j'avais 
^ demande une carte d'identite beige a BZYJR , je lui avait fourni une photogrt 

Il m'a fourni cette carte d'identite au nom de Paul-Ker.ri VjvNDJNHAIDZN domic 
f euil!et^ F0RJ3T . mais redige a 1'Administration communsle de J-.-GTS . iOIX . avec 




teuiUet 


Quatrieme suite a l'annexe N° 


V 


sceau de cette localitc, ainsi que le cachet de la commune de FG-M’.T en regarc 

de l'adresse. C'est AMORY qui m'a remis cette carte d'identite quelques jours 

plus tard. Je n'ai rien paye, il s'agissait d'un cadeau. Je dois egalement ajc 

ter que si j'avais des clients pour des documents, il pouvait m'en livrer.- 

Vers le debut 87, j ’ai de nouveau rencontre EEYER en compagnie d* ALORY toujouj 

au TOUCAN. Sur place, je rectifie, je me souviens que durant le voyage aller, 

AHORY m'a signale qu'il allait s'agir d'une proposition pour un lot d'armes, 

que je pourrais peut-etre avoir pour rien car il s'agissait d'armes qu'ils de- 

vaient balancer. Sur place, BEYER n'a signale qu'il avait un lot d'armes soit 

15 a 20 armes a vendre. Il fallait qi'elles soient vendues hors de BELGIqUE, d( 

preference a un mouvement de gauche afin que si l'on decouvrait ces armes dan: 

les mains de ces mouvements, "cela foutrait encore plus la merde". BEYER a pn 

cise que ces armes etaient brulantes, sans donner plus de precision quant a 

leur origine, ni leur emploii Sur le chemin du rctour, .ORY m'a conneille de 

pas m'occuper de cela car c'etait trop dangereux. ANGRY semblait bien cor.nait 

ce sujet. Je me rapjnelle, que parmi les armes figurant dans le lot propose pa 

BEYER , il devait y avoir une KaLASCHMIKGF, un fusil Ml, un fusil L..E EEFIELG, 

des FAL, un fusil mitrailleur MAG, ainsi qu'une paire de TALK I J- YALKIJ puissa 

d'une bonne marque. Je crois que BEYER demar.dait 37C.CCO FB pour le lot. 3..Y 

m'a precise que ces armes se trouvaient dans un box sur BRUM .'LL L> . Je dois _vo 

preciser qu'a plusieurs reprises Ai-'.ORY parlait de ses Gens comme intervonant 

dans les faits du BllABfJ.’T V/ALLCN, et j'en ai done dtduit que lot d'ame pouva 
«= ----- ‘ ’ --_ 

avoir un rapport avec ces faits vu la demande de B YER et les reticences d' 
AKGRY au sujet de ces armes. Lots de la discussion au sujet du lot d'armes, j 
me souviens qu' A.-.'ORY est intervenu en interpellant BEYER pour demar.der si dar 
le lot figurait egalement des mitraillettes HEJELER UNJ KCCH. B JYER a precise 

que ces armes ne figuraient pas dar.s ce lot. Par la suite, j'ai demande a „_t 

cequ'etaient ces armes, AEGRY n'a dit qu'il s'agissait d'armes tout a fait pe 
culieres, rares sur le marche, quasi introuvables, du genre d'un U.’I et qui 
avaient ete volees par des amis de 3CUHCUCHE. Il est bien exact cue j'ai tent 
de negocier le lot d'armes propose par BEYER et ce dans les conditions suiva: 
En 1935, lors de con arrestation a LILLE porteur d'un OP sans numero, cui m'£ 
etc remis par ANGRY dans le but de le montrer au IDA a P-vRIS comme premier c< 
tillon, j'ai ete en contact avec les Inspecteurs du SRPJ, avec lesquels j'ai 
discute des affaires du BRA3A.'.T''.7ALL0N, dont ces enqueteurs avaient l'air de 
s'y interesser. C'est de la sorte, qu'en mars £7 apres avoir de nouveau re no 
ce service- je leurs ai fait part que je connaissais un type qui vendait des 
armes qui avaient peut-etre trait au BRAHJT WALLOW. Ils m'ont signale qu'il 
y avait une prime de 10.000.0G0 FB, et ils m'ont propose de rencontnsr des ge 
de la CELLULE BRABANT WALLOW. La rencontre s'est doroulee a VALENCI.TINES le 
01.04.87 . Il est bien exact que j'avais demande pour avoir 42COO.OCO FB pou 


\ 





UlnqUAcmt: 


l 

f 


c 



ct 570.000 FB pour les araes. Mon intention ctait de mettre l'acheteur eventue: 
avec BJYJR , les quatre millions m'aurait pen.'iis de fuir en ALGERIE. Cette traa 
saction n’a jamais ete conclue. Concernant les enqueteurs du SRPJ de LILLa , 
je puis ajouter que j'ai montre a ces enqueteurs la carte d'identite beige 
que 3ZYJR m'avait fait obtenir. Cette c rte d'identite a ete dochiree par AMOR 
lors de 1'arrestation de 33Y JR en octoore ou novembre o7 • nU sujet du lot d'ar 
je me rappelle egalement que BJYFB avait precise que ces armes se trouvaient 
dans un box a BRUXELLES . A la merne epoque AMORY m'a confirme le fait que ses 
amis, je rectifie que 5BYER avait plusieurs boxes et qu'il mettoit sur ordina- 
teur l'endroit et les marchandises que contenaient ces boxes. Pendant la deter: 
tion de BEYER en octobre o7, AMORY m'a contactc alors que j'avais de gros pro- 
blemes financiers en me signalant que je pouvais me refaire en allant a JOLtr.'.'. 
ST-LAM6ERT pour vider un boxe de son cor.tenu soit des armes sans autre precis 
Je dois preciser qu'AMORY m'a mis en garde que ce boxe etait peut-etre surve: 
par la police et que celui qui serait pris accompagnerait ScUHCUCil,. en Courc 
d'Assises. A KORY m'a precise que ces arrr.es pouvaient etre dAcouvertes suite a 

4 

1'arrestation de BEY JR et qu'il etait r.ece^saire de les faired dispaxaitre. 

En fait AMORY me propose le marche et puis me dAconseille de la faire, il en 
agissait de meme quasi cheque fois qu'il me parlait de 3. 3/JR dans le contextc ' 
une transaction. Dans le mfime contexte, AMGRY c.' a dome un numero de telcphor 
dans la zone du 02, en me precisant cue je aevait le contacter le lendenain 
soir a 22 ou 2300 heures precises. Cue j'aurais a faire a uno ferrxie ou a un 
repondeur automatique. Cue je devais dire le message suivant "L2 F.ORAL 0 EC 
EST TRES BAS", sans m' identifier. Je suis formel pour vous dire que je r.e su 
nullement intervenu pour le demenagement quelconque d'un box. Peu avant la 
87, AKORY est venu me trouver en me signalant que la police le suspectait o' 
avoir vide un boxe a l'Avenue Louise, en r.e signalar.t que Mr QCFPI’ICM avait 
temoins de la participation d ' AMORY au demenagement du boxas, un des tcmoin:. 
serait un ancien gendarme du BITO. A la m.Sme pcriode, il m'a fait part que 1 
police faisait des recherches a la foret de Soignes en vue de docouvrir des 
armes et qu'en effet des armes y etaient enterrees. Vers debut janvier -3 
AMORY m'a dit qu'il avait vu BOB et que ce dernier voulait se cA’barasser d'\ 
quantite de deux Kg d'HEHOIME pour le prix de 5C0.000 FB. Je lui ai rAnondu 
que cela n'ctait pas cher, et cola en est rests la. AMORY n'a signalA que _J 
et ses amis se terraient et liquidaier.t leurs affaires dont les 2 Kg d'iiJJO. 


En ce qu i concerne le groupe autours de 3.JYJR, AMORY m'a 3ig.nale qu'il s';■■ ■• 
d’un g roupe structure qui agissait en commando, r.iais sans jamais me citer c. 
de membre s. Je peux vous dire avoir aperqu lors d'un contact avec BEYaR au 
TCUCAN, un individu/asiatique^ qu 1 AMORY n'a dit etre un ami de P.-Y-R , d'aiJ 
3EYMR en na presence a~Tait ctait d'une relation avec le CHI’1013. A.-.GRY a 1 
signale que ce CHIROIS serait charge de faire ta-ire ceux qui auraient une 


^ O 



















Ce jourd’hui trois mars • m ji neuf cent 

quatre-vingt-huit .^11,05 heures; 

Nous soussign<l(s) M I G N 0 *L E T Claude, 

I Mdl dc gendarmerie, 


! en residence & 


C.B.'.Y - JUMET /MMA/UiWMM 


en tenue civile, (1) 

- Faisant suite au point 3 repris a 1’annexe de 

1'apostille mieux rappelee au recto du present, por- 
tons h la connaissance de Monsieur le Juge d'instruc 
tion LACROIX qu 1 aux date et heure susmentionnees, 
nous avons procede a 1'audition de AMORY Christian 
h la Prison de Jamioulx en compagnie de l'Inspecteur 
Judiciaire Principal Marc LAMBRECHTS de la Police 
Judiciaire de Charleroi. 


- Dans des auditions precedentes, consignees dans 

les P.V 21184 du 30 Janvier 1988, 21230 du 09 fevrier 
1988 et 21232 du 10 fevrier 1988, AMORY Christian 
n'a Jamais declare precisdment que les armes exhibee3 
a l'agence A.R.I a Bruxelles par BEYER , a savoir 
trois pistolets GP °mm. avaient ou non etd emportees 
par le trio pour aller coramettre le vol du dinghy a 
Knokke. 

- En fait, d'apres AMOHY Christian, la "scene" se 

serait deroulee de la faqon suivante: 

- Lorsqu'il s'est presente a l'agence A.R.I et 

qu'il a eu connaissance du projet du vol du dinghy 
h Knokke, il a vu BEYER prendre trois GP dans le ti- 
roir de son bureau. BEYER en a alors place un en fa- 

op H p 1 in nn on f a a (i«nuv "i * - -- — ^- J - 







C.B.W JUHET 

IEHE SUITE AU P.V N° 

DU II MAKS IS88 


par 1 1 intermediaire de ASMAOUI Mohamed et que celui- 
ci avait connu certains problemes en France. II n'ap- 
prendra que plus tard les raisons reelles de ses en¬ 
nuis (detention et port du GP Smm). 

b. Relations avec le Commissaire JANSSENS de la SQrete . 

Le IMdl Chef BEDUVVE relate que, dans le cadre de ses 
contacts confidentiels, AMOKY Christian lui avait si¬ 
gnals connaitre le Commissaire JANSSENS de la SGrete 
de l'Etat a Mons mais qu'il le connaissait deja du 
temps ou il travaillait a Bruxelles. 

. AMOKY Christian a d'ailleurs pris contact telephoni- 
quement en sa presence avec ce Commissaire J ANSSENS 
dans le cadre d'une affaire n'ayant aucun lien avec 
l'enqu§te qui nous occupe. A cette occasion, il a pu 
constater que les deux hommes paraissaient effective- 
ment tres bien se connaitre. 

c. Kenseignements relatifs a une livraison d'armes . 

Le 23 decembre 1987, lorsque AMOKY Christian a ete 
interpelle a Bruxelles par 1'Adjudant-chef GOFFINON , 
le IMdl Chef BEDUWE a ete invite a se presenter a cet 
enqueteur. En sa presence, AMOKY parlait de la livrai¬ 
son de 200 pistolets 9nun de la FN au MDA a Paris, car- 
gaison qui aurait ete interceptee par les autorites 
franqaises. AMOKY Christian aurait m€me ajoute que " 
les franqais auraient pu se sucrer ", etant donne que 
ces armes n'etaient pas numerotees. 

Le lendemain, lorsque AMOKY a ete relaxe, BEDUVVE lui a 
reparle de cette livraison d'armes. C'est alors que 
AMOKY Christian lui a explique que, pour mieux s'intro- 
duire au sein du MDA, il avait dit pouvoir livrer des 
armes par 1'intermediaire de l'ingenieur de la FN, Juan. 
MENDEZ . 

Le IMdl Chef BEDUWE s'est alors pose des questions quant 
a savoir si des Arabes de Paris ne seraient pas descendus 




i?« ’.'.HAminoi 
I AHCX'tl l.-U W(K'.iM<fiiR DU HOI 
pjp -. 0 ■ -GD 




PRO 



JUSTITIA 


Cejourd’hui .-?. n ^ e raars mil ncuf cent 

quatre-vingt-huit .^10,30 heures; 

Nous soussigne(s) SCHOT Didier, Off icier 

MIGNOLKT Claude, IMdl dc gendarmerie, 

en residence 4 C - B - W JU1 '^ T /AWMUMxiM/M 

cn tenue civile, (1) 


- Portons les renseigneraents suivants a la connais- 

sance de Monsieur le Juge d 1 instruction LACROIX : 

-Profitant de la presence, dans nos locaiuc de Ju- 

met, du IMdl Chef BEDUyVE Pierre de la BSR de Mons, le- 
quel a travaille en equipe avec le IMdl AlviORY Christiai 
nous l'avons interpelle au sujet des relations entre 
ce dernier et le nomms ASivlAOUI Mohamed. Au cours de 
cette audition faisant l'objet de l'annexe I du presen'; 
le IMdl Chef BEDUV/E a enchalne sur 1 1 un ou 1' autre 
point qu 1 il desirait expli.quer: 


a. Relations AMORY - ASlviAOUI . 

Le IMdl- Chef BEDUV/E connaissait deja le noirnne AS - 
MAOUI Mohamed en tant que suspect en inatiere de re- 
cels et de jeux. II etait 1 1 informateur d'un membre 
de la BSR de Mons qu' AMORY Christian a repris a son 
compte apres la mise a la retraite de ce collegue. 

II a done ete amene a rencontrer l'interesse plus 
regulierement puisque faisant equipe avec AMORY . 
C'est ainsi qu'il se souvient d 1 un service au cours 
duquel, a la demande de son equipier, il s'est rendu 
au domicile de ASMAOUI Mohamed car des policiers des 
Services Generaux franqais s'y trouvaient. Il s'est 
__ contente d'assister a l'entretien auquel il n'a d' 




Cc jourd’hui 


douze fevrier 


mil neuf cent 


quatre-vinqt-hu it 


,4 11,20 heures; 


Nous soussigne(s) P I GMOL ET Claude , Ifldl 

LEGROS Roberto, IMdl de gendarmerie, 

en residence a C.B.U - JUNET revetu(s) /W 

en tenue civile, (1) 

—:— Faisant suite a notre proces-verbal mieux rappe- 
le au recto du present, certions avoir entendu le nom- 
me: 

A 0 R Y Christian 
Detenu, 

Dej a iden tifie, 

Lequel nous declare: 

- " De desire m'exprimer en langue frangaise. 

-ii \j qus portez a ma connaissance que tous les car- 

nets de renseignements, documents, pieces et autres 
objets qui m'ont ete momentanement saisis ont ete in¬ 
ventories, anaylyses et numerotes par vos soins avant 
d’etre entreposes dans treis caissos en carton portant 
les references I, II et III. 

- ii Vous me dites avoir releve, au cours de votre 

lecture, certains renseignements pour lesquels vous 
sollicitez certaines explications. De marque mon ac¬ 
cord pour reponrire a toutes les questions que vous de- 
sirez me poser a ce sujet. 

- " De prends note que la presents declaration a 

pour but l 1 analyse des carnets de renseignements con- 
tenus dans la caisse n° I. 

- ii j e m' exp 1 iquera i pour les autres carnets et do¬ 
cuments dans des proces-verbaux distincts. 


CARNET N° I . 

Pages 5 a 11 : Reprennent les auditions de NflRDELLA , 

CO CU , ES TIEVEN A RT , les 02.et 04 octobre ■ 
1985 concernant la verification de leurs 
alibis pour les faits de Brains l'Alleud 
et d'Overijse perpetres le 27 septembre. 
Avez-voq^ agi d'initiative ou etiez-vous 
commande de service? 

Raponsq : 11 Si ma mqmolrn n^t hnunn, Inn trots in to rnu 
n 1 on t pns utn coni.rnlos In jour m3ma dos 
faits. Quelques jours plus tard, soit les 02 
et 04 octobre 85, j’ai ete commande de ser-!— 



POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

dc rorrondisscmcnt 

.. S)fteL£Jlc>( 




dernier 
feuillet 


Suite P.V. N° 




/ISC 


N* 1 7 {(o.tel P2.2&4) 


- 5 - 


aboutir a son expertise, 
ausit eta favorable m'aura 
tractations avec RfU HOU CH E 
du lot de la maniere dont j< 


Elle devait me reuenir ei 
Cette expertise, si elle 
incite a poursuivre mes I 
afin d'obtenir le reste 
l'ai deja decrite. J ' e t a i s certain que l'arme r e v i e r 
drait ou au pis, qu'elle serait saisie par un n servir 
de police car je sais que A5 1 ' 1 -AOil I se couvre avec toi 
les services de police avant d'entreprsnrlre une quel 
conque operation pouvant lui rapporter de l'argent. 
C’est d'ailleurs ce qui s'est passe. 

Je tiens a vous preciser egalement aue lors de mes 
entretiens avec fl S rn fl QUI , je l'ai toujours tenu au cc 
rant dans les grandes linnes de mon intention de rec 
perer les armes du Brabant LJallon. Je lui ai toujou; 
dit que les tractations e talent hyper dannereuses c" 
j'nvais affaire a ring inrfiviriua tr‘‘S rlannnrnux n'nc- 
ceptant aticunn trahison. J'ai d'ailleurs eu l'occnsi 
do lui parlor de certains contacts que mos amis avair 
t plus particulierement d'un chinois faisant partie 
d'une triade (mafia chinoise) capable, sur un orrire, 
[d'eliminer n'importe qui qui etait susceptible de tra 
[hir. Je crois, etant don.ne cue je connaissais bien 
A SPA HU I ,qu'il etait oblire de suivre a la lettre 1' 

e te 


dre qui lui avait 
acres presentation 


donno 


je 

le suivre a 
de me restituer 


cette 


o r 
ar' 


Vous 


faites re"arouer 


qu° ce que je viens c 
vous dire est en discordance avec une orecedente de¬ 
claration (P. V 21236 du 11 fevrier SB) dans laquelle 
j'estime que A 51 7 ) 3 PIJ I Mohamed m'a dsnonce aux Rens-eion 
ents Generaux Prangais et s'est volontairenent fait 
fouxller a la Douane. Pour moi, ce coup monte etait 
|4vident vu que AS It APUI voulait a cette epoaue s'atti- 
rer les faveurs des frangais. 

1 -" Je vous reponds cu'a mon sens, l'attrait de la 

prime depassait pour lui la mefiance qu'il pouvait 
nourrir vis a vis du chincis. La verite doit se situe 
[/n fait dans ma premiere declaration. 

" Je me trouvo a l'hourn actunlle dans un etat 
de confusion qui m'amene peut etre a paraitre suspect 
mais je crois avoir saisi 1'importance aus cette 


peut representer. 


a rm e 


Je me rends compte que je me suis 
mis'dans une situation tr^s dalicate, que j'ai Dris 
beaucoup trop de risques mais j'espere neanmoins que 
toute la lumiere sera apportee et que mon innocence 


sera prouvee. 


-Lecture faite, persiste et siqn’pj sur le present 


Oont acte,clos date que ^dessus. 




p our copio certif&e conforme 

in Crc.'i.er - M. .'(ulhUNARD 






POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

dc rorroiidisscment 

. . £fftflL£ko( 


ill. > et dernier 
euillet 


c 



Suite P.V. N° 


ifHs> 


/ISC 


N- 17 (suite) (32.263) 


- 5 - 


Elle devait me reuenir et aboutir a son expertise. 
Cette expertise, si elle avait ete favorable m'aura 
incite a poursuivre mes tractations avec 8f UHOUCHC 
afin d'obtenir le rsste du lot de la maniere dont ji 
1'ai de j a decrite. 3' e tais certain que l'arme re vier 
drait ou au pis, qu'elle serait saisie par un^servir 
de police car je sais que ASFIA OU I se couure avec toi 
les services de police avant d'entreprendre une quel 
conque operation pouvant lui rapporter de l'argent. 
C'est d'a*illeurs ce qui s'est passe. 

Je tiens a vous preciser egale.nent que lors de mes 
entretiens avec ABHAQUI , je l'ai toujours tenu au cc 
rant dans les grandes linnes de mon intention de rec 
perer les armes du Brabant Uallon. Je lui ai toujoui 
dit qde les tractations etaient hyper dannereuses c? 
j'nvain affaire a dns inrlivirlus tr^s dannnreiix n 1 a cr¬ 
eep tan t aucune trahison. J'ai d'ailleurs eu l’occasi 
|do lui parlor de certains contacts que mes amis avair 


et 

d' 


plus part icul ierement d'un chinois faisant partie 
une triade (mafia chinoise) capable, sur un ordre, 
d'eliminer n'importe qui qui etait susceptible de tra 
hir. Je crois, etant donne oue je connaissais bien 
ASfAHUI.qu'il etait obline de suivre a la lettre l'or 
dre qui lui avait ete donne de me restituer cette arm 
acres presentation. 

" Vous me faites re-arauer que ce que je viens d 
vous dire est en discordance avec une precedents de¬ 
claration (P.V 21236 du 11 fevrier 88) dans laquelle 
j'estime que A S Cl A P 1 J I fiohamed m'a denonce aux Rens-eign 
ments Generaux Frangais et s'est volontairement fait 
fouiller a la Douane. Pour moi, ce coup monte etait 
evident vu que ASflAPUI voulait a cette epooue s'atti— 
rer les faveurs des frangais. 

- " Je vous reponds ou'a mon sens, l'attrait de la 

prime depassait pour lui la mefiance qu'il pouvait 
nourrir vis a vis du chinois. La verite doit se situe 
fait dans ma premiere declaration. 

r - " Je me trouve a l'heurn actunllo dans un etat 

de confusion qui m'amene peut etre h paraitre suspect 
mais je crois avoir saisi I'imoortance nnp cette arm e 
peut representer . Je me rends compte que je me suis 
mis dans une situation tr^s dslicate, que j'ai pris 
beaucoup trop^de risques mais j'espere neanmoins que 
toute la lumiere sera apportee et que mon innocence 
sera prouvee. 


-Lecture faite, persiste et signs sur le present - 


Dont a cte, clos date que^essus. 





Pour topic certiftee conforme 

Le Grdiier - M. JfiTvHlMARD 




POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arror.dissement 
..dfi..CHARLEROI 


N 3 1 7 simple (32042) 


Indicateur N’ 


Section: C.B.W. 


Annexe 


Proces-Verbal aud 


■1 


Trans mis 6 Monsieur Ic J.uge. .d 1 ... Iris.tr uc Lion. LACRO.IX. 

.CHARLEROI.le.19.8.8 

) 

* / 

: Le Corrvnissaire en chef pr i nc i pal 

a? i r a riac-j auxdeTegations judiciaires. 



Suite au P.V. N° 


PRO JUSTST1A 


du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 

Monsieur le 

JI LACROIX 

Bureau : 


Apostille: 


Dossier: 42/87 

du 


h charge de 

Inconnus 

du chef de 

VOLS A MAIN 

ARMEE et MEURTRES. 

sur plainte d 

e Divers 


OBJET : 

Audition ASMAOUI 
Mohammed 



e 


L'an mil neuf ceniquatre-vingt-hui t le vingt-sept 
du mois de janvier , & 0920 iieures 

Nous, F A B R 0 T Gerard 

Commissaire mocteicprincipal dechscxdexpsc aux delegations judiciaires. 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assiste 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu le nommei 

- ASMAOUI Mohamed - Epx ZERKANI Khadidja 

Chauffeur - Nat Algerienne 
Ne a AHEIR (M), le 10 fevrier 54 
dlie a QUAREGNON; rue L. Caty, n° 6 
qui nous declare sur interpellation: 

"Je desire m’exprimer en frangais. 

Vous m'interpellez au,sujet de mes relations. Je 
connais un surnomme "FARID" qui habite dans le Nord de 
la FRANCE du cote de ROUEAIX - TOURCOING - LILLE. Je ne 
connais pas son nom exact. II s'agit d'un ami de "LILLC 
qui tenait le cafe de la Gaiete sur la Place de 
JEMAPPES. J'ai rencontre une fois "FARID" au cafe de la 
Gaite a JEMAPPES. c e devait etre en novembre 82. II 
etait accompagne de TALEB Mustafa. A cette epoque, je * 
voulais remettre le cafe "LE DOMINO" que j'exploitais a. 
MONS a "LILLO" et Mustafa. En ce qui concerne "LILLO”, 
je l'ai connu a 1'occasion des transactions au sujet 
de mon cafe. Pour ce qui est de Mustafa TALEB, je l'ai 
connu alors que nous etions enfants. Je n'ai plus 
rencontre "LILLO". Je ne vois plus non plus Mustafa car 
il est souvent en ALGERIE. 

Je connais egalement ZEHAR Mohamed. Je le connais- 
-sais de vue et j'ai fait plus ample connaissance avec 
lui en prison en 84 a MONS. Je ne plus jamais revu apre 

Je me suis rendu a deux ou trois reprises au cafe 
"KANTERBRAU"; rue Solferino a LILLE. Cet etablissemerit 
etait tenu par un ARABE dont j'ignore le nom. 







Le nom de MOUSSADEK Ahmed ne me dit rien. Vous me dites qu'il a 
exploite le KANTERBRAU. II est possible qu'il s'agisse de 1' ARABE 
qui exploitait cet etablissement. 

Je connais egalement VITTORIO Adriano. Je 1'ai connu^par 1' 
intermediaire de BOUAROUDJ Kaci qui frequentait mon cafe "LE 
DOMINO". Cela se passe aux environs de 81 - 82. En ce qui 
concerne BOUAROUDJ, je l'ai connu lorsqu'il exploitait le cafe 
"LE MONOPOLE" a JEMAPPES. BOUAROUDJ m’a contacte a une reprise 
pour commettre un hold 1 up a DROGENBOS sur un fourgon SECURITAS 
et ce au G.B. Cela s'est passe au "DOMINO". Nous sommes egalement 
alles chez ESTIEVENART Jean-Claude,BOUAROUDJ et moi-meme, pour parler 
de ce hod'up. Par apres, je suis alle en reconnaissance au GB de 
DROGENBOS avec BOUAROUDJ et ma maitresse COLMANT Laurence. Mon 
intention etait d'informer Monsieur COULON de la BSR de HONS de ce 
projet de hold'up, ce que j’ai fait. En 84 ou 85, BOUAROUDJ m' a 
sollicite pour lui trouver des armes. II m'a dit qu’il voulait 
faire un coup sans plus de‘precisions. A ce moment VITTORIO etait 
toujours en prison. Je n'ai pas voulu fournir d'armes a BOUAROUDJ 
car je n'en avais pas et j’ai averti Christian AMORY de la BSR de 
MONS de cette demande. Pour ce qui est de ESTIEVENART Jean-Claude, 
je le connaissais par le jeu mais sans plus. Je ne connaissais pas 
sa femme DE BRUYN Josiante. En ce qui concerne 3AUDET Michel, je le 
connaissais de vue et je l'ai rencontre a la prison de NIVELLE. 

Je connais egalement BECKER Robert car j’ai joue avec lui et de 
plus, je lui ai un jour vendu une voiture. Pour ce qui est de 
NARDELLA Francesco, il s'agit d'un copain que je rencontrais dans 
les cafes et les bars. II n'est pas joueur. II s'interesse plu>tot 
aux femmes. A votre question, je ne connais ni COCU Michel, ni 
FRANCOIS Jean-Claude ni DRAMAIX Jean-Louis. 

Je connais egalement le tenancier du "PROVENCE" a MOUSCRON, soit 
le nonune OUAMAR Slimane. En effet, il nous fournissait des "pigeons" 
pour le jeux. 

En ce qui concerne VILLANI Luigi, il s'agit de mon meilleur 
ami. Il frequente le milieu du jeu comme moi. 

Je connais egalement VILLANI Tony qui exploite le "KNACK" a 
QUAREGNON. Je le connais en tant que tenancier du cafe et par 1' 
intermediaire de VILLANI Luigi. De plus mon frere Akim a eu des 
ennuis avec lui. 

J'ai egalement comme relation MINALOPOULOS Adonis. C'est VILLANI 
Luigi qui me l'a presente. Il s'agit d’un professionnel du jeu. J' 
etais avec lui lorsque j’ai ete trouve porteur d'un 9 mm GP en FRANCE 
et plus precisement au poste frontiere du RISQUONS TOUT. Il s'agissait 
d'une arme qui m'avait ete remise par AMORY. J'ai connu MINALOPOULOS 
a MONS en 1985. 


Je connais aussi GHASOUL Michel. Il est actuellement en ALGERIE. 
Je l'ai connu alors qu'il tenait le bar ”L£ TABOU" a THULIN. 

A votre question, je ne connais pas les noms de FODIL Hachemi 
et de SAIIER Isabelle. 


J'ai egalement connu RALLO Guiseppe qu'on retrouve mort dans 
une citerne a QUAREGNON. J'ai eu des ennuis de recel avec lui 
ainsi que JOULAIN Dominique, LOUAHED Abdelkrim dit le "CHINOIS", 
KETFI Mohamed et d'autres que je ne connais pas. 

Depuis que je suis enfant, je connais egalement KHAMECHE 
Abdelhaved. ^e le rencontre encore actuellement dans les cafes. 
Je connais aussi ZEMRI Ali qui est un ami de KHAMECHE. u e ne le 
connais pas plus que cela. 


(Apres lecture, persiste et signe au present) 

Pour ecpio certify rnnfcrme ^ \ n 

' Nj /Dont acte et cj?os le 27 janvier 



88 



TRIBUNAL OE CHARLEROI 




CABINET DU 
Juge d 1 Instruction 

J.C1. LACROIX 
Vice-President. 

- COMMISSION ROGATOIRE . 

N° des notices: 

10.91.199/87 
N° du dossier: 

42/87. 


Nous, Jean-Claude LACROIX, Vice-President, Juge d'Instruction de I'arrondissement 
de Charleroi; 

Vu les pieces de 1'information relative aux faits qualifies d'assassinats, meur- 
tres, vols avec violences avec meurtres et autres circonstances aggravantes mieux pre- 
cisees dans les exposes des faits joints a la presente, commis en Belgique de 1982 a 
1985 et connus communement sous la denomination "Tueries du Brabant Wallon"; 

Attendu que des elements recueillis au cours de notre instruction, il apparait 
qu'un sieur ASMAOUI Mohamed, epoux ZERKANI, chauffeur, de nationalise algerienne, ne 
a Ahfir ( Maroc ) le 10 fevrier 1954, domicilie a Quaregnon, rue L. Caty, n° 6, a ete 
intercepts le 6 decembre 1985 par le service de la P.A.F. de Neuville-en-Ferrain por- 
teur d'une arme de poing G.P. 9mm parabellum et d'une boite de cartouches, pieces sai- 
sies et deposees au greffe du Tribunal de Grande Instance de Lille; 

Que le dit ASMAOUI Mohamed declare avoir regu cette arme de AMORI Christian, gen¬ 
darme actuellement detenu du chef d'association de malfaiteurs, lequel 1'aurait regue 
de B0UH0UCHE Madani, detenu du chef d'assassinat de l'ingenieur de la Fabrique Natio¬ 
nals d'Armes de Herstal; 

Que le meme ASMAOUI est en relation avec VITTORIO Adriano, ESTIEVENART Jean-Clau¬ 
de, B0UAR0UDJ Kaci, inculpes de vols avec violences et meurtres dans le 8rabant Wallon. 

Qu'il reconnait en outre avoir tente d'ecouler des armes parmi lesquelles se trou- 
vaient peut-etre celles qui ont servi dans les faits dits du Brabant Wallon; 

Qu'une arme semblable a celle saisie par les Autorites Frangaises a pu servir 
dans les faits suivants: 

1) vol avec violences d'armes et meurtre du policier HAULOTTE a Wavre le 30-09-1982; 

2) vol avec violences et meurtre de deux civils et un gendarme a Nivelles le 17-09-1983; 


3) vol- avec violences et meurtre de trois personnes a Braine L'Alleud le 27-09-1985; 









Vu l'urgence justifiant la transmission de la presente aux autorites judiciaires 
requises, un autre exemplaire de la commission rogatoire etant transmise par Monsieur 
le Ministre de la Justice; 

COMMETTONS ROGATOIREMENT notre honore collegue, Monsieur le Doyen des Juges d'Ins¬ 
truction de 1'arrondissement judiciaire de LILLE au toute autre autorite competente, 
a l'effet de: 

1) faire confier aux enqueteurs beiges,‘porteurs de la presente, l'arme et les muni¬ 
tions saisies sur ASMAOUI Mohamed, actuellement deposees au greffe du Tribunal Cor- 
rectionnel de Lille, afin de permettre aux Autorites Beiges de les faire experti- 
ser; 

2) prendre connaissance du dossier relatif a cette affaire et eventuellement copie 
des pieces utiles; 

Ainsi fait en notre cabinet, au Palais de Justice de Charleroi, le premier fe- 
vrier mil neuf cent quatre-vingt-huit. 



V 


C.B.IJ DUr.ET 
6Er';E SUITE flu PV 
DU 12 FEVRIER 88 




/ 


13 


/ 


CARNET N ° V/II 

" II s'aqit d'un rnpnrtoire telephonique dans Lequel sont repris 
des nurneros et indications relatifs a des contacts proFessionnel 
familiaux ou autres, 3e suis pret a euentuellement etre entendu 
ulterieurement au sujet des indications que uous jugeriez utiles 


- Note des verbalisants ; 

La presente declaration s'est terminee a 15H10. 


Lecture faite, persiste et soigne sur le present — 







e 




ARRONClSStTv'ihN• lit- f 

PARd{iFT OU Dl.‘ ROi 

pjp c.O>V. •••—- SO 


Mr 


PRO 



JUSTITIA 


Ce jourd’hui 


douze fevrier 


quatre-vingt-h^jit 


mil neuf cent 
,4 15,20 heures; 


Nous soussigne(s) 


HIGNOLET Claude,IHdl 
L E GR 0 5 Roberto,IHdl de gendarmerie, 


en residence a C.B.U - JUP1ET revetu(s)/^/////r/f/>/t/9<//!/ 

en tenue civile, (1) 

-Faisant’suite au pronns-v8rbal mieux rappele 

au recto du present, certifions avoir precede a 1' 
audition du nomme: 

- ft FI 0 R Y Christian, 

Detenu, 

Deja identifie - 
Lequel nous declare: 

- 11 Je desire m'exprimer en langue frangaise. 

- " 3e prends note que la presente declaration 

a pour but l'analyse des documents et autres pieces 
contenues dans la caisse n° I, qui m'ont ete saisis 
pour les besoins de votre enquete. Oe marque mon ac¬ 
cord pour repondre aux questions qua vous jugez uti¬ 
les a eg sujet. 

PIECE 4 : Permis de port d'arme de defense delivre ■ 
le 24 mars 1982 pour un pistolet FN 9mm 
Para numero 225RN11126. 

" II s'agit du permis de port d'arme qui m' 

■’ a ete delivre concernant l'arme qui m'a 
u t q saiaio par v o s sorvicea. 

A l'epoque, nou^etions tnujours dotes, a 
la Gendarmerie, du pistolet ,7,65 mm qui, 
manifestement ne s'adaptait plus aux re¬ 
gies de securite personnelle. De nombreux 
collegues emportaient en service leurs ar- 
mes personnelles. II a ete decide un jour 
de grouper des demandes de port d'arme et 
de les adresser au Procureur du Roi a flona 
Ces demandes ont ete acceptees et nous 
avons ete nombreux a les obtenir. " 



PIECE 14 :Copie du P^V n° 3139/86 de la BSR de Hons 
concernant des vols qualifies commis en 84 
par des sujets yougoslaves. 


5 II s'agit tout simplement d'une enquete 
de vols mettant en cause effectivement des{ 
sujets yougoslaves mais non identifies 
dans le cadre de l'anquete du Brabant {j[ 
Uallon, " 


Bi^eA la m zntion imti 


cW 


C.B.U DUflET 
IERE SUITE AU P.V 
du 12 fevrier SB 


fouillet 


g-llr ^ 

liar 

PIECE 15: lettre datae du 17 avril 85 acrite par ASMADU I 

Mohamed adressee a AMORY Christian. 

" II s'agit effectivement d'une lettre que l'interes- 
se m'a adressee et par laquelle il me demandait s' 
il m'etait possible d'intervenir afin qu'il puisse 
beneficier d'une liberation conditionnelle. 

D'ai pris contact avec le service des "cas indivi- 
duels" a Bruxelles en expliquant qu’il s'agissait 
d'dn informateur. De crois sauoir qu'il a benefi- 
cie de la liberation conditionnelle par la suite. 

A cette epoque, ASHAOUI se trouvait a la Prison de 
Nivelles et il fournissait des renseignements sur 
les membres de la filiere boraine, impliques dans 
Inn Liinrltift rlu [Irahunt. ” 

PIECE 10: Lettre dates du 14 fevrior 07 rudigoe par AHDRY a 

Mr DE HAAN . 

" Il s'agit du brouillon d'une lettre que je me pro¬ 
posals d'adresser a Mr DE HA AN , en uue d'obtenir 
les conditions d'emploi en tant qu'agent au service 
securite au sein de la Commission de la Communaute 
Europeenne. En fait, je n'ai jamais transmis cette 
lettre. De voulais simplement me renseigner au su- 
jet d'autres-horizons possibles. En effet, comme 
je suppose a l'heure actuelle que vous cernez ma 
personnalite "d'aventurier", et desirant vivre in — 
tensement, je voulais voir et connaitre autre cho¬ 
se dans ma vie. " 

PIECES 22 ET 22 1 : Extractions terminal de DUTILLEUX Marie, 

serveuse de bar, connue pour hold up, vol a main 
armee, vol avec violences et extorsions. 

" Il s'agit d'une personne que j'ai eu l'occasion 
de rencontrer dans des circonstances tout a fait 
etrangeres a ma vie professionnelle. Peu a peu, 
je me suis rendu compte que cette dame vivait de 
fagon marginals, c'est pourquoi j'ai procede a 
son identification complete afin de me renseigner 
a son sujet. Pendant tout un temps, je lui ai lais- 
se ignorer ma profession mais, finalement, j'ai du 
lui avouer que j'etais gendarme afin qu'on ne puis¬ 
se me poursuivre pour proxenetisme et qu'elle sache 
bien qu'elle avait a faire a un homme honnete qui 
ne desirait pas profiter de ses largesses financie- 
res. " 

PIECE 24 : Extraction terminal de ASMAOUI Abdellahkim. 

" Il s'agit du frere de A SMA 0UI Mohamed. D'avais 
entendu parler de l'interesse quant a ses rela¬ 
tions plus que douteuses. Il n'etait pas question 
de demander a son frere flohamed ce que faisait 
^ Abdellahkim, c'est pourquoi j'ai procede a cette 

extraction en guise de documentation personnelle. 

De l'ai notamment entendu dans le cadre d'une 
enquete de vol d'ordonnan cbs medicales commis au 
prejudice de sa soeur. 11 

PIECE 36 : Carte de visite de L. MOITROUX ,ex-officier de P.D 

• • » / • • • 





// 
// p 


C.B.U 3UMET 
2EmE SUITE AU 
DU 12 FEVRIER 


<3K 

p v 

80 


" II s'agit d'une personne que j'ai rencontres dans 
le cadre de ma vie professionnelle. Comme elle est 
responsable d'une agencd de detectives prives pour 
la region de Hons et de Charleroi, il etait done 
interessant de maintenir le contact avec ladite 
personne. 

Auparavant, il travaillait pour la Spinet! de 1' 

Etat au Za'ire. 11 

♦ 

P^ECE SB ; Extraction terminal faite le 04 janvier 83 concernant 
HUVLE0ROECK Pierre - Renseignements manuscrits rela- 
tifn n un transport d'ornma. 

" L' utij.isateur de ce vehicule m'avait !te presente 
par DUTILLEUX Marie-Madeleine citee ci-avant. En 
vue de savoir quel etait 1 1 utilisateur de ce vehi- 
cule, j'ai demande 1 1 identification au BCR. Au 
cours de mes conversations, j'ai appris que le 04 
fevrier 83, il aurait ete en possession de quator- 
ze armes de poing. Ce gargon etait exploitant de 
bar et j'ai tent! de nouer avec lui un contact 
pour essayer d'obtenir qu'il amene ces armes a 
Hons ou une 'souriciere aurait ete tendue. Conns 
vous pouvez le lire, j'ai note "contact dans cafe 
it Lessinnes pour transporter armes a Hons". Le 
jour du contact, Marie-Hadeleine DU TILL EU X s'est 
battue avec la patronne du cafe ou nous nous trou- 
vions et 1'in tervent ion de la Gendarmerie a ete 
demandee. Le contact n'a done pu aboutir et je ne 
suis pas arrive a mes fins. En fait, je n'ai done 
jamais vu ces armes et a l'heure actuelle, je me 
demande si elles ont bien existes. " 

PIECE 43; Feuille reprenant divers renseignements relatifs a 
la piece 38 ci-avant. 

11 Encore une fois, lorsque j'ai rencontre cette 

Marie-Hadeleine DUTILLEUX , je l'ai laissee dans 1* 
ignorance de ma profession et e'est ainsi qu'elle 
m'a confie divers renseignements que je me suis 
empress! de noter sur la feuille en question. 

Si d'autres renseignements apparaissent, ils ont. 
fait l'objet de rapports d'in format ions transmis 
aux collegues interesses; que ce soient des rap¬ 
ports verbaux ou des rapports !crits. " 



ituiilet 


PIECES 44 ET 45 : Extractions terminal faites le 07 novembre 85 
concernant un fait de vol a main armee relatif au 
"Negro". 

" Lorsque Marie-Madeleine DUTILL EU X a !t! condamnee 
en Belgique a une peine tres importante, elle s' 
est refugi!e en France dans la region de Lille/ 
Roubaix pour eviter son arrestation. Il m'arrivait 
de temps en temps de lui rendre visits et de ren- 
^ contrer des individus hautement dangereux eu 

egard aux propos qu'ils me tenaient. Hon atten¬ 
tion a ete plus particulierement attiree par un 
individu surnomme "Le Negro" et qui me paraissait 
cnpabla d'etre tres dangereux. Comma il n'etait 

pa 3 possible rin lui rinmandnr sns documents d'i- 
dentite, j'ai effectue las verifications a son 
sujet et dont vous avez decouunr', les do < r »>■ .it 

r .,, 




~¥~T 

/ ' 

\ 

/ 

C.B.U DUHET ..a/^ 

3EHE SUITE AU PU M^ 
DU_1^2_FEV/RJ[ER_88 

De considerais cet individu dangereux dans le domai- 
ne des armes, de la prostitution et des hold-up. 
Quelques temps apres, il a ete arrete par la Police 
frangaise pour enlevement, sequestration et extor¬ 
sion. II purge sa peine dans une prison du nord de 
la France. 

Comme dans tous mes contacts, j'ai pris enormement 
de risques dans le but d'aboutir a un resultat et 
non pas m£ compromettre aux yeux de la loi. 

V NOTE DES UERBflLISflNTS ; 

II s'avere que cette extraction a ete faite le 07 
novembre 1 985 soit deux jours aaaarbtla tuerie du 
Delhai'ze d'Alost. N'avez-vous pas fait un rappro¬ 
chement entre cet individu identifie comme etant 
LARBI Brahim lequel, d'apres les renseignements, 
etait de grande taille (1 Pf8□ /2H) alors que juste- 
ment dans ces faits, on avait parle d'un auteur de 
grande taille ? 

Reponse ;Apres verification, je constate avec vous 
que les faits se sont deroules deux jours apres.ma 
demande d’identification en foi de quoi il est ma¬ 
nifesto il ne peut y avoir aucun rapport. De n' 
avais aucune information relative aux faits qui 
se sont deroules a Alosfe deux jours plus tard. De 
plus, ce "Negro" est tin individu siuffrant de para- 
lysie partielle au niveau du bras et qu'un tel in¬ 
dividu n 1 est pas intervenu ou du moins n'a pas ete 
cite comme tel dans la tuerie d’Alost. 

PIECES 46 FT 4 7 : Suite extract inns ni-dessus. 

" Il s'agit d'une verification plus approfondie de 
1'individu particulierement en ce qui concerns 
son signalement physique, ses relations et sa 
rnaniere d'agir. " 



PIECES 50 A 72 : Copie du P.V 373/84 redige par la BSR de Ua- 

vre (copie dossier BU) concernant la transmission 
de la transcription dactylographiee d'une lettre 
de UITT0RI0 Adrien. 

" Lorsque j'ai ete detache a la Cellule Brabant 

Uallon a Dumet en fevrier 87, j'ai regu photocopie 
de ce proces-verbal et de ses annexes en vue de 
commencer l'enquete. D'avais ramene, etant donne 
le nombre important d'annexes, ce proces-verbal 
au bureau de la BSR de Hons afin de le consulter 
a l'aise. Comme par la suite, j'ai ete rapidement 
"ejecte" de la Cellule, j'ai estime qu'il n'etait 
pas convenable de revenir a Dumet pour restituer 
cette copie. On aurait estime quB je tentais a 
nouveau de faire la "taupe" comme il l'a ete dit 
et ecrit. " 



Lottre non dates avec une signature illisible. Con¬ 
cerns une Info relative a la bande du Brabant Uallon 
et aux CCC. 

" Cett/e^'Bate du debut de l'annee 85 et est ecrits 
par ASHAOUI Hohamsd de la Prison de Nivelles. 







31t 


C9U DU NET 
4ENE SUITE AU P \1 
nu 12 FEWRIER 88 




" II s'agit d'une lettre par laquelle A SNA DU I me 
demandait da prendre contact avec lui le plus 
rapidement possible. C'est ainsi que j'ai appris 
l'existence d’un projet d 1 evasion de la Prison de 
Nivelles de COCU , VITTORIO et DEBARGE . Cette eva¬ 
sion devait se derouler avec violences et avec em- 
ploi d’armes. Immediatement apres 1’evasion, une 
entreprise d'armement devait etre attaquee; l'in- 
formateur du coup devait etre abattu sur place. 

Ces renseignements ont fait l'objet d'un rapport 
que j'ai adresse a l'epoque a la BSR de Nivelles 
et il a ete decide de disseminer les auteurs de 
ce projet d'evasion dans diverses prisons. 

En ce qui concerns la vie des evades apres leur 
fuite, ils disposaient de documents imprimes avec 
entete de la Sprete de l'Etat qui leur permettaier 
de se deplacer en Belgique et a l'etranger a bord 
de vehicules eux-memes proteges par d'autres docu¬ 
ments de la Surete de l'Etat. 

D'ai obtenu une partie de ces documents que j'ai 
d'ailleurs transmis en annexe de mon rapporto 
l.a suite de l'enquntn a permis de rnvnler que la 
Surete de l'Etat imprimait ces documents a la 
Prison rie Nivelles nt que rin nnmhreux detenus on 
ex-detenus disposaient afoison de documents offi- 
cieux. 

Uuant a 1'in formation relative aux CCC, il est ap- 
paru que cela n'avait aucun rapport reel. " 

PIECES 76-77-78 ; Extractions terminal faites le 15 novembre 
1 982 concernant DUTILL EU X Fiarie-Hadeleine. 

" De me suis deja explique au sujet de cette femmf 
dans le cadre des pieces 22 et 22' ". 

NOTE DES VERBAL ISAM TS ; 

Nous cloturons cette declaration a 1640Heures en vue de re- 

conduire l'interesse a la Prison de Damioulx. 

Le 13 fevrier 1988 a lOOOheures, nous reprenons la declaratic 

de AiTORY Christian. 

PIECE 81 ; Copie d'un P ,\J concernant un numero telephonique er 
Italie relatif a ALBERTA RID Teresa (sympathisante 
d'une organisation d'extreme-gauche) et ses fils 
HARL ETTA Giorgio, Carmelo et Giovanni... 

" Le nomnia V/ILLANI Luigi est un individu hautomoni 
suspect. C'est dans ce cadre que je suis parvenu 
a obtenir sa redevance talephonique ainsi que ler 
divers numeros contactes par lui a l'etranger. 

Ce l/ILLAN I , comme vous pouvez le constater est er 
contact avec des personnes suspectes faisant par- 
tie d 1 associations criminelles relevant du droit 
commun comme de sympathisants d'organisations 
exti-emistes de gauche. C'est dans ce but que j'a; 
redige ce proces-verbal afin de pouvoir obtenir 
tous les renseignements dont je pouvais avoir be- 
soin pour cerner 1'individu et amener une enquefec 
juriiciaire fructueuse." 







' C.8.UK DUfiET 
6EHE SUITE AU P \J 


iuuc 


PIECE 97 : Extraction terminal du 14.01.85 de LATHERS Eric. 

11 En ce qui concerne cette extraction, il s'agit 
d'un contact de \l IL L A NI Luigi dont je vous ai deja 
parle si avant et sur lequel j'ai mene une enquete. 

Je n'ai jamais eu 1'occasion de rencontrer l'interes- 
se. J'avais toutefois pu l'identifier suite a divers 
renseignements obtenus lors de mon enquete. 

PIECE 108 : Note de secvice (annexe 5) sur le role des tireurs 
Gd lors de la surveillance des grandes surfaces. 

" II s'agit d'une note interne a la Gendarmerie con- 
cernant les tireurs d'elite places sur les toits des 
grands magasins en protection et dont j'ai fait par- 
tie. * 

PIECE 113 : Rapport date du 15 fevrier 84 de la BSR de fons 

" II s'agit d'une enquete que j'ai effectuee a la 
demande de mes superieurs au sujet de certaines per- 
sonnes dans le cadre general de l'enquete sur les 
tueries du Brabant Uallon. Ce rapport a ete transmis 
aux autorites competentes. 

PIECE 116 : Carte de visite de la SPRL ARI - Robert BEYER 

" II s'agit de la carte de visite de Robert BEYER 
travaillant en collaboration avec 3CUHOUCHE a la 
Societe ARI. C'est BEYER qui m'avait remis cette 
carte. 

PIECES 119,120 et 121 : Lettre de BCUHCUCHE datse du 09.06.86 
Note des verbalisants : 

Lorsque les pieces et autres documents vous ont ete 
saisis, vous avez repris l'original de cette lettre. 

Y avait-il quelque chose de cenant dans cette lettre? 
Nous vous en exhibons photocopie. 

" Pour moi, il n'y a absolument rien de genant dans 
cette lettre."Si je l'ai reprise, c'est parcB que 
l'on me i&a rendue et de toute facon, vous en aviez 
photocopie. 

Cette lettre m'a ete adressee par B0UH0U CHE apres'l* 
entreveee que j'avais eue avec lui suite a~la deman¬ 
de du Juge d'instruction et a l'initiative du Capitai 
ne ROUSSEAU . Comme vous pouvez le constater, BCUH0U - 
CllE dnclara qu'il n'a pu trnuvnr, suite a nos entre- 
tions, d'intoret avec le juge. Il en a derluit qu'on 
ne vnulait pas decouvrir "LA" verite. Cette lettre 
m'a conforte dans mon idee qu'il s'agissait reelle- 
ment d'un dossier tres brulant et a eu comme but 
pour moi de me relancer dans mes recherches afin de 
decouvrir les tenants et aboutissants. 

Comme vous le voyez, B0UH0UCHE en fin de lettre, 
me conseille de bien me porter et d'essayer de me 
faire oublier. 3'ai estime a ce niveau qu'il y avait 
peut etre danger a tenter d'en savoir plus mais comme 
vous pouvez le constater tout au cours de l'enquete, 
je suis un peu aventurier et meprise, lorsque j'ai 
decide quelque chose, tous les risques encourus. 

faite, persists et signe sur le present - 

Dont apte,.Q 



Z'.yPel dernier 
feuillet 


Pour copio cctf,{!4o oorlg, 

( Gref Her • M. SFBAl. 

- 1 

OAtU+4* 



re 



Arrondissement ^g IJivellesi 

* - 

PARQUET 

DU PROCUREUR DU ROI 
POLICE JUDICIAIRE 
Section : 3 

Annexe 

Proces-verbal aud q 
1 •• N° :L ,; . ' 

Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


No |7 simple (32 042) 

°'Kfe v /;^ /A 

carton *• 


Indicateur N° 


Transmis a Monsieur le Juge d'Instruotion-SCH1ICKER. 


Hive lies ] e /. j' m ai 


Le Commissaire JOK&bt( principal de i re classe aux delegations judiciaires. 



PRO JU5T1T1A 


Suite aux devoirs prescrits par 
M. onsieur 

le Juge d'Instruotion 
SCKLICKER, 

Bureau : 

Apostille : 

Dossier : 298 


a charge de 

Auteurs des ctfrimes 
du Brabant-Wallon. 

du chef de 


meurtres 


L an mil neuf cent quatre-vingt-quatr9 le vingt-cinq 
du mois d e , a 17,30 heures 

Nous. Gijiijrs Bernard, Officier Judiciaire, 


auxiliaire du Procureur du Roi de l'arrondissement Hive lies, 
transmettons a monsieur le Juge d'Instruotion divers 
documents qui m'ont ete remis par monsieur LEFEVRE Henri, 
103, rue de la Limite a 1970 Wezembeek-Oppem. L'interesse 
a fait des recherches personnels pour decouvrir les 
auteurs des crimes dits du Brabant-V/allon. Monsieur 
le Juge en donnera la suite qu'il lui plaira. 

Dont acte, 


sur plainte de 


OBJET : 

Transmission de 
documents. 




ARRO.NDSSSE!. 

PARQUET nu 
POP -. 


I'.H 1H.I ROI 


PRO 



JUSTITIA 


Cejourd’hui ■ 

quatre-vingt-huit 


treize fevrier 


mil neuf cent 


, A 1610 heures] 


Nous soussigne(s) 


en residence a 


NIGNOLET Claude, ir-ldl 

LCGR05 Roberto, IMdl de gendarmerie, 


revetu(s) d All)/ 
en tenue civile, (1) 


C.3.U - DUEiET 


- Eaisant suite a notre proces-verbal mieux rappe¬ 
ls au recto du present, certirions avoir procede a 1’ 
audition du nomme: 

ft E DRY Christian, 

Detenu, 

Deja identifie 
Qui nous declare: 

- " Os desire m'exprimer en langue frangaise. 

- " Os prends note que la presente declaration a 

pour but l'analyse des documents et autres pieces con- 
tenues dans la caisse II, qui m'ont ete saisis pour 
les bescins de votre enquete. 3e marque mon accord 
pour repondre aux questio'ns que uous jugez utiles a ce 
sujat. 

PIECE 5 .Carte postale signee Dean-Frangois. 

"II s'agit d'une carte d'heureux anniversaire que m' 
a adressee un informateur. 

PIECE 6 : .Carte postals Harie-Claude et Virginie. 

" II s'aqit d'une carte d'anniversa ire do deux admira- 
trico3. 

PIECE 9 : Carte postale signee Plicheline. 

" II s'agit d'une carte de meilleurs voeux d'une admi- 
ratrice. 

PIECE 11 : Carte postale signee S.Z 

" II s'agit d'une carte d'heureuse annee adressee par 
Salia Zelitt, admiratrice arabe. 

PIECE 26 : Photo. 

" II s'agit de la photographie Polaroid concernant un 
suspect. He ne sais maffte plus de qui il s'agit. 

PIECE 27 : Photo. 

11 II s'agit d'une admiratrice arabe dont je ne desire 
pas citer le nom. 



reuiiiVt 


DU 13 FEVRIER 88 


PIECE 37 : Enveloppe contenant carte postale signee Rarielle. 

" II s'agit ri'une carte d' ann iversa ire emanant de Rarie- 
Radeleine DU TILL EU X dont je vous ai deja parle. 

PIECES 35-4D-41 ; Lettres dataes de 84 d 1 E5 TI EVEN A RT Andre. 

" Tout d'abord, pour repondre a votre question, je vous dirai 
qu'il ne s'agit pas d'un membre de la famille de ESTIEVEUART 
Hean-Claude. 

L'interesse etait detenu a la Prison de Rons et il m'a adres- 
se des demandes afin que je passe le voir car il avait des 
informations a me Fournir. 

PIECE 44 : Requisitoire du Tribunal de Premie: re Instance de 
Rons. 

" Il s'agit d'un document que j'avais obtenu en blanc au 
Tribunal de Premiere Instance a Rons et, par blague, je m'y 
suis indique comme Huge d'instruction. H'avais l'intention 
lorsque je demandais un service a un collegue d'exiger de 
lui qu'il satisfasse le plus rapidement possible a ma demande 
en tant qu’autorite judiciaire. Il s'agit tout simplement 
d'une blague. He n'avais nullement l'intention de e'en servir 
officiellemont et elle n'avait ri'ailleurs aucune destination 
autre qua cnlle de serwir dans un but humor istique. 

PIECE 48 : Conoocation de la PH de Rons a DU TILL EU X . 

" He suis fortement embarasse pour vous fournir une explica¬ 
tion au sujet de cette convocation. Msanmoins, je me dois- 
d'etre entierement sincere et clair avec vous. Lorsque j'ai 
connu Rarie—Radeleine DU TILL EU X , elle n'a explique que lors- 
qu'elle avait ete arretee, son dossier avait ete trait! par 
Rr RflLIC£ Freddy, Officier Hudiciaire a Rons. Elle m'avait 
explique que l'interesse lui avait fait l'amour en lui pro- 
posant d’allager son dossier. Il parait qu'il ne l'a pas 
epargne._Un jour, que je me trouvais chez elle, RALICE Freddy 
3'ost pro3nntn au domicile do Rar in-Radnle ino , tenant nn 
main une bouteille d'alcool. Il avait l'intontion do... 
Rarie-Radeleine l'a renvoye en disant qu'elle avait trouve 
quelqu'un de beaucoup plus capable que lui. H'ai suivi la 
reaction de Rr RflLICE a partir de l'intarieur du domicile 
de 1'interessee, et j'ai ainsi pu remarquer qu'il notait 
le numero d'immatr iculation de mon vehicule personnel. He 
ne sais toujours pas pourquoi il a fait cela. 

Quelques jours plus tard, Rarie-Radeleine m'a signal! qu' 
elle avait regu une convocation de Rr RflLICE qui, sans doute, 
devait etre tres fache de s'etre fait "virer" de son domi¬ 
cile et ainsi de n'avoir pu obtenir satisfaction... 

C'est pourquoi, de commun accord, nous avons decide de ren- 
voyer cette convocation a l'interesse sous pli ferme afin de 
ne point en faire une publicite. C'est Rarie-Radeleine qui 
a appose l'annotation qui y est reprise, soit "Freddy, j'ai 
.eu ta convocation. He ne sais pourquoi tu veux me voir. Si 
cela est pour refaire l'amour avec moi,..non. Sincerement, 
tu n£®le fais pas bien. H'en garde un souvenir sur Bruxelles, 
crois-moi. " 

C'est toujours dans un but humoristique que j'ai renvoye cette 
carte a Rr RflLICE . He n'en n'ai jamais fait aucune publicite. 
He ne voulais pas lui causer de probleme. He regrette sincere- 
mont que vnus ayaz saisi catts convocation. 




C 0 U 3UHET 
2EME SUITE AU PU 
DU 13 FEURIER 88 


PIECE 50 ; "not" signs ton pote Michel. 

" II s'agit de la photocopie d'une lettre adressee par un 
detenu d'une prison et sortie par 1’intermediaire ri'une in- 
formatrico. II est question dans cette lettre ri'un trafic rjr 
voitures destinees a l'dtranger et voloes en Belgique. 3e 
n'ai malheureusement pas eu l'occasion d’exploiter ce ren- 
s eign ement. 

Cette lettre etait destinee au mari de non informatrice et, 
dans l'etat actuel des choses, je prefere ne pas uous citer 
son nom. Peut etre, realiserais-jo cette affaire. 

Quant a 1'auteur de cette lettre, il s'agit de 1 1 intermediai 
re dans ce trafic. Cette lettre est relativement recente mai 
je ne peux en ‘situer la periode avec exactitude. 

PIECE 52 : Contrat BAUDOUX/DEBARGE . 

" Encore une fois, il s'agit d'une photocopie de lettre 
que j'ai otatenu et qui devait sortir de la Prison de F.ons 
par des voies detournees et relatant l'existence d’un contra 
commercial entre DEGARGE Willy et OAIJDDUX Francis. Cette 
lettre m'avait eta remise par 1 1 in formateur precite car il 
estimait qu'il y avait possibility d'exploiter ce document. 

L'in formateur visait uniquement a me faire plaisir car il 
n'y a aucun interet judiciaire a exploiter de cette lettre. 

PIECE 57 : Copies apostille. 

" Il s'agit de la photocopie d'une apostille du Parquet do 
Mona o f in d'nxtrnlrn A .3 MA PI IT Mohmund nt lr> cnnfrniitnr au qu 
N 1VELLE Liona. Il s' agissa it d'effectuer cette confrontation 
dans le cadre d'un service judiciaire. Si j 1 en ai fait des 
photocopies, c'est parce que, comme uous pouvez uous en ren- 
dre compte, A5HA DU I etait une Sbfiormateur a manier avec pre¬ 
caution mais tres valable. Il m'avait parle a cette periode 
de UILLANI Luigi et de ses contacts avec le milieu italien. 

Il devait, en principe, m'indiquer 1'endroit de reunion, le 
domicile de differents sujets italiens venant en Belgique 
pour uniquement y faire des "coups". 3'avais done l'intentior 
de profiter de cette photocopie pour 1'extra ire quand le mo¬ 
ment serait opportun. 3'aurais pu obtenir un original g'apos- 
tille pour extraire flSHAGUI mais il me fallait un proc-lverba 
initial pour l'obtenir. 3e pranais le risque de me faire pas¬ 
ser pour un "imbecile" si la suite d'enque'te n 1 aboutissait 
pas. Cela s'est d'ailleurs avers exact car A SHA QUI H o h a m e d 
s'est mis na paniquer lorsqu'il a commence a prendre des ris- 
ques pour me renseigner et qu'il s’est rendu compte qu'il ne 
jouait pas avec des "enfants de choeur". 

PIECE 59 : Rapport concernant radio volee. 

" Il s'agit d'un debut de rapport au sujet de la radio volee 
dans le vehicule Saab’de DADOJ ASu debut de la redaction de ce 
rapport, j'ni natimo qu’il utoil; ponni.hln il'ohtnnir plus rln 
ronsoitjnm'inn La precis dans cotto affaire et ri'on rndigor un 
rapport plus complet. 

Le rapport complet a effebtivement eta redige et transmis 
par la suite. 

En ce qui concerne le projet d'evasion dont il est question, 
il s'agit encore une fois de l-'evasion projetee de COCU... 
de la Prison de Nivelles pour lequel je me suis deja explique. 





c B U DU PIET , 
3EHE SUITE AU P \1 
OU 13 FEVRIER 88 ' 



PIECE 88: 4 photocopies convocation DU TILL EU X f’ar ie—Pla de I e in e 

" A votre question de savoir pourquoi j'ai tenu autant de 
photocopies de cette convocation, je reponds que c'est parce 
que la photocopieuse, au moment ou j'ai voulu garder une^copif 
de ladite convocation venait d'etre utilises par un collegue 
qui avait effectue plusieurs photocopies, le selecteur etant 
rests sur "cinq". De ne m'en suis pas apergu et j'ai done 
garde cinq photocopies de cette convocation. 

PIECE 93 : Carte postale. 

" II s'aoit d'un ami d'entrainement qui m'envoit son bonjour 
alors qu'”il est’rentre en Italie pour les conges annuels. 

PIECE 94 : Carte postale. 

" II s'aoit d'une carte vue de la region de Gardaia en Al¬ 
geria qui m'a ntd envoyee par uno amio qui a prnferF no pns 
signer mais dont je connais l'idnr.tite. 

PIECE 95 : Carte postale. 

" II s'aoit d'un envoi d'amis qui avaient passe leu-a vacan- 
ces annualles en Italie. 

PIECE 98 : 2 cartes postales. 

" Encore une fois, il s'agit de cartes-vue provenant d'Alge- 
rie ou j'y ai toujours de nombreux amis. 

PIECE 161 : Enveloppe "Bertrand f'ichel" 

" II s'agit d'un collegue de la BSR de Uavre avec qui j'avais 
ete en contact dans le cadre de l'enquete au sujet de RCilJI-lPU - 
CHE. II s'aqissait d'un ami que j'avais connu en non entree 
a Ta gendarmerie. Nous nous etio.ns retrouves au Groupe Diane. 
D'avais toutes mes raisons de lui Fa ire cnnfiance et, a une 
certaine pariode, j'ai cru que j'allais lui reveler les rai¬ 
sons veritables qui me poussaient a agir de la fagon que vous 
savez. Cette enveloppe devait lui etre adressee avec un petit 
mot d'explication lui demandant de prendre contact avec moi 
et lui expliquant dans les grandes lignes le pourquoi de mes 
agissements. Apres reflexion, j'ai trouve que cela etait trop 
dur d'avouer une faute meme a un ami tel que lui. D'ai dechir 
la Inttrn nui ntnit dnstinne h nnttn nrn/ntnppo rj L j'ni qnrrln 
cette dernihrs an mo disant que pout Ptru un jour, jn Lruuvn- 
rais peut etre le courage de lui avouer ma faute. 

PIECE 168 : Lettre anonyme adressSe a la Surcte de l'Etat. 

" De suis l'auteur de cette lettre anonyme mais les circons- 
tances qui m'ont amene a la redaction de cette missibe met- 
tront en lumiere l'evidence que je ne suis ni mechant ni 
rancunier, de tout ce. que l'on a pu me faire. 

Cette lettre date de 1983 approximativement. A l'epoque, je 
vivais dans un quartier militaire et j'occupais un appartemer 
au rez-de-chaussee. D'avais une petite chienne de taille mi- 
nus^|le qui avait l'habitude, lorsqutelle avait ses besoins 
a satisfaire, de sortir par une porte fenetre donnant acces r 
la pelouse. Damais, elle ne nous avait cause de probleme.El Ie 
etait tres amitieuse et n'esperait que des caresses car c'otf 
un petit chien" abandonne ' que -"j ' ava is recu8i-lli. 

Un soir, apres mon service, j'ai constate qu'elle souffrait 
terriblement de la patte avant droite et que l'epaule avait 



37e 


CBU 31) MET 
4ET.E SUITE AU P 
OU 13 FEURIL'R 00 




touillot 


ete touchee. A na demands, de sauoir ce qui s'etait passe, 
mon spouse m'a repondu qu'elle av/ait regu un violent coup de 
pied d'un co-locataire, soit le nomme MIS EUR , gendarme de 
profession, qui avait agi de cette maniere simplement parce 
que le chien s'etait approche de lui. 

3'ai trouve que ce genre d'agissement n'etait pas du tout 
normal et c'est ainsi que je me suis directement rendu au 
domicile de l'interesse en lui demandant des explications 
relatives a sen go3te, 

<1 1 in' ci repondu que le cliinn avait Lunin dr; In nnrilrn el. qn' 
il avait d'ailleurs arrache la manche de son veston en lui 
sautant directement au bras. 

Cette explication etait manifestenent fausse, le chien n'ayant 
jamais ste agressif et d'apres sa taille, il etait incapable 
de sauter a plus de cinquante centimetres du sol. Je n'aime 
absolument pas le mensonge et j’ai done traits MIS EU R de 
menteur et de sale type. 

Pour moi, 1'incident devait en rester la. 

Quelques jours plus tardj gi' a i eta convoque avec ordre de 
me presenter immediatement au siege de 1'unita de MIS EUR 
en l'occurence le Shape. 

Des man arrives, je me suis rendu compte que r15EUR avait 
deforme mes propos, que je l 1 avals menace de mort et que je 
1'avals traite de marchand de cervolas stant donna qu’i 
etait employe comme cantinier dans cette unite. 

Plusieurs personnes presentes exigeainnt que je presente 
des excuses a l'interesse suite a quoi il oubliait 1'incident. 
Je n'ai pas 1'habitude de me laisser impressienner et comme 
je le fais a present, j'accepte toutes les consequences d? 
actes que j'ai reellement poses. 

J'ai done refuse d'acceder a la demande qui n'etait formulee. 
Bien snur,comme vous pouvez vous en rendre compte egale^ent, 
jn n'ai pas non plus 1'habitude do in '"m nra a nr" devant qui 
que ce soit et certainement pas devanL unu mauvaiso foi uvi- 
dente. 

C'est pourquoi dans l'heure qui a suivi ce dernier incident, 
j'ai decide de me venger de l'interesse en lui causant d' 
enormes problemes. 

En effet, MISEUR etait l'epoux d'une ressortissante polonaise 
et que ce simple fait suffisait a l'ecarter de son service. 
C'est ainsi que je me proposals d'envoyer a la Surete de 1.' 
Etat, la lettre qui est en votre possession. 

Sous l'emprise de la colere, j'ai timbre l'enveloppe et me 
suis propose de la poster immediatement. Lorsque j'ai effec- 
tue le trajet entre l'endroit de la redaction de cette lettre 
et l'endroit ou elle devait etre oostee, je me suis dit que, 
dans le fond, je n'etais qu'un sale type si j'effectuais ce 
que je me proposals, j'allais sans aucun doute briser la car- 
riere de M13EUR , qu'il en re&alterait des consequences au ni¬ 
veau de son menage et que dans le fond, il valait mieux que 
cette lettre ne soit jamais posted. 

Vous pouvez vous rendre compte que je ne suis reellement pas 
mechant. Je suis, sans aucun doute tres impulsif mais le 
qui s'Sst ecoule entre la redaction de la lettre et 
voi m'a permis de realiser que je commettais une erreur 
pouvant avoir des consequences tres importantes. 

J'ai done prnfurn no pn3 poster enttn lettro on inn disnnt 
que dans le fond, elle etait timliroe; quo je pouvnis on ru- 
cuperer la valeur des timbres et qu'ils serviraient n toute 
autre chose. 


temps 

son 








/ 


C B U BURET 
5ERE SUITE AU PU 
DU 13 EEURIER BB 



Lorsque je suis rentre au bureau, j'ai decide d 1 en recuperer 
les timbres rins qun ce sorait possible, et rapidenent, j'ai 
oublie les evenements. C'est ainsi que les timbres se trouvent 
toujours sur l'enveloppe et que la lettre est toujours resteS 
dans mon bureau. 

Be crois uous avoir montre ne pas ptre un mauvais garqon. 


PIECE 180 : Carte poStale. 

II s 1 aq i fc ri 1 un" carte postale qui. mn rlnnmnrlR do m> pnn prf’ii- 
rlrn r)n r t nn* i'j-'j on n1IonL'jouoo’au Lois afin rJe nn pas avoir 
1'experience riu monsieur sn PaisanL aqrnsser par deux ecu— 
reuils. II s'agi£. d'une carte transmise par uno copine. 


PIECE 203: Cooie PU WILLANI. 


" Encore une fois, il s'agit d'un proces-verbal rie renseipne- 
ments permettant ^identification des contacts de VIL L A NI et 
de cerner l'individu comme je vous en ai deja parle anterieu— 
r a m e n t. 


-Lecture faito, persiste et siane sur le 

NOTE DCS VERBAL. ISAPT5 : 



A l'issue de cette declaration qui s'est terminee a 174GHr, 
nous avons ramene l'interesse a la prison n'e Bamioulx. 

Aucun incident n'est a deplorer. 



e 




o 


^io3 


PRO 


JUSTITIA 




Ce jourd’hui 


dix fevrier 


quatre-vinct-huit 


mil neuf cent 


, a 1 300 heures; 


Nous soussigne(s) 


en residence a 


r"~ IGN 0L ET Claude, 


de gendarmerie, 


C . 9 . 1 J - 9U” ET revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


-Faisant suite a notre pro css-verbal mieux rapoe- 

la au recto du present, portons a la connaissance de 
f'onsieur le Ouqe d 1 ins tru ct ion LA CROIX que, de l'ana- 
lyse des carnets de renseignements saisis en cause de 
ATORY Christian, carnets contanus dans la caisse N° I, 
nous en avons retenu les elements suit/ants: 

CARNET N° I . 

Paces 5 a 11 : Celles-ci reprennent les auditions de 

MARDELLA , CCCU et EST I EVENART , relatives 
au controle de leur emploi du temps oour 
le 27 septembre 95 (faits de Braine 1' 

Alleud et d'Overijse). 

CARNET M° II . 

Paces 22 ■ et 2 3 : Sur ces feuillets, il est question d' 
un homme a abattre; renseignements com¬ 
pletes d'un croquis. 

CARNET IM ° III . 

Paoes du fond : II s'agit d’un repertoire telephonique. 

CARNET N° I \J . 

Feuille volante reprenant des renseignements relatifs 
a un depot d'armes. 

Paoe 13 : Sur celle-ci, figurent des renseignements et 
le nom de CHOQU cf Daniel. 

Derniere paoe : Renseignements relatifs a APQRY Parcel 
et a APORY Oules. 

CARNET N ° U . 

Paoes du fond : Reperl^ire telephonique. 

CARNET N ° \ll . 

Pa_oe_2t Annotations relatives a un enregistrement-Il 
. est egalement question du Capitaine ROUSSEAU 
et d'une rencontre avec Dany. ^ 

Paoe 3 : Indications relatives a Dany et un retour d’yfj" fa r\tntion inutilz 






C.3.U 3UHET 
IERE SUITE AU P.V 
DU 10 EEURIGR 88. 


T10. 

ZH5i 


Pace 3 (verso): II est question d'un contact info avec Omar 
ZELL IT et d’un pistolet. 

Page 4 ; II est question d'un avocat, voisin de f'EMDEZ et d'une 
agence commerciale israelienne. 

Page 5 : Renseignements relatifs a un contact avec BERTRAND a 
Uavre. 

Paoe 36 (verso): Renseionements relatifs a ASEAOUI Nohamed. 

CARNET ?l° 'ill . 

Repertoire telsphonique. 

- RENSCIGNETEMTS - 

-En ce qui concerne les repertoires talephonioues, en 1* 

occurence les carnets numsrotes III, V et I'll, nous n'avons pas 
eu le temps materiel de les analyser en profondeur et d'identi- 
fier officiellement les identitas qui y sont menticnnees, 

-Nous annexons au present proces-verbal, photocopies des 

feuillets des carnets de renseignements precites. 

- A'JDITIGN - 

- L'audition de ANGRY Christian fera l'objet d'un procss- 

verbal subseouent. 


Don t a cte , 


feuillet 










'AAA y y 3 ftfwioj rroj ' t'}' 

'~\^~i /Oxi^A/OO/? j ^~\ _ _ . 4-. /O 


f?o/ ^h*hn\ 


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Ce jourd’hui 


douze fevrier 


mil neuf cent 


quatre-vingt-huit 


, & 11,20 hcures; 


Nous soussigne(s) FI I GN OL ET Claude, I Mdl 


en residence a 


LEGR05 Roberto, IMdl de gendarmerie, 
C. B. U - OUP'ET revetu(s) M 


en tenue civile, (1) 

—:— Faisant suite a notre proces-verbal mieux rappe- 
le au recto du present, certions avoir entendu le norm 
me: 


A IT 0 R Y Christian 
Detenu, 

Doj a iden tifie , 

Lequel nous declare: 

- " Je desire m 1 exprimer en langue frangaise. 

- " Vous portez a ma connaissance que tous les car- 

nets de renseignements, documents, pieces et autres 
objets qui m'ont ete momentenement saisis ont ete in¬ 
ventories, anaylyses et numerates par vos soins avant 
d'etre entreposes dans trois caissos en carton portant 
les references I, II et III. 

-ii Vous me dites avoir releve, au cours de votre 

lecture, certains renseignements pour lesquels vous 
sollicitez certaines explications. He marque mon ac¬ 
cord pour repondre a toutes les questions que vous ds- 
sirez me poser a ce sujet. 

-. ii prends note que la presente declaration a 

pour but l'analyse des carnets de renseignements con- 
tenus dans la caisse n° I. 


- " 3e m 1 expliquerai pour les autres carnets et do 

cuments dans des proces-verbaux distincts. 

CARNET N 0 I. 


Pages 5 a 11 ; Reprennent les auditions de NARDELLA , 

COCU , ESTIEVENART . les 02.et 04 octobre■ 
1985 concernant la verification de leurs 
alibis pour les faits de Brains l'Alleud 
et d'Qverijse perpetres le 27 septembre. 
Avez-voi^ agi d'initiative ou etiez-vous 
commande de service? 

Reponsn ;" Ri ma mnmoirn nst bminn, Inn troin inhnrf , "'5 |, .'| 
n 1 nn t pns ntn control os In jour mfimo dos 
faits. Quelques jours plus tarri, soit les 02 
et 04 octobre 85, j'ai ete commande de ser^-rj 
vice pour entendre les interesses et controi* 

• *» /« 


la r.tenU on 


inut-iA- 



C.B.U UUMLT 
I ERE SUITE AU P \J 
DU 12 FEURIER 88. 


mtA- 


ler leurs alibis du 27 septembre 1985. Ces auditions 
se sont deroulees en leur domicile respectif et j’ 
eta is seul pour executer ce devoir. Aucune perquisi¬ 
tion n'a ete effectuee a ce moment. 

Q'ai trouve NARDELLA Francesco a .son domicile de 
meme qu 1 ESTIEVENART Qean-Claude. 

En ce qui concerns CDCU Michel, j'ai d'abord eu af¬ 
faire a son pere qui voulait absolument se renseigner 
a mon sujet car Michel m'avait ap er gu lors de mon ar— 
riuee et ilfnavait confondu avec une personne qu'il ne 
desirait plus voir. 

Apres avoir decline mon identite et ma fonction de 
BSR, j ' ai ^rencontre Michel CO CU qui s'est soumis a la 
declaration. Toutefois, il n'a jamais voulu me dire 
avec qui il m'avait confondu. 

Plus tard, en parlant de cela a des colleaues plus 
anciens, j'ai appris que j'avais en quelque sorte la 
physionomie de DRAMAIS XDean-Louis.J 1 en ai deduit que 
c'etait la raison pour laquelle Michel COCU n'avait 
pas desire me voir dans un premier temps. 

Question: A votre avis, les alibis recueillis au cours de ces 

auditions vous-ont-Jlj . parus plausibles ? 

Reponse: " Ces declarations etaient tout a fait plausibles et 

je n'ai pas du proceder a des devoirs complementaires 
d'enquete. " " De ne peux ajourd'hui vous certifier 
que .les trois interesses n'aient pas ete controles 
le soir meme des faits; cela demande verifications." 


CARNET N° II 

Pages 22 et 23 : Sur ces feuillets, il est question d'un homme a 
abattre. Un croquis est dessine. 

Qu'en est-il exactement ? 

Reponse : " Lors de mes relations avec le MDA, il m'avait ete 

propose la somme de 20.000.000 anciens francs fran- 
gais en vue d'eliminer un personnage important de 
la Republique algerienne. Avec l'aide des Rensei- 
gnements generaux frangais, nous etions parvenus 
a identifier cette personne comme etant le nomme' 
ME55AADIA Cheriff, ne le 10 octobre 1926, n° II du 
Regime algerien. Le meurtre de cette personne si- 
gnifiait le declenchement de la revolution algerien 
ne. Comme vous pouvez le constater §ur la premiere 
page, il devait etre elimine lors de sa descente de 
voiture des qu'il se rendait au cafe le "Fouquets" 
sis sur les Champs Elysees a Paris ou encore, de¬ 
vait etre elimine a la grenade pendant qu'il etait 
dans cet etablissement. En ce qui concerne la deuxi 
me page, vous pouvez vous rendre compte qu'il s'a- 
git d'un plan permettant de situer l'itineraire a 
utiliser par l'auteur de l'attaque apres'1'attentat 
il1im De meme, cela permet de situer 1'emplacement de 1' 
appartement ou l'auteur devait s'abriter dans les 
premiers jours suivants 1' assassinat. V/ous pouvez 
voir, en bas de page, une description de l'apparte- 
ment et le fait qu'il se trouve face au cafe restau 
rant "Mistral" pres d'une eglise juste apres le me¬ 
tro aerien soit dans le quartier Belleville, Sgite 
a ces divers renseignementd que j'ai communiques, 



z 

s 


C.B.U JUHET i. u .) 

2 Ef'1 E SUITE AU P.M^i^T 
DU 12 FEURIER 88 . 

les Renseignements frangais ont decide d 1 intervenir. 

Je crois ainsi avoir fait mon devoir qui est dleviter 
dans la mesure de mes possibilites des meurtres ou 
assassinats. Si j’etais intnresse reellement par 1' 
argent, je ms serais contents des 14 millions qu'on 
me proposait pour ce travail. 

Pendant mes contacts avec le PI DA, je dois vous signa¬ 
ler qu'il m'a ete propose, etant donne mes "connais- 
sances en armes” d'entrainer les membres de ce mouve- 
ment a des attaques terroristes en echange de quoi, 
je touchais des sommes mensuelles de plusieurs centai- 
nes de milliers de francs. Q'aurais tres bien pu de mi 
contenter de cettravail et n'avoir jamais revele ces 
faits. . 


CARNET M ° III 

Paoes du fond : Repertoire telephonique. 

" Je peux deja vous repondre qua les numeros de tele¬ 
phone repris dans ces pages representent pour la pli 
part des connaissances professionnelles , amicales 
et familiales. Toutefois, je suis tout a fait d'ac- 
cord d’etre reentendu eventuellement ulterieurement 
a ce sujet si les numeros de telephone devaient etn 
identifies. ” 


CARNET N° I \J 

a) En debut de ce carnet, figure une feuille volante concernant 

des renseignements relatifs a un depot d'armes. 

De quoi s'agit-il ? 

Reponse : ” En mi annee 87, j'ai regu une information au sujet 
d’un adjudant de l'armee travaillant au depot des 
armes, rue Andre Hasquelier a Hons lequel touchait 
de l’argent afin de faciliter des appeles a effec— 
tuer Ibut service militaire en Belgique. Pour ce 
service, il recevait des sommes variant de 50 a 
100. OflO francs selon Ins possibilitns financinrns 
des diverses personnes a qui il rendait ce service. 
D'ai tente d'identifier les victimes des agisse- 
ments de cet Adjudant. C’est ainsi que vous pouvez 
relever que j'etais occupe a me renseigner sur un 
certain BERTON , fils d'un marchand de legumes a 
Hornu, un certain HEUNIER , architecte a Lens et 
ayant ete employe en tant que magasinier au DA2, 
un certain CHOQUET , fils d’une entreprise agricole 
a Brugelette, un certain VAMDRIE5SCHE , fils de la 
personne ayant exploits une librairie a Nimy en 
decembre 85/janvier 86 ainsi que d'autres elements 
d ’ iden ti f icat ion . Le notn du LieuteBant TORET et de 
DEMEYER sont des personnes travaillant au DA2 8t 
q"ue j 1 a'urais tente d’approcher afin d’obtenir le 
^ plus d’elements possibles afin d'aboutir dans cette 
enquete. Il s'agit done d'elements ayant pu permet- 
tre une intervention judiciaire eventuelle. Il s' 
fOUillet agissait de I'Adjudant BEQUET . 

b) Page 13 : Sur cette page figure le nom de CHOQU ET Daniel. 

S'agit-il de CHOQUET Daniel, membra de la BSR de Hons? 

Reponse ; " Mon, il ne s'agit pas de lui. A cette epoque, il 





C.B.U DUPET f // 
3Ef'lE SUITE AU P \1 
DU 12 FEVRIER 88 


.etait d'ailleurs soit a la 8SR de Charleroi ou a celle^ 
de Ath. Ce nom correspond toujours a une personne censee 
avoir ete victime des agissements de l'Adjudant BEQU ET 
dont question ci-auant. 

c) Derniere page ; Sur celle-ci, apparaissent les noms et rensei- 
gnements relatifs a A M 0 R Y Marcel et A m Q R Y Jules. 
S'agit-il de membres de uotre famille ou de personnes 
etrangeres ? 

Reponse : " II s'agit de freres a mon pere qui ont servis a la 
Legion Etrangere ou ils se seraient couuerts de gloire. 
Au cours de. mes nombreux contacts, j'ai eu la possibili¬ 
ty de rencontrer un responsable de ladite armee. C'est 
ainsi que j'ai note les divers renseignenents en ma 
possession afin de les remettre a ce responsable et 
ainsi, avec son aide, pouvoir determiner les campagnes 
auxquelles ils avaient participe et egalement determiner 
le lieu de la mort et l'endroit ou ils etaient enterres 
Ces renseignements concernant plus specialement AMQRY 
Jules car il aurait ete tue a Sidi Bel Abez mais sans 
autres precisions. Ces renseignenents avaient un but 
"familial" uniquement. 


CARNET N° V - II s'agit d'un repertoire telephonique constitue 
dans . les pages du fond. 

" Je m'expliquerai efientuellement en temps voulu sur 
les numeros de telephone repris dans ce carnet. 


Note des verbalisants ; 

II est actuellement 12H20. Nous suspendons l'audition de AMDRY 
en vue qu'il puisse se restaurer. 


CARNET N° UI . (Reprise de l'audition a 1400 heures) 

Page 2 ; Les indications suivantes apparaissent: Lundi 09 mars 87- 
"Enregistrement communication Capt Rousseau pour rencon¬ 
trer Dany avec Bertrand ". 

-De quel enregistrement s'agit-il ? 

-Qui sont Dany et Bertrand ? 

-Quel etait le but de cette rencontre ? 

Reponse : "Cn fait, il s'agit de 1'enriegistrement de formulaires 
uniformes relatifs auxP.V qui y sont mentionnes et non 
de 1'enregistrement d'une communication comme vous pour- 
riez le penser. 

En ce qui concerne "Dany", il s'agit bien sur de Madani 
BOUHDU CHE et BERTRAND , prenomme Michel est un collegue 
de la B.B.R de Uavre avec qui je devais rencontrer B0U - 
HOU CH E dans le cadre de l'enquete du Brabant Uallon. 

i* opoque, le Capitaine RDUSSEAU desirait, par mon in¬ 
termedia ire, arriver a reprendre le dialogue avec B0U - 
HDUCHE . A cette periods, je venais d'etre inquiete par 
la BSR de Uavre suite a un voyage que j'avais effectue 
fouillet au Grand-Duche de Luxembourg dans le but d’en apprendre 

un peu plus quant aux relations de BOUHOUCHE avec un 
certain " 5CHEIDER " que nous devions rencontrer dans ce 
pays. 






C.B.U JULIET 
4EHE SUITE AU PU 
DU 12 FEVRIER 88 


Au sujet de ce v/oyage, je me suis deja explique en 
long et en large au sujet de ce voyage. 

La rencontre dont il est question dans ce carnet de 
renseignements avait done bien pour but de renouer 
le contact avec BOUHOUCHE . a 1 1 instigation et du 
Capitaine ROUSSEAU et du Juge d'instruction S CHLICKER . 
Cette rencontre devait se darouler a la Prison de 
Nivelles en compagnie de BERTRAND , s'occupant de 1' 
anquotn nt qui devait verifier si le contact ontre 
1111! J111III LI 11. ut; nm i h toil "ncirj'nnt.", 1 u i:iml.m:L u liiun 
uu 11 nu, Noua on 30mmQa nrriv/nn ?> In rnnnluninn qun 
si les pieces ou objets saisis au domicile de [iOUHOIJ - 
CHE etaient restitues, il parlerait de BULTDT . Toute- 
fois, cett'e proposition n’a jamais ete acceptee. 

Page 3 : Indications apparaissant: Mercredi 11 mars 87 - 08Q0Hr... 
Uavre - Contact Dany avec Michel (retour des armes). 

De quoi s'agit-il? Quelles sont ces armes? De quel "re- 
touf' s ’ agit-il? 

Reponse : " Il s'agit de la meme rencontre, du meme contact que 
celui qui est developpe ci-avant. Quant au retour des 
armes dont il est fait mention, il s'agit d'une eventuelle 
restitution des armes de collection saisies chez B0UH0U - 
CHE , condition pour que l'interesse en vienne a parler de 
SULTOT . BOUHOUCHE n'a jamais ete satisfait par ce qui lui 
a ete rendu et il n'a done jamais accepte de parler de 
3ULT0T . A .moi personnel1ement, BOUHOUCHE Fladani de m'a ja¬ 
mais parle en quoi que ce soit de BULTOT . 

Paae 3(verso ); Indications apparaissant: Oeudi 12 mars 87 
8/12 - Contact info - Omar ZELLIT ...Pistolet. 

De quel contact s'agit-il et de quel pistolet ? 

Re pon s e : 11 Comrne il l'est specifie, il s'agit d'un contact avec 

l'^un de mes informateurs qui m'avait rapporte que le nom- 
me Omar ZELL IT aurait ete apergu en possession d'un pis¬ 
tolet. Il s'agit d'une information n'entrant pas en ligne 
de compte dans l'enquete relative au Brabant Uallon. 

Page 4 et verso : Avec les indications: Lundi 16 mars 87-Contact 
Comdt LEROY , Lt DUKKERS . Adj CONDE et Cap. ROUSSEAU - ' 

Con tact a Bruxelles-Dos. Dany 

Mardi 17 mars 87 - ELOY (avocat voisin de MENBZZ ) - RAIDA 
—agence commercials israelienne) couverture... 

...nossad - Contact avec ROUSSEAU . 

-Veuillez expliquer toutes ces indications. 

Re pons e : " En ce qui concerns le contact avec les autorites de la 
gendarmerie mentionnees, il s'agit de rapports verbaux 
que j'ai fait a mes superieurs suite aux differents con¬ 
tacts que j'avais eu avec BOUHOUCHE a la Prison de Ni¬ 
velles. 

En ce qui concerns "ELOY", il s'agit du resume de ce que 
j'ai cru peut etre interessant de retenir a savoir ELOY, 
^ocat, voisin de flENDEZ . Il s'agissait de ce que B0UH0U - 
OHE m'avait rapporte comma quoi ELOY aurait regu des ar¬ 
mes do MENDEZ , fait qua ja n'ai jamais pu verifier, 

/ Dn ce qUI con'cerne la societo RAIDA , BOUHOIJCHE m'a expli- 

fouiliei que qu'il s'agissait d'une agence commercials servant de 

/ couverture aux services secrets israeliens (Mossad) et 

/ que cette societe aurait, a un certain moment, traite 

•avec MENDEZ . 3'ai cru ces renseignements interessants au 




C.B.U DUMET 
5EME SUITE AU PV 
DU 12 FEVRIER 88 


depart pour finnlomnnt arrivnr a In conclusion qu' il n * 
agissait sans doute da m'egarer dans mss recherches. 

Question ; Avez-vous enquete au sujet de cette societe ? 

Reponse: Oui mais pas officiellement. Ce que j'ai appris, c'est 

qu'il s'agissait d'une societe commerciale implantee a 
Bruxelles, adresse ignores, dont le directeur serait line 
"barbouze" de .la CIA qui n'aurait aucun lien de famille 
avec MENDEZ bien qu'ils aient tous deux le meme nom. 

D'ai appris, au cours de mes recherches, que MENDEZ au- 
rait fait la reflexion que vingt-huit morts, en parlant 
du Brabant Uallon, n'etaient rien a cote d’une guerre 
civile. Ce.fait m'a choque et j’ai bien cru alors que 
les tueries du Brabant avaient un but bien defini. 
Lorsque je viens de parler de ce MENDEZ , il s'agit du 
directeur de la societe. De ne l’ai jamais rencontre. 


Note des verbalisants : 

Apres cette page 4, il s'avere que plusieurs feuillets ont ete 
decoupes proprement avec des ciseaux. Pourquoi? Que contenaient- 
ils ? 

Reponse ; " De romarque effectivement que certains feuillets ont 

ete decoupes au moyen de ciseaux. Pour moi, je peux vous 
certifier qu'il n'y a, comme vous pouvez le constater, 
qu'un seul feuillet d'enleve. De ne peux me rappeler les 
indications qui y figuraient. Si j'ai decoupe cette 
feuille, c'est parce que je devais laisser une marge pour 
que la page correspondante puisse rester attachee au 
carnet. De peux vous certifier qu'il ne s'agit pas d'un 
feuillet que j'ai voulu faire disparaitre pour l'une ou 
1' autre raison. Sans doute contenaidiHl des betises quel- 
conques tout au plus ou qu'un collegue aura peut etre 
dessine une obsenite sur ce feuillet car je laissais cons 
tamment trainer mes affaires et, par purete d'esprit, je 
ne voulais pas que ce feuillet apparaisse. 


Page 5 : Indications y figurant: Mardi 31 mars 1987 - Contact. 
BSR de Uavre...DI avril 13D0Hr pour Dany - Contact 
BERTRAND - accord Cap.ROUSSEAU, Col.MICHAUX et D.I 
SCHLICKER . 

Qu * en es t—i1 ? 

Reponse ; " Il s'agit encore une fois d'un renouement de contact 
avec BOU HOU CH E apres l'accord des autorites concernses. 


P^qbE36 : (Verso) 29 juillet 1 987 - Renseignements ASMAOUI Mohamed. 
De quoi s'agit-il ? 

Reponse : " Il s'agit d'un numero d'immatriculation se trouvant su: 

une voiture Fiat de teinte bleue a proximite du domicile 
ASMAOUI flo^amed. Comme je savais qu'il entretenait des 
contacts reguliers en tant qu'agent du MDA, j'ai tenu a 
verifier I'identite du titulaire. C'est pourquoi vous 
feuillet pouvez trouver en tete de cette page, DIU 2fp juillet 87 

a 1700Hr: il s'agit du jour et de l'heure a laquelle j' 
ai contacts le BCR pour connaitre le tituiiire de cette 
marque d'immatriculation. 







IROND^EM'jr i.t i<iARLsF.O> 

AifT C<J ttMW.fVub?- DU KOi p 

A o-Cbv -— e =jgsagjS 

. , PRO rfiS 

. a|S 1 


JUSTITIA 


Cejourd’hui c 

quatre-vingt-huit 


Nous soussigne(s) 


dix-sept fevrier 


mil neuf cent 


.A 10,30 heures; 


i.IIGIIOLET Clauds, 


1 I.TDL 


de gendarmerie, 


en residence a 


C.B.V7 JULIET 


rev etu(s) Lkkbld.'lJ (4) 

en tenue civile, (1) 


Exgosons ce_qui suit: 


- Aux date et heure susmentionnees, alors que Christian 

AL10RY se trouvait en nos locaux de Jumet acres avoir ete ex¬ 
trait de la Prison de Jamioulx, l’interesse a desire faire 
une declaration tendant a demontrer que les differents chefs 
d'inculpation libelles sur le mandat d'arret qui a ete deli- 
vre a sa charge par lionsieur le Juge d'instruction SCHLICKER 
n'etaient pas fondes. 

-L'audition de Christian AT.'ORY fait 1'objet d'un proces- 

verbal distinct joint au present, Rous en resumons les prin- 
cipales phases ci-dessous: 

A- L'association de malfaiteurs. 

Si^Pff^ctivement, il a bien fait partie de 1'expedition 
/a Knokke/ dans le but de voler un bateau, c'est parce qu'il 
s lest ^enti moralement oblige d'accompagner ses amis afin 
de prevenir toute tragedie eventuelle puisqu'avant de de- 
marrer, des armes avaient ete deposees sur une table et 
qu'il avait ete question dans la conversation, de ne lais- 
ser aucun temoin. A son retour de Knokke, il a bien fait 
comprendre a ses amis qu'il ne voulait plus■entendre parler 
de quoi que ce soit ni etre mele a un fait quelconque. 

S'il est egalement vrai qu'il a continue a avoir des con¬ 
tacts avec BQUH0UC?f$ et BEYER , c'est pour que ceux-ci puis- 
sent garder sa confiance afin de reussir a suivre de tres 
pres 1'evolution du projet de racket sur les grands maga- 
sins, de determiner une date d'execution et d'en aviser 
les autorites au moment opportun. 

/ TT1 

• • •/ •• • 


TT Bc^e/i -fa men-^on 





mI- 

C . B . V/ JUMET q. jd fl 

1ERE SUITE AU P .V 
DU 17_PEYRIER_88_ 

B- La detention illegale d'une_arme_a_feu_de_defense. 

En septembre 1985, AMORY Christian etait en contact avec un 
mouvement revolutionnaire algerien (UDA) a Paris. L'un des 
principaux objectifs prioritaires de ce Mouvement etait, a 
l'epoque de se procurer des armes susceptibles d'etre utili¬ 
se os pour dos attentats, 

* 

ft ant donna qu'il suspoctait BOUHOUCFTE do detenir les armes 
ayant ete utilisees dans le Brabant V/allon, AMORY 1'a contac¬ 
ts en vue d'obtenir un lot d'armes, pretextant qu'elles pour- 
raient etre livrees au MDA. Ici aussi, son intention etait de 
"sortir" ces armes du Brabant V/allon. 

C'est ainsi qu'il a requ de BOUHQUCHE - ou plus precisement 
qu'il lui a achete pour la somme de trente mille francs - 
le pistolet GP 9mm remis par la suite a AS1.IA0UT Mo ha in ed en 
vue d'etre presente au LIDA. 

- REITS El GITEI.1EITTS - 

- Au sujet de ce second motif d'inculpation, Christian AMCRY 

nous relate qu'en date du 23 janvier 1986, il a redige un rap¬ 
port relatif a la formation du MDA et qu'a la troisieme page de 
cet ecrit, il sollicite toute facilite lui permettant de proce- 
der rapidement a une expertise d'arme. Pour lui, en ecrivant 
ces lignes, il faisait allusion a ce pistolet GP 9mm qui devait 
lui revenir par la suite apres avoir ete presente au MDA a Paris. 

- Rous annexons au present, photocopie du rapport cite en 

reference par AMORY. 

- Comme on peut le constater, l'expertise envisagee ne con- 

cerne absolument pas un pistolet GP 9mm mais bien un calibre 
7,65 mm qu'il devait recevoir d'un responsable du MDA afin de 
le rendre "propre" car il avait servi a commettre quelques b§- 
tises. 




- Lorsque Christian AMORY a appris que le GP avait ete saisi 

sur la personne d' ASMAOUI Mohamed au poste frontiers franco-beige, 
il a fait toutes les demarches necessaires en vue de pouvoir 
retrouver facilement cette arme en temps opportun. 

- loutes les indications relatives a cette saisie sont consi¬ 
gnees suable feuillet 28 du carnet de renseignements repertorie 
sous le numero 198 et dont nous annexons egalement photocopie au 
present P.Y. 


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C.3.V/ JULIET £ 

2EI.IE SUITE AU P 
DU_17_FEVRIER_88_ 

- A i3Hr40 # dans un proces-verbal distinct (notre P.V 21320), 

Christian ALIORY est appele a reparler de ce rapport date du 23 
Janvier 1986. 

- Dans cette declaration, il reconnait que ledit rapport a, 

en fait, ete redige anterieurement, soit entre le 06 decembre 
1985 (Jour de la remise*de l'arme a ASIIAOUI ) et le 06 ou 07 
j&nvier 1986 (periods a laquelle il revoit ASLLAOUI qui lui ap- 
prend que le GP a ete saisi a Lille). En realite, la date figu¬ 
rant sur ce rapport *(23 Janvier 86) est, d'apres ALIORY . la date 
de transmission et non de redaction. 

- Sur le paragraphe de ce rapport ou il est question de 1' 

expertise d'une arme et dans lequal Ai.lORY considore qu'il s’ 
agit du GP 9mm, nous pouvons done en deduire qu’il se trompe, 
confond ou ment puisqu'au moment de la redaction qu'il precise 
lui-meme, il ignorait encore que le GP avait ete saisi sur la 
personae d 1 ASLIAOUT Mohamed. 

-Il faut preciser que ALIORY Christian est tres confus dans 

toutes ces dates entourant et ses contacts avec le LIDA a Paris 
et ses contacts avoc 30UII0UCHB ayant entraine la remise de 1’ 
arme. Comme il le precise, il avait, a cette epoque une vie 
tres agitee, puisqu'apres avoir effectue ses prestations de 
service a la BSR de ’.Ions, il montait sur Paris pour realiser 
ses contacts avec des responsables du LIDA. D'apres lui, e'est 
sans doute a cause de cela que tout est confus aujourd'hui dans 
son esprit. 

-Christian ALIORY sera interpelle a nouveau sur les circons- 

tances dans lesquelles il est entre en possession de cette 
arme et cette nouvelle audition fera l'objet d'un procos-verbal 
subsequent. 


i " p. fcuillet 



- RBMSEIGMEr.IEUTS C0UPLELI3NTAIRSS - 

- A l'issue de son audition faisant l'objet du P.V distinct 

Joint au present et qui s'est terminee a 11Hr50, nous avons in- 
terrompu 1'interrogateire de AI.I0RY afin qu'il puisse de reposer 
et se restaurer. 

-pjjp la suite, apres l'avoir entendu dans le cadre de notre 

P.V 21320 ainsi que dans le cadre de notre P.V 2 1321, ALIORY Chris¬ 
tian s'est enerve quelque peu car il ne pouvait apporter d'expli¬ 
cations bien precises au sujet du cheminement du GP 9mm. Il en a 




C.B.VV JULIET . ■,< 

33LIS SUITE AU P.V'W-’Ji' 
DU 17 PSVRIER 88. 



/Ui4 


deduit qua, par la declaration qu'il venait da faire, on pouvait 
le suspecter alors qu'en realite, il n'avait absolument rien a se 
reprocher, mais qu'il ne pouvait materiellement le prouver. Son 
seul but etait de recuperer les armes utilisees dans les tueries 
du Brabant Wallon, profitant pour cela de ses contacts avec le 
MDA et avec BOUHOUCHE . * 

—*r- Nous lui avons bien fait comprendre qu'il etait tout a fait 
liumain de ne plus se rappeler certaines precisions datant de 1935 
mais qu'il etait neanmoins important de faire une declaration sai- 
ne et nette a ce sujet. 

- Se sentant contre par certaines des questions qui lui etaient 

posees, ALIORY a considere qu'il ne pourrait s' en sortir que tres 
difficilement et c'est ainsi qu’il en est venu a nous dire que 
nous devious faire tres attention car il avait l’intention de s' 
evader. 

-Nous avons discute avec lui durant environ une heure afin 

do lo fairo rovenir a do moilleurs sontimonts et, af.in d'ovi^or 
tout incident, nous avons fait appel k une equipe du peloton ABT 
de la Gendarmerie de Jumet afin d'assurer son retour a la Prison 
de Jamioulx. Ce transfert s'est effectue sans aucun incident. 



Dont acte, 

SjJLjU- 










Cejourd’hui treize fsvrier 

quatre-vingt-hdit 


mil neuf cent 
,4 10,55 heures; 


Nous soussigne(s) C! IGN 0L ET Claude, Ifldl 


en residence a 


LEGR05 Roberto , If'ldl de gendarmerie, 

C.B.U - DUf’iET r evetu(s) (/e^T^/r^r^fo^^t/,/^) 

en tenue civile, (1) 


-F-aisant suite a notre proces-verbal mieux rap¬ 
pel! au recto du present, certifions avoir procede 
a l'audition du nomm!: 


- ft PI 0 R Y Christian, 
Detenu, 

Deja identifie, 


Qui nous declare: 


" De desire m'exprimer en langue frangaise. 


- " De prends note que la presente declaration a 

pour but l'analyse des carnets de renseignements con 
te.nus dans la caisse n° II, qui m'ont !t! saisis 
pour les besoins de votre enquete. De marque mon ac¬ 
cord pour repondre aux questions que vous jugez uti¬ 
les a ce sujet. 


\1 


CARNET I 

Pages 29(verso) -30 t 31,32,33,34 


" II s’agit d'une declaration actee le 08 octobre 81 
et mettant en cause un certain DEflEURE de LES Paul 
notaire a (Ions dans une affaire concernant des toile;; 
de maltre. flu cours de l'enquete, nous nous sommes 
apergus qu'il s'agissait de fausses toiles emanant 
d'un certain BLANC habitant le sud de la France et 
desirant vendre ces toiles a certaines personnalites 
de Hons et.de sa region. Comme l'enquete s'orientait 
vers un certain milieu, il a et! d!cid! que la Police 
Dudiciaire de dons poursuivrait l'enquete. De n’ai 
jamais compris pourquoi nnus n'avons pu continuer ce 
ce que'nous avions commence. 

flvant-derniere page : Renseignements et lay-out. 


" Comme vous pouve^le constater, il s'agit d'un lay¬ 
out que j'ai !tabl^en fonction des divers renseigne¬ 
ments que j'avais !tablis. Le d!but de cette affaire 
commence avec le nomme BLANC , domicilie a dasimet (Fr) 
lequel fournissait les divers tableaux par l'inter- 
m!diaire de LEROY , expert en cette matiere lequel 
attestait ds 1 1 authenticit! de l'oeuvre d'art. Il 
etait alors possible de les proposer- a la vente. TIT 


B-i fa mention -inu 


L 


.e 



C.B.U JULIET 
IERE SUITE AU PV 
nu is m/RTER nn 


Diverses fleches conduisent a diuerses personnes. La premiere 
au depart (LEROY) vers 3EUNIflUX Nelly, laquelle avait achate 
un sai-disant "David 11 pour 180.000 frs. Au depart de LEROY 
toujours, an aboutissait a un certain UAIGRET , a un certain 
BLONDAUX, a un certain GUDROUM at a un certain PIGIJET . En ce 
qui concerne ce dernier~ IT s^agit d'un important homme d' 
affaires suisse qui, selon moi, prenait part a ce trafic. 

O'ai suppose que diverses toiles partaient vers la Suisse. 

II en a ete de meme pour le nomme GOUDROUFi , lequel s'occupait 
plus particu1irarement de l'Allemagne. 

Je ne sais si mes suppositions se sont revelees exactes mais 
je n'ai jamais eu de nouvelles de la P.J a ce sujet et je 
crois que l’enquete n'a jamais abouti. 


CARNET II 

" Un repertoire telephonique est constitue aux trois dernie- 
res pages de ce carnet. Je marque non accord pour vous don- 
ner toutes les informations utiles a ce sujet en temps voulu, 

" En ce qui concerne le croquis figurant sur l'un de ces 
feuillets, il s'agit d'un plan situant une maison face a un 
cafe a proximita d'une librairie laquelle etait situee a un 
carrefour. II s'agit sans doute d'une enquete a laquelle j' 
ai participe et ou j'ai tente de situer un domicile. 


CARNET 197 

Paoes 3(verso) et 4: renseignements DEBARGE Uilly... COCU .. . 
BAUDET ... VITTORIO ... EVASION ... SURETE DE L'ETAT . . . 

" Ces renseignements concernent le projet d'euasion de la 
Prison de Nivelles pour lesquels je me suis deja explique 
en detail dans un proces-verba1 distinct. 

Pages 1O(verso) et 11 : Renseignements SEBA ...Directeur 
DEL FOSS E de la Prison de Nivelles. Jean le Grec, Helico... 

"II s'agit egalement des renseignements recueillis dans le 
cadre de ce projet d'evasion. 

SEBA Abdelkader etait une personne qui pouvait eventuellement 
intervenir dans ce projet mais au cours de mes recherches, il 
est apparu qu'il n'etait pas en contact avec qui que ce soit 
dans cette aflfaire. 

"Helico" signifie qu'a un certain moment, ASF1A0UI avait eu 
l'attention attiree par un helicoptere qui avait survole a 
trois reprises la prison de Nivelles et il s'ntait imaoine 
que cola faisait peut etre partie d'un second projot d'e¬ 
vasion . 

Quant a Jean le Grec, il s'agit d'une personne qui aurait 
achete une radio de grande valeur suposee provenir de la 
Saab volee au garage Jadot et utilises pour les faits du 
Colruyt de Nivelles en 83. J'ai fait un rapport concernant 
ces elements. 

Page 12 : Renseignements VITTORIO ...NADIA...BAR...NIVELLES. 

11 D'ai poursuivi l'enquete au sujet de la radio dont je 
viens de parler et j'ai appris qu'une certaine Nadia ayant 
travaille dans un bar de Nivelles aurait rovendu cette radio 
a un de sss clients, lequel etait directeur general d'une 
compagnie d'assurances ■ a Bruxelles. 







feu i I lot 



c.b.u oumet 

3EME SUITE AU PV 
DU 13 FEVRIER 88 




Page 17 :(verso) DEFABRIEZD Michel... 

11 Comme uous pouuez le constater, il s'agit de renseignements 
au sujet d'un hold-up qui s'etait deroule a Bruxelles. 3' 
auais regu comme information que le nomine DEFflBRIEZO Michel 
libere le 23 aout 85, etait un auteur probable dans un bureau 
de poste a Bruxelles. II s'etait uante de posseder trois 
millions de francs a inuestir dans un casitno en Hollande et 
en poursuiuant mes .recherches, je me suis rendu compte que 
ce hold-up auait rapporte 2800000 francs. 

*-Au uerso du meme feuillet, vous pouvez remarquer que j'ai 
repris le nom d'un certain CRU X Norman dit "le Gitan". Oe 
sauais que DEFABRIEZO et CRU X avaient vole un uehicule BMU 
abandonne dans yn garage a appartements multiples, qua ce 
CRUX etait un individu particulierement dangereux au point 
de uue hold-up et assassinats; j'ai done note tous ces ren¬ 
seignements que j'ai transmis a l'epoque a l'Adjudant G0FFI - 
NON que je sauais specialise dans les affaires tres delicates 

Paoe 23 : Renseignements Gignez Freddy. 

" En ce qui concerne le nomme GIGNEZ Freddy, j'ai appris 
qu'il s'agissait d'une personne etant le president d'une 
association "Contact" qu'il pouuait etre contactable au 
n° de telephone 02/5370699 et qu'il pouuait fournir du tra- 
uail a des auenturiers desirant se rendre a l'etranger. 

En bas de cette page, uous pouuez constater que j'ai inscrit 
"Le Marseillais", mercenaire Afrique du Sud. II s'agit d'un 
resume de la conuersation que j'auais eue auec B0UH0U CHE 
lorsque je lui auais demande et dit que je desirais trouuer 
un trauail plus interessant et que CALMETTE dit "le Marseil¬ 
lais" engageait pour l'Afrique-du Sud des mercenaires qu'il 
payait 150.000 francs par mois. 

Comme uous pouuez le constater, l'audition precedent ces 
renseignements date du 25 septembre 85, e'est done a peu pres 
a cette epoque que B0UH0UCHE a du me parler de cela. 

El faut peut etre que je uous apporte la precision suiuante: 

1'in formation concernant GIGNEZ m'est paruenue d'une source 
tout a fait etrangere a celle de BQUHOUCHE . C'est pourquoi 
l'ecriture et la couleur d'encre employee est differente. 

Paoe 26 : Colruyt...Delhaize. 

" II s'agit d'un trauail qui m'a ete demande par l'Adjudant 
Chef CON DE , chef de la 3SR de Mons afin d'obtenir des plans 
en reduction des magasins Colruyt, DBlhaize, chssee du Roeul> 
en preuision des disposi-tions a prendre pour assurer la pro¬ 
tection desdits magasins. Cette demande precede d'une quin- 
zaine de jours 1'installation de tireurs sur les toits des 
magasins en question. 

Paoe 29 : 1]' SI Ahmed - BEN BELLAH . 

" Encore une fois, il s'agit de renseignements en relation 
directe auec le mouuement reuolutionnaire algerien, le MDA. 

M'51 Ahmed est le nom de codd de BEN BELLAH , actionnaire de 
ce Jjpuuement. Ahmed (chef securite qui a assure la surueil- 
lance lors de l'appel de M'SI Ahmed), il s'agit d'un resume 
des renseignements suiuants: 

BEN BELLAH . installe a Geneue en Suisse, a fait alliance 
auec AIT Ahmed, chef des Kabil et opposant au regime alge- 
rinn actual et a lance l'appel (In In reunite nn Algeria, 




/ 


touillet 



3l*L 

C.B.U DUMET 4 

4ERE SUITE AU PU 
DU 13 FEVRIER 88 


Ahmed est en realite le Khaled que j'ai rencontre a plusieurs 
reprises a Paris et qui etait le chef de la Securite a Geneve 
lors de l'appel a la Revolution. De ce fait, il etait possi¬ 
ble, avec l'aide des Renseignements generaux frangais, d' 
identifier la personne avec qui j'avais contact en France. 

Les indications en noir sont relatives a un reglement de 
compte ayant eu lieu a Paris aux environs du vendredi 20 
decembre 85 ou deux nords-africains y avaient ete abattus. 

A cette periode, des membres du F!DA etaient remantes de 
‘.Lyon vers Paris dans le but de venger la mort de leurs amis, 
associes au meme mouvement. 

Page 46 ; Renseignements Ualibi. 

" En ce qui concerne le nomme CALMETTE , j'ai appris qu'il 
avait loue une fermette a Erbisoeul face a une feme. A 1' 
epoque, lui et certains de ses amis de memes opinions poli- 
tiques y auraient teste des armes et se seraisnt livres a 
certains entrainements de type para militaire. De n'ai pas 
cru utile de faire un rapport de ces faits etant donna que 
je doutais un peu de ces informations et c'est ainsi que j' 
ai donne a DEANF10TTE , collegue de la 3SR de Rons, comma il 
l'est indiqua, ces renseignements. 

A votre question, je ne peux vous donner plus de precisions 
quant a cette epoque mais je crois savoir qu'il s'aqit de 
debut de l'annee 86. 

" En ce qui concerne la seconde partie que je viens de vous 
expliquer et pour laquelle j'avais communique un rapport 
a l'Adjudant Chef G0FFIN0N , j'ai poursuivi mes recherches 
et c'est ainsi que vous pouvez relever le nom de Ualibi, 

HUTIN , CRUX Norman, comme etant des personnes gravitant dans 
le meme milieu et par consequent, susceptibles d'avoir ap- 
proches de pret ou de loin le meurtre de Ualibi dont j'aurais 
voulu resoudre 1’elucidation. 

De tous les renseignements obtenus au cours de l'enquete re¬ 
lative a cet assassinat de Ualibi, rion ne m'a permis de 
faire une quelconque relation avec les faits du Brabant 
Uallon. 

Page 46 (verso): DAGA Virginio (deux balles dans la tete) 

" Il s'agit d'un meurtre commis sur la place de Cuesmes’le 
17 avril 86 a 0100 heure. Dans le cadre de cette enquete, 
j'ai identifie les diverses personnes presentes dans un cafe 
de la Place ayant assiste au meurtre de la cictime DAGA Uir- 
gilio, execute de^deux balles de cal.6,35mm dans la tete. 

Ce meurtre a ete elucide. Il avait eu lieu car la victime 
avait refuse de cooperer dans une affaire frauduleuse. 

Page 47 ; D'AN GEL 0 Pietro...armes 

" En ce qui concerne mes recherches au point de vue relations 
avec UILL AN I Luigi, j'ai appris que l'intaresse avait fourni 
une aide et un refuge apres l'evasion de SANTINI (abattu 
• plus tard dans les locaux de la PD de Nivelles), ainsi quB 
a XU 1ENE5 et HOUDART Michel. Toujours selon les informations 
que™ ' avais regues, les interesses etaient caches chez DANGELC 
Pietro, cite du Repos,9 a Cuesmes. Une intervention a ete 
effectuee chez l'interesse. Ralheureusement, les evades, 
comme je l'ai appris par la suite, venaient de quitter les 
lieux quelguRS heures avant notrn intervention et nous n' 
avons pu qu' in tnrpollor D* AN GEL 0 car il rintnnnit ring grenades, 
"Rills" et des munitions. 




C 8 U DU MET 
5ERE SUITE AU PV 
DU 13 FEVRIER 80 


D'ai appris plus tard qua les grenades auaient ete fournies 
par V/1L L AN I Luigi lequel pouvait obtenir tout l'armement 
que 1 1 on desirait car il avait un excellent contact en Al- 
lemagn e. 

Toute cette intervention a ete menee a ma propre initiative 
et je ne comprends pas comment nous avons pu rater 1*inter¬ 
pellation des evades. 

A l'heure actuelle, je crois que le pistolet 7,65 mm riont 
on a parlo dans un Pv distinct a ete soisi chez D 1 AN DEL D . 

Page 50 : "Juan" 

" A une certaine periods, j'ai appris qu'un ho~ne et une 
femme recherchaient des cartes d'identite et des permis de 
conduire frangai%. L'interesse se presentait comme un certain 
Conte Laurent. II circulait a bord d'une Mercedes deux places 
de couleur vert bouteille avec aileron a l'arriere. Le nume- 
ro d'immatriculation etait ERT164 et le vehicule avait ete 
apergu vers trois ou quatre heures du matin dans les environs 
de la gare de Oemappes pres d'un "bordel" comme inddque au 
carnet. Lorsque j’ai demande 1 1 identification du vehicule, 
il s'agissait d'une Mercedes 280 SLC dont le titulaire etait 
MIECRET Alain, rue Flalako f f, 32 C - 5574 a Beauraing. 

Au verso de la page, vous pouvez vous rendre compte de la 
suite d'enquete a savoir que 1'utilisateur du vehicule 
etait 5TRA55EUR Paul, ne a lierviers, le 18 juin 56 et que 
l'interesse faisait l'objet d'un mandat d'amener emanant 
du Parquet de Bastogne pour des agressions sur des personnes 
agees. De la’suite de mes rechercnes, il est apparu que 1' 
interesse desirait se rendre en France avec les faux docu¬ 
ments qu'il etait cense obtenir mais qu'en attendant, il 
avait trouve refuge dans une maison se trouvant sur le res— 
sort dn In flRR rin Ath. C'o3t ninsi gun vnus pmn/nz »ni.r 
inscrit en rouge que ces rsnseigm-VRiits ont fait l'nbjet 
du^rapport 187/86 adresse a Ath car j'estimais qu'il etait 
preferable qu'il soit interpelle par cette unite afin qu'il 
n'y ait aucun risque pour mon informateur. Le prenom de mon 
informateur etait Ouan car je voulais pouvoir me rendre comp— 
te de la credibility de l'inriividu etant donne qu'il s'anis- 
sait de la premiere information qu'il me rionnait, et pouvoir 
ainsi si,, dans l'avenir, je pouvais encore lui accorder ma 
confiance. 

" Les croix gammoes figurant sur cettn meme page ont ete 
dessinees par moi alors que j'attendais la reponse de l'iden— 
tification du vehicule cite ci—avant et ce, pour passer mon 
temps. N'y voyez laa aucune expression de mes opinions poli- 
tiques. Il s'agit, a l'heure actuelle, et etant donne 1'a vo¬ 
lution de l'enquete, d'une "imbecilite" de ma part. 


NOTE DES VERBAL ISANTS . 

Nous interrompons la presente audition a 1300 heures afin de 
permettre a AMPRY Christian de se restaurer. 


feuillet 


Cn 13 fnvrinr OR a 1340 hnurns, nntin rnprnnnnn 1' nml i fc i on : 
Penes 58 et 59: ft SNA DU I - Core...Dial 


11 Comme vous pouvez le constater, il s'agit de renseignements 
concernant des vols commis par un groupe de personnes s'etant 






» Bsi) 5S S!B^a.-;-;jaaKa 8S5a 



L b U JUiitl fl »y/ 

6EHE SUITE AU PV -UWb 
DU 13 FEURIER 88 


associess pour commettre des vols dans tous ies magasins 
et grandes surfaces de la region de Cions, Hornu, La Louviere 
at meme jusque Nivelles. tes personnes partaient le matin 
npr'ia nucir pris Ins cninmnnrina nt Fnlanlrmh In tniirm'n cl ns 
grnnriras surfaces. Lea auteurs dtainnt ATI nil I Omar, LARDING IS 
Brigitte et bien d'autres. C'est ainsi que uous pouuez cons- 
tater les annotations au sujet de vols commis au Cora La 
Louuiare (prejudice 55000 frs en radios), au Dial de Quare- 
«, gnon, a Goudeng Goegn ies , etc. . . 

Le nom de A 5 Cl A OUI apparaissant a cet endroit du carnet est 
le prenomme Abdelhakhim, frere de Mohamed et il est apparu 
dans les dossiers concernant des vols commis egalement dans 
des grands magasins. 

Page 76 : Le chinois...au f'listral. 

" En ce qui concerne,1'annotat ion "le chinois du Mistral", 
age d'environ cinquante ans, il s'agit d'un individu qui 
aurait frequent! le Mistral a une ou deux reprises et qui 
aurait eta interesse a un trafic et a la vente d'armes 
prohibees en l'occurence, un Bic tirant des cartouches .22 
Une description de ce type d'arme en est faite. De bic a une 
longueur de 18 cm et a l'origine, etait capable de tirer 
des projectiles en caoutchouc. De ne suis jamais parvenu a 
identifier ce chinois. Le seul que je connaisse est un cer¬ 
tain 3EM ABDEL Louaded dit "le Chinois" mais il n'a qu'une 
trentaine d'annees, D'ai neanmoins fait un rapport de la 
possibi.lite d'avoir affaire lors d'un controle delse trouver 
devant un individu en possession de ce type d'arme afin qu' 
aucun accident ne puisse se produire. 


CARNET 198 . 

Page 63 : ASMAOUI . 

il 

" De reprends sur ce feuillet 154, chemin de 3avay, Fahim 
(tout doucsment)*. Il s'agit d'une personne ayant habit! a 
1'adresse indiqu!e et qui, en octobre 83, aurait et! victime 
d'un vol. U'enquete n'a jamais abouti. 

Si le nom d' ASHA OU I apparait sur ce carnet, c'est parce, qu'i 
m'avait donna une Information au sujet de DEVERCHIN Alain 
lequel aurait recel! des objets vol!s. En raalite, lors de 
notre intervention, nous n'avons rien pu repcocher a ce gar- 
gon mais nous avons interpell! un sujet espagnol soit le norn 
m! CAN 0 Balzero Dos! lequel !tait en possession d'unB arrae 
a feu trafiqu!e et !tait en contact a l'!poque avec THIRY 
Serge et DJEDAIN I Mohamad, bien connus dans le domaine ju- 
diciaire. 


Uiuitlwi 


CARNET 199 . 

Page 85 (verso ) - Renssignements concernant armes. 

" Comme vous pouvez le constater, rue Grande,149 a Maizieres 
y a®!t! commis un vol qualifie au pr!judice de Mr DUEZ . Il 
apparait qu'il s'agit d'armes de collection et comme vous 
pouvez vous en rendre compte, je suis interesse par tout ce 
qui est trafic d'armes car cela risque d'attenter a l'inte- 
grite physique des personnes et je ne l'admets pas. C'est 
ainsi que j'ai tent! d'elucider ce fait et mes renseignement 
m'ont permis d'orienter mes recherchesvers le vieux march! 
a Bruxelles ou j'Bstimais que ces armes allaient etre reven- 







id. 

C B U DU PIET 3 ,// 

7ERE SUITE AU P \1 
DU 13 FEURIER 88 


duu n , Cl) v/<) J n 1 11 Ln i t co fnlil 1 fl In noth 1 1 * I 111 nninnrl I n || I mnnrhn ( 
j o trni/n 11 ] :i in m/ric 1 1 Ar) judnnt Chef 111-? AN 111 I I'M RY et j 1 n I im- 
mediatement contacte la BSR de Bruxelles en vUe qu'elle ef- 
fectue un controls sur place. 0 * ai appris que je suis arrive 
"trop tard"; la Police venait d 1 interpe1ler les auteurs riont 
[’larie-Madeleine DUTILLEUX que je ne connaissais pas encore a 
l'epoque. Plus tarcj, lorsque j'ai fait la connaissance de 
cette personne et que je lui ai avoue que j'etais a la base 
*de son arrestation, elle ne m'en a pas uoulu car elle a es- 
time a sa juste valeur l'honnetete et la franchise dont j'ai 
fait preuve en cette circonstance. 

Derniere paoe ; Revolver Colt 9 mm 

" II s'agit d'un renseignement qui m'a ete fourni par un 
informateur selon lequel un certain Alexandre Dean-Pierre 
route de Rons a Uasmuel se livrait a un trafic d’armes au 
prix unitaire de 10.000 francs. Comme vous pouvez le cons- 
tater, il ne s'agit pas de mon ecriture. A ce document, est 
attache divers renseignements en vue d'elucider cette histoi- 
re mais elle n'a jamais abouti etant donne que l'interesse 
a quitte la Belgique a destination de la France trss peu de 
temps avant la collecte complete des renseignements nous 
permettant d'interpeller l'individu. Attache a ce fBeillet, 
il est inscrit ln n° d' immatr i cu1ntion AAS704 qui figure d' 
ailleurs sur la premiere feuille inscrite en rouge. Il s'agit 
du vehicule•utilise par le trafiquant et j'ai appris d'dn 
informateur que ce vehicule avait ete vu a Cannes chez le 
docteur GUISE Francis, villa Coplan, chemin Lintier, Golfe 
Ouan 006220. L'informateur m^yant signale la chose m'a dit 
qu'il avait abandonne ou du moins qu' ALEXAUDRE avait abandonn 
le trafic d'armes pour se lancer dans le monde de la prosti¬ 
tution. 

Il s'agit de l'ecriture de 1'informateur lui-meme. 









Cejourd’hui Dix-sept fevrier ^ mil neuf cent 

quatre-vingt-hu^it ,a 10,45 heures; 

Nous soussign£(s) m IGM 0L ET Claude, 

1 n d 1 de gendarmerie, 

en residence & C.B.U 3UP1ET revetu(s) de/vhUhkkizkMJ M 

en tenue civile, (1) 

et FICHEFET Lou is,Inspecteur Princ.Premiere Classe, 
Certifions avoir procede a l'audition du nomme: 

A F 0 B Y Christian, 

Detenu, 

Deja identifie, 

Qui nous declare: 

- " Be desire m'exprimer en langue frangaise. 

- " Ce tiens a vous fournir diverses explications 

qui apparaissent dans rues carnets de renseignements ou 
que vous pourrez extraire de divers rapports que j'ai 
rediges. 

- " Ces annotations ne me paraissaient pas jusqu'a 

present avoir l'importance qu'elles peuvent presenter 
a ce stade de l’enquete. 

- " Be voudrais tout d’abord vous relater certains 

faits au sujet de mon inculpation d.'association de nal 
faiteurs car je crois que cette inculpation merits d' 
e tre eclaircie. 

- " Elle permettra, par la suite de mieux cerner le 

choses. 

- " Au cours des nombreuses conversations que j'ai 

eues avec B0UH0UCHE au sujet de ce projet de racket, 
jamais, il n 1 yaite question de sommes qui etaient 
9usceptibles d'etre exigees et comme je l'ai deja de¬ 
clare, il s'agissait uniquement pour moi de l'elabora- 
tion d'un beau scenario de film. Il n' y avait done au- 
cun but de lucre. Ce tiens a vous signaler que par une 
qualite d'adaptation, il m'est facile de faire croire 
a mes interlocuteurs que j'adopte leurs idees, leurs 
opinions et^leur avis. Cette faculte m'a d'ailleurs 
permis de penetrer avrf# succes un mouvement revolution 
naire en formation (flDA). Par consequent, sans en adop 
ter les principes, j'obtiens des renseignements presen 
tant une certaine valeur. 

-ii Cette faculte d'adaptation a sans doute fait 

croire a 90UH0UCHE que j'adherais entierement a son Ty 




era 

r 


feuillet 


- 1 -/fair 

prajet et j'y vois la 1 b fait d'avoir ate "conuoque" a l'agence 
ArI pour y commettre le vol du dinguy. Par un sentiment que je 
vous permettrai de qualifier, j*3i estime qu'il m etait impossi 
ble de reculer. Par contra, par un sentiment que je qualifierai 
de haute valeur morale, ou de force irresistible, j'ai estime 
que je devais participer a ce fait car ma presence en assurait 
un deroulement normal et evitait toute dramatisation de l'eve- 
nemen£. pour le pretexts que j'ai deja evoque, soit le "Chinois 

-ii Lots du retour de Knokke, lorsque j'ai apergu le moment 

psycho1oqiquemant propice, j'ai declare a mas amis que je no 
voulais plus entendre parler de quoi que ce soit. De crois auoi 
leue la les dernieres suspiscions a non egard au sujet de mon 
fefus de faire partie d'une quelconque association criminelle. 

- « Par la suite, si j'ai pose certains gestes, si j'ai en- 

tretenu certaines relations, c'est uniquement dans le but de 
garder la confiar>ce de mes interlocuteurs et d'obtenir certains 
elements materiels me permettant d'orienter mes recherches et 
d'aider ainsi la Justice. 

-ii 3e voudrais egalement aborder le second motif de mon in¬ 
culpation qui est la detention et In transport d'une arms 'pro- 
hibee;' en l'occurence, un GP 9mm. Je voudrais tout d'abord v ou: 
dire que j'ai investi dans cette provocation une somme de tren* 
mille francs que je savais investie a perte. En effet, l'obten- 
tion de cette arme etait le seul noyen dont je disposals pour 
obtenir un element materiel dans l'enquete que je m'etais fixe 
Je me permettrai de vous dire qu'au moment des faits, j'etais 
deja en relation avec le (ADA. Sous pretexte de cette relation 
et de la possibility eventuelle d'un trafic d'armes, j'avais 
demande a BOLIHOIJGHE de me fournir des armes. II m'avait promis 
un pistolet GP et comma il s'agissait d'un homme de parole, 
j'etais certain d'obtenir cette arme. Comme vous pouvez le 
constater, dans mon rapport du 23 janvier 1986, concernant la 
formation du UOA, en troisieme page, je demande d'obtenir tout 
facilite me permettant de proceder tres rapidement a une exper 
tise d'arme. Je faisais la allusion a ce que je pouvais obteni 
une arme du KDA. En realite, il s'agissait de l'arme de BOUHOU 
CHE qui devait etre soumise a 1'expertise. 

- " Cette facilite ne m^yant pas ete accordee rapidement, 

et etant toujours sollicite par les agents du MDA, j'ai charge 
ASf'IAOU I Hohamed de presenter cette arme avec ordre de me la 
restituer par la suite. Je prenais le risque de garder cette 
arme en mon domicile car, a ce moment, la 8SR de Uavre avait 
deja effectuo une perquisition mais j'estimais oue ce risque 
devait etre encouru car il permettrait peut etre de procbder 
a l'expertise, but que je m'etais fixe. C'est avec satisfac¬ 
tion que j'ai appris que cette arme avait ete saisie par les 
douaniers frangais. En effet, je ne courais plus aucun risque 
en gardant cette arme en mon domicile et qu’il me suffisait d> 
prendre toutes les coordonnees me permettant de retirer cette 
arme au moment que j'estimais le plus opportun. Vous pouvez 
constater, en page 28 du carnet repertorie sous le numero 198 
de la caisse II, que j'ai pris note de tous ces renseionement 
Uous pouvez y lire: "BSR Tlouscron 056/340404 - Ext.215 - Chef 
VAN GQED - " Il s'agit la de la personne de la BSR de Mo'scron 
ayant un contact particulier avec les douaniers. Lorsque j’ai 
ega^ment note "Douanier chef poste Dany 00 3320013613", il 
s'agit de la personne ayant saisi le pistolet et pouvant me 
fournir toutes les references me permettant de sortir cette 
arme au moment que j'estimerais opportun. Lorsque je note 
"Risquons tout", il s'agit du poste frontiere ou la saisie 
a eu lieu. Lorsque je note "niCHALOPOULOS — Hotel NL Ualkenbu 
il s'agit de la personne qui accompagBait ASriAOUI lors de la 
saisie. Il s'agissait' done la de pouvoir fournir tous les 





- 2 - £ 


renseiqnements permettant de retrouver cette arrae au plus vite 
/ lorsque le moment opportun etait la. 

-ii 3e tiens encore a uous signaler que j'ai note "Dany" 

avec une fleche"amendB", c'est que flS^flOUI m'avait explique 
qu'il n'auait pas trop ete inquiete pour cette detention d' 
arme et qu'il avait paye une amende. De n'ai pas ete etonne de 
cela car je sauais tres bien que AS IDA Oil I que je considers comme 
un etre tres venal et indigne d'une quelconque confiance, avait 
donna cette arms a la Police lilloise. C'est pourquoi j'ai note 
"SRPD - Lille - Divis ionna ire BAUX" car je savais que A5P1A0U I 
travaillait avec l'ipteresse et qu'il lui fournissait tous les 
renseignements que je lui transmettais en vue de toucher la 
prime de dix millions. 

- " De crois avoir fait preuve de ma totale sincerite dans 

cette affaire. Si par la suite, j'ai garde nes contacts, si 
j'ai pose certainTs actes ou gestes, ce n'est que dans le but 
flagrant d'arriver a une resolution de toutes ces affaires. 

- " De m'expliquerai en detail sur chaque geste, parole et 

entretien et je suis pret a repondre a toutes vos questions. 

-it [r n ce q U £ concerne ma comparution en Chambre du Conseil 

de ce lundi 15 fevrier 88, lorsque fir le Procureur du Roi 
DCPRCTR5 me signals que j'en sais beaucoup plus que ce que je 
veux bien en dire, j'accepte cette phrase comme un compliment, 
car elle reconnait de fagon implicite que je suis un excellent 
policier et que tout bon policier en sait toujours plus qu'il 
ne veut bien dire car il ne veut pas se faire court circuiter 
comme il en est devenu une regie oenerale dans le present dos¬ 
sier. Par centre, lorsque Mr le Procureur du Roi me siqnale 
que je n'ai pas interet a mener les enqueteurs en "bateau", 
je me demande si 1'affirmation de sa premiere phrase ne tradui 
pas par la suite un certain nombre de suppositions aboutissant 
a une affirmation destinee a faire peser sur chatjun des preve- 
nus dans cette affaire un halo de brume destine a compliquer 
des choses tres simples et a faire peser certains soupgons qui. 
je crois, ne doivent etre etayes que par des faits materiels 
probants afin que nous puissions aboutir a une justice saine 
ne decoulant pas de suppositions traduites en affirmation. 

- " De crois qu'il etait important, avant de repondre a tou¬ 
tes les questions que j'espere etre capable^ de pouvoir resoud: 
de vous avoir explique tout ce qui precede. 

- 11 De n'ai jamais eu l'intention a quelque niveau que- ce 

soit ou a quelque periods, de faire partie d'une quelconque as¬ 
sociation criminelle en vue d'attenter aux biens et aux person- 
n as. 


- 1 De vous signals qua jusqu'a present, je n'ai toujours p. 

estime utile de fairs appel aux conseils d'un avocat cor je 
suis intimement conbaincu que lorsque 1'on dit la verite, il 
est inutile de faire appel au service d'un avocat afin de se 
tenir au courant de l'evolution de 1'enquete et des diverses 
declarations se trouvant au dossier. 


et do 
/''Teuillet 

L 



pslt* 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


t. •/ c 


Indicateur N” 


Section : C. B.U 
ANNEXE 

Proces-verbal aud_ 4 .. 

n *...■$ 42.lib- 

Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la poiice de 


Suite aux devoirs prescrits par 

'e J. I LACROIX 
Bureau : 

Apostille : 42/87 - FI 4 
Dossier: 42/87 

du 15.C2.R8 


a charge de 
In connus 


du chef de 

Neurtres pour 6 aci— 
liter le vol. 


Transmis £ Monsieur le Huge d ' instruction LACROIX 


CHARLEROI 


le. 


1 9 . 8.3 


pf.Le Commissaire en chef pfiFrcTpra-P' 
.j aux delegalidt^squdiciaires. 

i.L/S'"'' 


PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent d ua l :re uinnt nuit . j e dix huit 

du mois d 8 Fevrier _ ^1020heures. 

Nous. FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.CHA RLER.O I.. commissionne 3 cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.r.OJVS. 

par decision du —P. 9 ..SBj 3 .tenibr,e.. 1.9.86_ en vertu de Part. 1 de I'arrete- 

loi du 1 er f 6 vrier 1 947 8 t f'110 M 0 L E T Claude, IF d 1 de Gendarmerie 
Certifions avoir proceda a l'audition du nomme: 


sur plainte de 

Divers 


OBJET : 
Audition 

AN DRY Christian. 



ANGRY Christian, 

Da t enu , 

Deia identiFie 
Qui nous declare: 

- " desire m'exprimer en langue Frangaise. 

- " Uous me demandez si je confirme ma declaration 

du 11 Fevrier 88 (P.V 21234J notamment en ce qui con¬ 
cerns la tentative de A SNA 01JI Nohamed en vue ri'ohtenir 
une somme de cinq millions de Francs en echange des ar 
mes du 8 rabant.Uallon. 

-" Og conFirme en tous points ce que je votis ai 

dit a ce sujet mais je nepeux repondre a votre ques¬ 
tion de savoir comment j'ai appris la chose. 

- 11 £ n gFFet, je tiens a taire l'identite de la 

personne qui est a la base de ces revelations. Par 
ailleurs, je tiens cepenriant a soulmqner le Fait que 
si la chose a ete ebruitee, c'est qu'il y a eu des 
Fuitas. 

- 11 Qans le contexte general de mes reclierches, il 










2 


m'est apparu qua js ne pouvais etre sur da pnrsonno 
at j'avais mama pousse la rnefiance jusqu'a signaler 
a mon collegue 8 EDUUC dans caa darniara temps, ou 
se passaiant certains de mes contacts, avec qui ils 
se faisaient et ce qu’il y avait lieu de faire au 
cas ou il m'arriuerait quelque chose. 

- " Si je n'ai pas livre a la Justice certaines 

de mes informations recueillies dans le cadre de mes 
recherches sur les tu’eries du Brabant Uallon, c’est 
parce que je me mefiais de tout le monde, y compris 
du Parquet. 

-'i Vous me demandez de voi>s preciser de quelle 

maniera A S TO A OU I flohamed devait entammer les demar¬ 
ches en vue d'obtenir la somme de cinq millions dont 
il est question ci-avant. 


- n g B vous reponds que pour lui, la chose etait 

bien simple puisqu'il lui suffisait de uenir trouuer 
de3 membres de la Cellule, de leur faire sauoir en 
quoi consistait le processus de recuperation des ar- 
mes sans citer de noms, de faire en sorte que la cho¬ 
se soit actee et de venir reclamer son du une fois 
les operations terminees. S'il etait aussi interesse 
par la chose, c'est parce qu'il sentait que mns ef¬ 
forts commengaient a se concretiser et il faisait 
confiance en mes pourparlers avec le MD.A. 


- Lecture faite, persiste et signe sur ^e^preaeat. 


Dont acts, clos date que d ( e^sus. 






Jour cop 1 .'; ecrVn.ee ccnicrmo 

Le Craif.it - M ITP.'.UNA.- •: 






POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondisserment 


de CHARLEROI 




JlHo- 

\ 1/ c innsei 


Indicateur N 0 


Section : C. B.U 


ANNEXE 


Procbs-verbal aud .. d _ 

n •..Tffi.l’a'- 


Suite au P.V. N° 
du (s) • 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 


Transmis d Monsieur le Huge d ' ins tru ct ion LA CRD IX . 


CH A RLER.OI.ie.. A i;.. /L.19.8.9 




I 

,Le Commissair^en chef paw i p a I 
aux delegations judiciaires. 



PRO JUSTITIA 


le D.I LACROIX 
Bureau : 

Apostille: ^/R7-F 14 
Dossier: 42/87 

du 15.02.88 

a charge de 
In connus 


du chef de 

Reurtres pour facili- 
ter le vol 

sur plainte de 

Divers 


OBJET: 

Audition 

A DORY Christian. 



L’an mil neuf cent Quatre—vingt huit _ | e dix— huit 

du mois da fevrier , £l 345heures. 

No.us. FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxilialre 

de M. le Procureur du_Roi de.CHARLEROI.. commissionne a cette 

quality par M. le Procureur GSndral pres la Courd'Appel de.. 

par decision du .P.S..$.PRt.P.m.br.P. ..6.6_en vertu de Part. 1 deiarrete- 

loi du 1 er fevrier 1 947, et DIGNOLET Claude, IRdl de Genriarmeri 

Certifions avoir procede a l'audition du nomine: 


A R 0 R Y Christian, 

• Detenu, 

Deja identifia - 

Qui nous declare: 

- " 3e desire nt' axpriner en langue frangaise. 

-it Comme je vous l'ai declare le 09 fevrier 1988 

(P.V 21230), il m'arrivait assez regulierement de ren- 
contrer BOUHOUCHE et BEYER apres avoir quitte la BSR 
de Bruxelles. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue 
mais nous restions cependant parfois'- deux ou trois 
mois sans nous revoir. Le plus souvent, c'etait B0UH0U 
CHE qui telephonait a non bureau -a la BSR de Rons et 
qui me fixait rendez-vous soit a Rons, dans man bureau 
ou dans l'un ou 1'autrB etablissement de la ville, ou- 
encore a Bruxelles a l'agence de la rue Souveraine, 
mais, dans ce cas, BEYER etait toujours present. A 
Rons, il nous arrivait assez souvent de nous rendre 
au -"Drugs", cafe situe sur la Place et, si ma memoire 
est bonne, nous sommes alles diner ensemble au restau¬ 
rant "La Houblonniere" et une fois a "la petite Proven 









- " II me reuient maintenant que BEYER a accompagne 

una ou deux fois nni.ll-IOllCHE a flons. 

- " A Bruxelles, nous sommes allns una fois a " 

1' Hippopotamus 11 situs plus pracisement a Ixello3, ainsi 
que dans d'autres etablissements dont je ne me souuiens 
plus des noms mais toujours situes non loin de l'agence. 

Nous avons egalement ete une fois au magasin GB d'Auder- 
ghem car mes amis connaissaient cet etablissement. Si 
nous, avons pris l'habitude de nous: ratrouver, c'est parce 
que nous etions amis et que cela nous faisait plaisir. 

- 11 La conversation, lorsque nous etions a trois, etait 

d'interet general. Lorsque je me, trouvais seul avec 
BOUHOUCHE , i1 arrivait que l'on reparle du projet de 
racket. A mo*, avis, BOUHnUCIIE veillait a cloisoiner tres 
fort ses contacts pour rester maitre du jeu. 

-» (v] a curiosite etait de plus en plus aiguisee au fur 

et a mesure de nos contacts fet c'est la raison pour laquel- 
le j'ai toujours accepte les rendez-vous qu'il me fixaie?>t. 

Be peux dire que tout ce qu'il me racontait etait pour moi 
d'un reel intetet policier. 

--" Vous me faites remarquer que BOUHOUCHE prenait un 

certain risque a mettre un flic dans ses confidences. 

- " Be vous reponds que me faculte d'ariaptation est 

tro3 grande et quo je suis parvenu a faire crnire a mnn 
ami que ce projnt m'intnrnssait en tant qu'acteur, rai¬ 
son pour laquelle, il na s'est pas mefie de moi et qu'il 
m'a fait entrer dans le jeu en 1983 lors du vol du bateau 
a Knokke. 

-" Be n'ai pa-s le souvenir que personne ne se soit 

jamais mele a nos conversations lors de nod diverses ren¬ 
contres. Nous n'avons jamais' envisage la-question de faire 
participer nos epouses a nos rencontres car, personnelle- 
ment, j'y etais tout a fait oppose. • 

- " A votre question, jen'avais jamais, vu Tchang avant 

l'affaire de Knokke si ce n'est une fois a l'agence ARI. 

-'' Vous m'interpellez maintenant afin de savoir selon 

quelles me thodes les boites de conserve devaient exploser 
dqns le cadre du racket des grands magasins. 

- 11 A cela, je vous reoonds que BOUHDUCHE m'en a parle 

dans le cadre general de son plan, mais il n'avait encore 
rien elabore de precis et aucune realisation immediate n' 
etait prevue. A mon avis, il s'agissait d'une idee qui a 
traverse- l'esprit de ' BOUHOU CHE un moment et il m'en a fait 
part, sans plus. Il n'a jamais ete question de dispositifs 
de mise a feu et il ne m'a jamais parle do l'un ou 1' mitre 
de ses amis qui aurait pu intervenir dans ce jeu. Be vous 
repete qu'il n'a vraiment fait qu'nbaucher la question et 
je m'estime totalement incapable de vous fournir la moindre 
precision a .ce sujet. 

- " Pour en fevenir a nos reunions a Hons et a Bruxelles, 

de 198D a 1983, nous n'avons pris aucune precaution parti¬ 
culars en vue d'assurer nqtre securite. A partir du vol de 
dinguy a Knokke, nos rencontres se sont espacees car j'avais 
mis personnellen^t des distances entre ’nous. Par la suite, 
soit debut 84, nous avons recommence a nous rencontrer car 
j'avais decide de suivre l'evolution du projet de racket et 
j.e ne tenais pas a me priver de renseignemen.ts interessants, 
mon but, a cette epoque, etant de faire avorter ce projet 
et ainsi me racheter pour l'affaire de KnoEtke. C'est d'ail- 
leurs ainsi que je consigns dans mon carnet de renseionements 
certains renseionements me permett'ant de suivre l'evolution 


/ 


./ 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 

.. .ifhklgfia/ 


&il ?ot dernier 
feuitlet 



Suite P.V. N° 


mix' 


/nil 


N* l 7 (» u .ta) P2.2W) 


- 3 - 


du projet en cours et ainsi connaitre une eventuell 
date d'executiorio 

- " En 84, nous avons continue a nous rencontrer 

toujours aux memes endraits et toujours sans prendr 
de precautions particulieres. 

- " En 85, nous avons commence a nous rencontrer 

a trois^u "Toucan" a Nivelles ( vu que cet endroit 
est situe a mi-chsmin entre nos domiciles respectif 
Personnellement, j'ai commence a prendre certaines 
precautions car je ne connaissais pas exactement la 
maniere dont leurs projets avaient evolues. C'est 
ainsi qu'avant de me rendre au rendez-vous, je fai- 
sais un tour du parking afin de reperer des voiture 
dans ‘lesquelles se trouveraient des individus sus¬ 
pects. De plus, je n'avisais plus personne de mes 
rencontres. Oe vous dirai que ma mefiance s'exergai 
surtout vis a vis de la police qui aurait pu avoir 
vent du projet et je ne tenais pas a me trouver en 
conversation avec eux. flpres 1 1 arrestation de 80UH0 
CHE , j'ai continue a rencontrer BEYER a ce meme en¬ 
droit. Tantot c'etait lui qui me contactait, tantot 
c'etait moi. Finalement, a partir de septembre 1987 
ma mefiance vis a vis de tout le monde a grandi et 
c'est ainsi que je ne me rendais plus aux rendez¬ 
vous avec BEYER et d'autres personnes, en 1'occuren 
l'epouse de BOUHOUCHE sans en aviser mon collegue 
BEDUME en qui j'avais confiance. 

- " A vos differentes questions, je vous repon- 

drai que lors de nos contacts de fin 85, il n 1 a' ja¬ 
mais ete question entre nous de 3uan FEU IDE Z e t meme 
pas des tueries dans les grands maqasins Delhaize. 

A 1'epoque, j'ignorais encore totaiement qu'un vol 
d'armes avait ete commis au domicile de FENPEZ . 

-ii Bebut 86, les conversations etaient fort ori 

tees vers les armes et c'est dans cette foulee que 
j'ai ete amene a apprendre de BEYER que BOU HOU CH E 
voulait liquider certaines armes "chaudes" du Braba 
Uallon. 

- Lecture faite, persiste et sione spi? le.present - 

( .-'■h u 

A 1'issue de cette declaration, Pinteresse a ete 
reconduit a la Prison de Oamioulx. 


Dont acte, clos date que dessus. 



Pcur ccpio CGrtiflsa confcrme 

Le Grenier - M. STRAUNARD 



L 



liltx 


C.B.W JUMET 
ANNEXE I AU P.V N° 
DU II MAKS 1988 




AUDITION 


B E D U V/ E Pierre, 

Epoux de BEUZE Micheline, 

Gendarme, 

Nd a Mons, le 23 octobre 1945 
Y domiciled, Grand Route,n° 22/H 2 

Qui nous declare: 

. - " Je desire m'exprimer en langue franpaise. 

-- " Vous m'interpellez au sujet des relations existant 

entre mon collegue AMORY Christian et ASMAOUI Mohamed. 

-" Pour moi, ASMAOUI Mohamed etait 1 1 informateur d'un 

membre de la BSR de Mons que AIvlORY a repris "a son compte" 
apres la mise a la retraite du collegue en question, lors- 
que AMORY a fait equipe avec moi, j'ai eu 1'occasion de 
rencontrer ASMAOUI Mohamed plus regulierement. Je le con- 
naissais deja en tant que suspect dans le domaine judiciai- 
re, principalement en matiere de recel et de jeux. 

-" Un jour, alors que nous etions en service, AMORY m'a 

demande de 1'accompagner au domicile de ASMAOUI Mohamed 
car les services des Renseignements Generaux franpais s'y 
trouvaient. A cette epoque, je savais que mon collegue 
avait eu des contacts anterieurs avec la Surete franpaise 
dans le but d'infiltrer un mouvement revolutionnaire alge- 
rien a Paris. 

- " Effectivement, lorsque nous sommes arrives chez 

ASMAOUI Mohamed, deux policiehs franpais, se deplapant a 
bord d'une voiture Peugeot immatriculee soit a Paris, soit 
a Lille, etaient la et discutaient d4ja avec ASMAOUI . 

- " A notre arrivee, j 1 ai pu constater que AMORY Christian 

connaissait tres bien ces policiers franpais. 

-’’ Personnellement, je me suis contente d'assister a 1' 

entretien qui avait d'ailleurs lieu d'une fapon assez floue 
etant donne ma presence. 

- " A l'issue de cet entretien, j 1 en ai deduit que AMORY 

avait ete introduit dans les Renseignements Generaux par 
Ab-.'iAOUI Mohamed et que ce dernier avait eu des problemes en 
^^i'Jh’ance, suite a quoi, il aurait refuse de collaborer a nou¬ 
veau avec eux. J'ai compris que les services franpais ve- 
naient chez lui pour le "relancer". A 1'epoque, j'ignorais 
la nature des problemes d 1 ASMAOUI qui reprochait toutefois 






aux Services Generaux de ne pas 1'avoir couvert. J'ai 
suppose que ce probleme pouvait §tre un sejour illegal 
en Prance. 

- " ASMAOUI Mohamed n'a donne aucune reponse affirma¬ 
tive a la demande des policiers frangais, s'accordant un 
temps de reflexion. 

- " Si ma memoire est bonne, cette visite chez ASMAOUI 

doit se situer peu apres la redaction des premiers rap¬ 
ports rediges par AMORY Christian concernant la formation 
du MDA a Paris. 

-" Au- cours de cet entretien, AMORY Christian ra'a lais- 

se 1'impression d'abonder dans le sens des policiers fran- 
gais. 

- " Quelques temps plus tard, nous sommes passes a nou¬ 
veau chez ASMAOUI Mohamed mais, lors de notre arrivee, j' 
ai remarque la presence d'un suspect notoire du nom de 
VILLANI Luigi. Le voyant, j'ai prefere ne pas entrer chez 
ASMAOUI Mohamed. Nous nous sommes toutefois arrdtes pres 
de son domicile et c'est alors qu'il a signale a AMORY qu' 
il avait regu son amende ou sa perception en provenance de 
Prance pour un montant de 1.600 FP, il me semble. AMORY a' 
coupe court a la conversation et lui a signale qu’il re- 
passerait plus tard. 

- " Poursuivant notre chemin, j'ai demande a AMORY s'il 

pouvait faire quelque chose en France a ce sujet. Je lui ai 
meme fait la reflexion que 1'amende etait un peu lourde et 
c'est alors que AMORY Christian m'a precise que ASMAOUI Mo¬ 
hamed s'etait fait pincer en Prance avec une arme. 

- " AMORY Christian ne m'a pas precise explicitement qu' 

il interviendrait en Prance et, personnellement, je ne me 
suis-plus occupe de la chose, car il me paraissait que 
AMORY Christian prestait dans ce cadre pour d'autres autori¬ 
tes de la gendarmerie, autres que celles du District de Mons. 
Je veux dire par la qu'il transmettait des rapports a desti¬ 
nation de l'Etat Major General de la Gendarmerie, Direction 
Superieure des Operations. Je ne connaissais cependant pas 
le contenu de ces rapports. 

-" Dans le cadre de ces mdmes contacts confidentiels,, 

AMORY Christian m'a dit un jour qu'il connaissait bien Ve 
Commissaire JANSSENS de la SDrete de l'Etat a Mons mais qu' 
il 1'avait deja connu a Bruxelles lorsqu'ils y travaillaient 
tous les deux. AMORY Christian a d'ailleurs telephone un 


jour devant moi a ce monsieur JANSSENS et j'ai compris, au 



ZilSL 


IERE SUITE DE L'AUDITION DE BEDUffE 


ton de la conversation, qu'il s'agissait de deux interlocu- 
teurs se connaissant tres bien. Je precise que cette conver¬ 
sation telephonique n'avait strictement rien a voir avec les 
contacts AivlORY - ASMAOUI ou MDA. 

- " Le jour de 1'interpellation de AMOKY Christian par 1* 

Adjudant-Chef GOFFINON , soit le 23 decembre 1987, j'ai dte 
amene a me rendre a Bruxelles a la demande de cet enqueteur. 
AMOKY Christian etait present et discutait avec l'Adjudant- 
chef. Je crois que c'est a cet endroit que j 1 ai entendu 
AMOKY parler d' une livYaison de deux cent pistolets GP 9rain 
de la F.N a destination du MDA a Paris. Cette cargaison ne 
serait pas arrivee a destination et aurait ete interceptee 
par la police franqaise qui, selon les dires de AMOKY Chris¬ 
tian, "aurait pu se sucrer" car ces armes n'etaient pas nu- 
merotees. 

- " Le lendemain, AMOKY Christian a ete relaxe par le 

Juge d'instruction SCHLICKEH et c'est a cette occasion que 
3 'ai reparle de ces armes avec AMOKY . Je lui ai fait remar- 
quer qu'il avait joue un jeu tres dangereux et qu'il aurait 
vraisemblablement de graves problemes. 

-" AlvlOKY Christian ra'a explique des lors que lorsqu'il 

etait en contact avec^le MDA a Paris et, toujours dans ses 
intentions de s'introduire dans ce mouvement; il avait pro- 
mis la livraison d'armes qu'il pourrait avoir par l'inter- 
mediaire de l'ingenieur MENDEZ .C'est a ce moment qu'il m'a 
egalement explique la remise de l'arme par BOUHOUCHE a des¬ 
tination de ASMAOUI Mohamed. 

- " La conversation s'est alors attenuee et nous n'avons 

plus parle de ce probleme d'armes. 

- " En ce qui concern la livraison des deux cent pistolets, 

AMOKY Christian ne m'a donne aucune explication quant aux 
modalites de reception ou d'envoi. 

- " Personnellement, je n'ai pas pousse plus loin puis- 

que cette affaire paraissait ne concerner que la Cellule 
Mendez qui, a mon avis, etait deja au courant de cette affai- 
et s'en occupait activement. 

I A vots-e question, je peux repondre que cette livrai- 
son d'armes pourrait remonter a une periode que je ne peux 
preciser avec exactitude mais cependant avant- le meurtre de 
MENDEZ. Je m'en refere a une reflexion que je me suis faite 





et que j'ai faite a AMOKY Christian quant a la possibi¬ 
lity d 1 une expedition des Arabes de Paris pour 1'execu¬ 
tion de MENDEZ vu que la commande d'armes n'etait pas 
arrivee a destination. 

-" A cette reflexion, AJV10RY Christian a repondu que 

cela etait peut etre possible et la conversation en est 
restee la. " 

-Lecture faite, persiste et signe au carnet de renseigne- 
ments du second verbalisant - 



Pour copie certifi4e conforms 





u-iQRY Christian 
iouta d'Ath n °17 

’450 NIMY 


Hons, le 14 Psvrier 67 1 


A Monsieur DR jiAAis, Directeur du bureau de Securite 

de la Commission des Ccnmunautes Europeemes. 


Apres plus de auinze ans aux services de la Gendarmerie beige, 

* 

je serais desireux de m'ouvrir d'autres horizons que ceux qui me 
sont actuellement ouvert par mon eraplcyeur. 

En ei'ze^y. actuellement, je suis affecte a la Brigade de Survei m- 

« 

lance at de recherches de MORS en RAIKAUT, et ce aepuis uecembre £0 . 

Le travail peu a peu devient routinier et casanier, et j'aire- 
rais pour cette raiscn m'auresser a vous. Ailli i^GBtSL.IR J.JELqueis 
precisions au suj-t des divers empuois qui sent proproses a laCEE, 
ainsi que les conditions et devoirs a executer. 

J'ai de bonnes connaissances 0 er:craies et uue ccnnaissance toate 
particulicre des lois et reglements en natiere judiciaire en Belgique. 

Je suis entre en septemore 71 a I'Escadron instruction a Bruxelles 

ou j'ai suivi 14a cours ' irtitttiir&J IPfiiil hirtteii til ft b't-pitiii 
relatifs aux divers gencirs a remplir par les gendarmes dans le ca¬ 
dre de leurs activites de routine. 

Beout 72 , j'ai ete mute a la Legion Mobile a Bruxelles. A cette 
periode, j'etais encore un sportii dit " ue naut niveau " et je pra- 
tiquais en equips nationale militaire le judo, ila condition physique 
etait exellente etant aonne due je ver.ais u'acandonner 1 'entrainement 
reserve a 1'elite du judo en Belgiaue soit en compagnie de VAIJ DE ii ALLr. 
RoDert (Chamion olympique) SMETS xnxsxt ( Chamion d'Europe)et mcr.iteur 
de gymnastique a l'UL3 Lelie MAo PHSEL (Cnamioon d 1 EUROPE® soute cate- 
gorie. Suite a divers tests, d'.naurance, de spychologie, de tirs pra¬ 
tiques aux fuslis et pistolets, d'escalades et de rochers, j'ai ete 
admis a titre de Penetreur-riamouth a l'Escadron special d'Interven¬ 
tion anciennement appelle Groupe Diane, pendant plus de cinq qns, 
je suis reste fidele a ce poste de per.etreur et aucun incident x+xx cu 
faute profesionnelle n4 m'a jamais ete reprocne. 

VOulant a un certain moment change ue "job" j'ai cpte pour le 
cours motocjjgliste lequel a ete 





POLICE JUDICIAIRE 
prfes le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


S Z 


/ho 

t::ypi 


Indicateur N° 


Section : C. B . U 
ANNEXE 
Proc^s-verbal aud 

Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 

le 3.1 LACROIX 
Bureau : 

Apostille : 42/87- 
Dossier : 

du 17.02.8B 


Tran’smis b Monsieur le Bulge d 1 instruction LACROIX 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent R u a tr e — v in g t huit ^ | e dix huit 
du mois d e fsvrier _ £-1 1 2Oheures. 

Nous. FICHEF'ET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police.judiciaire auxiliaire 


i 

i 


£ charge de 

In connus 
du chef de 

Heurtres pour faci-li 
ter le vol 

surplaintede 

Divers 


OBJET: 

.Audition AHORY 
Christian. 


_ ; • 





de M. le Procureur du Roi de.CHARLERO.I.commissionne b cette 

quality par M. le Procureur G6n6ral pr6s la Cour d’Appel de.[-IONS. 

par decision du P.?. 86._ en vertu de I’art. 1 de I'arrete- 

loi du lerfevrier 1947 st HIGNOLET Claude,IHdl de Gendarmerie. 
Certifions ’avoir procede a l'audition du nomme: 

AHORY Christian, 

Detenu, 

De.ja identifie 
Qui nous declare: 

—•— 11 3e desire m'exprimer en langue frangaise. 

-it Vous m'interpellez afin de savoir dans quelles 

circonstances j'ai ete designe- pour faire partie de la 
Cellule Brabant Uallon aBumet. 

---- " 3e vous^reponds qu'en janvier 87, une reunion a 
ete organisee a la- BSR de Hons a laquelle j'ai partici- 
pe. L'Adjudant GRANDHENRY s'adressant aux membres de la 
BSR, a dit qu'il fallait un volontaire pour faire par- 
tie de cette Cellule qui allait se constituer a Burnet, 
^precisant que s'il n'y avait pas de volontaire, il en 
designerait un d'office. 

- " Comma a cstta epoque, j'avais un differend avec 

un colle-que , en 1' occurence le IHdl Gerard TAILDEHAN 
au .sujet d'une enquete a mener sur un individu de na¬ 
tionality algerienne^et que l^entente n'etait pas^des 
meilleures, je ma suis propose pour etre detache a 











2 


cette Cellule de Oumet. 

-ii c'est done uniquement parce que je connaissais 

un probleme interne au sein de man unite que je me 
suis ports volantaire. 

-ii 3e tiens a soulmgner ici que je n'ai subi au- 

cune pression de qui que ce soit et que la hieracbhie 
n'a nullement pese sur ma decision. 

-ii a ce moment la, je ne pensais. pas pouuoir etre 

particulierement utile a la nouvelle Cellule suite a 
mas contacts privilegies auec BOUHOUCHE et consorts. 

Je reconnais toutefois qu'une fois ma decision prise, 
j'ai realise que certaines de mes connaissances pour- 
raient servir l'enquete, notamment en faisant ries re— 
coupements errtre le milieu que frequentait R fill 11 HI) CHE 
et celui que frequentait VITTORIO par l'entremise du 
SAC. II eat evident que je n'aurais entrepris ces re- 
cherches qu'apres rn'etre assur^ que le Ruger avait 
sarui effectivement dans le cadre de certaines tueries 
du Brabant IJallon. 

- " C'est done dans cet etat d'esprit que j'ai re¬ 
joins la Cellule de Jumet le 02 fevrier 1987. Je n'ai 
pas'^fe temps d'y travailler vu qu'apres quelques jours 
d'installation, j'ai ete appele devant quelques Offi- 
ciers superieurs de la Gendarmerie qui m'ont fait re- 
marquer qu'etant' donne mes relations avec - BOUHOUCHE , 
il ntait preferable quo jo ne fas30 plus partin de la 
Cellule. Je me souviens qu'ils m'ont precise qu'ils 
n'avaient absolument rien a me reprocher mais qu'il 
etait preferable de m'ecarter. 

- " J'ai accept! cette decision la trouvant tout a 

fait fondle et, dans un certain sens, . je .m'.en suis 
meme rejoui etant donne que l'anonymat dans lequel j' 
allais me retrouuer, pourrait me permettre de conti¬ 
nuer mes investigations plus a l'aise, c'est d'ailleurs 
ce que j * ai fa it. . ' . > • 

- " A votre question, je vous reponds que les dif¬ 
ferent's arti.cles de presse m^yant qualifie de "taupe" 
m'ont laisse tot'alement indeffarent. 3'aura is pu exer- 

cer un droit de' r'eponse mais je ne l'ai pas fait afin 
de calmer les esprits et Tester dans l'anonymat. 1 

/ 

-Lecture faite, persists et signe sur le present- ' 


NOTE DE5 VERBALISANTS . 

Nous interr.ompons 1'interrogatoire de AflORY Christian 
a 1'issue de cette declaration qui s'est terminle a 
12H05 afin qu'il puisse so reposer et se restnurer. 


Dont' acts, clos date que des,aus 
\ - {0 




;> 


Pour CGpio certifies conforms 
Le Grenier - M STT^uqARO 


^>i / 7 « io »< 




V 

If 


ROiJDISSF.MENl DL CHARLEROI 

rjpger du procureur du noi 

r- C.B.W.-GO 


MM 


PRO 



JUSTITIA 


Ce jourd’hui 


onze mars 


quatre-vingt-huit 
Nous soussignd(s) t.UGNOLST Claude, 


mil neuf cent 
,4 1600 heures; 


1‘lildl de gendarmerie, 


:n residence 4 C.B.’.V JULIET / Y'fWfW/T/ 7V77/7 fllN 

en tenue civile, (1) 

et FICHEFET Louis,Inspecteur Principal de Iere Classe de PJ 
Certifions avoir procede au devoir suivant: 

- AUDITION - 

A T.I 0 R Y Christian, detenu, deja identifie - 
Qui nous declare: 

- " Je desire m 1 exprimer en langue frangaise. 

-" ii est bien exact que j 'ai fait equipe durant plusieur:: 

annees avec le Il.idlChef BEDUV/E a la BSR de I.Ions. 

- n Vous me demandez si, dans le cadre de nos activites 

professionnelles, BEDUV/E etait au courant de mes contacts 
et rapports avec le mouvement revolutionnaire algerien de 
Paris et avec ASMAOUI Mohamed. 

- " Mon equipier et chef d'equipe etait au courant des 

contacts que j’avais a Paris mais dans les grandes lignes 
uniquement ainsi que pratiqueraent tout le monde a la BSR d' 
ailleurs. 

-" a votre question, je re ponds que BEDUV/E connaissait 

ASIIACUI en tant que suspect du District de I.Ions et etait au 
courant que l’interesse avait aussi des contacts avec le I.IDA 
et les Renseignements Ceneraux frangais. 

- " A aucun moment, je n'ai ete amene a me rendre chez 

ASMAOUI en compagnie de BEDUV/E au sujet des contacts avec 
Paris. 

-" Vous me donnez lecture de la declaration que BEDUV/B 

vous a faite ce matin au sujet de sa visite chez ASI.IAOUI alors 
que des policiers frangais s'y trouvaient. 

- n j e me souviens effectivement de cette visite. Je ne me 

souviens plus des circonstances exactes dans lesquelles j'a^TT 








la. nen-f-toM <nuti(z 


ete amene a me presenter chez ASILAOUI avec BEDUVIE . et ja ne 
me souviens plus de quoi nous avons parle a cette occasion. 

- 11 Effectivement, je connaissais ces policiers franpais 

pour les avoir rencontres auparavant. C'est avec eux que j 1 
avais eu les premiers contacts afin d'infiltrer le Mouvement 
algerien. Un de ces deux policiers s'appelaient CAHI1ESSB of- 
ficiellement mais faisait usage de 1'alias de CHARPENTIER . 

Je ne me souviens pas du nom de son collegue. 

- 11 Comme je vous l'ai dit, je ne me souviens plus des 

propos tenus lors de cette entrevue mais il s'agissait sans 
doute des problomes que AS:1A0UI avait eu en Prance apres avoir 
ete pris alors qu'il etait porteur du GP. 

-ii a la reflexion, je me souviens maintenant qu' ASI.IAOUI 

etait retourne en Algerie et y avait rencontre un ex ministre 
de l’Interieur, membre du I.IDA qui avait ete limoge. Cette per- 
sonnalite lui avait remis des dossiers au sujet de la reparti¬ 
tion des forces armees sur le territoire algerien ainsi que 
l’etat d'esprit de l'armee. ASI.LAOUI devait remettre ces docu¬ 
ments au I.IDA afin qu'il puisse juger de 1'opportunity de de- 
clencher la guerre civile. A cette occasion, ASUAOUI a rencon¬ 
tre un responsable de la DST qui se faisait appeler Gerard et 
qui lui a reproche violemment d’avoir transmis ces documents 
directement sans lui avoir permis de les photocopier. 

-ii reponse a voire question, je re ponds que je connais 

effectivement le commissaire JAIISCEIIS de la Sflrete de l'Etat 
a I.Ions que je savais avoir travaille auparavant a Bruxelles, 
et ce, dans le cadre de mes contacts avec le I.IDA. Ce n'est 
pas a Bruxelles que je l'ai connu. 

- " Vous m'interpellez au sujet de propos que j'aurais tenus 

a l'Adjudant Chef GOPFIII 1 ..'!! concernant une livraison de 2C0 pis- 
tolets GP 9mm au I.DA. 

- " Je vous reponds que des non interpellation par l'Adjudant 

GOrPII.CH , j'ai discute tres ouvertement avec lui de mes soupgons 
de mes suppositions dans le but unique d'eclairer la justice. 

C'est ainsi que BEDUY/E aura peut etre entendu parler d'une livrai¬ 
son d'armes car, lors de la conversation avec l'Adjudant GOFFIIIOH . 
je lui avais signale le vol d'une importante cargaison de Barakoudas 
qu. ivr it ete voles dans une gare en Prance et que les auteurs 
de ce vol avaient^ete interpelles par la Gendarmerie beige et se- 
raient impliquos dans un mouvement politique. Encore une fois, 
j 'ai communique a GOPPIIICN ces renseignements de fapon tres ouverte 








afin de cooperer au maximum a l'enquete. 

- " II ne s'agissait nullement d'une livraison d'armes a destination 

du I.IDA par l'intermediaire de I.'EiiDEZ . II s'agissait uniquement de com¬ 
munication de renseignements verbaux a l'Adjudant GOFETIICN . 

-ii j e me souviens effectiveinent de l'entrevue que j'ai eue au suj et 

de ces antes avec BEDUVfE apris avoir ete relaxe. Je me souviens egale- 
ment qu'il m'avait fait la reflexion de savoir si ce ne seraient pas 
des membres du I.DA qui seraient venus executer MENDEZ suite a la non 
livraison des armes en question. Je lui avais repondu que c'etait pos¬ 
sible car je ne voulais pas lui dortner d' explication susceptible de 
lui causer des problemes ou des soucis. 

-ii Pour que tout soit bien clair, il faut que je vous dise que j' 

ai discute ouvertement avec l'Adjudant GOFFINOH dans le but unique de 
faire progresser l’enquete. Encore une fois, il s'agissait de supposi¬ 
tions basees a partir de faits s'etant effectivement deroules. Il est 
tout a fait normal que ce type de renseignements ne fasse pas a chaque 
fois l'objet d'un proces-verbal mais, pour moi, cela pouvait aider a 
orienter l'enquete. 


- " En ce qui concerne les propos que j'aurais tenu concernant 1' 

interception d'une cargaison d'armes par la police frangaise, a savoir 
qu'elle "aurait pu se sucrer", je ne m'en souviens absolument pas. 

Ce que je peux vcus dire, c'est que les frangais, du moins les services 
DST jouaient un double jeu. Ils desiraient suivre l'evolution de tout 
ce mouvement ainsi que leur approvisionnement en armes car, a l'epoque, 
ils etaient soutenus par le gouvernement algerien qui leur apportait 
une aide dans le cadre des otages iraniens et par consequent, pour s' 
accorder encore plus de faveurs du gouvernement en place, ils fermaient 
les yeux sur certaines choses dont un eventuel trafic d'armes. 

-n pour repondre a votre question, il est exclu que le I.IDA ait 

quelque chose a voir dans 1'execution de I.IE: D5Z . 

-ii jp es t eff ectivement arrive une fois que BEDUYIE ait rencontre 

BOUHOUCIIE et BEYER au cafe "Drugs" a I,Ions alors que j 'etais en leur 
compagnie. Je leur ai presente mon collegue mais B0UIICUCII3 n'a pas 
profite de cette occasion pour demander un quelconque renseignement 
au sujet des tnagasins GB. 

- " jg me souviens effectivement que, dans le cadre d'une commission 

rogatoire a Bruxelles, nous sommes alles BDDUI7E et moi a l'agence ARI ou 
BEYER se trouvait, et a qui j'ai presente mon collegue. 












JUSTITIA 


35 b 


PRO 



Ce jourd’hui 


seize fevrier 


mil neuf cent 


quatre-vingt-huit* 


, & 1050 hcurcs; 


Nous soussigne(s) DAIX Jean-Frangois lMdl 

LEGROS Roberto lMdl de gendarmerie, 

en residence a CBW CHARLEROI-JUMET 

en tenue civile, (1) 

exposons avoir procede a 1’audition de ASMAOUI Mohamed 
dans le cadre du pistolet GP 9mm saisi sur sa personne 
en FRANCE, le 06 decembre 85. 

Dans son audition, ASMAOUI fait reference a un 
sommet en ANGLETERRE entre BEN BELLA et AIT Ahmed. 
Apres verification, nous avons pu nous rendre compte 
que ce sommet a eu lieu en decembre 1985 mais nous n’ 
avons pu en determiner la date exacte. 

En annexe: Audition ASMAOUI Mohamed. 


Dont acte et clos le 19 fevrier 88, 




Bi^eA la. men-ticn 




FEUILLE D'AUDITION 



DECLARATION : 





Annexe n° au 

P..V. n° . du . 16 fey 88 

de la brigade de Gendarmerie 

.f^. 

Le seized l6)....fev 88 ^ lO.^fiBures, a 6t§ entendu par moi/nous verbalisateur(s) : 

IDENTITY : 


Mom et prdnom : ASMAOUI Mohaaied. 

Lieu et date de naissance : AHFIR (M) ,• le 10 fevrier 5^. 

Profession -chauffeur. Etat civil : epx de- ZERKANI Khadidja 

Adresse : i^UAREGNQN, rue L..Caty, n° 6. 

« 

qui a ddclard : 

"Je desire m 1 exprimer en frangais et je fais cho<x de cette langue pour 

la procedure en Justice .- 

-Vous m'interpellez au sujet de l'arme GP 9 mm qui m'a ete saisie en 

France- , fin 85- Je vais vous expliquer toufe les tenants et les aboutis- 

sants de cette affaire. - 

-Je connnais plusieurs personnes au "M.D.A."(Mouvement pour la Democra¬ 
tic en Algerie) et notamment trois de mes cousins. - 

-II y a le nomme KsnTOUMI Mohamed qui est le secretaire de BEN BELLA" 

- KELTOUMI Youssef, le frere da precedent, qui est un des gardes du corps 

de BEN BE 1,1 A .-- 

-La troisieme personne est un cousin vivant en France qui porte le meme 

nom que moi, AEKA.0UI Mohamed. Ce dernier est age de plus de quarante ans. 

II est militant pour le mouvement. - 

-A ma sortie de prison en 85 , j'ai ete contacte par mon cousin ASMAOUI 

Mohamed, pour fajf-e partie a mon tour du mouvement. On me proposait une 
somme de 7.000 nouveau Fr. Frangais pour militer pour le M.D.A.J'ai refuse 
cette proposition, et c'est a cette occasion, que j'ai fait la connais- 

sance d'un; prenomme "KHALED". - 

-^uelques mois plus tard, "Khaled" s'est presente a mon domicile en 

compagnie d'un autre militant du M.D.A. que je ne connais pas. Ils m'ont 
explique qu'ils etaient venus a BRUXELLES dans le cadre d'un achat d'armes 
de poing mais que cela n'avait pas marche. Ils sont repasses chez moi dans 
l'espoir que je puisse leur fournir deux a. trois armes de poing immediatem- 
ment. II s'est adresse a moi, car il savait que j'avais dej§ eu des ennuiq 

avec la Justice. - 

—Je leur ai alors propose de contacter une de mes connaissances en leur 
disant qfte cette personne pourrait peut-etre les depanne* - . J'ai immedia- 
temment telephone a AMORY Christian de la B.S.R. de MONS, parce que je ne 
voulais pas me 'faouiller" la dedans. Christian est arrive meme pas une demi- 

heure plus tard, et s'est presente F j?t ■*,, 

.. •/ ... 























C.B.W. — CHhHLilROI(Jumet) ler suite audition ASMAOUI Mohamed 
Annexe au P.V. n°^J55 du l6 fev 88. 

comrne etant un ancien policier qui etait devenu "truand". C'est du moins ce 
qu'il leur a fait comprendre* J'ai explique a AMORY ce que "Khaled" et son 
acolyte souhaitaient. Christian leur a propose de les mettre en contact 
avec un trafiquant d'armes en precisant qu'il s'agissait d'un nomme MENDEZ . 

En ce qui me concerne c'est la premiere fois que j'entendais parler de cet- 
te personae. Christian leur a explique que MoNDKZ pouvait leur fournir des 
pistolets GP 9mm de la FN. II leur a meme montre le GP 9 mm qu'il portait 
sur'lui. "Khaled" a precise qu'il souhaitait avoir uq minimum de trois ar- 
mes immediatemment. Christian est alors sorti pour donner un coup de. fil 
sans preciser a qui. II dllait revenir de suite. A son ret^our, il a dit 
que ce n'etait pas possible, "haled" a alors demande pour avoir l'arme que 

Christian avait sur lui. Mais ce dernier a refuse. - 

-En conclusion a cet entretien, il a ete convenu que Christian allait raet- 

tre "Khaled" en contact avec MENDEZ . A raa connaissance, ce contact n'a jamais 

eu lieu. -- 

-Une semaine plus tard, AMORY m'a apporte un pistolet GP 9mm dont le numero 

avait ete lime. Ou plutSt AMORY m'a precise qu'il n'y avait pas de numero sur 
l'arme. Il m'a demande d'aller voir "Khaled" a PARIS et de lui remettre cette 
arme, en guise "d 1 echantillon". Je devais leur dire qu’un GP tel que celui-la 
revenait a 33*0 00 frs. Je devais leur laissor cette anno si le marche etait 
conclu en principe pour une vingtaine de pistolets. Je ne devais pas reclaraer 

1'argent a ce moment. - 

-J'avais rendez-vous aved "Khaled" a PARIS au quartier Barbes, rue Polanson 

ou Polanceau dans un cafe tenu par un algerie.u nomine HARANNE(phonetique)• Il 
n'y avait pas de date de fixee, mais il suffisait de me presenter dans cet 

etablissement si je voulais contacter "Khaled". - 

-Quelques jours apres avoir requ l'arme , apportee par AMORY en non domi¬ 
cile, j'ai rencontre un grec nomine MIHALQPULOS Adonios. Il s'agit d'une 
person..e que je connais par le milieu du jeu . MIHALOPPLOS desirait monter 
a PARIS pour jouer, et je me suis dit que c'etait 1'occasion d'aller porter 

l'arme a "Khaled". - 

-Le jour convenu, MIHALQPULOS est venu me chercher chez moi. Il circulait 

a bord d'une opel ascona immatricnLee en Hollande et de teinte werte. En sa 
presence , j'ai dissimule l'arme dans le filtre a air du vehicule apres lui 
avoir explique qu'elle etait destinee a un de mes cousins. Je ne lui ai 
jamais exphqiie le motif reel. - 

) -—Arrive a^fARIS, nous nous sommes directe'.?aent rendus chez HARANNE , qui 
m'a precise que "Khaled" se trouvait en ANGLETERRE, pour un sommet entre 

BE5 BELLA et le chef des kabyles AIT Ahmed. - 

feuilist -Mon voyage a PARIS c'est passe dans le courant du,mois de decembre a 













C.B.W. 

Annexe 


- CHARLEROI(Jumet) 2eme suite 

au P.V. n°^/53?> du 16 fev 88. 


Audition de ASMAOUI Mohamed 

/ihU 


une date que ge ne puis plus preciser plus exactement. - 

-j e dois vous preciser' qu'a mon arrivee chez HARANNE, j'ai sorti l'arme 

du filtre a air, et je l'avais mise dans la ceinture de mon pantalon. Comme 
nous ne pouvions rencontrer "Khaled", nous nous sommes rendus dans une maison 
de jeu denommee "Au soleil" sise dans le quartier Barbes. Nous devions prendre 
contact avec le patron de l',etablissement pour monter "une combine " pour 
tra^iquer la partie et lui verser une part des gains. 1-lais cela ne c'est 

pas arrange. -- 

-Nous avons ensuite repris le chemin vers la Belgique. En cours de route, 

MIHALOPU-^OB a decide de repasser par MOUSCROi'l, ou il desirait rencontrer 
OUaMAR Slimane, tenancier du restaurant "Le Provence". Comae MIHALQPULOS 
m'a dit que cette frontiere n'etait pratiquement jamais controlee, j'ai 
garde l'arme a la ceinture. Nous sommes passes le poste de douane franqais 
sans encombre. C'est avant le poste Beige, entre les deux frontieres, 
que nous sornmes arrives dans un barrage, ou nous avons ete controles. Les 
L'oliciers ou douaniers frangais ont decouvert l'arme sur moi. J'ai ete inter- 
pelle et je me suis explique en pretendant avoir achete l'arme a PARIS pour 
une connaissance. J'ai donne cette version pour camoufler la verite et ne 
pas impliquer AKORY dans cette affaire. Nous avons ete libere apres auditions, 
et ce separemraent. MIHaLOPULOS etant libere le premier, j'ai fait appel a 

mon frere Jamel pour qu'il vienne me rechercher. - 

-A mon retour a v^UhKLGNON, j'ai cortacte aHORY . Je l'ai rencontre seul. 

Je lui ai explique ce qui s'etait passe. II a insiste pour que je m'en tienne 

a la version que j'avais donne en France. - 

-Je dois ajouter qu'apres la visite initiale de "Khaled", AHORY m'avait 

precise qu'il avait agit de la sorte, dans le but d'infiltrer le M.D.A. 

J'avais marque mon accord pour 1'aider, d'autant plus qu'il avait fait un 
rapport a destination de ses superieurs. Je l'ai cru sur parole . J'avais 

une grande confiance en lui.-- 

- Pour repondre a votre question , j'ai fait la connaissance de MIHALOPULOS 

dans les maisons de jeux- Je sais qu'a l'epoque, il residait , je rectifie y 
. son domicile legal se trouvait en Allemagne. Mais en realite, il residait 
en Belgique au gra des endroits ou il jouait. Je vous precise qu'il ne vi~ 
vait que du jeu. Peu de temps apres notre interpellation en France, je sais 












C.B.W. - CHARLi£ROI(Jumet) 3eme suite a l'audition de ASMAOUI 

Annexe au P.V. n°^333 du 16 fev 88. 

. ______ S£i. 

AMORY m'a explique que l'arme provenait de chez BCKiHOUCHE. "_ 


(Lecture faite persiste et signe sur le present). 










Cejourd'huivinjt-trois flvrier 
ouatre-vingt huit 


mil neuf cent 
, a 17*00 hcurcs; 


Nous soussigne(s) jean-Luc 


Officier dc g endarmcrie - 

cn residence a CHAHLHR0I ( J'J.IZZ) r^QB)<Je:«Wfe-’Cialtome, (1) 

cn tenue civile, (1) 


Suite a 1*apostille dont question au recto, 
contact avec le cncf as service de la ~pv d 
a informs, apres verification au cahier is 
i 0~Y ava.it quitte lour service lo C~ fivri 
qu'il cot rentrd le 05 fovrior. 

■7 IC'iY cst done arrive a la 2Z\! le narii 
venarcai 06 . rl a rorris .service a 1 
JRY e t done resto 4 jours :i lo, C~\'. 


nous avons pris 
e CITS , qui nous 
service, que 
er 37 pour la CB’,7 et 


pour la emitter le 
o. 137. le lundi 05 . 






p /I V 


/ POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
. 

Section : Cl?.-/ 
ANNEXE 

Procfes-verba) aud ...1... 

N^.. .$/[%< 'h.fy 


Suite au P.V. N’ 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 
le J.I. LAC PCI X ■ 

Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 12/8? 

du 

& charge de: inconnus. 

du chef de : 'meurtres pour 
faciliter le vol. 


sur plaints de 


OBJET: 
Audition de: 

Ai'.OPY Christian. 


e 



teuillet 




’i . i.. -ir?) 


Indicateur N ,J 


Transmis £ Monsieur le duge d'Instruction buCAu^ 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vin t-huit _ l e dix 

du mois cfe fevrier . a 14, OCheures. 

Nous, r I C M .’I r T t/o iis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Offtcier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.CH...:hJHOI. , commissionne £ cede 

qualite par M. le Procureur General pres ia Cour d'Appel de_KCiio. 

par decision du ■••■09 i Q9v86. en vertu de Cart. 1 de Carrete- 

loi du 1 er fevrier 1 947, assistc des premiers •■•'arochnux des Logis 
de Gendarmerie IIIGIX 'LCT Claude et L.iCitO.; Roberto, entendons en 
nos locaux a JUiiAT, le nomme : r 

A L. 0 R Y Christian, deja mieux identifie au dossier, ac'tuel- 
lement di'tenu, qui nous df clare en lan-.ue franqaice 
"Je confirme entiererr.ent la declaration que je vous ai fnite 
hier, et je vais vous parler plus particulieremept du vol 
aualifie du dinghy perpetre a KDSKK3. Je vous ai explique 
les circonstances dans lesquelles B1IJ5R m’a fixe rendez-vous 
a l'r.gence A.R.I. a BRlfXlLIVLS, up soir en "1983, et cela 
sans me fournir d'explications Comrre je vous l'ai deja dit, 
je vous si.gnale que je m'y stis rendu imvediatemrent acres 
la fin de mon service. Pour bien vous montrer que je n'avais 
pas connaissance des intentions de 3SIJ3R .je vous signale que 
je n'etais nullement habille pour faire ce genre d'operation. 

Je port-iis des chnudsures de ville, vetu d'une chemise 

•#./••• 










cravate,d'un beau pantalon en tissu, et d'un blouson* Get habillencnt 

n'etait pour moi vraiment pas hdapte pbur aller com'nettre de tels faits. 

Un join's ot une poire <lc bankets aura lent miour convenin'?. J'-iv.-'is av oc 

moi mon arme do service OP Vmm.U'iu:: un Lei can, jo n'auraiu pas einporte 

non arrne, car si jc l'nvais perdue, clle aurnit nermis mon i icnti fic.-iti on. 

A mon arrivee, j' i done d '• lose, cette arme dons le bureau de A .IJAA 

cela des - 

avant de partir pour KNOKKE, que j'ai etc mis au courant du pro jet 

et acres avoir precise qu'il n'etait pas question d'utiliser une arne pour 
noi. J'etais d'accord, en cas de problcme^de courvrir la chose en pretextnnt 
ma amLite de gendarme, occupe dans une affaire de drogue avec CHANG. 

-Je vain vous exoliquer dons que'lles mesures j'ai dedido de pnrticiper 

a l'operation plutot que de m'abstenir. in faisant partie de I'expcdition 
j’'tais certain qu'aucune arne ne seroit utilisee, etant donne non attitude 

cl '-1S 3 i 

feme et decidce-, . de plus etant donne la couverture que j'offrais avec 
ma fonction. Jlavajs nettement 1'impression qu'avec ou sans ma partici¬ 
pation, ils etoiept bicn decides a ccmmettre le vol. 11 vallait mieux dans 
ce cas la que je sois de la partie. J'ai estime qu'il ne m'otailL plus possi¬ 
ble de me retirer, car j'avais a faire a des g'-ns tree decides. Je me s.sis 
ouar.d me me rendu co.npte que j'ai ais 'commettre un dclit, m is je n'avais 
pas beaucoup de temps pour me decider, et la^eilleure solution pour moi i tait 
de faire partie de 1'equipe. an voyant leur 

attitude bien decidee, les paroles dites par GAIJIIR cot me quoi il ne fallait 
laisser aucun temoin m’ont fait craindre qu'eventucllement j'aurais pu etre 
l'objet de represailles. Ce genre de situation dans la queli.je me trouvais 
demonderait enormcment d'heures de reflexion afin de savoir quo.I l.e attitude 
adopter dans ces circonstancos, pour u..c personae soucicusc io la v a d'autrui 
et qui accorde plus d' importance a cette vie par rap iort°' U ‘"'Se£iLs qu' il pourr'-it 

commettre. (Paroles tentuelle^- 

-2n ce qui concerne le deroulement de 1'action propremcr.t dife, je me suis 

explique en long et en large a la P.J. de NIVALLAC.- 

—Pour repondre a votre question, je vous si ;nale que les vchicules qui ont 
ote utilises au depart de BRUXELLES sont une voiture alfa romeo 2,5 L de teir.te 
grise propriete /personnelle de 3RIJAR , binsi qu'une camion-ette de marque 
toyota de teinte claire^ vitree munie d'un ha./on a l'arridre. ^'i^nore 1'origine 
de ce vehicule. Je pense que j'avais deji vu ce vchicule auparavant en statiomernent 
face-a l'ngsnce A.R.I., BA^RR m'avait explique qu'il s'agissait de sa nouvelle 
cam.ior. ette de surveillance. 3n reponse a V 03 questions, j'ai rccemment fait 
le.raprochecent entre cette camion'ette et cel'e qui a ete retrouvee lo"s des 
perquisitions du box de l'avenue Loiise. Vous m'apprenez qu'il s'ayit d'un 
vch: <sLe vole .?u proju 'ice d'une porfumerie. Je'vous sighale que IK ; 





-OLICE JUDICIAIRE 

/ 

pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 



Dur copic ceqifiee conforme 

‘.3 GrcVizr - *•!. STHAUN/*#* 



Suite P.V. N° 


14k 3 ^ 


N* 17 (suite) (32.264) 


entretenai£ des relations a vac un sujot se f-i.-nnt passer 
pour sud-americian, a'-ant ete a-ent pour la C.I.A en Amerinuc 
du Sud, travaillant a la librairie "Amcricaihe" a l'epoque. 
Cette librairie cat S'tm’e A 1'entree d'une •cleric nnr- 
chande ou je sais qu'il y a des parfurr,erics. Get individu 
avail Ate infonnateur pour ■•■'ACC Irancois, ex-gcridarae a 
la base de *1' •• ffaire ? 'A'.’.CCl . Je cais que 3C "JO'JCHS avait 
repris cet in forma teur a son connate. Il r.e sera.it pas 
impossible que cctte camionnntte ai cte voice par 30'JHi• .C1I3 
car j 'tai aporis de la bouche de BBIJB?. qu'il eta it facile 
de s'approprier <*e n'ircporte quel vehic lie a condition d'avoi 
1'emprante des cles. Je ticns a vcus prociser cu'/u cours 

de l 1 unquote on * a carlo a nlusieurs reprises de ce sud- 

. < v /.*. 

amcrxcain, ct plus exucto:,.o rit dc unvoir s 1 il ;:v it des re¬ 
lations avec BGUHCUCH3. Cest ainsi que j'en a '~ive a v^us 
faire cette deduction. Je vous cc-rtifie quo je r.'ai pas 
participe au vol d'un quelcor.que vehicule et er. compag&ie 
de n'iraporte qui. Toutes ces deductions viennent unique ent 
d'un ensemble de petits details que j'ai ou receuillir tout 
au long de mes contacts avec BC-UnCuCl f et EirJJA. 3i ces 
details se verifiont, celn prouvera bier, cue je r.'ai rien 

A voir dans cette histoire. - 

-Pour repondre d votre ruostion, je v:us signale cue 

le dinghy cta.it a mon avis equine d 'un rr.cteur. Je ne sau- 
rais v us l'affirmer avec certitude. Je vans rrpelle cue 
le vol s'est passe alors qu'il fsisait noir, et que mon 
role etait celai de ruetteur. J'ai toutefois aide en 
poussant le dinghy dans la camiorvette car il glissait 
vers 1'oxtAricur. J'ignore comp Ielement tout dc ce mntour -Y 
s'il y en avait un, place d-- ns le bateau. Lorsque nous comnes 
rentres A B.diXJL/l’S, la ca:nio.: et :e et le dinghy or.t etc- pla¬ 
cer dans un box a 1'avenue Louise,qui est celui que je vou- 
lais d signer aux enqueteurs de 1'affaire ...l.'OJZ. ; n decem- 
bre 37, acres mon interpellation chez le Juge-d'lretructi r. 

CULICK1B, j'ai appris que ce dinghy av.it cte r-.-vond.u par 
1'internediaire d'un journal publ:citaire. J'ignore a qui 



vl'JV-.. ■ 






C.B.W JUMET 

IERE SUITE AU P.V N° 

DU II MAKS 1988 


par 1'intermediaire de ASMAOUI Mohamed et que celui- 
ci avait connu certains problemes en France. II n'ap- 
prendra que plus tard les raisons reelles de ses en¬ 
nuis (detention et port du GP 9mm). 


b. Relations avec le Commissaire JANSSENS de la Sflrete . 
Le IMdl Chef BEDUWE relate que*, dans le cadre de ses 
contacts confidentiels, AMORY Christian lui avait si- 
gnale connaitre le Commissaire JANSSENS de la SDrete 
de l'Etat a Mons mais qu'il le connaissait deja du 
temps ou il travaillait a Bruxelles. 

. AMORY Christian a d'ailleurs pris contact telephoni- 
quement en sa presence avec ce Commissaire JANSSENS 
dans le cadre d'une affaire n'ayant aucun lien avec 
1'enquSte qui nous occupe. A cette occasion, il a pu 
constater que les deux hommes paraissaient effective- 
ment tres bien se connaitre. 


c . 


f 


Renseignements relatifs a une livraison d'armes . 

Le 23 decembre 1987, lorsque AMORY Christian a ete 
interpelle a Bruxelles par 1 1 Adjudant-chef GOFFINON , 
le IMdl Chef BEDUWE a ete invite a se presenter a cet 
enqueteur. En sa presence, AMORY parlait de la livrai¬ 
son de 200 pistolets 9mm de la FN au MDA a Paris, car- 
gaison qui aurait ete interceptee par les autorites 
franpaises. AMORY Christian aurait mSme ajoute que " 
les franpais auraient pu se sucrer ", etant donne que 
ces armes n'etaient pas numerotees. 

Le lendemain, lorsque AIVIORY a ete relaxe, BEDUWE lui a 
reparle de cette livraison d'armes. C'est alors que 
AMORY Christian lui a explique que, pour mieux s'intro- 
duire au sein du MDA, il avait dit pouvoir livrer des 
armes par 1'intermediaire de l'ingenieur de la FN, Juan 
MENDEZ. 

Le IMdl Chef BEDUWE s'est alors pose des questions quant 
a savoir si des Arabes de Paris ne seraient pas descendus 
en Be Ill que pour executer MENDEZ etant donne que les ar¬ 
mes n'avaient pa^S* ete livrees. Il a fait part de ses re¬ 
flexions a AMORY qui lui aurait repondu que cela n'etait 

. p ?fuiG5 0Ssible --' 








fouillot 


5lc 


C.B.U 3UF1ET 
2 EKE SUITE flU PV 
HU 13 FEVRIER B8 




Q'ai d'ailleurs fait un rapport a ce sujet. 

En ce qui concerns le numero de telephone 75 94 33, il s' 
agit du numero de telephone laisse a r ASEflOU I par Vf ITTORIO . 
LOLIVIER Elise est la titulaire de ce numero de telephone et 
"la Vierqe" est le surnom coda da cette personne que vous 
pouuez d'ailleurs trouver au dos de la carte de visite de 
1 1 Auocat CHEVALIER (Piece 39 de la caisse I). 

Note des verbalisants : 

Nous uous signalons que LOLIVIER est un membre de la belle— 
*• famille de VITTORIO Adrien. 

11 Je l'ignorais jusqu'a ce jour. " 

Pane 15 (verso ) - Audition PIN ILL A le 06 septerabre 85. 

" L'audition de ce PINILLA Juan est actee dans le cadre de 
la peur soudaine qu 1 il a eprouvee suite au vol d 1 un fusil 
Riot-gun qu'il auait laisse chez sa belle-soeur G05SEE . Il 
faut dire qu 1 a l'epoque, en septenhre 85, il y auait de quoi 
avoir peur de ce type d'arme. Il tenait a se mettre a couuer 
en mo relatant css faits mais il n'avait pas precisement 
de suspiscions a me citer au sujet de ce vol. En bas de page 
uous pouuez remarquer que je note divers noms dont EIA TON 
uean-Louis, SERNAROI Elio, UEBER Daniel, 5AP0RIT0 Franco, 

3ONASSE Jean-Frangois. Il s * agit de noms de suspects que je 
considerais comne etant capable^ d' avoir commis ce vol. J'ai 
done debute non enquete en ce sens mais peu de temps apres, 
j'ai appri-s que PIN ILLA 3uan avait recupere cette arme chez 
sa belle-soeur. Comme a l'epoque, cette fille etait depres¬ 
sive, qu'elle s'adonnait a la consommation exessive d'alcool 
et de medicaments, j'en ai deduis qu'elle avait sans doute, 
pep peur de se servir de cette arme contre elle—meme. Elle 
l'avait sans doute caches dans un coin en pretextant un vol. 
Lorsque je me suis renseigne a plusieurs interesses cites 
dans cette affaire, j'ai eu. la conviction qu'aucun vol n' 
avait en realite ete commis. 

En reponse a vos questions, f'lIfT.TON et SAP0RIT0 sont connus 
comme des drogues notoires. Al'epoque, ils avaient des pro- 
blemes d'approvisionnement. Ils frequentaient GOSSEYE Bereni 
et PINILLA 3uan avait eu tres peur des reactions de ces dro¬ 
gues en manque, Ses craintes n'etaient nullement fondees. en 
ce qui concerne l'usage de son Riot-gun dans le cadre des 
tueries du Orabant IJallon mais bion on fnnetion do l'empl&i 
do enttn arme par des riroquns. 

Paoe 16 (verso ) : Renseignements "American" -Llalibi 

" Cette page contient des renseignements que j'ai obtenus 
au sujet d'une agression commise a Lialibi sur la personne 
d'un transporteur de fonds et qui a d’ailleurs ete abattu. 
Vous pouvez remarquer que un ex-serveur de l'American Quick 
Bar a Hons, a liepoque, avait trouve un emploi a Ualibi, que 
ce meme sorvour devait une somme de 700.000 francs a un cer¬ 
tain BECK Raymond, pere et qu'en echange de l'oubli de cette 
craance, il aurait fourni des renseignements permettant de 
reviser le coup. Vous pouvez voir egalement "armes de PIN11 
LA". Il s'agit d'une information que j'avais reque comme 
quoi PIN ILLfl louait des armes a certains auteurs de mauvais 
coups"! 3* a i verif ie ces divers elements. 3’ai fait un rappo: 
de ce qui me paraissait vraisemblable et je l'ai adresse au> 
unites que la chose concerne. 





CBU DUMET 
5EME SUITE AU PV 
DU 12 ET 13 FEVRIER B8 


b!UC 



PIECE 80 : Document de saisie d'une arme a feu FN 7,65mm saisi 
on rJa to du 1)4 octobrn FIS. 

De quelle arms s'aqit-il ? 

Do quelle enquete s'aqit-il ? 

" Comma vous pouuez le constater, il s'agit de la 
saisie d'un pistolet FN 7,65 mm saisi dans le cadre 
d'une enquete judiciaire faisant l'objet des noti- 
- ces reprises sur ledit document. De ne peux toute- 

fois me souvenir des cirConstances de cette saisie 
ni meme des personnes impliquees dans cette affaire 
Ce pistolet a ate remis a la Police Dudiciaire de 
Mans pour suite d'enquete. 

• 

PIECE 89 : a) Carte de visite auocat Dean-Marie CHEVAL IER de 
Bruxelles. 

Cette carte m'a ete remise par ASMA0UI Mohamad 
lorsqu'il etait detenu a la Prison de Nivelles. 
Cet auocat, selon ASMA0UI , devait transmettre 
un message annongant la prochaine evasion de 
DEBARGE , COCU , VITTORIO de la prison de Nivelles 
et ce, en employant la violence. A l'epoque, j'ai 
d'ailleurs redige un rapport et la BSR de Nivelle 
(Adj GUEBELS ) a ete avise des faits. Pour eviter 
cette evasion, il a ete decide de repartir les 
principaux interossos dans diversns prisons de 
Belgique. P_ersonnellement, j e ne connais pas cet 
avocat que j 'TTi suppTTffe—faire—pa-rtTe du comp"lot~ 
cf* evasion. • . 

Au verso de cette carte: message concernant DEBAF 
GE et d'un sujet polonais ZLOKY . 

" A la lecture de ce message, j'ai suppose que l'o- 
peration visant l'evasion etait en cours. Le nom¬ 
ine ZLOKY etait la personne qui connaissait la 
societe d'armement "MECAR" qui devait normalement 
etre attaquee apres l'evasion pour se fournir en 
armes. ZLOKY devait ensuite etre abattu. 

Ce message a ete ecrit de la main de ASMAOUI. 



PIECE 90 : Feuille de renseignements ASF1A0UI + VITTORIO . 

" Il s'agit de l'identite complete de ASMAOUI Mohame 
Vous pouvez constater au bas de cette page que j' 
ai note VITTQR10 75 94 33. Il s'agit du numero de 
telephone auquel VITTORIO pouvait etre contacte. 

En effet, VITTORIO a tente de prendre contact avec 
ASMA0UI a plusieurs reprises. Il lui a meme demanc 
de le conduire une fois a Bruxelles afin qu'il pui 
se prendre contact avec des membres du SAC. Ces 
renseignements ont fait, a l'epoque, l'objet de 
rapports que j'ai adresses aux unites concernees. 


i«ui!!ei 


PIECE 96 : Extraction terminal du 14.01.85 concernant KUF1P5 

" Il s'agit vraisemblablement d'un numero de plaque 
d'immatriculation que j'aurai releve dans le cadre 
de mes activates professionnelles mais je ne me 
souviens plus du but. Il n'etait sans doute pas 
important etan't donne que je n'ai apporte aucune 
annotation. 







POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 
'de Charleroi. 


Section C EV/ 


ANNEXE 


Proces-verbal aud .1 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 


N- 17 C 1322881 


Indicateur N° 

Transmis d Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX. 


Charleroi 




19. .Pi 




Le Commissfaire en chef pdnrtpal 
aux dele^dtjnQs judiciaires. 

7 


2^ 


PRO JUSTITIA 


le J.I. I A C no IX . 

Bureau 

Apostille l' 1 14 

Dossier 

du 2J/4/B0 
a charge de : incc : nus. 

du chef de : aicurti’os pour 
faciliter le vol. 

surplaintede : divers. 


OBJET 

Audition do: 

ARY Christian. 



L’an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le onze 

du mois d e rars , £ 10, jCheures. 

Nous, F I C II E F S T 1 ouis 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de_Cuarlorpi.commissionne b cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de ...v&P.?. 

par decision du . '/.?/. P.9. en vertu de Part. 1 de I'arretd- 

loi du 1 er fevrier 1947 ot . -IGF 1 . 151 Claude, 1 ID 1 de gendarmerie, 

OQ : • * I '•C "t 

entendons en nos bureau::,' le' homme :—-• 

A C v. Y Christian, doja qualifie 
au dossier, actuellenent detenu, qui 
nous d. dare en langue frargaire:— - 

o confirme enti recent la decl nation que j e vous ai fa 

te le ..9/2/88, a la prison de Jamioulx. ~ 

Lien que j e me sois explique en details concernant ma fagon 
de voir les choses pour ce qui est de la tentative d’ASMAOUI 
d’obtenit une prime de 5.000.000 Frs, vous ne semblez pas 
totalement satisfait par mes reponses. Vous vous demandez 
! entr’autres, comment il est possible que le precita ait en- 
I core essaye de faire recuperer les armes du Brabant Wallon, 
par mon intermediaire, et ce en 1987, alors que je savaie 
tros bien que les armes en question avaient etd "balancees" 
par BEYER, dans un canal, durant le mois de mars 1986.— 














- 2 - 


Je vous re pondrai tout d'abord qua je n’ai jamais dit a ASMAOUI qua je 
savais que les armes avaient ate jetees dans un canal par BEYER. Je l'ai 
laisse dans la plus grande ignorance S e? e je lui laissaii toujours entendre 
que j'etais sur le point de pouvoir les retrouver. Je n'ai jamais eu con- 
fiance en lui et la suite des evenements tn'a donne raison. Dans mon esprit, 
aussi longtenips qu'ASi.LAOUI crcyait en raoi, je pouvais l'utiliser. Jusqu'ci 
la fin, je lui ai laisse croire que je savais comment recuperer les armes du 
Brabant mallon, raison de sa demarche en vue d’obtenir la prime de 5 millions. 
— Vous me faites remarquer que dans la meme declaration du 29/2/88, je dis 
qu'en fovrier 198/, j'ai repris contact avec BEYER, avec l'espoir que, par son 
entremise, il me serait possible de recuperer les armes du Brabant Wallon. 

Vous me dites qu'etant donne que je savais que l'interesse s'etait debarasse 
ou plutot avait aide BOUHCUCHE & se debarasser des armes en question, mon 
attitude vis a vis de BEYER otait assez bizarre, en 198;.— 

Je vous reponds qu'il m'est difficile de repondre a votre remarque. Peut-etre 
ai-je eu l'intention a l'opoque de sonder BEYER en vue de connaitre l'endroit 
ou il avait jete les armes. Je ne puis vous fournir aucune autre explication 


lZ^. 







S i J 




POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
....de.. Charleroi. 

Section : CB’.i 

ANNEXE: 0 

Procds-verbal aud_1.. 

N 0 ... 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 



Suite aux devoirs presents par 

M. 

| e JI IACROIX 
Bureau : 

Apostille : 42/87 FI 4 
Dossier: 
du 23/2/88 


3 charge de inconnu(s) 


N’ 17 C (322881 


Indicateur N 


Transmis h Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX 


....Charleroi.... Ie...l.19..03 

_e Commissaire en fchfef ///////-- 
aux ddlegqflpps judiciaires. 



PRO JUSTITIA 


le virrgt-neuf 

1 , a 17 heures 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit 
» 

du mois d e fdvrier , 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal ///////////, Officier de Police judiciaire auxiliaire 
de M. le Procureur du Roi de . .Charleroi. commissionne S cette 


qualite par M. le Procureur General pres la Courd'Appel de ...W.dhS 


du chef de meurtres pour fa- 
•iliter le vol 


surplaintede divers 


OBJET : 

.dition de AHORY Christian 



par decision du ..Q9/9/86. en vertu de I’art. 1 de I'arrete- 

loi du 1 er levrier 1 947 , ncus rendonsa la prison de Jadoulx, ou nous ei 
tendons le nonrc : - - - - A H 0 R Y Christian, ddja qualifie 

au dossier, ddtenu, 

qui, sur interpellation, nous declare en Franqais : 

-" Vous m' interpellez a nouveau afin de sdvoir de quelle 

I 

maniere les armes du Brabant wallon devaient £tre proposees'par 

* r 

ASMAOUI , afin de beneficier d'une prime de 5.000.OOOfrs. Je crois 

1 f I 

utile pour plus de comprehension, de vous rajjpeler lbrigir.e de 
cette affaire. ; 

--— Comme je vou3 l'ai deja declare precedemment, le IB/lo/85, 

j'ai rencontre 30UH0UCHE qui m'a propose demo remettre une arme 
de poing a destination du Ii.D.A. C'etait la premiere fois rp'il 

11 t 

me proposait quelque chose de concrot et jo me suis dit den cet 
instant, qu*il ne fallait pas ddsesperer de recuperer par son 
interipediaire les arnes du Brabant wallon. Je A'en suisouvert 
quelque3 jours plus tard a * ASMAOUI et lui ai fait comprendre que 
j'alais peut-etre parvenir a rccupnrer les armes queje cherchais. 










- 2 - 


Je lui ai fa', t confiance, car il n'avait aucun contact avec BOUHOUCHB 
et de plus il savait que j’etais le seul a pouvoir negocier. Je tenais 

k 1* mettre dans les confidences vu qu'il allait devoir jouer dans le 

jeu. viuelques jours plus tard, je lui ai remis l'ame que j'avais 

achetde a BOUHOUCHB dans las circonstances que vous savez. Apres son 

arrestation a la frontiere franco-beige, je lui ai fait comprendre 

I 

que dans ]e contexte du moment, je n'avais plus 1 s contacts suffisants 
pour faire ressortir les armes. Jamai3 je ne lui ai parle de prime 
et de son cote, il n'a. jamais evoque co ge>nre de chose, 

- Apres 1'arrestation de BOUHOUCHB , nous avons continue a nous 

voir, mais a chacune de nos rencontres, je lui faisais comprendre 


que le moment n'etait pas propice a une quelconque transaction, 

Ce.n'est que debut 1987, en fevrier si ma memoire est bonne, que j'ai 
repris conta ct avec BBYBR et que j'ai a nouveau eu l'gpoir, par son 
entremise, de recuperer les armes du Brabant wallon. En plus de notre 
conversation relative aux armes, BBYBR et moi avons parld de 1'elimi¬ 
nation de l'expert DBRY et, pour en savoir plus a ce sujet, j'ai intro- 
duit ASHAOUI -qui etait un personnage susceptible d'.aider BEYER 
dans la realisation de son projet. Je su : s persuade qu'a partir de ce 
moment, soit des qu' ASHAOUI a realise qu'o- voulait reellement eliminer 
l'expert precit4, il aura compris egalement qu'il n'.-vait pas affaire 
a des enfants de doeur et que j'etai3 parfaitement a meme de sortir 
des armes "chaudes" du Brabant wallon. Manifestement ASHAOUI a ete im- 
pressionne par notre conversation d'nutant plu3 que je lu : ai dit 
que dans 1'organisation il y avait un chinois charge de regler les 
comptes. Mon but etait de m'assurer de sa totale obeissance, mais une 
chose est certaine, c'eot que j'ai reusni a 1'imprensionner. Par la 
suite j'ai appris qu'il avait ete ala police afin d'obtenir une prime 
en echange des armes du Brabant wallon et ce, par non intermediaire. 

J'en ai conclu que sa soif de gains etait plus forte que sa craintqAe 
1*organisation. . , 

- Je ne tiens pas a vous dire d'ou vient ce renseignement et je 

ne vois pas en quoi cela ferait .progresser l'enquete. Je ne veux 
couvrir personne. J'estime sinplement q;'en devoilant le nom de celui 
qui m'a revele la chose, je lui ferais du tort ce a quoi je np/;iens pas. 

-J'ai egalement appris qu' ASHAOUI .demandait 5,000.OOOfrs en echange 

, des armesdu -^rnbant wallon. Il,ne fait aucun dout e que c'est suite 
k diverse3 conversations ayec BBYBR , notamnent concernant l'expert DBRY . 
qu'il aura acqu’s la conviction qil'il etait sur la bonne voie pour ob- 
tenir les armes par raon imtermf?diaire, Je vous repete qu'il ne m'a jamais 
parle de prime. Il a agi a mon insu, du moins il a essaye de ,le faire 
vu que je suis parvenu a le savoir. Il a essaye de me "doubler" a la 


■ difference pres que lui a agi par esprit de lucre etr-que de mon c3t£, . 

\ oX n'nie certifies conforme 

£lcfe4!i?^e§IXlt^ - M- STRAUUARO 

DON'T ACTS, clos date que dessus.^ 






N- 1? C 1322081 


POLICE JUDICIAIRE 
prds le 

Parquet d j Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
. de . Cliajrlp.TP.%.•.. 


Indicateur N° 


Section 


ANNEXE 


Procds-verbal aud ..X_ 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 

le J.I. J ACROIX . 

Bureau 

Apostille 

Dossier -1-2/0/' 
du 

a charge de • incennus. 


Transmis 3 Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX . 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le onze 

du mois d e mars , a9,10 heures. 

Nous. FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de .Charleroi. commissioned h cetle 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appei de .. .Eons. 


du chef de : neurtres pour 
facUitcr lc vol. 


sur plainte de : divers. 


OBJET 

Audition de: 
A.lO.ny Christian. 




par decision du .9./3/S6.. en vertu de I'art. 1 de I'arretd- 

loi du 1 er fdvrier 1947 , et MIGIIOLET Claude, 1 MDL de gendarmerie, 
entendons en nos locaux a Jumet, le nomme:- 

A M 0 R Y Christian, deja qualifie 
au dossier, actuellenent detenu, qui 
nous declare en langue franqaise:- 

—" Avant toute audition ou confrontation, je tienfi. a precise 

certaines choses afin de determiner mon role exact dans tout 

cette affaire et ne plus etre considers comma un individu 

hyper-dangereux. Wes conditions de detention ainsi que les 

mesures exceptionnelles de securite prises lore de mes tmns- 

ferts, tendent a me le faire croire.- 

Dans toute cette affaire, jamais je n'ai espere,essaye, tente 
ou accepta da recevoir une quelconque somme d'argent, malgre 
les nombreuses offres concretes qui m'dint ete proposees. Si 
j'ai investi beaucoup de mon temps et mon argent dans cette 
affaire, e'est pour obtenir des renseignements et des element 
qui sont d’ailleurs note's dans mes divers carnets de renbi- 














-J- 


gnements, comme vous avez pu le verifier. C'est d'ailleurs un des 
renseignements obtenu de i.Iadame BOUHOUCHE, qui, transmis maladroitement 
et sous couvert d'un faux anonycst a destination de la Justice, par 
1’internediaire de l'Adjudant GOFEIMON, a amene les enqueteurs a se po¬ 
ser des questions a mon sujet et ainsi arriver a mon inculpation. Je 
vcus affirme avoir la profonde conviction d'ptre rests honnete vis-a-vis 
de moi-meme. C'est en aidant la Justice de fagon maladroite que j'ai ete 
arrSte. Je voudrais que l'on s'en rende compte et je crois que cela est 
etabli a present. Je crois qu'il eta^t necessaire de vous livrer le plus 



":-jr -topic cert-fife cotfe 
Ut 'j/s/iif - .Vi. STHAUN.-'J 



W 



N’ 1 7 C (322301 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 


.ds..Charleroi... 


Section CBW 
ANNEXE 

Proces-verbal aud . J.• 

n 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 


Indicateur N° 


Transmis h Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX . 


.C-ba.rlexo.i 


le. 


1 1388 



19.88 


PRO JUSTITIA 


le J.I. LACROIX. 

Bureau 

Apostille 

Dossier 42/8/ 
du 

a charge de : inconnus. 


du chefde : meurtres pour 
faciliter le vol. 


surplaintede : divers. 


OBJET 


Audition de: 
A:..ORY Christian. 


....i’A' demi9r 

jeGW 

/ 

X 

x 

/ 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit • l e onze 

du mois de mars . a 11 , 0 t>eures. 

Nous. F I C H E P E T Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de . .Oharlero.i. commissionne A cette 

qualite par M. le Procureur Gdndral pres la Cour d'Appel de_‘i-P.h.S. 

par decision du .9/.9/Q*?. en vertu de Part. 1 de I'arret6- 

loi du 1 er fdvrier 1 947 1 et ..ilGMOlEX Claude, 1 LID' de gendarmerie, 
entendons en nos locaux de Jcmet, le nonim:- 

A 0 R Y Christian, deja qualifie au 
dossier, actuellement detenu, qui nous 
declare en langue frangaise:- 

Vous me ireinterpellez une fois encore au sujet du pistolet 

GP 9 mm que j'ai achete a BOUHOUCHE et que j'ai remis le jour 

meme a AS11A0UI, afin qu'i.: le presente aux tnembres du KDA a 

Paris. Vous me dites qu'au travars de mes declarations, il 

n'apparait pas que j'ai eta marque par la perte de 30.000 Frs, 

vu que j'avais remis cette somme a BOUHOUCHE et quo l'arme a 

ensuite ate saisie.— 

Je vous reponds que je n'attache aucune importance a 1'argent. 
Je reconnais qu'il est malheureux de perdre 30.000 Prs, mais 
cela ne m'a pas marque. Je precise que si j'etais arrive au 
but poursuivi, je suppose que cette somme m'aurait ete rem- 
boursse. A aucun moment je n'ai pense demander a la gundar- 














“2 - 


merie de m'avanoer cette somme, etant dome la lentour administrative 
et la tendance des chefs de toujours se mettre a wouvert. je me suis 
dit que I'enjeu etait tenement important qu'il etait normal d'y aller 
" de sa poche". Je vous re pete que pour moi, 30.000 Frs de perdus,- ce 
n'est pas la fin du monde. J'en suis d'autant plus conscient maintenant, 
que je suis detenu.— 

— Les 30.000 Frs payes a BOUHOUCHE, m'appartenaient et mon epouse est 
restee en dehors de tout cela. f.'Ia famille n'a jamais p£ti de la situation 

— Je vous repete ce que je vous ai deja declare a la prison de Jamioulx, 

le 29/2/88, a savoir que la somme en question ou plutot 35.000 Frs ont 
ete retires soit de mon compte courant, soit de mon carnet de depot au 
Credit communal de Belgique - agence de Gain, le jour meme ou j'ai paye 
BOUHOUCHE. II.doit done s'agir d'un retrait effectue debut decembre 1986. 
C'est le seul retrait d'un tel montant que j'ai fait en '.985.- 

Nous faisons remarquer a AHCRY Christian que 
suite a nos recherches, il est a -paru que le 
retrait dent il parle n'a pas ete effecue a 
l'-poque qu'il dit, mais bien le 1/3/1985. 

A;..0::Y Christian re pond:- - 

Je continue a p.dtendre avir bien retire au Credit cmmutal a Ghlin, 
ui:c somme de 35.000 Frs au:: environs de decembre 85. Fuisqu’a cc moment 
je n'ai pafe fait ce retrait sur mon carnet de depot, je dois l'avcir fait 
sur mon compte-ccurant. -to tiens a ce que la verification soit faite, car 




ARRONPinSFMEM OF CHARLEROI 



Cejourd’hui onze • mars - mil neuf cent 

quatre-vingt-huit - ' 09,50 heures; 


Nous soussignd(s) 


en residence 4 


SCHOT Didier, Officier 
MlGNOLET Claude , IMdlde gendarmerie, 
C.B.W JUMET 

en tenue civile, (1) 


- Faisant suite aux prescriptions de 1'apostille 

mieux rappelee au recto du present, portons a la con- 
naissance de Monsieur le Juge d'instruction LACROIX 
qu'aux date et heure susmentionnees, nous avons proce- 
de, en nos locaux de Jumet, a 1'audition de BEDUWE 
Pierre, IMdl Chef de gendarmerie, affecte a la BSR de 
Mons. - Cette audition fait l'objet de 1'annexe I du 
present. 

- En fait, le IMdl Chef BEDUWE etait parfaitement 

au courant que son equipier AMORY Christian rencontrai 
tes copains BEYER et BOUHOUCHE notamment a Bruxelles. 

El savait egalement que AMORY avait, sous 1'instiga¬ 
tion notamment du Juge d'instruction SCHLICKER , renoue 
les contacts avec BOUHOUCHE apres 1'arrestation de ce 
lernier. 

- Ndanmoins, le IMdl Chef BEDUWE conteste le fait 

;ue son subordonne lui ait fait certaines confidences 
>articulieres en lui precisant notamment l'endroit de 
;es contacts et la marche a suivre en cas de problemes 
’our lui, rien ne laissait supposer que. AMORY Christian 
it pu etre en danger en se rendant a ses rendez-vous^ 
'autant plus qu'il ne lui avait jamais confie quoi 
ue ce soit. 

- En resume, d'apre*. BEDUWE, AMORY Christian ne lui 

urait jamais donne aucune directive a suivre au cas 
1 "quelque chose" lui arriverait. 









(J^ vSr——;] > i - J'j G"i 

soijojuoo oojjjyco eidco jrio..; 







, r p iT'y^ r ?Y ^rryppfejrif^: 

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~vy -9P7iy~Tr^4>"Y< ^TT)Tpjsr?~arTrfy—.■hp^TYprri'Xfyryf- — 

/ri.ip-^'*) —t ^^nf)-rnnyviJi^ 


pi V * /Wnii ^7'-/7f7pro'zr . iTpffirt p - tr y & w vty *' 

yri-’j/~ 7irfl--pf0rf''iTij- i " tvn -rribfc-fi- iffvjrr&frtpr- 


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CHEVALIER 


TEL. 344 07 80 

v -- 


XVEM'S 

1060 


MOLIERE. 47 6 
BUCX ELL.ES 





m 


/ 


C.B.W JUMET 
ANNEXE I AU P.V N° 
DU II MARS 1988 



AUDIT I 0 N 


B E D U W E Pierre, 

Epoux de BEUZE Micheline, 

Gendarme, 

ne a Mons, le 23 octobre 1945 
y domicilie, Grand Route,n° 22/H 2 

Qui nous declare: 


- " Je desire m'exprimer en langue franpaise. 

-" J'ai effectivenupnt fait equipe avec le IMdl AMORY 

Christian a la BSR de Mons durant plusieurs annees. J' 
etais parfaitement au courant qu'il etait en contact avec 
BOUHOUCHE et ce, rneme avant 1'arrestation de ce dernier. 
AMORY Christian m'avait egalement dit qu'il frequentait 
BEYER Robert. 

- " Un jour, lors d'une commission rogatoire executde 

a Bruxelles, AMORY Christian m'a amend a l’agence A.R.I ' 
ou j'ai fait la connaissance de BEYER . 

- " AMORY Christian vantait la qualite de ses copains 

en tant que detectives prives et en tant qu'anciens gen¬ 
darmes . 


-" Je sais que AMORY Christian, comme je l'ai deja 

dit, continuait a voir ses copains, surtout a Bruxelles. 
Apres 1'arrestation de BOUHOUCHE , je savais que mon col- 
legue AMORY continuait a voir son copain, sous 1'instiga¬ 
tion d'ailleurs du Juge d'instruction SCHLICKER de Nivel- 
les notamment. 

-" AlvlORY Christian me disait qu'il se rendait a dif- 

ferents contacts a Bruxelles et je lui avais meme dit a 
1'epoque de se mefier de ses frequentations car il pour- 
rait avoir des problemes au niveau disciplinaire. 

- " Dans le cadre de ses contacts dans 1'affaire MENDEZ 

et de 1'enquSte du Brabant Wallon en general, AMORY Chris¬ 
tian ne m'a jamais fait de confidences telles qu'il aurait 
pu craindre pour ses jours et ne m'a jamais non plus preci- 
f:4, ce q. u 'il y aurait lieu de faire en cas de problemes ou 
au cas ou i^ lui arriverait quelque chose. 
b — " Encore vine fois, je ne peux que dire que Christian 
^ AMORY avait de frequents contacts notamment a Bruxelles, 
qu'il m'en parlait mais il n'a cependant jamais ete ques¬ 
tion de confidences particulieres et rien n*aurait pu lais- 









ser presumer qu'il pouvait courir un certain danger. De 
meme, il ne m'a jamais fourni aucune explication parti- 
culiere ni de marche a suivre en cas de "pepin" . " 

-Lecture faite, persiste et signe au carnet de renseigne- 
ments du second verbalisant - 


Dont 



acte, 



Pour copie certiiide conform© 

' ^ .. OTOAUKiARD 




AHHONuiG ji-.'vitN I l.-i i.’HARLEnOI 

1‘AHQi'ET DU WUClifiCUH DU HOI gjP 

" PRO ^^^K ST1TIA 


Ce jourd’hui 


onze mars 


mil neuf cent 


quatre-vingt-huit 


.410,30 heures; 


Nous soussigne(s) 


en residence 4 


SCHOT Didier, Officier 
IvlIGNOLE'f Claude, IMdl de gendarmerie, 

c. b . w j uiviet 


en tenue civile, (1) 

- Portons les renseignements suivants a la connais- 

sance de Monsieur le Juge d 1 instruction LACROIX : 

- Profitant de la presence, dans nos locaux de Ju- 

met, du IMdl Chef BEDUWE Pierre de la BSR de Mons, le- 
quel a travaille en equipe avec le IMdl AMORY Christia 
nous I'avons interpelle au sujet des relations entre 
ce dernier et le nomine ASMAOUI Mohamed. Au cours de 
cette audition faisant l'objet de 1'annexe I du presen' 
le IMdl Chef BEDUV/E a enchalne sur 1 1 un ou 1 1 autre 
point qu'il desirait expliquer: 

i. Relations AMORY - ASMAOUI . 

Le IMdl- Chef BEDUV/E connaissait deja le nomine AS ¬ 
MAOUI Mohamed en tant que suspect en matiere de re- 
cels et de jeux. II etait 1'informateur d'un membre 
de la BSR de Mons qu 1 AMORY Christian a repris a son 
compte apres la raise a la retraite de ce collegue. 

II a done ete amene a rencontrer l'interesse plus 
regulierement puisque faisant equipe avec AMORY . 
C'est ainsi qu'il se souvient d' un service au cours 
duquel, a la demande de son equipier, il s'est rendi 
au domicile de ASMAOUI Mohamed car des policiers des 
Services Generaux franpais s'y trouvaient. II s'est 
contente d'assister a l'entretien auquel il n'a d' 
ailleurs pas compri^grand chose, tout en s'abste- 
nant d'intervenir. A 1'issue de cet entretien, il a 
neanmoins pu comprendre que AMORY avait ete mis en 
contact avec les Renseignements Generaux franpais_ 


1 



C.B.W JU1VIET 
2EME SUITE AU PV N° 
DU II MARS 88 


- RENSEIGNEMENTS - 

(1) - Concernant la rubrique a . 

En vue de situer approximativement la date de la 
visite des Renseignements Generaux franqais au 
domicile de ASMAOUI Moharjed, des recherches sont 
entreprises pour determiner la date de redaction 
des premiers rapports de AMORY Christian relatifs 
a la formation du MDA a Paris. A 1'issue de ces 
recherches, un P.V subsequent sera redige. 

(2) - Concernant la rubrique b . 

Nous tentons egalement de determiner la periode a 
laquelle AMORY Christian a contacte le Commissaire 
JANSSENS de la Surete de l'Etat a Mons. Ces rensei¬ 
gnements seront consignes dans un P.V subsequent. 

(3) - Concernant la rubrique c . 

Des recherches sont entreprises en vue de determi¬ 
ner dans quelles mesures une livraison de 200 pis- 
tolets PN 9>nm aurait pu etre effectuee a destina¬ 
tion du MDA a Paris. Tout renseignement utile a ce 
sujet fera l'objet d'un P.V subsequent. 

( 4 ) - AUDITION . 

AMORY Christian sera entendu au sujet des points 
repris ci-avant. Son audition fera I'objet d'un 
proces-verbal distinct. 


Dont acte, 






POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de Charleroi... 


Section: C B W 


Annexe 0 


Proces-Verbal aud .Q. 

n ° fo.'rt. 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le »’.I. LACROIX 

Bureau : 

Apostille: 

Dossier: 42/87 

du 25 / 5/07 

& charge de COCU t'ichel 
et autres 

du chefde vols h main ar¬ 
se et ir.eurtres 
sur plainte de _ _ _ 


OBJET: 
Rensetenements. 


-e 


N° 17 simple (32042) 


Indicateur N° 


Transmis h Monsieur le . Juge. ,d.'. Instruction..LACROIX. 

. Charleroi. le...P..?...^iWJ387.. 1 9...87 


?o Le Commissai] 
da_Ue-ctesse 


f ^ineip al— 
udiciaires. 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-sept , le premier 
du mois d e join , a 16 heures 

Nous. L A I T 5 H Jean 


Commissaire :smxtefc:xpima5i?izfc:dec^^ aux delegations judiciaires, 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de Charleroi, Nous rendons 
en compagnie de nos collegues de la gendarmerie, Mrs VERDIN Camill 
et KA3CHTEN Alain, respectivement Adjudant chef et MDL, a Bruxelli 
rue Royale 188 ou Nous nous entretenons avec le Notaire BERQ.ITIN 
lequel nous avait ete renseigne par D3GR0EF Christel comme pouvanr 
etre une relation assez intime du couple FOUREZ - DEV/IT. 

Be cet entretien il ressort que le Notaire BCR UXN n'etait ntille- 
ment en rapports suivis avec les victime>, II a ete invite une 
seule fois a prendre part a une soiree chez les F0UR3Z-DEWIT mais 
il est incapable de nous citer le noms des autres participants. 

-Il Nous depeint F0UR3Z Jacques comme un homme presse qu±-"f’ 

q ui paraissait avoir bsaucoup d 1 argent mais qui en realite c onnais 
sa.it ou allait conaitre rrochainement des problemes financiers, 
n offet oes affaires ne semblaient plus tres prosperes. 

Il nd peut n- us en dire plus etant donne qu'il ne s'occupait plus 
de ses affaires depuis deja. quelque temps. 

•ue Notaire B-J<0TJIiT va se renseigner aupres ® son epouse afin de 
nous cormuniquer le nom de certains participants a la soiree a 
lf.quelle il a dte fait allusion ci-dessus pour autant toutefois 
qu'elle se le rappelle. 


■ : ont acta clos date cue dessus. 











'o:ri 




TRIBUNAL DE FRHII3RE INSTANCE 

demdsrmonde 

Cabinet du Juge d 1 Instruction 

?. troch: 


—- iU?(r 

9330 - Dendermonde,le 27 / 07 / 1987 . 

A Monsieur le Juga d’Instruction LACROIX 
da et a C TT ARI.EROI , 


Cher Collegue , 


Renvoyant a. votra lettre du 23 / 07 / 19 S 7 . j'ai l'honneur da confirmer qua le dos¬ 
sier en cause des faits a Aalst du 9/1 ■>/°5 na contient aucun element utile en 
cause de Cocu, Vittorio, Bouaroudj, Xstievenart et Debruyn. 


La name chose est valable en ca qui concarne le dossier en raoport avec les fai 
a Torase du 10/9/33 qui ast egaleraent isstruit par non office,, 

Pour Stro couplet jo paux ’ajouter qua cas dossiers ne comportent pas non plus 
d ’elements utiles concsrnant les faits da ',1982 et 1983 qui sont instruits Jar 
VOUQ. 

Veuillez agreer, Cher Collogue, lo temoignage de ma consideration sincere et 
distinguee. 


Le Juge a’Instruction , 






■deposition 

" 'os 

. 7SMCIN 


NO EM NIT! 
AU 

TEMOIM 


r> 

- <=■ z 


/fe?T>6x3? y ^LT & V 


/3 /s /* <rr. 


Yd 


3° 


PRO JUSTITIA 


L’^n mil r.euf cent QU 3 u 7 -- — V iflQ'C — SSp t 
tr siZ2 juiilet . 3 


10 


heuref 


30 


•\ous 0 ,C'l * LACRO IX , V ice?? ' . xfl*ins;ruc:ion au :nbunal ce premiere Insane# 

ce Charleroi. - • . H • STRAU.'JARD, 


nctre greffier. 


: i, dans les locaux de la Gandarmeri3 c 

avons precede Mors ce la presence d 2 S ncuioeo . 3 1 'auciiicn cu temom das;gr.e c:*aores. Ournst 

Ca'ui-ci nous avant represent nctre averiissemeni, nous lui avons Gemance ses “.cm. prerorns. age. e’a'. 
profession -it demeure et s'il es: aomestic.ue. parent cu ailie ces parties, e: £ duel cegre. 


novamcra 155c 


Ue temoin a reoondu en frar.cais. iangue Ge son chcix : 

C H C 0 U E T Oanial Raoul' Louis , na a Ath la 
gendarme, domic ilia a 5 t Ghi slain ( Viaucraga ) , rue das 
Chauf ours, 79, 


£» 3pres 3voir declare n’^tre ni comestique. ni parent, ni allie ces panes. ; l a pr£te : e sentient : 
< Je ;ure c.e dire toute la verite. -*ien qua la vents ». 


La tenom declare : 


ai eta araana 


Vous me demanded dans quelles circonstances j 
a rencontrer SOUAROUDj. 

En 1 982 - 1.983, j'enquStais suite a. des uols de cigarettes 
commis dans les grands msgasins. Un certain HERRAIZ Ortega 
ayant ete oris en flagrant delit, je suis remonte sur LHOIH 
Freddy, patron da. la Cannatta de Cuiure qui etait soupgonne 
de recel. A partir de ce cafe, j'ai verifie les clients sus 
ceptibles de commettre des recels, et e'est ainsi que j'ai 
fait la connaissance de 30UAR0UD3, Apres qusioues contacts, 
B0UARGUD3 m 1 a fait part qua E3TIEVENART at VITTORIO montaie 
ou anvisageaient de monter des coups a (Ions et dans la regi 
Bruxelloise. 3GUAR0U03 ne me donnait rian de precis. Cela 
cevait se passer en januier et fevrier 1983. 80UAROUD3 acce 
blait surtout VITTORIO. II lui reprochait m§me d'etre a la 
base de ses faiilites. En effet, 80UAR0UD3, lorsqu'il pre— 
nait un cafe sur la place de jemappes, etait oblige de ser- 
vir gratuitament a boire a VITTORIO et tous ses copains. 

3e sais egalement qu'un peu plus tard, un coup de riot-gun 
a ete tire chez E57IEVENART, il y a peut-Stre eu plusieurs 
coups de feu de tires. 0'ai mis cela en rapport avec I'ani- 
mosite qui tournait autour d 'ESTIEVENART, VITTORIO at 30UA- 
ROUOO . . 

4 # if 






ci. m 3 O M n n n n in n n i- cu ‘n f n... < tu o a. id c l_j pi h- ^ c: 

(0 (D (D> D - (U O !-• 0) (/> C IT O <13 H- C 10 lu rf — - >1 D 0) ft) 3^ CD 0) C/J (U D O 



us ns cemandez comment j'ai ete en possession du P.uger de CCCU. 
iour que is ms trcuvais au bureau, man coiiegue SEDUUE m'a mont." : 
Rugsr en me disant qu'un different conjugal avait surgi antes 
TIEVENART et 0E3RUYN et que I'arme avait ete remise par QE3RUYN, 
n'ai pas demands d ' expiication et j'ai cru que SEDUUE etait intar- 
nu dans oe differend conjugal. Connaissant le caractars d'ESTIEVE- 
RT, j'ai demands a mon coiiegue SEDUUE comment Oosiane DE3RUYN al- 
it expliquer a son mari la disparition du Huger. Monsieur BE0UUE 
rapports qua Josiane DE'SHLLYN- lui dir>ait- qu 1 il l'avait perdu dans 
care lors -o'une beuverie, En fait, il m'a dit que Oosiane avait 
is i'arme a la oeinture de son mari lorsque celui-ci etait en star 
ivresse. L'arme doit avoir ate remise ainsi fin mai je crois et 
ast a la mSme epoque que cette conversation a eu lieu antra SEDUUE 
moi. Mcus n'avons plus.reparle de cette arme avant le depart en 
canoes de SEDUUE a part qua je lui ai signale qu'evsntueilament 
peurrais effactuar das racharchss ooncarnant 1 1 utilisation even- 
eiie ce catta arme. 

n j uin, debus juillat, SEDUUE m 1 a remis la Huger auquel j a me suis 
terasse da plus pres. Ccmme ja savais par 30UAR0U0G cua VITTORIO 
E5TIEVENART envisageaiant da faira das coups dans la region bruxel- 


la is 

a 

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du 

dossier de 

Hal 

etant en va 


nces, ac son remplagant' ne scuhaitant .pas prendre una position imms— 
atemane, la 5 5R de Hal et moi evens ccnvenu da tirer une balls de 
moaraison avsc le Huger, ce cui a eta fait dans les locaux de la P. 3 
Mens. Un saul tir a eu lieu avec I'une des dalles cui acoomoagnaier, 
arms, Una deuxiene dalle a ete tiree avec une munition de la P.D. 

s'est rendu oomote que las munitions de references presentaient la 
me nombre ce rayures que la munition de Hal. La jugs d'Instruction 
mplagant le titulaire du dossier de Hal a alcrs requis Monsieur OEHY 
fairs la conparaison. 0 ' ai conduit la Huger chez Monsieur OEHY qui 
a tire des dalles de reference, j'ai ramens la Huger le jour m § m e a 
Mans . 

Au mars d'aoGt, je suis parti en conge, L J arme est restee pendant ce 
temps la a la 53H -de Mans. Ce doit Stre en octabra qde la resultat de 








4TIV .'*”"wW»0 


/ 


DECLARATION 



£•4. <©uW* 



FEUILLE D'AUDITION 




476-1 


Annexe n°..... au 

_P.-V. n°..du .....1.6...fe.v...88. 

. _ —de la brigade de Gendarmerie 

C.B.W.- CHARLEROI(Jumet) 

Le . 16 fev 88. & .lA.obeures, a 6t6 entendu par moi/nous verbalisateur(s) : 

IDENTITY : . 

Nom et pr6nom :. iJSMAOUI .Mohamed. 

Lieu et date de naissance : ...A^.’.^.CliJ..»....1.8....?Q....£e.y....5ft. 

Profession : ...chauffeur.. Etat civil : -S px .-dc ~ZKRKANI- .Khadidja- 

Adresse : i^UaREGNON, -rue ~L» ■ Caty | ....n® ..6. 

qui a ddclar6 : * 


-nje desire m'exprimer en fran$ais et je fais choix de cette langue pour 

la procedure en Justice* --- 

- Vous m'interpellez concernant ma connaissance dur le nomme VITTORIO 

Adrien, actuellement detenu^ et mis en cause dans les affaires dites du 
"Brabant Wallon". - 

J'ai fait la connaissance de l'interesse a l'epoque ou je tenais le 
cafe "Domino" situe rue Leopold a HONS. Je situe ce moment en fin 82 ou 
debut 83. VITTORIO est arrive dans le cafe en compagnie de BOUAROUDJ et 
d'une troisiepe personne que je ne connaissais pas. Je connaissais BOUAROUDJ 
precedemment. A l'epoque ou il tenait le "Honopole" a JEMAPPES j'avais ete 

dans SOn etablissement en tant que client. - 

En ce qui concenne VITTORIO , c'est la premiere fois que^£’ai rencontre 
le jour ou il s'est presente dans mon cafe. BOUAROUDJ me l'a presente com- 

me etant un de ses copains. - 

■n , , . . .. ce moment la 

-rour la troisieme personne, je me souviens qu'elle teuait Wun cafe 

a CUESMES. Il s'agissait d'un homme aussi grand que VITTORIO , mais plus 

carre. Il portait un bouc._____ 

-VITTORIO et BQUaROUDJ sont venus plusieurs fois dans mon cafe a cette 

epoque. En fait VITTORIO lui servait de chauffeur. Quelques fois, BOUAR¬ 
OUDJ est venu seul, surtout du temps ou il habitait MONS. Par contre VIT¬ 
TORIO n'est jamais venu seul chez moi. Il allait souvent a la friture en 

face de mon cafe chez Jean "Le -- 

-BOUAROUDJ; m’avait mis dans la confidence d'un projet qu'il avait, pour 

faire un fourgon charge de recuperer les fonds d'un grand magasin a DROGEN- 
BOS. C'est ainsi qu'il est arrive une fois que je l'accompagne jusqu'au GB 

IjSg/? ce ^Ee localite, dans le but de faire des reperages. -______ 

VITTORIO n'a jamais assiste a ces conversations, et il ne se trouvait ' 

pas en notbe compagnte lorsque nous sommes alles a DROGENBOS. _ 

Je n'ai jamais eu beaucoup'de conversation avec VITTORIO, et c'est « 



























C.B.W. - CHARLEROI(Jumet) Ier suite audition de ASMAOUI Mohamed 
Annexe au P.V. n° 2^3/^ du 16 fev 88. 






plutoC BQUAROUDJ qui cherchait a me frequenter. - 

-—Je peux vous certifier qu'a cette epoque, ni VITTORIO , ni BQUAROUDJ 
ne m’ont demande pour leur fournir des armes. Lors de noa conversations, 
BOUmROUDJ voulait m'associer a l'attaque du fourgon en question, mais cela 

etant reste au stade preliminaire, il n'a jamais ete question d'armes. - 

-J'avais renseigne Monsieur COULON de la BSR de MONS, sur le projet de 

BOUaRoUDJ. II m'avait conseille de laisser tomber etant donne le danger. 

-J'ai suivi ses conseils et c'est la raison pour laquelle BQUAROUDJ 

n'est plus venu dans non cafe. - 

-Au sujet de ce projet, lors de nos conversations, BQUAROUDJ m'avait 

precise qu'il avait deja une equips dont faisait partie ESTIEVENART . Avant 
la visite a DROGENBOS , j'avais accompagne BQUAROUDJ au domicile d' ESTIEVE- 
NaHT , a proximite de la place de WASMES. A cette occasion, E5TIVENART 

m'avait precise qu'il etait partant. ---- 

- BQUAROUDJ m'avait dit que VITTORIO etait incapable de participer a 

cette operation etant donne son manque de condition physique. - 

-Lors de non incarceration a la prison de NIVELLES en 85 , j'ai de nou¬ 
veau ete en contact avec VITTURIO . Nous nous trouvions ensemble dans ce 
qu'on appelle "le quartier ferme". C'est aindi que nous prenions nos reps 
ensemble, que nous regardions la television ensemble, et que nous etions 
a l'atelier ensemble. C’est ainsi que nous avons renoue nos contacts. 
VITTORIO ne m'avait pas reconnu au debut. J'ai du lui rappeler que nous 
nous etions rencontres en compagnie de BQUAROUDJ au cafe le "Domino" de 

MORS a 1'epoque ou j 1 en etais le patron. - 

- A ce moment, il a ete question d'un projet d’evasion pour faire sortir 

de la prison un certain "ZLOiCY'-l et DEBAKGE Willy incaxceres egalement a 
NIVELLES. COCU, VITTORIO et BaUDKT devaient etre liberes dans peu de temps. 
Il y avait egalement un projet d'attaque contre une usine d'explosifs 

denomraee "MECAR" situee non loin de NIVELLES. C'est DEBARGE Willy qui 

——— ^ 

m'avait fait part des intentions du groupe. Ges propos m'avajfTVete con- 
firmes par VITTORIO . J'ai alors demande a rencontrer quelqu.'un de la 
BSR et j'ai eu affaire a L'adjudent LET-EUL de NIVELLES. Je lui ai racon- 
te ce qui se preparait. Je lui ai fait part que je connaissais AMORY 
de la BSR de MONS. C'est ainsi que Christian a ete charge de poursuivre 

les contacts avec moi pour cette affaire.- 

-Lors de mes contatts avec VITTORIO , a la prison de NIVELLES, je lui 

donne le numero de telephone de mon frere Jamel , le numero de telephone 
de VILLANI Luigi que je lui avaij dit Stre un copain surnomme "Gigi", 
ainsi que jT'adresse de ma maltresse a l'epoque soit CQLMaNT Laurence. ' 

Il s'agissait de ne pas se perdre de vue lorsque nous serions sortis 
tous deux de prison. —- -L__. 




















.* 


/ 


C.B.W. - CHARLEROI(J ume t) 2eme suite audition de ASHAOUI Moharaed 

Annexe au P.V. 16 fev 88. 


-A ma sortie de prison , sur les conseils d'AMORY et de l'adjudant LETEUL 

j'ai eu quelques entrevues avec lui, deux ou trois tout au plus. Avant que 
je ne soife libere, il sonnait souvent chez non frere pour savoir si j'etais 
sorti. Lorsque j'ai ete libere, je lui ai fixe une premiere fois rendez- vous 
a AUTREPPE. Il m'acppriq ue DEBaKGE etait deplace. Je n'ai rien appris d'in- 
teressant, que ce soit de cet entretien et des autres qui ont suivis. J'ai 

chaque fois rendu-compte a Christian AMORY de nos conversations. -- 

-Lors de la derniere entrevue que j'ai eie avec VITTORIO , il m'a demande 

pour le conduire a BRUXELuES. J'en ignorais la raison. Sur le conseil 
d' AMORY , j'ai refuse. Il pretendait que cela pouvait etre dangereux pour 
moi etant donne les confidences que j'avals fait au sujet de la tentative 
d'evasion et de l'attaque de l'usine "MECAR". C'est la derniere fois 
que j'ai parle de VITTORIO a CHristian. La conversation est revenue sur 
lui a 1'occasion de son arrestation du cote de la frontiere frangaise. 
Christian et moi avons discute du fait que son arrestation paraissait 
assez rocambolesque. Je ne vois rien d'autre a vous dire concernant 
VITTORIO . Je vous ai fait part de tous les contacts que j*avals eu avec 

lui et des circonstances qui m'ont amene a en parler a AMORY."_ 

(Lecture faite persiste et signe sur le present) 















- " Je suis certain de ce que j'avance car je prends comme 

point de reference septembre 1985, epoque a laquelle j'ai pris 
mes premiers contacts avec le MDA. Pour moi, il ne fait aucun 
doute que c'est cinq ou six mois apres que s'engagent les pour¬ 
parlers avec BEIJER concernant les armes et non un an et demi 
comme il semble vouloir le dire. D'autre part, il a toujours 
ete dans mes intentions d'obtenir des armes de poing et les 
armes figurant sur la liste de BOUHOUCHE n'avaient pour moi 
aucun interet policier comme je l'ai dsja dit. 

- " Contrairement a ce que dit BEIJER, c'est moi qui ai pris 

l'initiative de parler d'armes et d'essayer de recuperer celles 
qui etaient en possession de BOUHOyCHE me doutant bien qu'il s' 
agissait d'armes chaudes qui pourraient avoir ete utilisees dans 
le cadre du Brabant V/allon. 

-— " Je precise encore que pour moi, BEIJER disposait d'armes 
personnelles et qu'il m'a propose d'aller faire 1'inventaire 
avec lui. 

-— " D’autre part, je suis egalement formel pour dire que BEIJER 
m'a affirme que les armes appartenant a BOUHOUCHE avaient ete 
"liquidees", sans me donner d'autres precisions. Pour moi, il etait 
clair que BEIJER savait ou se trouvaient les armes appartenant a 
BOUHOUCHE. 

- " En fait, je maintiens integralement la declaration que je 

vous ai faite anterieurement. 


BEIJER Robert declare: 

- " Je desire m'exprimer en langue franqaise. 

-ii J.'ai eu connaissance de la declaration d'AMORY Christian. 

_— " Je viens d'entendre en outre ce que vient de declarer 1' 
interesse. Je n'ai absolument rien d'autre a dire que ce que je 
vous ai dit ce matin. Je maintiens done entierement ma version 
des choses et ne puis §tre d'accord avec ce qui a ete dit par 
AMORY. 


- " J e voudrais toutefois ajouter que si j'avais su ou se 

trouvaient les armes et le type d'armes, je n'aurais pas eu 
besoin de passer par 1'intermediaire de madame BOUHOUCHE. " 


AMORY Christian declare: "Je n'ai rien d'autre a ajouter." \; 

-Lectur^ faite, persistent et signent chacun en ce qui le concerne- 

i> lM0RT : - 'Pour copie certiftee conform!) 

L ^ --"'P \ Lb Oreffier - M. STRAUNARE 

Pont acte^cl^q date que dessus^^^) 





V 







2lo 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du '^rocureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


N' 17 C 132208) 


Indicateur N° 


453 


Section c.B.W 
ANNEXE 

Procfes-verbal aud .21 _' 

Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 

le J.I LACROIX 
Bureau 

Apostille 42/87 - F14 
Dossier 42/07 
du 


b charge de 

Inconnus 
du chef de 

Meurtres pour faci- 
liter le vol 

sur plamte de 

Divers 


OBJET 

Audition A3MA0UI 
J.Io ha me d. 







Transmis & Monsieur le juge d' instruction LACROIX 

. . Cha.ylpxd.i.le...! .'l .. I ! /.'!\}. ];$8... 19. SB 

,Le Comm aire en cheLfuiaetpel 
aux de d'tJons judiciaires. 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le onze 

du mois d e mars , &J230 heures. 

Nous, FICIIEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.Charleroi.. commissionne S cetta 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d’Appel de_f.'?. 1 ?.®. 

par decision du ..9?.. sejptembre.1.9.06 ... en vertu de I'art. 1 de larretd- 

loi du 1 er f 6vrier 1947 et ill OHO LEI Claude ,ILIdl de gendarmerie 
Certifions avoir entendu le nomine : 

A S M A 0 U I I.Iohamed, 

deg a qualifie, , 


qui nous declare: 

" Je desire m'exprimer en langue franqaise. 

- " Je confirme mes declarations anterieures faites en ce 

qui concerne la remise de l'arme GP 9mm. Tout s’est deroule 
exactement comrae je l'ai dit et je n'ai aucune information 
nouvelle a vous communiquer. Je continue done toujours a 
pretendre que l'arme que je portals sur moi lorsque j'ai ete 
intercepts par les douaniers a la frontiers franco-beige de¬ 
but decembre 85, m'avait ete remise une huitaine de jours, 
ou du moins quelques jours auparavant par AMORY Christian a 
mon domicile. 

- " Je precise a votre demande que, pour moi, cette arme 

etait depourvue de nuroero et que la couleur etait uniforme 
sur toute sa surface. 















-ii j e dois vous dire que l'arme en question ra'a deja eta 

presentee par vos collegues et que je n'ai pu la reconnaitre 
etant donna que sur celle qu'ils m'ont montree, les numeros 
ou du moins certains d'entre-eux apparaissaient. De plus, 
tous les pistolets GP se ressemblent. 

-ii Comme je l'ai deja declare, AJ.IORY Christian m'a remis 

l'arme sur laquelle se trouvait un chargeur, ainsi qu'une 
boite contenant vingt-cinq cartouchgs. Le tout etait einballe 
dans un plastique et je n'ai pas pris la peine de 1'examiner. 

Je n'ai vraiment vu le GP en question qu'a Paris lorsqu'un 
membre du I.DDA l'a examine. Personnellement, je n'ai pas etudie 
cette arme en detail. 

-ii Je vous rappelle qu'au moment ou AMORY m'a remis l'arme, 

il ne m'a fourni aucune explication quant a sa provenance. 

- Lecture faite, persiste et signe 



Pour copie certifiee conforme 
Le Gfclher - M. STBAUNARD 






liitx. 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Frocureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Section : C.S.'.Y 


ANNEXE 
Proces-verbal aud 



Suite au P.V. N> 
du' (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 

le J.I LACROIX 
Bureau : 

Apostille :42/87-? 14 
Dossier: 42/87 
du 

A charge de 
Inconnus 

du chef de 

Ueurtres pour faciliter 
le vol 

sur plainte de 

Divers 


OBJET: 

Confrontation entre 
ASfiACUI et A.MOHY 



v./ f,'. \W& 

' ' 

y 


N 1 1 C 1332881 


Indicateur N° 


453 


Transmis A Monsieur le Juge d'instruction LACROIX 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit _ | e onze 
du mois dd mars • , A 1430 heures. 

Nous. : FICHEPBT Louis, 

Agent-inspecteur principal de 1 re classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.Charleroi.commissionne A cette 

qualite par M. le Procureur GAneral prAs la Cour dAppel de_Hqns. 

par decision du .O 9 .sep.tembre.i 9 O 6 .. en vertu de I'art. 1 de I'arretA- 

loi du lerfevrier 1947 et IIIGIIOLET Claude,IMdl de gendarmerie 

Confrontons en nos locaux de Jumet, les nomms ; 

AHORY Christian et ASLTAOUI I.Iohamed - deg a qualifies. 

Nous donnons a ASi.LAOUI connaissance de lq declaration 
faite par AuORY Christian le II fevrier 88 (P.V 21236) et a 
— » connaissance de la declaration faite ce jour par AS- 
LLAOUI i.lohamed au sujet de la remise du GP 9mm. 

Stir interpellation, ACr.LAOUT Llohamed declares 
" ^ declaration que vous a faite ALIORY est bien exacte. Tou- 
tefois, il aura ete mal inspire lorsqu'il s'est imagine 
que je l'avais denonce aux Renseignements Generaux frangais. 
Si 3 'ai ete arrete a la frontiere franco-beige, c'est'malen- 
contreusemont,et ma seule intention etait de remettre le GP 
a ALIORY aprbs l'avoir presente a des membres du LIDA a Paris. 

A part cela, il a tout a fait raison dans ce qu'il vous de¬ 
clare. 










A1.I0RY Christian declare: 

" Ce que vous a dit ASf.IAOU1 I.Ioharaed est bien exact a quelques 
details pres. 

" En effet, je n'ai pas souvenir d'avoir remis une boite de 
cartouches a AS1.1A0UI en meme temps que l'arme. De plus, au 
moment de la remise de l'arme, je lui ai dit qu'elle etait 
sortie par 1'intermediaire de MENDEZ sans pour autant lui par- 
ler de BOUHOUCHE car je ne tenais pas a ce qu'ils se rencontrent. 
" Je repute encore une fois que le GP 9mm ne comportait aucun 
numero d'identification et rien, sur l'arme, ne laissait suppo- 
ser qu'un numero aurait pu y avoir ete frappe. Je ne suis pas 
sQr de pouvoir le reconnaitre si*on me le presentait car tous 
les GP se ressemblent. Comme je vous l'ai deja declare, l'arme 
est sortie a coup sur avant d'etre passee au banc d'epreuve. 

- Nous interrompons momentanement cette confrontation en 

vue de presenter aux interesses les trois armes en notre pos¬ 
session que nous reprenons sous les numeros 1,2 et 3 que nous 
expliciterons mieux in fine du present. 

ASI.1A0UI Mohamed declare, apres presentation : 

" L'arme reprise sous le n° 2 est totalement a ecarter comme 
etant celle ayant pu m'etre remise par AI.IORY . Toutefois, 
hesite entre les numeros 1 et 3. Apres examen plus minutieux, 
je retiens plus particulierement celle reprise sous le n° 3 
car la forme de la sftrete du n° 1 ne semble pas correspondre 
a ce que j'ai vu. De plus, . la crosse du n° „t ne me rappelle 
rien. Sans pouvoir etre formel, je puis dire qu'il n'est pas 
impossible que l'arme reprise sous le n° 3 soit celle avec' 
laqufelle j'ai ete intercepte a la frontiere mais ce jour la, 
je pretends qu'elle etait beaucoup plus neuve et qu'il n'y 
ficurait aucun numero. 

AI.IORY Christian declare, apres presentation: 

" Sans hesiter, je desicne le GP repris sous le numero 3 com¬ 
me etant tres ressemblant a celui que j'ai achete a BOUHOUCHE 
et remis le jour meme a ASMAOUI . Je precise toutefois que ce¬ 
lui dont je parle etait dans un etat neuf et depourvu de nume¬ 
ro; du moins de tout numero apparent. 

" A votre demande, je repondrai que les GP repris sous les n°s 
1 et 2 ne sont jamais passes par mes mains. Je ne les ai jamais 
vus et certainement pas a l'agence A.R.I en 19Q3. Pour ce qui 

concerne ceux-la, les crosses etaient en bois. 





Nous faisons remarquer aux interesses que selon le rapport de 
1'expert en balistique TOiVJjNUP date du 08 fevrier 1988, il ap- 
pert que la personae qui a lime les numeros de l'arme a tente 
de maquiller les operations de limage a l'aide de peinture 
noire qui faisait contraste avec le noir mat du reste de 1* 
arme. 

Nous leur demandons de s'expliquer a ce sujet vu qu'ils decla- 
rent l'un et l'autre que le GP dont il est question etait car- 
faitement lisse et la peinture parfaitement homogene. 


AI.10RY Christian declare: 

" J’estime que*l'arme aura ete examinee a l'aide d'un rayon 
lumineux oblique avant toute attaque chitnique ce qui explique 
qu'il aura decele des nuances que moi meme je n'avais pas vu 
apparaitre. Si, comme il le semble, les retouches ont ete ef¬ 
fectives au moyen de peinture, il est fort possible que des 
differences de coloration aient apparu avec le temps et selon 
le mode de transport. 

ASMAOUI I.Iohamed declare: 

" Je continue a pretendre que l'arme avait toutes les apparen- 
ces d'une neuve et je n'ai apergu a aucun enaroit une quelcon- 
que forme de retouche. Je ne m*explique pas les constatations 
de 1'expert. De plus, le gars a qui j'ai presente cette arme 
a Paris n'a fait aucune reflexion a ce sujet. 



Le pistolet n c I ost le GP 5m;.i portant le n° 245 PZ 46579 saisi 
e-'tre les mains de ’NYK.ilP Parcel. 

Lc pistolet n° II est le GP 9mm competition n° 245 PZ 46196 saisi 
entre les mains de PUPJTI’N 'oger ( armurerie PSIMISil). 

Le pistolet n 3 III est le GP 5mm parabellum n° 245 PZ 46156 saisi 
par le 3PPJ de Lille. 


Dont acte, clos date que dessus. 
■*** ___ 

,//r 

/ ' c' 



Pour copie certifi6e conlorme 
Lq Greyer - M. STRAU^ARD 







r-'fv 


i 

' / POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


MU 

U i/CiKJMi 


Indicateur N’’ 476 


Section: C.D.V/ 


ANNEXE 


Proces-verbal aud 


1 , 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 
le J.I LACROIX 
Bureau : 


Transmis & Monsieur le Juge d ' instruction LACROIX 

Charleroi.19P.?. 



Commissalre 


aux dele 



PRO JUSTITIA 


fan mil neuf cent quatre-vingt-huit , | e onze 


Apostille: 42/87 - F14 
Dossier: 42/87 

du 2 3 . 02.19 88 


a charge de 

inconnus 

du chef de 

Meurtres pour faciliter 
le vol 

sur plainte de 

Divers 


OBJET : 

Confrontation entre : 

ASMAOUI Mahamed et 
AMORY Christian 


du mois de mars . A 13,3b eur es. 

• Nous - FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de ....... . y!aa . r . lero -.commissionne S cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Courd'Appel de .I.Ions.. 

par decision du .. en vertu de I'art. 1 de I’arrdtd- 

loi du lerfevrier 1947 MIGNOLET Claude,Itldl de gendarmerie 

Confro n t o ns_ e n_nos_lQcaux_de Junet, les-nommes: 

AMORY Christian et ASi.lAOUI Mohamad - deja qualifies 

-ITous donnons au dernier cite lecture de la declaration 

de AMORY Christian faite a la Prison de Jamioulx le 29.02.88 
relativement a la prime de cinq millions de francs quiil 
comptait toucher contre la fouruiture des armes du Brabant 
Y/allon. 



ASMRPUX Mohamed declares 

" Tout ce que vous a declare A?.;PRY Christian est exact et je 
ne peux que me rallier a sa fapon de voir les choses. 

" Cependant, a un point, sa declaration me contrarie, a Ba- 
voir: lorsqu'il dit qu'il tenait a me mettre dans les confi¬ 
dences vu que j’allais devoir jouer dans le jeu. En fait, je 
n'ai jamais eu 1'intention de jouer dans aucuncjeu, mais com- 
me j»etais le confident d 1 AMORY . je me disais qu*a l'occasion 
il m'utiliserait comme temoin de toutos ses activilcs 













" Comme je l'ai deja declare precedemment, je me suis demande 
a un moment si AKORY Christian ne me mettait pas au courant de 
beaucoup de choses avec l'arricre pensee que j'irais tout ra- 
conter a la police. 

" Pour moi, AI.10RY a toujours essaye de faire au mieux son boulot 
de flic mais il est evident qu*il n'avait pas peur de prendre des 
risques. 

" Je vous rappelle pour situer les choses au mieux, qu'aprbs avoir 
ete intercepts a la frontiere franco-beige, j'ai ete entendu par 
les membres du SRPJ de Lille qui m'ont demande ce que je pensais 
des hold-up sanglants qui s'etaient deroules dans le cadre : des 
tueries du Brabant V/allon. Je leur.aiCrepondu que pour moi, il ne 
faisait aucun doute que 1'organisation qui devait etre a la base 
de tout cela etait certainement 1'extreme droite. Peut etre ont- 
ils eu 1*impression que j 1 en connaissais suffisamment a ce su- 
jet; toujours est-il que une bonne annee plus tard, les memes 
membres de la PJ de Lille m'ont recontacte et ont essaye d'en 
savoir plus. Nous avons fait une sortie ensemble et avons bu 
suffisamment pour que je me sente emeche. Ils auront compris 
autour de la conversation que j'en savais plus que la premiere 
fois et ont essaye de me faire dire ce que je savais. Je leur 
ai fait comprendre que j'entrevoyais la possibilite de les met- 
tre sur la voie de la decouverte d'armes "chaudes". Ils ont in¬ 
terprets mes paroles comme s'il s'agissait des armes du Brabant 
Wallon. Quelques jours plus tard, j'ai ete entendu par des poli- 
ciers beiges, membres de la Cellule de Jumet a qui j'ai fait une 
declaration que je confirme, En realite, il s'agissait d'une de¬ 
claration -verbale. Je n'ai pas eu le sentiment que les informa¬ 
tions que je leur ai donnees les aient satisfaittet je n'ai plus 
entendu parler de rien par la suite. 

" Si j'ai bien voulu parler aux policiers beiges, c'est parce que 
j'ten avais pris 1'engagement vis a vis des policiers frangais, 
mais une chose est certaine, c'est que si je me suis engage de 
la sorte, c'est parce que j'avais bu. Mon intention n'a jamais ete 
de doubler AI.XRY Christian. 

" Pour me resumer, je puis dire q.ue toute cette histoire de prime 
se resume a du vent, " 

ANGRY Christian declare: 

" Je crois que la declaration que vient de vous faire ASI.1A0UI en ma 
presence est conforme a la realite. Elle rejoint d'ailleurs la mien- 
ne. 

" Je dois avouer que dans un premier temps, j'ai ete choque en appre- 






- 3 - 

nant que ASHAOUI avait essaye de toucher ime prise sans ra'en 
parler, mais par la suite, j'ai compris qu'il pouvait encore 
d'etre utile et j'ai continue a le mettre dans les confidences. 

ASi.iAOUI declare: 

" J'ajoute que je savais que A?.10RY avait ete mis au courant de 
ma demarche et corame il a continue a faire comme si rien n' 
etait, j 1 en ai cenclu que ma demarche n'avait pas contrecarre 
ses plans. 

-Lecture faite, persistent et signent chacun en ce qui le con¬ 
cern e - 



ASLIAOUI {L 



Dont acte, clos date que des.us 













/flnoNijic.'.r.f/.on «*t I'j-iAhiiBdi 

PAROUff (HI PHUCURtlJR LSU HOI 

PJF .- C.B.W. - GD 




PRO 


JUSTITIA 


Cc jourd’hui 


onze mars 


quatre-vingt-huit 


mil neuf cent 


, ^ 1600 heures; 


Nous soussign£(s) 


MION0LET Claude, 
I Mdl 


de gendarmerie, 


en residence 4 C * B * W JUIvi£T A 

en tenue civile, (1) 

- Faisant suite au proces-verbal mieux rappele au 

recto du present (audition de BEDUWE Pierre), portons 
a la connaissance de Monsieur le Juge d 1 instruction 
LACROIX qu'aux date et heure susmentionnees, nous 
avons procede, en collaboration avec Mr Louis FICHE - 
FET, Inspecteur Principal de Premiere Classe de la 
Police Judiciaire de Charleroi, a l'audition de AMORY 
Christian qui avait ete extrait ce matin de la Prison 
de Jamioulx. Cette audition fait l'objet d'un P.V 
distinct joint au present. 

a. Concernant la rencontre des services franqais . 

AMORY ^Christian declare que son chef d'equipe,le 
IMdl Chef BEDUWE , etait au courant dans les grande 3 
lignes, des contacts qu'il avait avec le Mouvement 
Revolutionnaire Algerien (MDA) a Paris. 

Dans un premier temps, AMORY declare qu'il n'a ja¬ 
mais amene son chef de service au domicile de AS - 
MAOUI Mohamed dans le cadre desdits contacts. 

Nous avons done donne lecture a AMORY de la decla- 
tion de BEDU'.VE , relatant sa rencontre, au domicile 
de ASMAOUI, avec des policiers franqais. 

A ce moment, AMORY Christian dit se rappeler effec- 
tivement de cette visite mais ne peut plus precise: - 
les motifs exacts de l'entretien. 

A notre question, AMORY Christian repond qu'il oon- 
naissait el 1 ec Live rue at ces policiers qui officiaiei t 

sous de fausses identites . L'un d'eux repondait au _ 

nom de CANNES5E . alias CHARPENTIER. 



znl 

C.B.W JUMET Q , , 

, IERE SUITE AU P.V-^rfi 

/ pU_IIJflARS_I988_ 

b. Concernant ses relations avec le Commissaire JANSSENS . 

AlviORY Christian reconnait qu'il connait effectivement 
le Commissaire JANSSEiiS de la Surete de l'Etat a Ivlons 
et ce, dans le cadre de ses contacts avec le MDA. II 
sait que cet homme travaillait anterieurement a Bruxel¬ 
les mais il dement le fait 1'avoir connu a cet endroit. 


c . Concernant une livraison d'armes au MDA . 

En ce qui concerne les propos qu'il a tenus a l'Adju- 
dant Chef GOFFIKON au sujet d 1 une cargaison d'armes, 
AMORY Christian nous relate qu'en fait, il s'agissait 
d'une importante cargaison de "Barakoudas" qui avait 
ete volee dans une gare frangaise. Les auteurs de ce 
vol avaient ete interpelles par la gendarmerie beige 
et seraient itnpliques dans un mouvement politique. 

Il ne s'agissait done nullement d'une livraison d'ar¬ 
mes a destination du MBA, via l'ingenieur MENDEZ. 

AMORY Christian se souvient effectivement de la refle¬ 
xion que lui avait faite BKDUWE a ce sujet et, s'il 
lui a repondu qu'il etait possible que les Arabes de 
Paris aient execute MENDEZ, c'etait uniquement dans 
le but de ne pas lui fournir d'explications suscepti- 
bles de lui causer des soucis. 

Pour repondre a notre question, AMORY Christian nous 
affirme, d'une fagon categorique, que le MDA ait quel- 
que chose a voir dans 1'execution de Juan MENDEZ . 

- REN5EIGNEMEHTS - 

- A l'issue de cette audition qui s'est clSturee a 

1700 heures, nous avons ramene AMORY Christian a la Pri¬ 
son de Jamioulx. Le transfert s'est deroule sans aucun 
incident. 

- Les auditions de la journee se sont deroulees dans 

un bon climat. 

- J 3RY Mristian a refuse de se sustanter sur le 

temps de midi. 


de tT, ' cr 


Dont acte 



Pour cock certifide conforme 
1 1 Q/enur ■ M. STF 








\ 






^ POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du'Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de Charleroi 


N 17 C I3.J88I 


Indicateur N 1 547 


Section: C.B.7/ 


ANNEXE 


Proces-verbal aud 


4 


N '..MM 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 


Transmis & Monsieu 


rle Juge d' instruction LACROIX 


Charleroi.le.. .2 5. -NARS-1388-■ -19.9.8 

_ Le Commissajre en chef princ i pa l 
II* aux delega’y^/f^judiciaires. 



PRO JUSTITIA 


le J.I LACROIX 
Bureau : 

Apostille : w2 /^~ 
Dossier: 42/87 
du 16 mars I9bB 


£ charge de 

Inconnus 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le vingt et un 
du mois d® mars , aI3,I6feures. 

Nous, FICHEFE'i 1 Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.Charleroi.commissionne S cette 

quality par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.. 


du chef de 

Meurtres pour fuci- 
liter le vol. 

sur plainte de 

Divers 


OBJET : 

Audition AkORY Ch. 


par decision du Q° ..S.eptamb;rfi..I?.8.6... en vertu de I'art. 1 de I'arrete- 

, . , . ... ...^et MIGNOLiiT Claude, I Lid 1 de gendarmerie 

loi du 1 er f^vrier 1 947 - ’ 

Certifions avoir entendu le nomine: 

A m 0 K Y Christian, 

Detenu, 

Da ja qualifie - 
Qui nous declare: 

-" Je desire in' ex primer en langue franqaise. 

- " Vous me demandez si je confirme les declarations 

que j 1 ai de ja faites jusqu'a present, princinalement 
celles ou il est question des armes ayant appnrtenu a 
BOLJHOUCHE et qui pourraient avoir servi dans le cadre 
des tueries du Brabant V/allon. 

- » Vous me demandez d'Stre tout a fait sincere et 

de vous fournir uniquement des renseignements dont je 

sois nur. 





- " j e tiens a vous dire immediatement que je ne cor 

firine pas entierement ce que je vous ai deja dit, a 
savoir que peu apres 1 1 arrestation de BOUHOUCHE , j 1 ai 












2 


ste contacte par BEYER en vue de liquider avec lui, 
dans un canal, certaines armes chaudes. 

-" Eri fait, les choses ne se sont pas passees 

exactement coinme cela et si ma premiere versionr 
n'est pas tout a fait exacte, c'est parce que je 
tenais a inclure dans mes certitudes certaines de¬ 
ductions dont je ne suis plus sur aujourd'hui. Mon 
impression etait qu'il fallait faire progresser 1' 
enqudte et c'est ainsi que je ?oua ai fournijcertai- 
nes deductions plutot que des faits reels. 

- " Voici quelles sont aujourd'hui mes certitudes: 

- " II est exact qu'en feyrier 86, je me suis rap- 

proche de BEYER vu que BOUHOUCHE etait detenu et que 
je ne pouvais plus rien obtenir par lui. Je lui ai 
demande s'il pouvait me fournir des armes vu que j 1 
etais en contact avec un mouvement revolutionnaire. 

II m'a dit qu'il avail, des armes dispersees un peu 
partout et qu'il devait en faire un inventaire. II a 
ajoute que, parmi les armes qu'il connaissait, certai¬ 
nes appartenaient a BOUHOUCHE et qu'il ne pouvait se 
decider pour lui. C'est a ce moment la qu'il ma de¬ 
mande si j'etais d'accord de trier ses propres armes 
avec lui dt de voir ainsi ce qui me conviendrait. J'ai 
refuse sa proposition car je devais m'executer tout de 
suite et cela ne m'arrangeait pas. II m'a egalement dit 
qu'il allait essa,ye>"de se renseigner afin de savoir si 
BOUHOUCHE etait d'accord de se defaire des armes qu'il 
detenait. Cette conversation s'est deroulee, si ma me- 
moire est bonne, au domicile de BEYER . Environ un mois 
plus tard, BEYER m'a montre une liste qu'il avait dres- 
see et dans laquelle se trouvait 1'inventaire des armes 
qui pouvaaent eventuellement m'Stre vendues et qui etaient 
sa propriety. II demandait 200.000 Frs pour 1'ensemble, 
mais comme il s'agissait d'armes qui n'avaient aucun inte- 
r§t policier, je lui ai dit que je ne pouvais conclure le 
marche avec lui, ajoutant que ce qui m'interessait, etaient 
des armes de poing ,pouvant servir a commettre des atten¬ 
tats. C'est a ce moment que je lui ai parle des armes de 
BOUHOUCHE lequel lui avait repondu, selon ses dires, qu' 
elles ne pouvaient etre vendues. Je lui_ai demande ce qu' 
elles etaient devenues et il m'a simplement repondu qu'il 
s' en etait debarasseae*. Je suis absolument formel pour vous 
dire que cela represente bien la verite et que BEYER doit 





' , & s 

■, done savoir ce aue sont devenues les armes qui vous 
interessent. 

- " Si, lors de declarations anterieures, je vous 

ai parle d'un canal, precisant que selon les dires de 
BEYER , e'est dans un pareil endroit qu'il aurait jete 
les armes, e'est parce que dans mon esprit, lorsque 1' 
on veut jeter ou se debarasser d'armes, il n'y a pas 
mailleur endroit qu'un canal. 

- " Vous me faites remarquer que ma reaction est un 

peu simpliste. 

- " Je vous reponds a cela que pour moi, il s'agissait 

d 1 une deduction logique et je, ne puis m'en expliquer au- 
■trement. D' autre part, si je vous ai parle lors de pre- 
cedentes auditions de ma participation a 1'expedition 
de BEYER lorsqu'il a liquide les armes chaudes, ou plu- 
tot de mon refus de participer a cette expedition, c' 
est parce que j'ai confondu entre deux moments, soit 
celui ou il rn'a demands de 1' accorapagner pour dresser 1' 
inventaire et celui ou il in'a dit qu'il s'etait debaras- 
se des armes . 

- " A l'heure ^ctuelle, j'ignore done totalement ou les 

armes de BOUHOUCliK peuvent se trouver mais, comme je vous 
1'ai deja dit, BEYER doit le savoir. 

- " Je suis pret a confirmer tout ce que je viens de 

vous dire, devant lui. J'ai le sentiment de vous avoir 
toujours dit la verite, mais j'ai fait l'erreur de vous 
purler d'un canal et de vous dire que BEYER m'avait pro¬ 
pose de liquider les armes avec lui. 

- " Par ailleurs, en ce qui concerne la remise du GP 

9mm par BO UH QUO HE au Toucan, debut decembre 85, je con- 
firme entiereraent ce que je vous ai deja declare. Je ne 
reviendrai pas la dessus et suis prgt a etre confronts 
ovec BOUHOUCHE qui ne pourra, s'il est sincere, que con¬ 
firmer mes dires. 


-Lecture faite, persiste et signe sur le present- 


7 




, U- 


-RENSEIGNEi.LENTS . - 

A l'issue de cette audition qui s'est terminee a 1400 Hr, 
nous avons rnmene AMORY a la Prison de Jamioulx. Le trans- 


fert s'est deroule sans incident. 

, Pont acte, clos date que dess.us-r 

/icviHet - Vf:l 



Pour copie certifibe conforme 

Le Qrcffier - M. STRAUNARO 








POLICE JUDICIAIRE 
prds le 

Parquet du Procureur - 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Section : C.B.W 


ANNEXE 


Proces-verba! aud .7..'.... 


Suite au P.V. N” 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 
le J.I. LACROIX 
Bureau : 

Apostille: 42/87 
Dossier: 
du 


& charge de 
Inconnus 

du che(de 

Ueurtres pour faciliter 
le vol 

sur plainte de 
Divers 


OBJET : 

Audition BEIJER Robert 


feuillet 


N’ 17 C (32288) 


Indicateur N° 


Transmis £ Monsieur le Ju S® d*instruction LACROIX 



PRO JUST1TIA 


L an mil neuf cent quatre-vingt-huit - ' e vingt-deux 
du mois de mars . Jl355^ eures - 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de . Charleroi., commissionne a cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de. Mens . 

par decision du .9.9.. e .P.^r e . F. ?..9 en vertu de Part. 1 de l arrele- 

loi du 1 er levrier 1947 et MIGNOLET Claude, IMdl de gendarmerie 

Certifions avoir procede a l'audition du nomme: 

BEIJER Robert, detenu 
Deja identifie 

Qui nous declare: 

- " Je desire m'exprimer en langue frangaise. 

- " A votre question de savoir quelles ont ete mes motiva 

tions pour proposer les armes en vente, je vous reponds: 

- " J'avais deja parle de ces armes a la BSR de Wavre et 

le but etait done de les faire sortir. D'autre part, l'oc- 
casion se presentait puisque BOUHOUCHE, via sonepouse, vou 
lait faire de l'argent. Enfin, j'estimais qu'il etait imper 
tif que ces armes sortent et ce, principalement depuis la 
mort de MENDEZ. Dans mon esprit, depuis la mort de ce der¬ 
nier, ces armes revetaient un tout autre caractere d’impor- 
tance d'autant plus que j'avais entendu dire que MENDEZ au- 
rait ete tue parce qu'il avait decouvert "des choses horri- 
















bles" en faisant des recherches a propos de ses armes. D'autre 
part, il est vrai que dans le cadre des tueries du Brabant, et 
des recherches s'y rapportant, dans mon esprit, toute arme pou- 
vait presenter suffisamment d'importance. 

- " J'avais entendu dire que des armes avaient ete fournies a 

l'Extr&eme droite. D'autre part, je soupqonnais 1'extreme-droite 
et des personnes s'y rapprochant (SQrete de l'Etat) d'etre melees 
de pres ou de loin dans les affaires des tueries. 

-— " Entre AMORY et moi, les armes n'cnt jamais ete vues mate- 
riellement; tout au plus, j'ai remis a AHORY une liste d'armes 
qui avait ete ecrite par BOUHOUCHE lui meme. " 

-Lecture faite, persiste et signe Sur le present - 




Pour copie certifi6e conforme 

Le Greflier - M. STRAUNARD 







POLICE JUDICIAIRE 

i V 

prfes le 

Parquet du °rocuretir 
du Roi 

de I'arrondissement 
ds..CHARLEROI.... 


N' 17 C (322881 


Indicateur N° 


Section : C.B.V/ 


ANNEXE 
Proc6s-verbal aud 



Suite au P.V. N Q 
du 22.03.88(s) 
de la police de 

Suite aux devoirs presents par 

le J.I. LACROIX 
Bureau : 

Apostille: 42/87 
Dossier: 
du 

& charge de 

Inconnus 

du chef de 


Meurtres pour, facili- 
ter le vol 

sur plainte de 


Divers 


OBJET : 

Audition BEIJER R. 



_ dl-r- fewiliet 


Transmis h Monsieur le Juge d'instruction LACROIX 

■ , Charleroi , 2 5 fiARS 198.3 ig 88 

../." 

iLe Commissaire en chef principal 


^iLe uommissaire en cnei ^rinripai 
, || aux ddlq^1^>ajudiciait;es. • 1 1 


PRO JUSTITIA 


L'an mil neufeent , . , , , le . , • ‘ • 

quatre-vingt-huit vingt-deux 


du mois d 


e mars 


• ® 1145 heures. 


Nous. FICHEFET Louis,. ••• 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 
de M. le Procureur du Roi de. Charleroi .commissionne k cette 

" * •• * t ' 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de .Kens. 

par decision du 0.9..s.eptembre. .I9i3£i....... en vertu d^ I'art. 1 de I'arretd- 

loidu lerfdvrier 1947 e t HIGNOLET Claude.IMdl de gendarmerie 

Certifions avoir entendu dans les locaux de la Gendarmerie 
de Bruxelles, en vertu d'une commission rogatoire delivree 
par Mr le Juge d'instruction LACROIX , dGment validee| 


le nomme: 


BEIJER Robert, epx HICKMAYER Viviane, directeur de 
societe, ne a SCHAERBEEK, le 19.03.1952-dlie 
~ a 1050-Bruxelles, Square Steurs,n° 22 - 

Qui nous declare: 

- " Jo desire m'exprimer en langue franqaise. 

- " Vous me donnez lecture de la declaration que vous a 

faite AMORY Christian en date du 21 mars 88 et relative a 

f 

une proposition de vente d'armes que je lui aurais faite. 

A ce sujet, je vous .reponds : avant ma separation d'avec 
BOUHQUCHE ,dans la SPRL A.R.I, nous uvions coutume, AMORY, 
BOUHOUCHE et moi-m§mq de nous rencontrer occasioqnellement 
soit a Bruxelles, soit au Toucan a Nivelles. Generalement, 
nous dinions ensemble. II s'agissait de contacts de pure 
















amitie. Jamais, nous n'avions parle "armes". 

-— " En octobre 1984, je me suis done separe de BOUHOUCHE et 
j'ai continue seul a diriger la SPRL A.R.I. Depuis cette date, 
je n'ai plus vu AMORY. J'ai suppose que BOUHOUCHE m'avait deni — 
gre aupres de lui. Notre amitie commune remontait a l'epoque ou 
nous travaillions ensemble a la BSR de Bruxelles. 

-— " Apres 1 1 arrestation de BOUHOUCHE, mais je ne peux plus 
vous preciser quand, AHORY a repris contact avec moi. Nous nous 
sommes revus au Toucan. AMORY avait l'air fort affecte par l'ar- 
restation de BOUHOUCHE et il se demandait comment nous pourrions 
l'aider. Durant cette annee 86, nous nous sommes vus quelques 
fois, soit au Toucan, soit chez lui. C'est au cours de l'annee 
87 , je ne sais plus vous preciser quand, qu'il a ete question 
avec AMORY de vente d'armes. 

- " En fait, mon but etait d'organiser une transaction dont 

1'issue aurait ete la sqisie des armes par les autorites. Avant 
de parler de cette vente avec AMORY, j'ai ete tres prudent car 
je savais AMORY tres proche de BOUHOUCHE (m§me plus que moi- 
meme) et de son epouse. Je craignais en effet qu'il ne mette 
madame BOUHOUCHE au courant du fait que mon but etait d'amener 
des armes aux autorites. C'etait vraiment mon but et je vous en 
apporte la preuve en vous renvoyant chez les enqueteurs de Wavre 
(capitainfe ROUSSEAU et THEYS). Finalement, faisant etat a AMORY 
que j'etais "embete" avec ces armes, nous sommes tombes d'accord 
pour les faire sortir de la faqon definie ci-dessous. 

- " II m'a dit qu'il se chargeait de trouver un acheteur poten- 

tiel dans des milieux politiques (Nords-Africains). II m'a deman- 
de effectivement de lui fournir une liste d'armes possibles a 
vdndre. 

- » A votre demande, je vous precise qu'AMORY m'a dit §tre en 

rapport avec des membres d'un groupe MPA ou quelque chose du genre 
et- il m'a-dit que ses superieurs hierarchiques le couvraient dans 
cette mission. Il m'a dit etre en contact dans la m§me affaire avec 
le SRPJ de Lille. Il m'a aussi dit qu'il avait tres fort avance dans 
cette affaire a tel point qu'a un moment donne, l'Etat Major de la 
Gendarmerie aurait "panique" et que ordre lui avait ete donne, via 
la voie hierarchique, de cesser tout contact. Je ne peux vous dire 

a quel moment cela se situe. -- 

1 

-— " Pour en revenir aux armes, j'ai contadte madame BOUHOUCHE et 
me suis fait remettre parelle une liste provenant de BOUHOUCHE 
lui m§me. Cette liste contenait 1'enumeration de plusieurs armes 
avec des prix dont essentiellement des armes longues. Je me sou- 
viens entre autres de "Mag, de Kalaschnichov", de fusils et de 




quelques armes.de poing,. Papmi r ces_,apmes de ) poing, f( il..pouvait :t y, / ^ „_ 

avoir des GP et^du 9mm , court. pas -d^autrejs precisions j... 

ce su 0 et. *V. 1 r ' r -».+ >■■•/ '■> >«t '. J ••.■->{ r: Ptori” .-■•t r ■) ' r r . i , •• r 

-" II est faux,-comme. le , pretend-AMORY qu i ^ (( jfpurait.. $y d *8 n „ 

m I f 

armes appartenant. A mon avis, toutes les armes pyqpose.es f ,pro-., ^. fcn•' f> 

viennent du meme lot via le canal de BOUHOUCHE. 

: *■ , r Jo $••••£ • < ,od '■•jl r > ' T i;dr-'- 

- " A votre question sur l'origine de ces armes, etant donne 

que je sais que BOUHOUCHE a participe a une escroquerie a l'as- 

surance avec les armes de MENDEZ, (selon les dires de BOUHOUCHE), 

j'en ai deduit qu'il s’agissait principalement des armes de MENDEZ. 

, , , .“V”,u' ,r > '■'(;> jid-sli ao [o , oior, Jci'i.. 

Cette idee m'etait confortee par la similitude des armes raises en 

vente et le releve du BCS des armes volees au prejudice de MENDEZ. 

Toutefois, a ma souvenance, il y avait aussi des armes qui ne 

correspondaient pas. 

- " A votre question, je vous reponds que je ne sais plus les- 

quelles mais qu'il apparaissait que des armes proposees en vente ■ 
ne correspondaient pas avec celles du BCS. A ce sujet, j'ai pense 
(cela n'engage que moi meme) qu'il pouvait malgre tout s'agir d' 
armes provenant de chez MENDEZ mais que celui-ci aurait detenu 
illegalement. 

- " Contrairement a ce qu'affirme AMORY, ce n'est que tout a 

la fin de l'annee 87 qu'il est venu personnellement a mon domi¬ 
cile a 1030 - Bruxelles. II y est venu deux fois. Une premiere 
fois avec son ami le pharmacien LAMBRECHT et, la seconde fois, 
c'etait peu apres son interpellation par le juge SCHLICKER. Cette 
derniere fois, il etait panique et me demandait si je ne pouvais 
pas faire sortir des armes pour eviter son arrestation. 

- " Il est faux qu'AMORY aurait precise qu'il fallait des armes 

de poing. Bien au contraire, il avait specific que des armes lour- 
des convenaient mieux aux mouvements terroristes. La seule raison 


pour laquelle la transaction ne s'est pas faite, est que BOUHOU¬ 
CHE, via son epouse, n'etait pas d'accord sur le prix. 

- " Il est faux que j'aurais propose a AMORY de m'accompagner 

a un endroit ou se trouveraient les armes et ou, comme il le 
pretend, on aurait du en faire un inventaire. En effet, je ne 
savais pas moi meme avec certitude ou se trouvaient ces armes, 
mais j;v;3Upposais connaitre un des endroit 80 

- " A votre question, je vous reponds que je n'ai pas fait 

connaitre a AMORY 1'endroit suppose pour la bonne raison qu'il 
n'etait pas au courant des contacts de BOUHOUCHE et moi-m§me 


avec la SRrete de l'Etat, laquelle etait au courant de l'exis- 
tence de cet endroit et en avait les cles. 


demfef 

"^feuillet 








-" A votte qdqstionj vous £?§cise que C' est^bleii moi' "P 

qui ai parle le premier a AHOt?Y tie ies arrries* ' A ^e 'momerit'* 0 ’’ I * ovc 

la , il n'etait pas encore question de vente mais il etait 
question d ' acres ' appartendnt' a BOUHOUCHE” dont ce derhi6$ UF> ^ "' ' ^ 


. dnitrn oo 


LI " — 

H 

'drr-d ,iis.ii- rtf'-’ .inr.rtf-iT'-iii; «mu 

.. *!•••; • !' f rr .-.-a r- r ■ ■ iv do f o n * ti jr !> dnomtoiv 

-Lecture faite, persiste et signe sur le present- 

f-r-rj-.h o ■ - 1 ' n i~ !. ’’ o 1 L "t<~ " "• id r *» t’ •' o*t in-r ;> "- 

O .inrtrro'Tr'-- - . '• rn-f ' o ; o/r.+ 'r-'o r, nrn airr or, ot.'p 

>L o• :.;.oil- a®- ' fso' i" : ' : !1 of- no.-on r n I onvr. ooncit/n 

• i L ... L'" : r f" i o !• ri'r d in nr. i;y 1 n X : * dinF-Ah rss oo'r 


desirait se'debarrasser. 


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cddex . 


• dno-olr-^ol.r i 

'O 'A '•■r'irVV'r.rp 03 dro-roirodnoO "- 

v *k\> Li'vr 7 ; o‘-me.'I ob nil r.I 
;- 'b irrov dan v XT .no L !’o:ct/ofl — 0 £ 0 I h olio 
d- J :'.J f'oioprn-rt i o.C inn non oovn niol 


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niovrrn-r o" <■ di‘-'ny do cupinjF.q diodi Li f aiol oisimab 

• /to id ■ dr. or z • :">n "r.div' orm nob oidoor. ooir.l m-o 

noron o.o-'i ii • li' -'a f 3 dc-ron Y!':'A»up xirnl duo il " - 

-otio.r nop ”tr .'. ;o j.dir.vr. Xi f 00 v nodni’0 /»•• noici .^rioo oh 

non.:"" o r **or • omd:- '"•T'food b.I .’"‘'Toworr xw r ’ ytroir dnoirnnvnoo nob 
■' , '! 1 ”-'r dno'r- or- no cdoo-nr.ood nl oileunr. £ -t.-OT 


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•• 1 ' of. f-oo■ Ao r-frov or f no idnoirn ooiov A " - — 

.. r ./rrO'T ono.-r;- t. dioo r 'no'I YX'O 'A r oodinmoo 
" • • ’’ r 1 : of- rdodrr>3 non d'f R oiff>o nr. n o-t dicdo'n 


!• 


di-'di o' 


*:—r.t (dndii'T 0F1 '-dooB-". nl oovi; 


. r.L 0 n->I di-.vn no do dioobr-o doo o!- oonnd 








POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du-Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Section : C.B.W 


ANNEXE 



Suite au P.V. N’ 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 


N’ 17 C (322881 


Indicateur N° 


Transmis a Monsieur le Juge d'instruction JLACROIX 

Charleroi. le..25..i:!AiIS. .1388.... 19.88 

/ 

, w, Le Commissfaire en chef prin ci p al . 

, / aux delega'bsqs judiciaires. ... 



PRO JUSTITIA 


le J.I. LACROIX 
Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/87 

du 

a charge de 

Inconnus 

du chef de 

Meurtres pour faciliter 

le vol 

surplaintede 

Divers 


OBJET: 

Confrontation entre: 
AT.10RY et BBIJER 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le vingt-deux 
du mois d e mars , a ^^^heures. 

Nous. FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de .Charleroi.. commissionne a cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.Hons. 

par decision du P.9. ,?ept emh.re.. 1.9$6. en vertu de I'art. 1 de I'arrete- 

loi du 1 er fevrier 1947 et MIGNOLET Claude,IHdl de gendarmerie. 

Certifions avoir procede, dans les locaux de la BSR de 
Bruxelles, a une confrontation entre les nommes: 

AHORY Christian - detenu - deja identifie 
BSIJER Robert - detenu - deja identifie 

Nous leur donnons lecture de leur-declaration respective. 



dernier 
feuillet 


AMORY Christian declare: 

-" Je desire jn'exprimer en langue franqaise. 

- n J'ai eu connaissance des declarations que BEIJER Robe: 

ici present vous a faites ce gaur. 

—- " En ce qui me concerne, je maintiens integralement ma 

f 

derniere declaration que je vous ai faite le 21 mars I 988 . 
BEIJER se trompe lorsqu'il dit que c’est'en I 987 que BOUHOU. 
CHE m'a fait parvenir une liste d'armes reprenant ce qui lu: 
appartenait. 














POLICE JUDICIAIRE 
pits le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de MONS 


Section: 

0 Annexe 


Procds-Verbal aud./. 


N“ .1.2.4/.C.O.nf../88 

Suite au P.V. N°.. 

du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le President de 
la Cour d'Assises . 

•et ordre verbal 


Apostille: 


das 04 et 09.03.88. 


d charge de 

COCU Michel et consorts. 

du chef de vols avec vio 
lences - meurtres. V. 

sur plainte de - .... . 


OBJET : 
Audition de 
- WAROUX Yvon. 


-;:rc 


: r t'. : •' 

is/b .uh 

■y - I m :?»• r» 




• X ft v u o q 
af Jo * up noi 

d 1 r."no 


N° 17 double (32040) 


• I'OQ :-f'irr.Cv ■ 


e on 


If!‘* v'fl , : '■ 

Indicateur NoE/12/Conf / 

88 . 

Transmis h Monsieur . 4.-. , V.F.RfiEC.KE . t ..P.r.6s i dent., de . la Cour,. , 4 , 

d'Assises du Hainaut. 

. ,,/• • • , .. ..;..Mpns_| e ..1.4...USE?.... 19.?.? • 

■■*’ >v... 

L'Officier Commissaire en chef gfi/it^ijfa/ 
dyeylje^a^eauxd6l6gations judiciaires.. 



PRO JUSTITIA 


: 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit ,-*le ohze 


h 10 -, 5C fc 


eures 


du mois de mars 

Franz LECLERCQ, Commissaire 
Nous, Philippe CHEVALIER, Off icier 

' : ! • C~\ ' t r • 1 

/$tf\i\Mdah1rh\kieluhleh/chMtfr'ht.'\b&\/dQl'\ld tl&^sfe/aux delegations judiciaires 
de I'arrondissement de Mons , entendons en nos bureaux’, 1 le 
nomme : 

: : i.: " : • i r [ n . . r . . 

. ....., W A R 0 U X -..Yvon, 


r ■ • ft '. ■ ::• .. n 
;'/h : ;.v n "h 1 1: r r 

r . ne a Fontenoy, le 29.05.1929 , 


} hpoux de LAMBOT Claire, 


I ;• J 1 r'j 

retraite, . . 

domicilie a MONS, rue des Brasseurs, n° 5, 

'qui declare sur interpellation : ' , f:! :V " . 

,rn. 'h' ..' :vs , ir V t 1 r.nbi-i ", ’ 

t " Hier soir, soit le dix mars 1988, ma 

belle-fille a telephone chez moi; mon dpouse a decrocf 
et m’a ensuite fait part de ce que je devais me mettrr 
en rapport avec la permanence mobile de Mons, immedia- 
tement. Je n.'ai pas donnd suite rar il etait '23 MO" 
heores; je me suis rendormi et, ce matin ,' j e ' me’'s'uis 
leve a 07.45 heures. Je vous dirai franchement que' je 
n 1 a vais" pas' 1' intention de tdlephon’er & la gendar- ' 
merie car ce_^ia ne m'intdressait"pas de savoir pourquc 
on m'avait fait une telle communication tardive ■la 
veille '' r Toutefois .’'vers 08 TOO heures',V/urf r membre de 'la 
B , r S,R. r de Mohs,"qui "s' est ’pfi'serit'6 'comme ntant' Mr?.’* 
QUINET' .que | je ne v connais d 1 ailleurs 'pas 


q. tj'fpqcrb as.Cj 

r. - r t ,'r 

.sea ol 'drcvs 


n : ldtiRVlU.'5»-‘5Sr’ 
















r 


XfV/,i3!GUL 33IJOR 


t§ldphon6 pour me dire que je devais me presenter ce -matin dfes 
09.00 heures a la Police Judiciaire de Mons. Je lui ai r^pondu 
que j'avais pris d'autres dispositions et que je n'etais pas 
libre. II n'etait nullement question de ne pas me presenter a 
une convocation quelconque mais l'heure tardive m'avait ennuyg. 

" C'est S 10.40 heures ce matin que vous avez 

sonn6 chez moi en me demandant de me rendre avec vous au siege - 

de la P.J.; j'ai accepts et vous me dites maintenant que mon audi¬ 
tion est necessitee en vertu du- pouvoir discr^tionnaire de _ 

Monsieur VEREECKE, President de^la Cour d'Assises, dans le • ■ • 
contexte de ma fonction de policier au sein de la B.S.R. de Mons. 

v \ . . : -'•* ' • * 

* / 

"• ^ ' " J'ai dirige la section judiciaire durant sept 

ou huit ans avant de devenir chef de la B.S.R. le premier avril 
1984, je crois, au depart de Monsieur MANISE. i . 

" Sans entrer dans les details, je n’ai plus 
travaille sereinement pendant le commandement de mOnsieur MANISE 
qui voulait tout commander, tout savoir et tout faire et' nous 
eu quelques heurts de service b ce moment-la. Ma reaction a dte 

• ' . -*• . • \ * S: p 

depuis 1981, au moment de la nomination de MANISE comme chef 
B.S.R., celle d'un homme de plus de cinquante ans qui n'.avait 
plus rien a dire. La situation qui s'est installee a fait que 
je n'avais plus mes hommes en main et, I tout le moins, je 
n'dtais plus au. courant des enquetes qu'ils menaient.. : r. 




i-ro u'j 
y. o c n s 


. . . " C'est ainsi qu'en 1983 , je n'ai appris qu'aux 

environs .du mois de juillet quand la B.S.R. de Halle est venue 
h Mons voir CH0QUET qui travaillait dans ma section, ique ce der- ‘ •' • 

nier avait entame des recherches•au sujet d'une arme qu'il dete- 

nait et dont j'ignorais la provenance. • 

- , rr • " Je vous dirai -que , i j usque la, j'ignorais qu'il 

y avait eu remise d'une arme par .DEBRUYN a la B.S.R. jpar l'inter- 
L m6diaire de la brigade de Colfontaine; je ne sais done rien vous ... ... 
.^dire au sujet du f ait qu' L elle . n' ait pas dtd ddposde au greffe b 
_ce.; moment-la et je n'ai en tout cas ..jamais,, vu de proefes-verbaux 
quelconque audition pour detention illdgale d'arme 5 feu 
charge de DEBRUYN ou ESTIEVENART. Je ne m'en souviens toujours 
vn'JP?.?.: oVpus me, dites que, par la suite, vsoit >au moment Idu diclenche- 
ment du processus d'enquete pour 1'arrestation d'ESTIEVENART et 

■■ ‘■■■• i 

••consorts, urimembre de .la B.S.R ."vous adit""' 

. :• 

;s'estxmer heureux que 
allait de main en main 








-"i-'Va,.-.,. . ... 


bien eu du mal de dEterminer.-tle ■ dernier idEtenteur-fit, .•P.ar.s.on.r.-iiJ 

- -nellement,' j e n’ai -jamais eu pettev;arme en mains et je -.'.vous > rEpi 

te que j'etais un peu mis ■ E :-li!;Ecart . ; *; r *. JTHI\ Sbf'/f't)'. 

" Je ’sais" qu r ' a un 'moment donnE,une ce'liule 
de crise a EtE crEEe a. 1' Etat-Ma j or du 'Brabant 'b Bruxelle's^et" - 

• , , • i . ^ .. ,* v .r ft".. ' , 

nous avons regu E Mons soit' un tElex soit une note de service' 0 

• - - r *• * ,. « . - . . • ... r 

Emanant de cette cellule de crise/ demandant a toutes les unitEs 
de transmettre tous les renseignements qu'elles pouvaient 
acquerir dans des recherches ayant. trait aux attaques & main 
armee du Brabarwt Wallon. i -.i .. :■ ; .- t i«, •» r: - 

" je me souviens qu'en ’octobre, apres mon 
retour de conge, j'ai regu une communication tElEphonique du 
Major GILBERT qui dirigeait cette cellule, m'apprenant que 
l'expertise de 1 1 arme que'Mons avait:donnE E expertiser chez j.i- 
Monsieur DE RIE, revelait des caractEristiques positives pour ■ 
le hold-up de Genval. II demandait que quelqu'un de la B.S.R. . 
monte a Bruxelles et je crois que c'est mon collegue GRANDHENRI 
qui y est allE; vous me dites que Hr. CHOQUET l'aurait accom- 
pagne; c'est bien possible f je ne m'en souviens plus. 

. •• .- Je n'EtaispasE la B.S.R. au-. retour de 

boor 

GRANDHENRI et c'estVle lendemain qu 'une mission avait it6. ~ 
confiee a CHOQUET par la cellule de cr.ise; il s'agissait d’E-' 
tablir un lay-out, soit la liste des contacts d ESTIEVENART 
Jean-Claude. Plusieurs membres.de la B.S.R. ont participE E 
1 1 Elaboration de. ce travail qui..devait etre accompli rapidement 

pour permettre a l'E.S.I. de commencer ses surveillances et ses 

a;.-n.* .r-tou-j;,’. :i-. . no.r.ivint.Tanl • 

filatures. , 

■ ’ •• ' :.5T • i? o f -rlovKb ;* n ::: •'/*:- M: h; 1 ’ 

." II:avait - donc : bien ete etabli par la.- r ~, • 

cellule de crise que ces filatures et surveillances se fe- 

i .. . r.t.:; :nos-. ... , 

raient a partir des allees. et^ venues de ESTIEVENART et de ses 
contacts. On s'est apergu qu' ESTIEVENART-Etait detenu a la 
prison de Mons et le major GILBERT ,‘'dEs"qu' il a EtE en posses¬ 
sion du lay-out, m'a contactE personnellement pour' pouvoir' 
concrEtiser une mise en place “des "filatures : par ^l' E .S . I '.’"Nous ■ 
savions qu 1 ESTIEVENART Etait E ce moment-li placE sous mandat ! 
d'arret par monsieur le Juge d'Instruction POPI JN7 :r E : Mons, '•mais 
je ne sais plus de quel chef ’'d' inculpation? Le‘ Maj or GILBERT 
de la cellule.de crise, vm* a[ demande^si ; j e pouvais intervenir 

- t aupres du Magistrat po jr t .spvoir^dans quelles, i conditipns - ,ESJ,IEi , 6- 

NART. Etait dEtenu et s L son u maintjLep._soils 3 les.. liens’Jdejla JdEten- 










tion 6fait envisage pour une longue durfie Major GILBERT m'a de- 

mandb,' dans la mesure du possible, 'de tenter d'bbtenir la :libbra- 
tion d / ESTIEVENART et je suis intervenu personnellement auprfes 
de Monsieur POPIJN, ■ auquel j ' a.i^ exposi verbalement la situation; 
le-Magist.rat m'a dit ( qu 7 jESTIEV.ENART devait etre entendu.et que . 
pour envisager une bventuelle liberation de Jean-Claude, v je.devais 
alors avoir realise les devoirs qu.'il, me prescrirait pour , son dossier, 
dans le delai que je demandais, et qu'il prendrait alors une decision. 

" J'ai alors entendu ESTIEVENART et remis les 
devoirs executes a Monsieur POPIJfJ quim'aappris qV'il ne s’oppo- 
serait pas a la liberation d / j ESTIEVENART qui btait ainsi prevue 

pour le lendemain, je- pense. . , • , 

• ■ ■ ’ • : "t • s. n • , j -1? n t * •*' t : w 

" Je me suis alors adressfi b Monsieur LEBLON, 
directeur de'la prison de Mohs/pour lui demander s'il btait possible 
de faire sortir ESTIEVENART de la maison d'arret b une heure bien 
precise, ce qui :fut fait pour permettte de commencer la filature 
par l'E.S.I. dans de bonnes conditions. ' '‘ 


r <■ 


" J’ai fecontacte par telephone le Major 
GILBERT et 1'operation a debute comme prevu. Elle a durd plusieurs 
jours, jusqu'au moment ou l'E.S.I. a et§ TorOle II a alors fallu 

• . ~ ' -.f 

accelerer la procedure d' interpellations et d ' arresta'tions de 
ESTIEVENART et compagnie.' '• ■ r. Ir'/ -v. j. r ■ tcq YiT-BOHC s nhi'-nnr. 

Aux questions que vous m'avez posees, je vous 
reponds que je n'ai jamais regu l'ordre du" Major GILBERT d~'btablir 
ou non un P.V. de mon intervention auprbs' de~ Monsieur le Juge 
d Instruction ni meme un rapport interne ' b' ce su j etd •.initiative, 
j'ai decide de ne pas devoir le faire; tous les contacts ont btb 
pris par telephone entre la cellule et moi. 


_ " A ma connaissance,. ii n'a pas non plus etb dres- 

se de rapport S- la suite de la surveillance de^ 1 ' E . s'.'l .7 , - 

•V ; : ■■■ :• "T-rson ' a nl). . , , 

-zr.ri-r '."vVous me demandez comment NARDELLA s 1 est .retrou- 

vS sur la liste suspecte. Je n'en sais rienll ;i Vous^ine. ditesoque c'est - i 

Monsieur.CHOQUET.qui a.'.dresse procbs-verbal .,ie . 4.7octobre.'83, Vdans c—TT~ a ' 

“'■ Vi ? # ■* .. # ■ ■; r ;;j - v•* •,..r k **V »• r •, ... 

il ...note, que NARDELLA est ^placd^sous "zoller” ; ce 
:.P.tY.» ^transmis le ,26..octobre 83 au .Magigtraf^et^il 0 -porte , 

comnie signature . de 'transmission ; icelle de^Mo'nsieurSANISE 

V;. : 

‘" .Vous me demandez si?les°P» - V'.'f ! qUf ffitaient' - ' 4^ 

- v.' rr . ■ * . ■I 

dresses par mes hommes ne devaient'-'nas "’m••fet.rp'isftiifiis fe't .rami s”avant 


r par mes hommes ne devaient’pas 

'’que "je -ne h les' remette ’mbi-meme "au'"chef 

■' .> 

\ 


m' ^tre jsoufhis ...bt ..remis'levanx 
de B ?S VR^jtCela cfie } s^passe ^ 















Arrondissoment do 


PARQUET DU 
PROCUREUR DU ROI 


POLICE JUDICI AIRE 




pas comme cela chez nous et les hommes remettent 
directement leurs P.V. au chef de la B.S.R. C'est 
juste, comme vous me le faites remarquer qu'il 
n'y a pas de filtre. 

Personnellement, je ne signais les pifece 
pour transmission au Parquet qu'en l'absence du 
chef B?S.R. Cela veut dire que je ne contrfilais 

plus les enquetes de mes hommes. 

* 

* * 

« 

" En ce qui concerne DEBRUYN Josiane et 
ESTIEVENART Jean-Claude, je les ai connus dans 
ma vie professionnelle parce que, comme tout le 
monde le sait, ces dSlinquants menent une carrie- 
re parallele a celle des policiers et, en plus, 
j'avais §te a l'origine de 1' arrestation de 
ESTIEVENART lorsqu'il avait commis le hold-up 
a la carbochimique de Tertre au debut dej annees 
70. 

" Depuis que j'ai quitte la gendarmerie, 
je n'ai plus jamais eu de contact avec Josiane 
DEBRUYN, ni ESTIEVENART. 

★ 

★ ★ 

" En ce qui concerne CHOQUET que j'ai 
eu dans ma section, il a fait mutation & Charle¬ 
roi pendant que j'etais chef B.S.R. mais son ___ 
dossier disciplinaire avait 6t(§ traite par Mon-, 
sieur MANISE avant son depart. 

" Vous me demandez quels dtaient mes 
rapports avec;Christian AMORY qui dtait aussi 
dans ma section. Je me souviens que tous ceux 
qui ont travaill6 avec lui dtaient satisfaits 
d'avoir un tel dquipier. II m'a toujours donn^ 
entifere .satisfaction ^et rien ne m' a j amais'laiss§ 
supposerj dans son comportement qu'il aurait pu 





POLfCE JUDICIAIRE ^ 

, pr^sla .j. ..., . s ‘ a ■ 

Parquet du Procureur . 

...... . r du.Roi ... 

de I’arrondissement . 


Section : “ 1 ' 

r vs•trirv • • 1 Ft:io.' ~.- 
- - '--j Annexe ^ ’ ‘' 

' i J 

.»Li' >! A W r- c - :. • - c r : - 1 

-‘Proc&fe-Verbal aud ...,'l.. 4 . 44 

Jir: *«■ ’-■ It : a . 

:-N° ,j26/9.on^' • /§8 
STfiiJil /? T sr- • 

Suite au P.V. N® ..V;............ 


.noIIeV; iac-diiiH 

10 K •x»;v.'t 9 r(^f, a..'i-jir.cnCv-'j sou oigoloito't'io si wrr.fc , ':•? rue ■' r 3*2 
:yri sn -.: r , ,a3.'iosit( coi-.v.- ;-'4- t.-iuod n.'ov novv.-q uio.--.^o!r -uca 
.tfoiltK o-.I" ."ceoila'-i" o.i. c.ir.r :x -n su iuluo -fee xup 

•.'Uij'.C * no'iJRC. * r f-iovuo : 4 *■ a c.v .—. 1 " inoo , 

i-.n;n$ l.\ .. r<.?aeJ • rue.. r'. cf nr: h c.siitra 

“ *• . .. "■ r ,lndicateur N°S/1^/_Qonf. 

vr:; : lev . V.'X.n no r - .Of.- 4 .-u :is» - - — iU 4 g 

fj-ti . ‘c-.i• -r: o.t >,u ■ .roibsq of fs 

;;;.»?•/ * •. •' •» ->>• . 4 " vli 3;-VC * caftan SUOB 

Transmis h, Monsieur^: J,.VSSEEGK5. ,..E£S:S.i4-Qnu. A d.s.. JLa :.Cour --Ty 

„• ... _ _ d'Assises. du Ilainaut 

**" ’. ”, '..V.Mons.! le.V.. / l^.'mai;SvlSI-B8 

jvg r u a i.. X Lj •* .’n - . ^ . — • . i L* .'it/ lu V/.J 

. >• _ . '■' • 1 r ' "^T^rfsrtou 

*. , r . ., t - " L'Officier Commissaire en chef^iSi?3SJ^ ■„ ‘ 

' 1 *■ ’ aaCKiCBil^y^^^d^l6gations^ Ldiciairea. 


PRO JUSTIT1A 


• trou'irynr • a a 
. : t eoi’t'-o'b 


duN-nan ;. (s) 

de la police de -■ a - - 

•. * >.? rr-. * t o (70 r ^/> * n j ..y *■ 


du mois d e mars 


, £ 13 heu’res 


if.Uol 


L an mil neuf cent . quatre-vingt^huit • onzi . _ t - r . 


* _l v i' rr 01 


Suite aux devoirs.prescrits par 
Monsieur le Pre sid.3 nt de 
la Cour d'Assises. 
Apostille: ordres 

■ verbaux. 

du 4.3-88 et sui-vants 


'COCU Mi-chel' 
h charge de st; contorts. 

( ■ 

du ch'ef de r ‘ vols a vs c 
violences - neurtres. 
surplaintede ■—- . vr.*.r 1 9 


* /*><i - * -. r- <1 C 

■ objet: . 

Audition de 
■ G RANDH5NRY Ravaond. 

• ’J >J • J . i- .. ' ’ 

e f'l&iri'jhns'i /• -r.i-- oi 


;x."-oe.rn.--o^ 


-.ixCsvcc: . t: ". 

non <>.*• ano.C ion i 


e £ ■ o b. 3 1 rvi! ■ f 1 • l - 


I •'/ C ' .10'.. 


Nous, E\UTCOEUR Jacques, ? uiov-v. • -:n lI 

Officier commissaire en chef ^TOdpatixhixticenatestsecaux delegations judiciaires . 

de I'arrondissement de Mons, entendons' en nos locaux : le nomine:' 3 asa 
GRANDHETfRY Ryamond, apoux de MA-YEUR- Carmen, ne a Wi-brin l"e 2 -a'vril 
T933» sous-'officier de gendarmerie, domicilie a Mons, rue du -' J ~ 
Rivage, n° qui declare sur interpellation: ~~' jZ 'tudonc 
"Je me suis presente a votre convocation a 11 Hrx 45 et 'vous"'ni'ave 
expose qu' en vertu du pouvoir discietionriaire de Monsieur-le'Presi¬ 
dent de la : Cour d'Assisses VEH^ECKE, ce magistrat vous Bt 'deaigne 
pour m'entendre et reoueillir mes explications quant a-la 'inaniere, 
aux motifs-et'aux developpements de I'enquete relative a la mise 
sous surveillance d'individus- suupgbnnes d'etre les auteurs d'atta 
ques a main armee, dans l'affiare di'te 'des. "£ueurs du Brrfbant: Wallc 
Apres avoir'converse avec vous, je vous/'donne les gran'des -lignes 
de-non intervention, sachant que je pourrais etre reentendu par J 
votre personnel specialement designe dans le cadre" de'la mission 
dont vous etes charge- ~ I •' -v.Aot.i:' in' L> esI t:fcKoyr:-.> 

" Je vous redis done•que^dans le courant de fin 1982,- debut 1983 , 
j 'ai-ete iiute de la section moeurs de la B.S.R.^ commandefe'par’iu 
1'ad judant CASTELAIN, a la': sectiorP'vol"' du m eme service commandee 
par' l'adjudant-chef WAROUX.' A 1'epoque,-'j'eta'is'rcoi-meme ad judant. 
A cet effet, - - 4 je travaillais plus precisement avec ; le'marechal des 
logis TAILDEMAN, ' qui etait mon 'equipier', 'sans m’occuper ■ cles f autres 
membres de la section "vol". y 3-fsfXa't ocp-.dxb x-jvx.': r. jsuoV 

'Un jour,'"sans pouvoir ’ pr eci ser’.‘mieux y' 4 ' -EEJDUWE est arrive avec 4 
une : arme en inai'ns dans le bureau' qu'ii' partageait avec inoi. ’ ll m'a 
montre cela un jour au' matin'eiAnfe disant: "ftegarde,quel 4 ' beau 3 revol 
ver". Je ne sais pas’ all a"di't-‘cela’ pour montrer' : qu'ii travaillai 
ou pour m'ast'icoter.°'T1" a’reoce" rSvblver 'dans sen 'tiroi'r' eV’ 0 
je n'en ai plus entendu’parrer. 'll ne m'a" 4 pas repondu’sur 3 la' 1 prove 
nance de cette armej ce n'esf que’loigtemps^apres’, a’mon : avis^plusei 
semaines, que j'ai appris que cette arme avait Bervi’^ dana. les \; , 4 . 
tueries du Brabant Wallon, ou plus exactement dans un hold-upOhi'. 

1 ’ -• - : •• :-v-A. 7 ^rAl' 4 >/A'- 4 >r~p»ji 








V 


Brabant Wallon. 

Par la suite, dans la chronologie des evenements generaux dont je vous ai parle, mais 
sans toiitefois pouvoir vous donner des dates precises, je me souviens d'un"autre episode 
qui est celui de mon intervention dans le "Pelican". "Le Pelican" est un cage de Jeamppes 
mal frequente, dont j'avais decouvert que le patron etait l'auteur de vols qualified et 
autres dans la region de Ranee, Mons et Casteau. Au cours de differentes auditions, j'ai 
appris que VITTORIO cherchait des armes et des personnes pour faire des "coups". C'est 
surtout des armes qu'il cherchait. Ce dossier de vols divers a ete mis a 1 1 instruction 
et le patron, Willy,dont le nom ne me revient pas en memoire pour le moment, a ete mis 
sous mandat avec divers complices. Je ne sais pas non plus vous preciser si j'ai connu 
VITTORIO a partir de ce moment-la. Toujoufs est-il qu'au cours de 1' instruction,-; 1'.adjudant 
chef Manise,commandant la B.S.R., m'a donne comme directive tres precise d'attendre,avant 
de tranSmettre mes proces-verbaux au'parquet: je precise bien qu'il s'agit de proces-verbaux 
paratleles a 1'instruction dont je viens dq vous parler. J'ai obei et il ete precise 
que je devrais remettre les proces-verbaux, "en temps voulu", a 1'adjudant-chef WAROUX 
quand il le solliciterait. Je tiens a bien ajouter que les PV concernant VITTORIO n'avaieivfc' 
rien a voir avec 1'instruction dont question ci-dessus, mais qu'ils contiennent des faits 
qua j'ai appris d'office lors de contacts que j'avais noues pendant l'enquete relative 
a 1'instruction decrite ci-dessus. Si ilia memoire est bonne, ce sont ces-proces-verbaux 
d'office qui ont ete a la base des perquisitions chez les membres presumes de la filiere 
boraine. Pour les dates, je consulterai mes archives et je pourrais vous les preciser ' J 
si besoin en est. 

Toujours dans lfc chronologie generale des evenements que je peux raccrocher de memoire 
a l'affaire du Brabant Wallon, il y deux faits qui a mon avis ont du se passer concom-rL^-tanent 
a savoir un deplaoEment'a c Bruxelles que j'ai effectue en compagnie de CHOQUET au B.C.R.'ou 
le revolver a ete montre.- Je ne sais plus etre certain maintenant que CHOQUET m'accompagnait 
A mon avis, c'est le revolver que m'avait exhibe BEDUWE qui etait montre aux gena'du B.C.R. 

Il me semble, mais pouvoir en etre certain, que c'est le meme jour qu'il y a eu reunion 
a l'etat-major ou je me suis rendu en compagnie de CHOQUET, je crois, et du lieutenant ' 

DUCKERSp;du lieutenant, j'fen suis-sur, car c'est lui qui conduisait et j'etais assis a.. r 

sex cotes. A cette reunion d'Etat«»Major a Bruxelles, participaient des officiers de " 

• .l'Etat-i'iajor, des gens..des B.S.R. du Brabant et nous-memeS. L'objet de la reunion etait' v ' ' 
les tueries du Brabant Wallon et il etait question d'.apporter un remede pour pouvoir 
arreter ces tueries et leurs auteurs. Je me souviens que la question posee a ete "Qu'est-ce 

.,,,qu'on va/#aire?'J .• • ___ 

A votre demande de savoir la raison pour laquelle j'ai ete choisi pour assister a cette 
reunion, j'imagine que c'est a cause des PV rediges en. cause de VITTORIO, lequel recherchait 
.des armes. - J'ai ete designe d'office pottr -assister a cette reunion, et je n'ai meme pas 
eu un mot d'explications avant le debut de la reunion. Quelque temps apres la reunion,, les 
. 'mandats de perquisition sontftombes. On a rassemble les officiers de police judiciaire pour 
v.' faire dne perquisitions et j'ai eu le choix du piandat a executer; je ne sais pas si ce 

• :r. : choix m'a ete laisse parce que J'etais le plus ancien-.ou parce que j'avais fait les PV. j; 

J'ai estime bon pour moi de prendre -le.manda^ y .de perquisition en cause de COCO, puisque 
n.-l'arme venait de lui; cela personne .ne me l'a jamais dit officiellement,"'mais j'en“a'i 
entendu les rumeurs. J'ai procede a la perquisition chez COCU • ,et ensuite je l'ai entendu. 

, Apres cela, ( c'est mon collegue WIJNS qui s'en est occupe apres que je l'ai conduit a la 
diposition de Monsieur le Juge d'instruction WEZEL a; Bivelles.'' ! 

, Lore d.e la reunion a l'Etat-major, il; a e f te dit quelque .chose'a propos de la cellule de 
.: crise , .sans.pouvoir mieux vous preciqdr maintenant, la denomination.de cette celluie. Je 
. if .ne-me_ souviens plus si cette reunion .dont r je parle c^eait la cellule de crise a la gendarmerie 
. c .pu si j'assistais a une reunion de la cellule de .crise. ;-»r> J J 

Vous m'avez dit que j'allais etre entendu de faqon plus detaillee par votre Commissaire 
LECLERCQ#.)Je. tiens a ,vous ( redire que je ne puis pas vous affirmer avec Certitude les 
■i' -decilaratiqns• .que je vous ai;-faites. Je jjourrais sans doute mieux 1 preciser mes souvenirs 
-!o°. n • PJ indiquait. des• points. de reperes. . Ypus me dites qu'il;,en sera ainsi lors de mon 
, 1 .;P a r Mr LECLERCQ; -j'ajoute que je'.n'y vois aucun. inponvenient. ^e n'ai rien a 

• cacher.dans cette-af faire j, mon,.plus grand souci;, est de> vous dire- la verite, mais de le 








- > •. 


POLICE JUDICIAIRE 
prbs le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de MONS 


N» 17 double (32040) 


Indicateur N£/12/Conf/88 


Section : 


0 Annexe 


Procbs-Verbal aud.1. 


Transmis b Monsieur J »..U5REECKE v -Pr-Bsdder>t---de--l-a"Cour ■ ' 

d’Assises du Hainaut. 
.Haas. , le. 14-..wars.... 19.8.8, 

• L'Officier Commissaire en dhef pfi/i</if/g/ 

tjfe/lfe/c/att aux delegations judiciaires. 


127/Conf ./88 


Suite au P.V. N° 


PRO JUSTITIA 


de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
.Monsieurle President de 
la Cour d ' Assises. 
Apostille: et ordres 
verbaux 

dues 04.03.88 et 
suivants. 


d charge de 
COCU Michel et 
consorts. 
du chef de vols avec 
violences - meurtres 

sur plainte de 


OBJET : 


Audition de : 

- GRANOHENRY Raymond, 


L'an mil neuf centquatre-vingt-huit . le onze . * o 

du mois cP mars # ^ 14. Secures 

.. Franz LECLERCQ, Commissaire 

N °us, Philippe CHEVALIER , Officier 

£>/f/c/qf £ddW$Mi/d 44 44<4 b444tfst 44 4 aux delegations judiciaires 

de I'arrondissement deMons, entendons en nos bureaux le 

nomme : 

GRANDHENRY Raymond, 

deja qualifib au dossier, 

qui declare sur interpellation : 


" Monsieur le Commissaire en Chef HAUTCOE 

m’a explique que la continuation de-. mon interpellatio 

... ' .) . 

consisterait en des reponses a des points precis 
que vous alliez m’exposer. 

V D'une manifere gbnerale, je vous ; 
repondrai que j'aurais du mal a etre concern^ par 
votre enquete parce que je n'etais pas direcetement 
au fait des recherches qui ont ete entamees en juille 
1983 par Monsieur CHOQUET. ... . . ... • 


11 ’ " Je ne sais pas pourquoi ce dernier a 

axe ses recherches vers la rbgion bruxelloise. Ce que 
je peux vous direc'est que, si j'a'vais dO contrfiler 
le travail des"‘homines' b 1' bpoque ,' j'aurais invitb -" 
BEDUHE a entendre DEBRUYM et ESTIEVENART pour deten¬ 
tion illbgale d'arme en insistant fermement sur 



















I JRIADIdUL 23iJOR T 5 ;- 

■ ei :3iq 

>(*.-'1' ».f', pip^ .. 

l'utilite qu'il y avait a deposer cette arme au greffe correctionnel. 

' K ‘ 

A l'epoque, les rapports v^le chef de la section judiciaire, Mr. • -o 

WAROUX et le chef B.S.R., Mr. MANISE, etaient mauvais et cela n'a 
certainement pas simplifie le bon fonctionnement et le bon abou- 
tissement d'enquetqj faitei par les hommes. i _ . nfV ... 

• ... ■ : . n C'est possible que les hommes passaient au- * 

dessus de WAROUX ,qui etait pourtant .Leur sup6rieur hi6rarchique • - 

direct, quand ils devaient transmettre des proces-verbaux et qu'ils 
remettaient directement ceux-ci a Mr. MAMISE. ' _ 

" J'ai declare a Mr. HAUTCOEUR, votre Commis- 
saire en Chef, que j'avais. ete choisi pour assister i une reunion 
d'une cellule de crise a Bruxelles, creee au sein de la Region 
Brabant de l'Etat-Major de la Gendarmerie dirig£e & ce moment-la par •• j 
le Major GILBERT, parce que j'avais dresse des P.V. anterieurs en 
cause de VITTORIO. Je le presume du moins que e'en est la raison 
parce que, un soir d'oetobre, je me suis rendu a cette cellule avec 
CHOQUET. II me semblait que le Lieutenant DUKERS etait avec nous 

" Nous avons regu des directives precises a la ' 
cellule de crise mais j'ignore comment elle s'est creee, dans quelles 
conditions et depuis quand. . 

! . . r:>'; : 

" Je ne me souviens pas s'il y avait eu annonce— 
officielle au sein de la gendarmerie de la creation de cette 

cellule de crise. ; - - 

•• • .... ...... . ■ decern' 

" A Bruxelles, ou il n'y avait que des officiers 
et des membres des B.S.R. concernees, un officier faisant partie 
de cette cellule a expose que l'expertise du RUGER etait positive 

; J .• . v : ; • n __ 

et qu'il fallait axer les recherches dorenavant sur la personne 
de ESTIEVENART. II fallait done etablir un lay-out a partir de 


J.'UC 

ifiiJtVi. 


1 r.dfj ti 

! ; n 

f o > v 
ab o;r: ',!a -sua 


celui-ci. La mission devait etre faite discretement,' soit etre 
r£alisee par nous deux en 1’occurrence et personne' ne devait 
participer a cela. Comme CHOQUET avait seul travaille dans ce qui 
declenchait l'operation, il m'a fait remarquer en revenant qu'il 
6tait "emmerdfi", parce que, comme je ne saurais pas l'aider.il se 
demanda.it comment il ferait tout seul parce .qu'en plus^on avait 
recommande la discretion dans 1'etablissement de cette' liste. Je 
sais.que CHOQUET a decide de passer au-dessus de cet appel a la 


discretion en demandant de l'aide au Commandant :de District, 


■: u. 








n Le lay-out a done etd rdalisd mais je n'y ai pas personnel 
lement participd; j'ignore la procedure qu'il fal'eit utiliser 
pour-recontacter la cellule de crise. 

" Ce que je sais, e'est qu'a cette cellule et h la reunion 
a laquelle j'ai done assiste, la grande question etait posde 
par les officiers du Brabant de savoir ce qu'on allait faire. 

II a done ete decidd de* travailler sur ESTI EVE MART et les ordres 
ont ete donnes en ce sens par la cellule de crise. 

n Je ne sais pas vous dire comment on a retrouve NARDELLA 
dans tout ce contexfce ni comment ont ete organisees les fila¬ 
tures a partir d* ESTIEVENART. Je me souviens qu' un jour il y 
a eu toutes les interpellations d* ESTIEVENART et les "Borains" 
suivies de leur arrestation et mise a disposition du Juge" WEZEL 
a Nivelles. 

" Je n'ai jamais eu aucun rapport professionnel avec DEBRUYM 

ou ESTIEVENART ou alors e'etait tellement insignifiant que je 

nem'ensouvienspas. ... 

★ 

* * 


" Vous me demandez quelles etai- ; -ent mes relations profes- 
sionneles avec Christian AMORY. Je ne le connaissais que comme 
membre de la B.S.R. et je n'ai travaille qu'a de rares occasions 
avec lui, en cas de mission speciale." 

Lecture faite, persiste et signe avec No us/ 






POLICE JUDICIAIRE 
prfes le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 
de HONS 


Section : 


0 Annexe 


Procds-Verbal aud.1. 




an:). : i-r ; ~; 


• ' «:o 




N» 17 double (32040) 


- : n o n x i i b a f 


to r 


..... Indicateur N° E/12/Conf/8 


. o . . p • •• Tor elide.cl’ 

Transmis & Monsieur V^FjEECKE^ . President de l a .Cour 

; d 'Assises du Hainaut. .- b 

n rr:r ' r ’ T .Mon?...'.; | e .mars . r isg8.7 

'. ’ ti *; ' r r :‘r, ' . •” f'l!" 

. ’ r , .. L'Officier Commissaire en cbef^gcjp^l 

M U dux d<§l<§gationJt jud.cia.res, ' f ' : 


328/ Conf/88 


Suite au P.V. N° 


PRO JUSTITIA 


de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieurlepresident de 
la Cour d 1 Assises. 
Apostille ret ordres 

verbaux 

dQs 04.03.88 et 
suivants. 


£ charge de 

COCU Michel et consorts 

du chef de vols avec 
violences- meurtres 

sur plainte de 


OBJET: 


Audition de : 

- HARZEE Christian. 



L'an mil neuf cent qua trer-vingt-huit . le onze 

du mois d e mars - . . t a 15.5Cbeures 

K , Franz LECLERCQ, Commissaire 
Nous. p hilippe CHEVALIER. Officier 


Philippe CHEVALIER , Officier 
/Qff/qlpf/fc^ch/r/isf'SjAj^ £4 fai Me/tfiishfc aux delegations judiciaires 

de I arrondissement de Mons, entendons en nos bureaux, le 


HARZEE Christian, Ferdinand, Florenl 
Ghislain, 

epoux de HENRIET Suzanne, 

ne h Mazy, fi le 07.07.1937, • ,r.-rrO 

Lieutenant-Colonel de’ Gendarmerie , '' ub 

domicilie ! S Charleroi, section de Marci- 

I .. , . .. . . 

nelle , rue des Fleurs ,' n° 10 ~ ■■■■•■ "deni 

qui declare' en franqais sur"interpellation 

" Je me suis presente a votre convocation 
de ce jour a 15.00 heures et vous m’avez expose qu'en 
vertu de son-pouvoir discretionnaire, vous etiez 

•jxozr. •> it'd " -rjji i •• •, .... ... 

designes par Monsieur VEREECKE, President de la Cour 
d'Assises du Hainaut, pour m'entendre et recueillir 

'• "••■Ci’- ' b A 'O*' £ "UP -’r.."c n : : ;• 

toute information utile h la maniere dont a ddbute 

. -1 r n ', »7 rt r £ I , f; f> 

a partir de la B.S.R. de Mons la recherche qui a perm: 
de declencher \’u mois d ’ octobre ’ 8 3 une sdrie d'ope-,;-^. 
rations qui 6rit' r anierie les "arrest at ions ’d’ *> ESTI EVEN ART 


et autres. 


0XfiTtb ' CD 




" Je *vous~'diFai>'que : dV- 1980 b mars 11984 
















jiCUL HOUOS' 


je dirigeais le District de Gendarmerie de Mons en ma _ quality ;; de ’ 
Major et j’avais dans mes attributions la direction de la.B.S.R. 
notamment et de toutes les brigades de gendarmerie composant le 

District; cela faisait plus de trois cents hommes et vous com- -. 

prendrez aisement que les taches sont' rdparties et qu'en ce 
qui concerne le depart des recherches concernant le revolver 

RUGER, je n'ai pas de precision qui pourrait vous satisfaire. II 

• -. - 

est evident qu'une hierarchie existe au sein de la B.S.R. et que 
je ne pouvais pas connaitre en detail ; toutes les enquetes qui 
se developpaient tant en judiciaire > qu'en roulage ou en ordre 
public. Ce qui fait que ce n'est* qu'en octobre 1983 , je veux 
dire au moment ou l'on a su que le RUGER etait expertise et decla¬ 
re comme ayant servi lors d'une attaque a main armee a Genval que 
j'ai su que l'arme provenait d'une enquete debutee au sein de la 
B.S.R. de Mons. J'ai appris que c'etait Josiane DEBRUYN qui' 
avait remis ou fait remettre volontairement ce Ruger a la B.S.R., 
arme qu'elle avait subtilisee a son mari ESTIEVENART suite a une 
dispute conjugale. ■ ‘ 

" Vous me demandez sije sais les raisons qui 
ont motive CHOQUET a diriger ses recherches vers des faits commis 
dans la region bruxelloise; je ne peux que vous r6pondre par la 
negative. .•••■'• : • L..: . ■_ 

" Je sais qu'a la Region Brabant qui coiffe le 
Groupe territorial ainsi que les divers districts de la province 
du Brabant, s'est creee une cellule de crise dirigde par le 
Major GILBERT mais j'ignore a quelle date precise elle s'est 
installee; nous pensions que c'etait a la suite de la tuerie de 
Nivelles en septembre 83 et des faits anterieurs que les membres ~ 
de cette cellule tentaient de relier entre eux mais je ne peux 
pas vous dire si cette cellule de crise a ete une creation a 
cause de cela ou si elle a ete une transformation d'une cellule 
ou plutot d'un groupuscule d'Officiers de la Legion Mobile a _ 
Bruxelles qui avaient ete reunis pour enqueter plus particu- 
lierement sur les vo f Is d'armes et de vehicules de l'E.S.I. en 
1981 je pense. ' j 

■ • sb ’> i -icu j 

" Ce que je puis affirmer, ,c'est..que c'dtait 

le Colonel LOST qui dirigeait le groupuscule a la Legion Mobile. 

r ■' * '• j 

" Ce dernier travaillait avec le Parquet de 
Bruxelles et la cellule de crise 6tait_ en liaison avec le Parquet 




».• ',4 -iA y 


- 'Mi..-'- 






de ; Nivelles ainsi que celui de Bruxelles egalement. 

" Je me souviens qu'un jour, une §quipe est montde 5 
Bruxelles, a la cellule de crise, et que, au retour, le Chef 
CHOQUET est venu me voir; je lui accorde l'entretien qu'il 
sollicitait; il m'a explique que le Major GILBERT avait decidd 
de lui faire effectuer un lay-out autour d J ESTIEVENART mais il 
ne disposait pour cela. que d'un delai tres court. La mission 
dtait bien evidemment secrete mais il est bien certain que 
j' ai donnd mon accord pour que du renfort soit procure a 

CHOQUET de maniere a ce que ce travail soit effectue. 

« 

n Ce lay-out a ete etabli pour permettre a l'E.S.I. de 
debuter ses surveillances et filatures. J'ignore toutefois 
par quel moyen materiel ce lay-out a ete transmis au Major 
GILBERT mais selon la procedure normale, c'est un officier 
de l'E.S.I. qui vien—t en prendre connaissance sur place. 

" Vous me demandez si je sais qu'il y a eu une intervention 
faite aupres d'un Magistrat de Mons pour solliciter la mise en 
liberte d ' • ESTIEVENART de maniere a permettre le debut des 
investigations de l'E.S.I. J'ignore qui de la B.S.R. de Mons 
est alle voir le Magistrat. En tout cas, ce n'est pas moi qui 
suis a l'origine de cette demarche qui a dte effectuee sur ordre 
de la cellule de crise probablement a la suite de contacts avec 
le Juge WEZEL. 

" Je dois vous signaler que j'etais assez mecontent de la 
maniere de proceder de la cellule de crise et du Juge WEZEL 
parce quails se permettaient de commander ma B.S.R. sans meme 
m'en aviser. 

" Je sais que les arrestations operdres dans le Borinage 
en date du 27 octobre 1983 ont ete precipitees parce que l'E.S.I 
ne decelait plus rien de particulier dans le comportement des 
personnes surveillees. 

★ 

* * 


" Vous me demandez si je peux vous donner la raison pour 
laquelle, dans un proces-verbal du 17 octobre 1983, le Marechal 
des Logis Chef CHOQUET mentionne l'existence d'une surveillance 
telephonique exercee au ; domicile de NARDELLA. Vous me faites 
remarquer que la mention de NARDELLA est apposee avant la 




confection du lay-out, travail qui amenera 1' etablissement d'une 
liste de personnes chez lesquelles des perquisitions seront 
effectuees le 27 octobre, au moment des interpellations des 
" Borain.s Je ne sais pas vous repondre. ...» 

* 

" J'.ai connu Christian AMORY alors que je 
dirigeais le District de Mons. II donnait satisfaction. 

" Lorsque j'ai quitte le District de Mons, et 
apres un sejour de deux ans a 1'Etat-Major General de la Gen¬ 
darmerie, je suis venu a l'Etat-Major de la Region Hainaut-Namur 
a Charleroi. 

" En.ffivrier 87V la cellule Brabant Wallon 
a ete creee a Jumet et'j'ai appris que l'on demandait un membre 
de la B»S.R. de Mons pour.y representer ce service. Le District 
de Mons a designe AMORY et c.'est seulement a l'arrivee de ce 
dernier qu'il a fait part de sa liaison avec BOUHOUCHE, liaison 
professionnelle anterieure. • ' 

" Vous me demandez pourquoi AMORY n’a pas . 
signale au'moment•de sa designation qu'il connaissait BOUHOUCHE, 
ddnonciation qu'il aseulement apportee & son arrivee a Jumet. 

Je crois que jusque la, il nes'etait pas rendu compte du 
travail qu'on allait lui demander la-bas! 

Lecture faite, persiste et signe avec Nous, 




N» 17 double (32040) 


POLICE JUDICIAIRE 

prds le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de rarrondissement 


.da.MONS. 


Section: 


Q Annexe 


Procis-Verbal aud.1. 


“I r ! f R •'r • '•> r- •: 

. ;::: r ' r,- ; : ' r.•:''• i::' n .._. j .,,, a 

Indicateur N°E/12/Conf/8E 

• - ; , . ... ■, , ^ P V f 61 V 

Transmis & Monsieur/^ .J....VEfiEECKE,.J?r.iaident..da.la..Caur d'Assises 

.;:. an 

^ . duHainaut. • 

•.Moris - ’ le .*14--mars - " ^-88. 

• ' r ' • . ’ ' . {i f*) 

, L’Officier Commissaire en cjhe^rjrysj^ 

■ •■ ' fly aux delegations judiciaires, ' b 


No --- a2 S--/--conf/88 


Suite au P.V. N° 


PRO JUSTITIA 


■ • on 


de la police de 


Suite aux devoirs presents par 
Monsieur le President de 
la Cour d'Assises 

Apostille «t ordres verbaux 

dies 04.03.88 et 
suivants. 


i charge de 

COCU Michel et consorts. 

duchefde v °l s avec 
violences - meurtres 

sur plainte de 


OBJET : 
Audition de : 

- GILBERT Maurice. 


L’an mil neuf cent quatre-vingt-hu j.1e onze 


rib 


du mois d e mars 


, ci 2 0. Ofieured 


M Franz LECLERCQ, Commissaire, 

N0US ' Philippe CHEVALIER, Officier ' uor 

khi\hisM aux delegations judiciaires 
de I arrondissement de Mons , • entendons en nos bureaux, r: le 


nomine : 


GILBERT Maurice, Georges, Gabriel, 
epoux de VAN PEVENAGE Eliane, n: - - rob ns'dtr 
ni a Tongrinne , le 20.02.1948,''''To or*! «b • 
Major de Gendarmerie, ' .rc-nep nb c 
domicilii a Braine- l'Alleud r , rue ‘ Champ •' 
du Bois, n° 42; ' 1 r« : ,a: v‘r,rt 

qui nous diclare en frangais sur interpella 
tion :' ' .. .. ... .... 

" Je suis actuellement affecte a l'Etat-Major ' ' ■ 

- - ir i. •_ . 

General de la Gendarmerie, Direction Superieure’ 'du ' 
Personnel, en tant que' Directeur. de 1’Administration, 
depuis dicembre r 1986 r r • * >•'•» tr '-u-. -r .+ tv, .t ais f 

: ' ' * :'»>• * 1 V_< '?*' 6 i s •...*< ty 

En 1977, j'itais Commandant du District 

,de Nivelles, jusqu’en octobre 81. 

; • .'-v.: voz.. s ,i-". , r .-.re ‘ , r ,i:cni .j+immaufKl;*- 

"r.-JJ ai .a.lors; fait mutation vers -11 Etat -1 h 
Major de la Gendarmerie, en vue de participer..&‘,la • 
rialisation du Plan directeurinformatique. 

n En avril ou'.mai 83,- j'ai fait mutation ' 











<C ft?*!".; ... 


MjiaUL aOfJCH ••••••■ 


pour le Groupe Territorial de la Province de ,Brabant afin d'y ' u,ti.;jatjf.>i.»H 

; i :;i', 

exercer la fonction de Directeur des Operations. ..■>> 


” ' " Je sais qu'en fonction de divers faits 

violents,' il y avait des enquetes en cours qui dtaient suivies 
par des unites de Gendarmerie, comme par exemple 1'affaire 
DE KEYSE mais, apres les faits d'OHAIN ( les Troi's" Canards )| 
qui faisaient suite au massacre du 17 septembre 83 au Colruyt 
de Nivelles, ainsi que le meurtre pouiffaciliter le vol de gilets 
pare-balles a Tamise, j'ai ete appele chez le Colonel BERGHMANS, 

actuellement General, qui dirigeait la Region Brabant, en vue de 

• ... 

crder, au niveau de cette Region un " team de r.echerches'\". 

II m'a ete adjoint, sans que je me souvienne si on m'a demande 
mon avis, le Major BLICQUY, qui etait officier supdrieur nderlan- 
dophone au meme groupe territorial que moi. Je veux dire que je 
n'ai pas impose le Major BLICQUY et je n'ai pas eu le' choix 
de pouvoir &lcre, , au sein de toute la Gendarmerie, un adjoint 
pour me seconder. En plus, le Commandant de Region m'a adjoint 
deux membres de la B.S.R. de Bruxelles, un neerlandophone et un 
francophone, pour cette tache. C'est le Commandant de District 
de Bruxelles qui a fait son choix quant a ces deux personnes. 

" Nous avons done instalie ce team de recher- 
ches dont la mission etait de centraliser les renseignements, 
de les coordonner, de donner des ordres.de'recherche aux uni¬ 
tes de gendarmerie et de tenter de rdunir les elements qui 
auraient pu confondre les auteurs des faits %j'a 'p pr; criminels 
graves,rdeents de l'epoque. ( _ _ ... 1 

" Les premieres' investigations du team ont 
ete rdalisdes a partir des faits d'OHAIN. A cette dpoque, etaient 
lids balistiquement les faits de Nivelles, Tamise et Ohain. Plus'' 
exactement, des le premier jour de l'existence de notre team, 
^dtaient lids balistiquement Tamise et Nivellesjles faits d'OHAIN 
laissaient prdsumer qu'ils dtaient lids a ces faits> Jm'dtant in- 
‘formd aupres du District de Nivelles de l'dtat de leur enquete, 
j'ai appris que trois autres faits dtaient dgalement lids balis¬ 
tiquement par l'arme . 22, a savoir': chez* VuRION ,° b le meurtre 
.d'ANGE.LOU, et le vol de la SAAB au cours".duquel un chJe,navait 
dte abattu V r ; ' ' v f*ts , si ~ar,z ndtjua.* cl slf -ro{•*<',?•?. 

. ..• :■ nr.I" j yb roid r; ? x 1 fi r'-r 

... .. . • I ■■■3 • CVAT op : ’Ll •/. 

H *7 ' Jn J •.* ~ .7 r 7- < *- f , r.t ♦ ?. : \ ** * , ••...• 


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" Vous me demandez si, lors de la creation du team, je n'ai 
pas regu d' ordres. pour aviser les unites de gendarmerie de' >• n 
notre existence; je vous reponds qu'effectivement je n'ai pas 
regu l'ordre de le faire et, personnellement, je ne l'ai pas 
fait; si besoin est, il est possible de determiner si toutes 
les unites ont ete prevenues de notre existence et par quel . 
moyen. . 

• 

" II est bien certain que nous existions uniquement au sein 
de la gendarmerie et, qu'initialement, je n'ai pas personnelle¬ 
ment prevenu les autorites judiciaires de mon existence. 

" Dfes les deux premiers jours de notre existence, nous 
avons done compulse notre documentation B.C.R. et nous avons' 
pu determiner que trois faits presentaient des similitudes avec 
ceux cit§s ci-avant. 

" Est alors prevue une premiere reunion h laquelle sont 
convies l'officier dirigeant ainsi que les enqueteurs sur ces 
faits,par 1' intermediate des commandants.de Districts concer- 
nes; cette convocation a normalement dte faite par tdlex, mais 
il est possible qu'elle ait ete faite par coup de telephone. 

" Le but de cette convocation etait. d '.officialiser l'exis- 
tence du team et de ses missions precises et il a §t§ expose 
la synthese de nos recherches, ainsi que demand! de nous faire 
parvenir une documentation existant et un point d'enquete pour 
permettre une evaluation de la situation. 


" A cette reunicn, assistaient dgalement le B.C.R. et 1' 
E.S.I. et je vous signale que c'est d'initiative que j'ai 
convoque des officiers de l'E.S.I. dans le but qu'ils soient 
ddja informes pour une eventuelle mission. 


. " La semaine suivante, et a l'aide des renseignements qui 

nous ont ete • communiques par les diverses B.S.R., il est 
apparu.que les trois faits de Genval, Uccle et Halle du 
debutdel'annee 83 pouvaient etrelids.- 


" A votre question, j'ignorais que la B.S.R. : de Mons avait 
dejS procede a des recherches sur base d'un RUGER, et,qu'elle 
avait contacte la B,S,R.de'Halle; j'ignoraistout autant : 
qu'un Magistrat de Bruxelles, S savoir le Juge d'Instruction ■ 
KESTELOOT, avait engage une procedure en demandant l'expertise 


de cette arme detenue par la B.S.R, 
l'Expert DE RIE. 


de Mons, auprbs de 








, " " Dans nos investigations, j'ai eu connaissan- 

ce que Mr. DE RIE avait et6 ddsigne comme expert et c'est ainsi 
que d 1 initiative , je l'ai contacts par telephone. Le but de 
ce contact etait de lui parler directement afin de savoir si 
les faits de Genval, Uccle et Halle etaient lies balistiquernent 
entre eux ou en tout ou en partie avec les faits dejb lies balis- 
tiquement; cette precision m' interes^sait car, pour les voleurs 
de la Peugeot et de la Golf ayant servi respectivement a Genval 
et a Uccle, des temoins donnaient une description precise des 
auteurs et etaient susceptibles de^ les reconnaitre. 

"A votre question , je vous .reponds que j'i- 
gnorais que la B.S.R. avait procede a des recherches relatives 
aux attaques a main armee dans la region bruxelloise. Venant de 
Mons, je n,e disposais que du dossier etabli par la P.J. concernant 
la decouverte de ANGELOU. 

" L'expert DE RIE m'a repondu qu'il avait un 
element neuf pour un de ces.trois faits et il s'est rendu a la 
gendarmerie, chez moi, a la rue de Louvain; d'un bureau voisin 
du mien, il en a avise le Juge d'Instruction WEZEL a Nivelles. 

Le Juge WEZEL a alors demande a me parler et je lui ai propose 
de proceder a une observation E.S.I., ce qu'il a accepte et a 
demande de la mettre en place; c'est a cette occasion que j'ai 
appris que l'arme appartenait & ESTIEVENART; c'est le Juge ou Mr. 

DE RIE qui me l'ai' dit. 

" J'ai contacte la B.S.R. de Mons afin de venir 
le jour meme pour preparer 1' observation 'd ESTIEVENART. Ils ont 
deja amene des informations et' une ebauche de lay-out, selon moi. 
J'ai demande a ce qu'il y ait un complement de lay-out dans un 
delai tres rapide; j'ai demande aux membres de la B.S.R. de Mons 
d'effectuer le lay-out eux-memes, c'est-a-dire par les personnes 
pr£sentes b la-reunion de maniere a garder la plus grande dis¬ 
cretion et pouvoir permettre la mise sur terrain-de l'E.S.I. 

Il n'y avait pas d'instructions ' precises sur la maniere de me' 
renvoyer les resultats. . , . 

olfr?-’ "fjnfo , " Il faut pr6ciser"qu'& "la reunion , : 1' i- 

tablissement du lay-out'demande a r la'B.S.R t de Mons"etait 1 centre 
sur-ESTIEVENART. . I "rnv->r: ' , qr. r -s ::r.zii:su'A‘ fw’-. : 

• ' t i •* ~ i't-i : •' -i f'-r -•_* ^rwltKifi ’ r *'S ~ I 

" A votre question de savoir si on a fait"quel- 

fj l - ' '. T* '> * I r ; *1 , »? \ *7| * f nil'.., r} rj i.- * r ■'- 

que chose sur COCU & ce moment, je vous reponds par la negative. 

. 31H 3Q j7or^ ‘ ' 



N° 17 (suite) (32.264) 



Arrondlssement de 

PARQUET DU 
PROCUREUR DU ROl 


POLICE JUDICI AIRE 



Suite P.V. N* 

Je vous signale puisque vous m'en faites la 
remarque verbal^ que j'ignorais a ce moment-lS que 
la B.S.R. de Mons savait depuis le 26 mai 1983 
- sans l'avoir transcrit - que COCU Michel avait 
ete le premier detenteur de cette arme. J'ignorais 
done forcement qu 7 jESTIEVENART l'avait acquise 
aupres de COCU. 

" Ce dernier, d'ailleurs, n’apparaitra 
qu'au cours de 1 1 observation. 

* . / 

" Nous avons eu connaissance qu ^ -— 

ESTIEVENART etait emprisonne a Mons. J'ai person- 

nellement charge un membre de la B.S.R. de Mons 

d'intervenir aupres du Magistrat competent et 

solliciteir la liberation d ESTIEVENART de maniere 

a permettre la mise en place de 1 1 observation. 


" A votre question de savoir pourquoi je 
ne suis pas intervenu personnellement aupres de 
ce Magistrat, je reponds qu'il avait ete convenu 
au moment de 1 1 installation de notre team que 
les contacts avec les Parquets se feraient par 
1 1 intermediaire des B.S.R. competentes territoria- 
lement. Mon deldgue de la B.S.R. de Mons ,m'a 
informe, sans entrer dans les details, que la 
demarche dtait acceptfie et que 1'observation 
pourrait commencer tel jour S telle heure, a 
tel endroit. 

" Au cours de 1 1 observation, nous avons 
appris, lors d'une dvaluAtion, par quelqu'un de 
la B.S.R. de Mons que l'enquete qu'ils menaient 
parallelement S 1'observation pouvait laisser 
supposer, qu 1 au moment des faits de fevrier et mars 
dans la region bruxelloise, ESTIEVENART n'ait pas 
et6 en possession de l'arme mais que celle-ci 
ait appartenu & un certain COCU. 


" Vous me f.aites remarquer que, de toute 

fagon, la B.S.R. savait depuis le 26 mai que 

; .. .. n • 

l'arme avait appartenu initialement 5 COCU et que 

1 • • - vf?. 


rien n'avi 


jait 6t6 transcrit. Vous.me faites encore 


.^v ! 






. <! .v.*T n.M.-i j .;. 

v -i - 1 ' 

U _ 

remarquer qua c'est une situation pour la moins anormale.;-‘ 7 ? . ' T 

je ne puis que vous repondre que je 1‘ignorais at que si je 
1’avais su a l'epoque, le dispositif d 1 observation aurait ete 
adapte en consequence. • • • 

" Cet-element a jou6 un rflle dans la proposi¬ 
tion au Juge d'Instruction d'arreter 1'observation, d'autant 
plus que les contacts d' ESTIEVENART.se limitaient toujours aux 
memes frequentations et que 1 1 observation etait difficile. 

Le Juge d'Instruction a alors delivrd les mandats de perquisition 
chez des personnes $$$$$$%$$$%$$-% que nous avons designees 

et qui apparaissaient dans les filatures* ainsi que pour COCU 
et DRAMAIX. ........... ... ' 



" Vous me signalez que, dans les proces-ver- 
baux que vous pessedez et qui vous ont ete remis en photocopie 
dans la procedure actuelle et a travers laquelle vous mlinterpel- 
lez, il n'est jamais fait mention des reunions provoquees par 
moryteam . II n'y avait pourtant aucune directive i /'interdisant 
de faire mention de notre existence dans les procbs-verbaux et 
je vous signale que les autorites de Nivelles etaient p_-revenues 
de ces reunions par 1'Officier responsable du District de Nivelles 
et, lors de ces reunions, un exemplaire de la documentation remi¬ 
se aux participants etait fourni pour les .autorites judiciaires 
de Nivelles. 


" En ce qui concerne la creation de mon team, 
je vous repondrai que j 'ignore que c'est le General BEAURIR ,i a 

i 

l'epoque,qui commandait la Gendarmerie,qui a decide de mettre 
cette equipe sur pied; je veux dire que''si^c^elt lune initiative 
personnelle ou si ce fut concerte avec ses officiers d'Etat- 
Maj or. 




" Apres les interpellations et arrestations 
des membres de " la filiere boraine ", notre team a continue a 

exister et j'ai participe activement a l'enquete en executant 

' • i 

des missions ponctuelles prevues par le-Juge d'Instruction. 


* 

★ * 


* * 0 G h : : | 

? qr. ^ 


" A la question que vous me posez de savoir 
dans quelles circonstances le gendarnje AMORY ' a "6t6 dSsignS pour 
rejoindre en 87 la cellule a Jumet, jje 'vous' rSpondrai que j'igno¬ 
re totalement ces circonstances 
L^pr^^aite, persiste et sig^eyc'vecj Nous, 


n; 




. y- : t ■' 

• v. 

...... r . : -.V : -•.* • 

' V.-'W 
__• v ■■■' <■& 






POLICE JUDICIAIRE 
prds le 

Parquet du Procurcur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de HONS 


N° 17 double (32040) 


Indicateur N° E/lM/Con f/88 


Section : 


Annexe 


Proc6s-Verbal aud. 


N»... 1 . 3.1/0 on f./88 


Suite au P.V. N° 


Transmis a Monsieur (g>:.J.« y.EF.t i IKli,..r.rp.S.id.Qn.t. .de..In.Spur d'Assises 


du Hainnut. 


.Hons, le.17. .njtvpp.... 19 . 88 ’ 


L'Officier Commissaire en chef pnrroipal 
ctEXt-raxIoss^raux delegaUbns judiciaires, / 


de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le President de 
la Cour d'As-.iscs. 

Apostille: et ordres ver- 
baux 

dos 4 mars 1988 et suivsr 


S charge de 
et consorts. 


COCU Michel 


du chef de vols avec vio¬ 
lences - meurtres. 

surplaintede 


OBJET : 
R SKSEIG NEiHSNTS. 


L’an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le seize 

du mois d e nnrs , £ heures 

LECLERCO Franz, Corr-rr.issaire 

Nous, 

CH FV.UIER Philipoe, Officier 

0jSrxsr:ccramns’SBirex3rT':cb3h9nncxpat5fc:Jtr^x>S^>at>Wielegations judiciaires 
de I arrondissement do Kons, exposons : 

Ce jour a 10 H 00, nous avons procede aux derniers devoirs 
nous prescrits par Monsieur le Magistrat, en rencontront Josiane 
DEBSUrW. 

Notons cue l'interessee avnit regagne son domicile, sentier 
de Srint-Ghislain, 72 a Vi'asmes, depuis le lundi 14 mars aprds 
avoir quitte la clinique Notre-Dame des Sept Douleurs a Frameries 
ou elle avait ete hospitalisee. Le Docteur en medecine LUSTI.N, 
que nous avons rencontre, nous a precise que DEBRUYN avait voulu 
quitter 1' etablissement hospitnlier et qu'elle avait d'ailleurs 
procede a la decoupe de son platre, elle-meme, et a l'aide d'un 
coupe-ongles qu'elle detennit.. 

Ainsi que nous l'avons signale verbalement a Monsieur 
le Hagistrat, notons que DEBRl'LN Josiane a, a deux reprises, soi t 
au cours ou plutot a 1'issue de sa premiere audit ion du 9 mors 
et ce jour lors de notre entretien verbal, "lance" qu'elle ue se 
presontenit pas "a la Cour d'Assises", faicant reference bien 
eviderwient a 1;>. prochnine session du proces. 











COUR D ASSISES „ •• fylONS le ^ _mars l 9,8§. 

DE LA 

PROVINCE DE HAINAUT 
Cabinet da PRESIDENT. 


INTERROGATOI EE. 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit, le seize mars, 
a quatorze heures trente 

Devant Nous, Jacques VEREECKE, conseiller a la Cour 
d'Appel de Mons, President de la Cour d'Assises de la Province de 
Hainaut seant a Mons pour la cinquieme session de l'annee 1988, 
assiste de Madame Danielle MARCHAL, greffier au tribunal de premiere 
instance de Mons, en execution des articles 268 et 303 du Code d'ins¬ 
truction criminelle, a comparu en Notre Cabinet, au Palais de Justice 
a Mons, le nomme: 

GILBERT Maurice, Georges, Gabriel, Ghislain, age de 42 ans, officier 
de gendarmerie, ne Tongrinne le 20 fevrier 1946, domicilie a Braine- 
l'Alleud, Champ du Bois n& 42, 

lequel, apres avoir prete le serment suivant : "Je jure de dire toute 
la verite rien que la verite" declare, sur interpellation, en langue 
franqaise: 

" Je ne suis ni parent, ni allie, ni attache au service des accuses 
COCU Michel, BAUDET Michel, VITTORIO Adrien, ESTIEVENART Jean Claude, 
DEBRUYN Josiane et BOUAROUDJ Kaci. 

Vous me donnez lecture integrale de la declaration que j'ai faite a 
la Police judiciaire le 11 courant, audition reprise sous le n° 129/ 
CONF/88 : je la confirme globalement mais j'aimerais apporter certaines 
precisions sur des points de detail. 

La decision de creer une cellule speciale au sein de la gendarmerie 
a ete prise apres la crime d'Ohain , au restaurant les trois Canards, j 
Le commandant de la gendarmerie qui etait a l'epoque le general Beaurir 
| a decide la creation d'une institution interne a la gendarmerie qui 
pourrait defcoger aux structures et aux methodes normales de recherches.j 
! Cette decision a fait l'objet d'un telex qui a ete diffuse le trois 
octobre 1983 Je l'Etat Major de la gendarmerie aux differentes regions 
soit aux cinq regions. 

Le quatre octobre 1983 , j'ai ete designe par la Commandant de region 
du Brabant pour diriger cette cellule . L'officier qui a prial cette 
decision est le colonel Berckmans actuellement general. 

Des le quatre octobre j'ai requxKammKxmxssiaKy. cette mission avec 
comma objectif immediat d'organisetune reunion le cinq octobre. 

Cette reunion a ete preparee par un telex adresse par la region du 
Brabant aux autorites concernees. 

Dans le cadre de 1'execution de cette mission, je me suis adresse aux 
autorites qui etaient concernees par les faits de Tamise et Nivelles 
et Ohain, ainsi que les faits de L'auberge de Beersel, le meurtre du 
taximan Angelou, l'armurerie Dekaise, les Delhaize^N^e Genval, Uccle 
et le Colruyt de Hal. 






Devaient egalement etre presents a cette reunion le buraau central 
de recherche^ W ESI, escadron special d'intervention. 

II est bien entendu que pour preparer cette reunion de maniere utile, 
nous avions prevu de demander la presence de l'offi cier dirigeant 
ou de son plus proche collaborateur. 

Nous n'avons pas souhaite que ce soient exclusivement des merabres de 
BSR qui soient presents. 

Nous estimions que^KBHtHHM de 1'importance des enquetes en cours, 
il fallait qu'un officier s 1 en occupe activement. 

Pour autant que non souvenir soit exact, je crois que c'est le lieutenan 
Duckers du District de Hons qui est venu a Bruxelles asisiSmpagtiK 









Vous m'apprenez qu'il n'y a eu aucun proces-verbal redige au sl/jet des 
interventions de l'ESI , du moins qu'il n'en existe aucune manifestation 
officielle dans le dossier de la procedure. 

Dne observation s'impose: le groupe d'intervention ne redige jamais 
lui-meme de proces-verbaux. C'est l'unite qui beneficie de l'assistance 
de ce groupe d'intervention qui doit rediger ces pieces, apres exploi¬ 
tation des renseignements. 

Dans le cas d'espece qui nous interesse, il est certain que la BSR de 
Mons aurait du rediger les proces-verbaux relatifs aux activites concer- 
nees. 

Je vous reraets d'ailleurs a toutes fins les rapports d'activite qui 
ont ete etablis par l'Esi au profit de la BSR de Mons. 

Vous me faites observer qu'apres avoir parcouru ces documents, vous n'en 
avez releve aucune trace dans le dossier de la procedure. Il est 
evident que s'il etait inutile d'etablir un proces-verbal relatant 
toutes les observations , il n'en reste pas moins qu'un proces-verbal 
aurait du etre etabli et aurait du a tout le moins exprimer la synthese 
des observations. * 

Vous me donnez connaissance de la declaration qui a ete faite par 
l'adjudant chef Waroux et qui est reprise au proces-verbal 124/CONF/88- 
Il est exact que j' afc demande aux participants , sans que je puisse 
preciser s'il s'agit de Waroux ou de Duckers, d'essayer d'obtenir que 
Estievenart puisse etre libere le plus rapidement possible par le 
magistrat instructeur , de maniere a commencer 1'observation dans les 
delais les plus brefs. Je suis assez conscient du caractere insolite de 
cette demarche , mais il faut comprendre qu'en 1983 il etait essentiel 
d'obtenir des resultats le plus rapidement possible pour mettre un 
frein aux agressions sanglantes. Compte tenu des elements d'enquete et 
de balistiques qui avaient ete portes a ma connaissance^il m'est apparu 
a ce moment qu'Estievenart pouvait etre considere comme important dans 
l'enquete, meme tres important. Il constituait d'ailleurs a ce moment-la 
la seule piste existante. J'ai done decide de recourir a cette demande 
au magistrat instructeur compte tenu de 1'importance des interets en 
cause. 

Vous me donnez maintenant connaissance de 1'opinion exprimee par 
l'adjudant chef Waroux au sujet des observations realisees par l'Esi- 
L'operation d'observation a commence le vendredi 21 octobre a la sortie 
de prison d'Estievenart. Une premiere evaluation a eu lieu le 24 octobre 
au district de Mons. Assistaient a cette reunion le commandant de 
district, le commandant de 1‘->ESI, un officier du peloton d'observation 
de l'ESI, la BSR et moi-raeme. . 

Il a ete decide de poursuivre 1' ocpcecnadxxocix statique et mobile sur Estie¬ 
venart principalement a l'effet de determiner ses liens eventuels avec 
la region bruxelloise. On decide d^'abandonner 1statique 
concernant Vittorio, debutee egalement le 21 octobre. 

Il est egalement prevu de rechercher le maximum d'informations concernaht 
Cocu, car il n'etait pas exclu de considerer que celui-ci aurait ete 
en possession de l'arme au moment de la perpetration des faits de Genval, 
Uccle et Hal. Le 2$ octobre suite a une nouvelle evaluation de l'observafr 
tion, il a ete propose au juge d'instruction dfeymettre fin et de proceder 
a des perquisitions. Cette evaluation a eu lieu le matin. 

Vous me donnez connaissance du proces-verbal 2344 du 27 octobre 1983 
( I, l8, 6 ) redige par le marechal des logis chef Choquet. 

Le proces-verbal de Choquet dont vous venez de me donner connaissance 
est sans doute le reflet de 1'evaluation finale. 

Ce proces-verbal dont vous me parlez,s'il constitue le seul document, 
est manifestement insuffisant. Il ne permet evidemment pas de se rendre 
compte de la teneur et des details des observations. 

Si nous avons decide de cesser les observations c'est pour plusieurs 
raisons, en premier lieu Estievenart tournait toujours dans le meme cercl 
de frequentations et 1'observation ne paraissait plus susceptible d'ap- 
paorter quelque chose de neufj ( \ 





1b 

disposait 

s.v. '! 



Verification faite aupres de la BSR de Mons qui a examine le cahier 
de service d'Octobre 1983 , il apparalt que c'est l'adjudant Waroux 
qui a dll venir a Bruxelles. 

Ce sont d'ailleurs le lieutenant Duckers et l'adjudant Waroux qui 
ont tpujours ete raes interlocuteurs. 

Cette reunion a ete puivie de plusieurs autres ; il y a eu ensuite une 
reunion au Parquet de Bruxelles, intervefaue apres le vol avec meurtre 
au Delhaize de Beersel ( 7 octobre 1 983 )>reunion convoquee par le 
Procureur du Roi de Bruxelles Monsieur Poelman. 

Etaient presents a cette reunion des magistrats de Bruxelles et de 
Nivelles ainsi que 1'expert en balistique Monsieur Dery. 

En ce qui concerne le district de Mons, il y a eu une reunion tenue 
plus tard et qui est intervenue le 17 octobre 1983 a Bruxelles, l'apres- 
midi. 

Etaient presents a cette reunion l'adjudant Grandhenry, 1b chef Choquet 
et Taildeman et d'apres nes souvenirs le lieutenant Duckers. 

Vous me donnez connaissance de la declaration qui a ete faite par 
le sous-officier Choquet a la Police Judixiaire et qui est reprise sur 
le proces-verbal n° 122/CONF/88 

Cette declaration me laisse assez perplexe et ne me parait’/correspondre 
au souvenir que j'en ai conserve. 

Il me parait assez curieux que le secret aurait du etre conserve a 
l'egard d'un commandant de District, alors que l'offivier, charge du 
service judiciaire de son District participait a la reunion. 

Par ailleurs, cette reunion n'avait nullement pour objet d'imposer 
un axe d'enquete mais tendait uniquement a recueillir et a exploiter 
des informations. 

Je dois vous preciser que le jour meme.le matin, j'avais eu un entretifio 
avec 1'expert Dery auquel j'avais demande de preciser si les faits de 
Genval, Uccle, Hal, etaient lies entre eux , et eventuellement lies 
aux derniers faits commis,etant le Delhaize de Beersel. 

Mon objectif etait de determiner si 1'expert disposait d'elements 
balistiques corrobrorant les axes d'enquetes qui avaient ete degages par 
nos recherches dans la documentation. Monsieur_Dery m'a signal* repondu 
negativement puis m'a laisse savoir qu' il d'un element nouveau 

important pour l’enquete dont il devait donner connaissance au Juge 
d'Instruction Monsieur Wezel. 

Je l'invitai a passer a mon bureau Rue de Louvain et la, d'un bureau 
voisin du mien il a telephone a Monsieur Wezel qui a demande a me parler. 
C'est le juge qui m'a appris que l'arme appartenait a un certain Estie- 
venart, habitant la region montoise; il m'a demande ce que 1 'on pouvait 
faire pour exploiter cette information. 

Il a ete convenu de recourir aux services de l'ESI et de proceder a 
une observation d'Estievenart. Cette observation a ete preparee par la 
fameuse reunion du 17 octobre au sujet de laquelle le sous-officier 
Choquet a ete entendu. 

Lors de cette reunion du 17 octobre, les participants de Mons, concernes 
par Estievenart se sont presentes avec une ebauche de Lay out, c'est- 
a-dire un releve des personnes liees avec Estievenart et susceptibles 
de commettre eventuellement des actes delictueux en sa compagnie. 

C'est alors que j'ai appris que Estievenart avait deja commis un vol 
avec violences et venait d'etre arrete le matin meme. 

C'est egalement lors de cette reunion que 3'ai appris que c'est lorsque 
la BSR de Mons a ete en possession de l'arme, et disposant d'informationE 
relatives ai? projetf de voE projetl* par Vittorio et Estievenart, qu'elle 
s'est enquise de savoir si cette meme arme n'avait pas pu etre utilisee 
dans un des autres faits delictueux qui faisait l'objet de recherches. 

Il a egalement ete demande lors de cet entretien d'approfondir et de 
completer le lay out. 




En second lieu, la presence constante des vehicules etrangers a cette 
region avait suscite l'eveil de la police rurale, et en dernier lieu 
il subsistait le probleme Cocu lie a la detention et a la possession 
de l'arrae. 

Lorsque nous avons decide d’agir, 1'observation n'avait rien donne si 
ce n'est une serie d'adresses qui etaient apparues tant par les obser¬ 
vations que par le lay out. 

Je me suis encore par la suite occupe de l'enquete, notamment pour 
verifier s'il n'existait pas d'autres pistes. 

Certains points ont attire non attention et me paraissaient necessifebr 
certaines recherches de la part des services de police. 

II me paraissait ainsi interessant d'identifier le plus rapidement 
possible le personnage tres haut de taille qui est intervenu dans 
plusieurs des faits et de trouver la planque des voitures qui devaient 
se trouver dans un rayon assez proche des agressions et plus particu- 
lierement dans une zone Rixensart-La&ne-Bruxelles. Ce qui ra'a toujours 
frappe c'est la tres faible distance parcourue par le vehicule 504 
dont nous savons avec cerfitude qu'il n'a parcouru qu'une centaine de 
kilometres. 

En ce qui me concerne j'aurais souhaite que la BSR de Hons joue un 
role plus actif dans l'enquete compte tenu du fait qu'ille pouvait 
verifier materiellemeqt les affirmations des prevenus et qu'elle me 
paraissait mieux a meme de rencontrer leur personnalite. 

Je ne vois rien d'autre a ajouter a ma declaration et je remets a 
telles fins que vous jugerez utiles: 

1°) les rapports d'observation de l'ESI 
2°) le telex du 3 octobre 1983 
3°) le telex du 4 octobre 1983 

Lecture faite persiste et signe avec Nous et Notre greffiero 

sntcJl Adye/ Cl\- 

{/ 


c/pjJlu ) 






Ce jourd'hui vingt-deux fevrier 
auatre-vingt huit 


. 14.15 

a 


mil neuf cent 
heurcs; 


Nous soussignc(s) 
Officier 


SCHOT Didier et DUTEKHE Jean-Luc 

de gendarmerie. 


cn residence d CHARLEROI TTr^v foHlrTr nTrrYmviru-mry (1) 

en tenuc civile, (1) 

Faisant suite a 1'ap_.ostille de Monsieur le juge d'instruction, 
dent question au recto, certifions avoir entendu MM CHOQJJET 
et BldUIJWE a propos des raisons pour lequelles COCU ou ESTIEVE- 
MART n'ont pas ete entendu avant octobre 83. 

Ces auditions sont jointos en annexe au present. 


DAT S. A LAQUELLE ESTIEVEUgRT E T COCU FUREHT 5NTEUDU5 POURLA 
PREMIERE FOIS . 

Suite aux recherches effectuees, nous avons pu determiner o 
la promiere audition d'ESTIEVENART suite a la detention du RUGGER 
date du 27 septembfce 85.( P.V. n° 2J60 BSR MOMS; 1,18,10) 

La premiere audition deOCOCUdans ce contexte date egalement 
du 27 septembre 83. ( PY n° 2352 BSR HONS ; 1,18,7) 


Dont acte 



(I) Differ la mem ion muisle 




"UIVpl 


Q 


|U>« ' 


ir Jo I arnn’o I Kii.uin |S' 2<!iai 







DECLARATION : 


FEUILLE D’AUDITION /Ul 

Annexe n°. 1 .au 


P.-V. n° du..22..Fev-88. 

de la brigade de Gendarmerie 

CBW JUHET 

Le 22. f eyries....68. heures, a 6t6 entendu par roci/nous verbalisateur(s): 

IDENTlTfe : 

Nometprdnom :. 0 ^^...^. 1 . 

Lieu ct date de naissance :.?. 


Profession :. Etat civil : 

Adresse : ..4.® ja .identif ie. 


Pour militaires : Grade et numdro de matricule : 

Unit6 : . 

qui a d£clar6 :. 


" Je desire m'exprimer en franqais, et fais choix de cette longue en 
justice". 

3 Vous fee demandez pourauoi COCD n'a pas ete entendu plus tot concemant 
la detention et la vente de son arme. 

En ce qui me conceme, j'attendais le rc'sultat de 1'expertise avant d' 
interpeller qui que ce soit. Lorscue les resultats ont ete connus, une 
filature a ete executee sur ESTIEVENfR'i’, CCCU et autres personnes en 
liaisons avec eux. A ce moment, 1'enquSte m'echappe tout a fait. J' 
execute les missions qui me sont imparties." 



031)7 • lmprimerk do Forco antWo - 150.000 ex. (N* 14219 Cxi. 914 Dtp) 
















DECLARATION : 


FEUILLE D’AUDITION 


/#C 


Annexe n° 
P.-V. n° .. 



.au 

du.22..fevier..88. 


de la brigade de Gendarmerie 


CBW JUMET 


Le.22.i'.evrier..88. 4 ..14_.1.5 heures, a 6t6 entendu par moi/nous verbalisateur(s) : 


IDENTITE : 

Nom et prdnom : ... 

Lieu et date de naissance :. 


Profession : . Etat civil : 

Adresse : .de ja..id.en.tifie... 


Pour militaires : Grade et numdro de matricule : 

Unitd : . 


qui a declard : 


" Je desire m 1 exprimer en franqais, et fais choix de cette langue en 
justice. 

Vous me demandez pourquoi COCU n'a p-s ete entendu plus tot a propos 
de la detention et de la vente de son arme. 

A cela, je vous repond que je voulais tout d'abord verifier si ; 'arme 
qui n us etait parvenue avait pu servir a comr.ettre l'un oul'autre 

t ,t _ 

delit. C'est volcntaire<*aue je n'ai pas entendu COCU ou bSTIEVENART 
p us t6t, car a ce moment, l'enquete etait tout de suite terminee. 

Comme un ou deux jours plus tard, j'avais requ par la m§me voie des 
plaques volees a ENJHIEN, il etait evident que je devais tout d'abord 
proceder a une enquSte pour determiner ou cette arnie aurait pu servir 
avant d'interroger le proprietaire ou le vendeur particulier. 

Comme je l'ai deja,expliaue, mes recherches n'ont pas aboutij comme 
le Chef CROQUET aurait pu §tre interesse par 1'arme dans le edre de son 
enqudte, je lui ai laisse. II l'a fait expertiseret comme le resultat est 
tombe taraivefeeent, vers le mois d'oetobre, cela explique que les 
interesses n'ont pas ete entendus plus tot. 

Je vous precise que suite a;la personality d'ESTIEVfiNART, je tenais 
absolument a avoir des arguments en main pour l'entendre sur la possessio 
et l'utilisation eventuelle de cette arme, d'autant plus que j'etais pers 
ade que DEBHUTN avait remis cette arme dans un but bien precis, et pas 
uniquement pour un port illegal d'arme a charge de son mari„" 


Apres lecture persiste et signe sur le present. 



03137 - Imprimcric des Forets irm^n - 130.000 ex. (N* 2421* Cat. 914 Dep) 


















N' 1/ iumplo 


v POLICE JUDICIAIRE 
pr£s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
...de..CHARLEROI 


Ir.ciicaieur f-J 


Section: c.B.W. 


Annexe 


Transmis a Monsieur leJ.uge..d'...Lns.truction.LACROIX. 

.CHARLEROI.le... r.::.: r'.4 : A... 1 9.8.8 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le JI LACROIX 

Bureau : 


Apostille : 


Dossier: 

42/87 

du 


A charge de 

Inconnus 

du chef de 
ARMEE 

VOLS A MAIN 
et MEURTRES. 

surplaintede Divers 


OBJET : 


fo Le Commissair 
eio H fO ' d a 



PRO JUSTSTIA 


L’an mil neuf centgua tre-vingt-hui t le onze 
du mois de fevrier . a 1230 heures 

Nous, F A B R 0 T Gerard 

Commissaire moctek principal deotasccSesxtx aux delegations judiciaires, 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assist* 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu a MONS le nomine: 

- B 0 N J E A N Alain - Operateur Principal de lere Classe 
Ne a LIKBOURG, le 19 juillet 1942 
dlie a CASTEAU; rue de 1' Aga.ce, n° 20 

qui nous declare sur interpellation: 

"Je desire m'exprimer en Frangais. 

Je suis Operateur Principal au laboratoire de la Police 
Judiciaire de MONS. 

Vous m' exhibez une enveloppe. Je reconnais mon ecriture sur 
cette enveloppe. C'est done bien moi qui ai effectue le tir d* 
essais avec l'arme RUG_ER POLICE SERVICE SIX R 153 —26696 a la 
demande d'un service de police que je puis plus preciser. 

Je ne sais pas vous preciser a quelle date j'ai effectue ce 
tir d' essais. J'ai omis d'inscrire la date sur 1' enveloppe. 

Je n'ai pas non plus inscrit ce tir d' essais dans 1' indicateur 
du laboratoire. 


Audition BON JEAN Alai 


Lorsqu'un tir d' essais’- est effectue suite a un requisitoire 
d' un magistrat, il est evident que inscris ce tir d' essais 
dans 1' indicateur. La^is le cas present, je suppose qu' il s' 
agissait d' un tir d'essais officieux demande par un service 
de Police. 


C 1 est moi qui ai classe 1' enveloppe dans la documentation 
munitions. Comme vous pouvez le constater, le service de Police 
m'a dit qu'il s'agissait d'une affaire de vol en cause de 
DRAMAIX J-L et ESTIEVENART Jean-Claude. Je me nouviens de cela 
a la lecture des mentions que j'ai inscrites sur 1' enveloppe. Je 
n'ai jamais fait le rapprochement avec l'arme RUG_ER saisie dans 
le cadre des affaires du "BRABANT WALL01P'. 





: i 

Avant que vous ne me montriez cette enveloppe, je ne me souvenais 
plus de ce travail. La munition a certainement ete apportee par le Service de Police. 

(Apres lecture, persiste et signe au present) 





N' 17 simple (320^2) 


POLICE JUDICIAIRE 
, prds le 
Parquet du Procureur 
du Roi 1 
de I’arrondissement 1 

...de..CHARLEROI 


Section: C.B.W. 


Annexe A 


Procfes-Verbal aud. 


41 UL 


Suite au P.V. N° 


de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le JI LACROIX 

Bureau: 

Apostille : 

Dossier: 4 2/87 


£ charge de Inconnus 

du chef de VOLS A MAIN 
ARMEE et MEURTRES. 

surplaintede Divers 


OBJET: 

Audition MULLER Henri 
Renseignements. 


i i 


Inaicateur N 1 

7 ' I 1 

Transmis a Monsieur le Jitge ..d.'.. .Ins.tructi.Qn. .LACRO.IX. 1 

.CHARLEROI.19.8.8 



PRO JUSTiTIA 


L’an mil neuf centquatre-vingt-hui t le onze 
du mois d e fevrier , e 1210 heurcs 

Nous, F A B R O T Gerard 

Commissaire mocfask principal deobecxisaxEK aux delegations judiciaires, 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assist* 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu a MONS, le nomine: 

- MULLER Henri - Ne a EUPEN, le 02 septembre 1926 

Chef'de laboratoire principal de lere classe 
dlie a MONS; Chemin des Mourdreux, 5 

qui nous declare sur interpellation: 

"Je desire m'exprimer en Frangais. 

Je suis le Chef du laboratoire de la Police Judiciaire de 
de MONS. Ce jour, j'ai ete avise par l'o/sfcateur KRUPA que le 
Commandant SCHOT de la CBW a JUHET avait telephone pour demahder 
si des tirs d* essais auraient pu Stre effectuei au laboratoire 
de la P.J. de MONS en juillet 83 avec le revolver STURM RUGGER 
n° 153-20696. Suite a cet appel, j'ai fait des recherdhes dans 
la documentation ad hoc du laboratoire. 

Les differents tirs d' essais qui nous sont demandes par les 
services de Police ou de Gendarmerie sont places dans des ■ 
enveloppes avec indication relative a l'arme et classee dans 1' 
armoire "documentation munition" qui se trouve dans mon bureau. 
C'est dans cette documentation que j'ai immediatement retrouve 
1' enveloppe portant les mentions suivantes': "Vols avec L RAMA LX 
J-L ESTIEVENART Jean-Claude 16.05.1945 STURM RUG.ER et Co. 

Inc. SOUTHPORT CONN. USA 38 special. RUG-ER POLICE SERVICE SIX 
R 153-26696". Vous pourrez remarquer que l'ecriture de ce te*te 
est de la main de 1' Operateur Principal BONJEAN Alain et que 1' 
encre est fortement pSlie. Cette enveloppe contient une balle 
tiree de calibre 38 Sp du type Metal Piercing ainsi qu'une 
douille de..calibre 38 Sp, percutee, portant les marquages suivants; 
V-SUPER-W 38 Spl + P. 

Je prends note que vous saisissez 1'enveloppe et son contenu. 





• • •/• • • 

Les tirs de ball 6 !' epreuve, faitsa la demande des services de Police, se 
font dans un recipient contenant du glucose, cela afin de ne pas abimer le projectile. 
Normalement, un travail de ce genre fait l'objet d'une inscription dans le 
registre des affaires traitees par le laboratoire. Le Commandant SCHOT m'a dit que 
cette balle d' essaL aurait ete tiree au laboratoire en juillet 83 . J'ai verigie 
dans le registre pour le mois en question et je n'ai trouve aucune trace de 1' 
inscription de cette affaire. Je vous signale qu'en juillet 83, j'etais en conge 
annuel et qu'il serait done opportun d' interroger l 1 Operateur Principal BONJEAU 
a ce sujet. 

Je n'ai aucune souvenance de ce tir d' epreuve et de la mise en place de 1’ 
enveloppe en question dans la documentation munitions. 

(Apres lecture, persiste et signe au present) 


Pont acte et clos le 11 fevrier 88, 
1 


t 

1 ^ 


[ 



V_y 1 

• 

i 



RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES. 

En annexe : Photocopie de 1'enveloppe dont question dans 1'audition 
de Monsieur MULLER Henri. 

Dont acte et clos le 11 fevrier 88, 



I / 











5 ~ 

N-t/ i,nnf.lu (XtU'IZI 


POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de 1‘arrondissement 
...de..CHARLEROI 

Section: C.B.W. 

Annexe 

Proc6s-Verbal aud./?. 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le JI LACROIX 

Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 4 2/87 

du 

h charge de Inconnus 

du chef de VOLS A MAIN 
ARMEE et MEURTRES. 

surplaintede Divers 

OBJET : 
Renseignements 



Intiicatsur M 


Transmis d Monsieur IcJ.uge ..d. 1 ...Ins.trucLion..LACRO.IX. 

.CHARLEROI.le..V.'.. V!8. .. 19.8.8 


PRO JUSTSTIA 


L'an mil neuf centquatre-vingt-huit le onze 
du mois d e fevrier , a 1130 heures 

Nous, F A B R 0 T Gerard 

Commissaire KsootiEk principal deobs&cckisxx aux delegations ]udic>aires. 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assistc- 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
suite aux instructions verbales de Monsieur le Juge d' 
Instruction LACROIX, nous etre rendus a MONS au Labora- 
-toire de la Police Judiciaire afin de proceder a l'audi 
-tion de Messieurs MULLER, Chef de laboratoire et BONJEA 
Operateur Principal. 

En effet, lors de'son audition aupres du Commandant 
SCHOT, le MdlChef CHOQUET a declare s’ etre rendu en 
juillet 83 au laboratoire de la P.J. de MONS pour faire 
proceder a un tir d> essai de 1'arme RUGER n° 153-26696. 

Le Commandant SCHOT nous a informe qu’une balle et 
une douille tirees par cette arme se trouvent taujours 
au laboratoire de la Police Judiciaire de MONS. 


Dont acte et clos le 11 fevrier 88, 








TRIBUNAL 

DE PREMIERE INSTANCE 


Palais de Justice 
Avenue G6n6ral Michel 
6000 CHARLEROI 


CABINET 

DU JUGE D'INST RUCTION 

J. CL LACROIX 

Vic&^fiteident 

Jugo dTrmtvdCn 


Ref. : 4^/sj- 

En cas de renvoi mentionner 
sur le pli le noin du magistral 
precile. 


TRANSMIS 

RENVOYE 


J. 31 

Z ' 


Procureur du 
Juge d'instr^ction 
Commi^aire de police ou I'officier ou agent judiciaire 
qiarassiste le procureur du Roi pres le tribunal 
-d«-perttCE- 

Commissaire en chef aux delegations judiciaires 
ou I'officier dirigeant £ ft 

rnmmjnrfanl.ri.i riirlrir-t Ho ge n darmer ie 

Commandant de la brigarJe-TJegendarmerie 
Bourgmestre—■—aTfTcier de police 
ir ; ci:r' r " d p pnlir p 


a ' 


. 


ANNEXE: 


/A, AU ‘t 

iufL-4- U6 ^ A- 6, . 

_ & cC Zo ^ 

^ •_ - 2.66?f a Zv • r / z - 

■ _ <r Z ee& 

CC/u.—> a ff^jr f " ’ / 


A. tA 


0 & ^ H 

-rf, * ■ '4*3J 


- M r su^-^A Z? 

t r UrLC&' 

Z CSA +(' 

Charleroi, le 


rtj' 

’ <£ > o 

cZ- /-Y C © 


19 


Le Juge d'lnstruction. - 


••*V . 

e 










. ; * , ;.'dr 

€IsP POLICE JUDICIAIRE 

prds le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de MOMS 


Section: 


0 Annexe 


Procds-Verbal aud_1.. 


No.. 122/Conf. /88 

..ID' r 


Suite au P.V. N° ... 
du (s) 

de la police de 


n 


Suite aux devoirs_ presents par 
Monsieurle President de 
Cour d'Assises. 

Apostille : + ordre verbal 
art.268 et 330 C.I.C 

du 04 et 09.03.88. 


b charge de 
CQCU Michel et 

du chef de consorts 

Vols avec violence - 

meur.tres .., -, _ 

surplaintede 


OBJET: 

Audition de -: • 

- CHOQUET Daniel 


■jp.s'f ,iup or 
uc’uppi.* r 

on Yl bir 

• . • r > 


'listen 


N° 17 doubla (32040) 


. up ,r;! r.r,t :n<-m :■;.en.te-.1~:>.-. Tib \1 ir/t Iosp " 

■ o.;i n c '?.T r-K-t J i!; •- v> • unm ;> ~ •> r. 1 !v .«??:>*> ~ f*? tf.fr 

Indicateur N°E/,12/Cqpf/8f 


Transmis b Monsieur " ^ • J^REECKE , Resident de la Cour 
i.; - '. .. d'Assises du Hainautr 

. : : n i;...,..... WflnS,.., le...J.l.9.8? - 


L'Officier Commissaire enfehef pfinetpef - 
. cte-4 aux d6!6 gati^ns judiciaires. 




rt}\ 


r .i Q fn O' 


H : ’ Q f" 


OU J 


PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huite dix 


du mois d e mars 


,b .13.0Beures 


Nous Franz LECbERCQ , Commissaire 
'Philippe CHEVALIER, Officier 


ir.'ipr-: 


tt 


-Ofll&ier-GOflfmiesaire^fl-chef-prineipal-de-l-re elesse aux delegations judiciaires 
de I'arrondissement de Mons, entendons en nos bureaux, le 

nomme : , it , - .* ft. -■ - - - ■ - 


' C H 0 QUE T Daniel, '' ' ' 

'sous-officier de gendarmerie, .1 


~ 


"■■■■ *i not; 

’< n. J -r r s n 
n ;T.' r 1 f 


”. n ; ddjd qualifid au dossier, ':*!< c .M. n a - c \> '. c 

qui declare en frangais sur inter peii'at'io r n : 

r -j : I j e me su i s presente a votre convocation ce 
jour, d '13.00 heures et vous m ' a vez lexposd "qu'’en‘Vertu 
de son pouvoir diserdtionnaire,‘Monsieur~le President 
de la Cour d'Assises, J. VEREECKE ,"vous’ a 'ddsignds 
pour m'entendre et recueillir mes explications quant d 
la maniere, aux motifs et aux ddveloppements de l'en- 
quete que j’ai entamde d partir ^d ‘une arme-qu'on ne 
m'avait pas remise personellement et qui a finalement 
abouti d declencher les : arrestations : de*ce•que'1'on a 
appelld courammeqt pla . filidre jboraine " r; des tueurs d 
Brabant.Wallon. 


1 D 0 

r 


Hop' fbfOf)''a rW'iiCr.f. eupaiud., 
. - .v 




! " Apr6s deux"heures r et"demie"de conversations 


n «s 


.«‘r 




au cours desquelles vous avez p insiste sur'diVers poibt 
que l'on va ddvelopper ci-aprds ^"je vous : ai "ef fe'etive- 


















it>v: 


3HIAiLV';?.i.iL iK.UJO- 


• , ' V * t • < U 

merit fait part.de -certains manquements que.: j:i' a.i ,moi-meme 
qualifies d'erreurs au cours. des, divers iproces-.verbaux que j'ai 
rddigds. :<i. "r* . • «< .• . ; m: / ••«. ::i- i ..mi: . ■ . 

‘ __• . ” h Vous avez 'insist'd eri"me ddriongant 

clairemen't que -l" impact de 1 ' enquete' que j ''avais : mende dtait 1 
d 1 une "importance telle que, 1 si' ces 'err'erurs dtaient personnel- 

les, elles ressemblaiqit plus f er'mement, sinon d' des faux, d de - 

nets manquements dans le 'tra’itement de l'enquete judiciaire. 

En tous cas.'je he m’en su'is pas rendu compte directement au —. 

moment’de"l'enquete et, bien que'vous m'en fassiez la remar- 
que, je me refuse a admettre qu'elles etaient intentionnelles 
et je vous certifiesque je n'ai jamais ressenti etre victime 
de manipulations de la part de mes supdrieurs. Si cela a dtd 
le cas, j'emploierai un autre terme en disant que ' j e n'ai ' 
jamais dtd aidd par eux et que, manquant d’expdrience sur le 
terrain a l’dpoque, j’ai quelquefois dO rdagir et dresser des 
proces-verbaux avec du retard, ceci laissant maintenant sup- 
.poser que c 1 etait .intentionnel a l’dpoque. 

” Dans les faits proprement dits, et 
pour decortiquer les diverses sdquences dont nous venons de 
parler, je vous repondrai que ce.n’est pas moi qui ai eu 
l'arme de DEBRUYN des le vingt-six mai 83. J'ignorais d'ailleurs 
d l'dpoque que BEDUWE avait etd ch^rcher cette arme mais il me 
l'a dit un matin de fin mai 83. .... .. : 

•r ; , ... . ." BEDUWE .m' a done parle de cette arme en - ; 

... me disant ,que Josiane l'avait prise a la ceinture du pantalon 
..de.son mari, a 1'insu.de.celui-ci, et qu'elle.se ddbrouille-_ 
rait -pour lui faire croire qu'il 1' avait. perdue . 


o (i,'> 


0 ■ 
-mo ■ 


■ sd 


• 'u.■ .:rr -r. •; » BEDUWE savait que j e 'm ' dtais interes- 

d VITTORIO, BOUAROUDJ , a ESTIEVENART,'concernant leur milieu, 


-leur champ d'action. Toutefois, nous n'avons pas pense / ni lui --- 
:tn ‘ni moi, d interroger et DEBRUYN et ESTIEVENART sur Une detention 
r illdgale d'arme dfeu. Personnellement~ ; j'ai estimd que c'dtait 
h •' ! 'une his to ire “qui pouvait ‘ attendre. C' est r d' ailleurs ce quis'est 
passd puisque BEDUWE a gardd cette arme r dahs"son'bureau jusqu'au 
£(TO imoment.. de son depart le .^quatre juillet, date a laquelle il me 
3 ^,- 1 'a ^remise d ma demande et je ..lui ai . dit M que, j iallais tacher 
d|en sortir. quelque chose. .^ pt .r'rfy- ,< f C 1 

'■.’tv ••■'••" ’ ” Je l'ai encore toutefois laissd 

*; y tj \ • /. c • •: . j x t -. vc •• 4<• 'l & j % sfX- 5 - 


->-T 


-- . 


moisir " • 

... 
















quelques jours dans morv bureau'tet ;j ' ai''alors e'ntamy des./ si 
recherches dans le'B.C.S.' dans un contexte -de txavai-1- ax6 :-sur 


des attaques a main armye.au cours desquelles il iaurait:.yty. 
fait usage .d'une arme d.'un calibre 9 mm. J'ai eu mon attention 
attir§e aussi dans ces r.echerches par les r.enseignements .que 
j'avais .acquis tout au ! long de mes contacts avec les Borains 
precites et, comme .j ' a vais~ regu le renseignement qu'ils ■ : r.~> 
pouvaient s'attaquer. £*la region de Bruxelle.s, c.'est la raison 
pour laquelle j'ai ainsi dirigy mes recherches.vers le 
Brabant. 'Je precise^que c'est seulement avec. BOUAROUDJ que 
j ' ytais en contact..* • :s : , m. 


" Vous me faites remarquer que j'aurais pu, par secu¬ 
rity entendre d'une part comme on l'a dit, DEBRUYN et ' 
ESTIEVENART pour detention ill&gale d'arme, deposer cette U; 
arme 'au Greffe du Tribunal correctionnel de Mons et continuer 

S 

tout a fait librement' et sans ‘risque de voir cette arme se * 

" perdre "^mes recherches ultyrieurement. ■ -- • - -"w 

" Je n'ai pas pensy a cela et, de plus, je repete que 

mes chefs ne m'ont pas aidy; ,je veux dire que je n'ai jamais 

■ ' ■ • r:. . * , vr i 

trouve d'appui intellectuel et professionnel auprfes d'eux. 

C'e^tait Monsieur WARROUX qui etait mon chef de section. 

'! J'ai ainsi pu dyterminer qu'un fait etait interes- 

sant, a savoir celui de HALLE, commis le 03.03.83.et ie me 

suis mis en contact teiyphonique avec mes collegues de la B.S.R. 

locale. Cest vers le dix juillet que mes collegues de HALLE 

m'ont fait .part d'une pibce h conviction et j'ai alors decidy 

de demander au laboratoire de r la P.J.deMons d'effectuer un tir 

d'essai avec deux munitions que j'ai fournies et qui prove-:?. 

naient du lot de munitions qui accompagnaient l'arme lors de 

sa remise a BEDUHE. .11 m’a du moins remis ces cartouches en 
. ■ •_ "■ ■ ‘i 'fin : .‘.s i 1 . 

me disant que c'etait ce qu'il avait recu avec l'arme mais ie 

. • .■ ' • ' • ••• - o -is ' - i 

.n’ai plus en memoire le nombre de munitions. Maintenant que 

. ; : i. 11 :... -,v • • .'I!;'-' • r 

vous me citez le nom de l'opyrateur du laboratoire, je me 
. souviens que c'est effectivement Monsieur BONJEAN qui a effec- 

: >.f. » I ' i - 'J r. X-: 

^ . tue les tirs de -.-comparaison; il m’a remis, pour mon enquete, 

• ' : ' ’ ‘‘ : . ,i *2 C 1 cf; x ch •: i ‘n so ; • r ' 

une douille et une balle. et a conserve les indices du second 
: • •• "•! .v.un^c.no-.'i. oavR bosz 

. tir , pour ses archives . i II- m' a communiquy, a ma demande , le • 

1 • ■ J. i 'toQxs ’ I- *h> f.^wuinS"; -»a J 'r-un u.o : 

sens et le nombre des yayures du cbnon de l'arme, ce que j'ai 

B '1.;, . KAVBLl f; a.t >.^r.T) n-ti . 

tion aux coliygues de HALLE qui m'ont 
•’.Uoi r J.L*UpH .1.- -Pflsn' . i ! x-K K:..rAi .-9 

T» Il n 1 ok! « n 4- 4 n m i ■ 4 a m a n X X „ n • _ 












le vingt juillet^S HALLE ou <^e Juge d 'Instruction KESTELOOT m'a 
vremis en mains propres un rdquisitoire' .d ’ expertise que j '.ai ' 
remis S Monsieur DERIE, avec l'arme et les munitions. Cette 
demande d'expertise avait trait uniquement au hold-up de Halle 
mais j'avais appris par les collegues de HALLE qu'ils "faisaient 
une relation avec les hold-up de GENVAL et v de UCCLE. J'en ai 
fait part verbalement & Monsieur DE RIE sans que. le Juge -r 
d' Instruction KESTELOOT n'en ait dmis le souhait. Monsieur DE 
RIE m'a demandd de lui ecrire les r6f§rences des faits que je 
voulais voir dd^elopper au'cours de l'expertise. C'est le 
vingt-deux juillet que j'ai entoyd cette lettre :S Monsieur DE 
RIE et j'ai dressd le proces-verbal 2.,325.que j'ai datd du 
vingt juillet, en rapportant les devoirs que j'avais faits et 
que je viens de vous exposer. Ce P.V. .qui esf done datd du . 

20 juillet a en fait etd redigd soit .le 20, .octobre 83, jour 
de sa transmission officielle, ou la veille ,et ,vous me demandez 

• • • .. i 

pourquoi ce proces-verbal , eat antidatd. Je M congois qu'il s'agit 
d'un faux mais en fait, je vous dirai que je n'avais aucune 


intention de nuire et que cela a eti ainsi datd tout simple- 
ment parce que j'avais effectue les devoirs d cette date, 

, • . . ■ ■ ' , " . " • •' ~ r>p f r.. . r\ ;• ••.! •.?•' *v .«•>•>, c - ■■ 

devoirs que je n'avais toujours pas transents. 4 44 44 *" 

• ■ 4 it : 4 iX’ff:A'v iu»/sna v *3 

"Vous me faites remarquer qu'il s'agit 

" x-.; • " ' ”■ * ' • *-• * I- nr’ r ’»• r r O ’ i* •* * *, *• 

alors d'une serieuse negligence, b laquelle j'ai joint mon 

. { , * ■ 1 • ■ • ■» *\ - »i f «n " " r Q \' C p i • '•> -■ o 

collegue MICHEL qui s*est.contente d'apposer sa signature au bas 

1, D m' ' ' ' ” ’’ '' ' ’^fi'.-n' 4 '.•!£»d- .-Jondnoo ns aim riua 


du P.V. 


* i r ; ^ Y ’ v ‘ .} ■'V. r .» •’ n- - - ',— r 

11 Je prends acte aussi que vous me^faites 


encore observer qu’a partir de ce" moment,je'n'^a'i^pius "d 

t . f . .4 . • % • ■: i \ * ».• *.i*/ 1 ...i* • .• r j m . • rYr L* 

de proces-verbal; j'ai gardd l'arme et je n'ai toujours 
ce moment-id - juillet 83 - ddcide d'interpeller'ESTIEVENART et 

nrnnuuu ! i 1 1 vt ; > ‘ • : V It I - I . '■ t' 1 t . 1 ' r ' •' ■' ' ' ^ 


dresse 

**• TV. 

pas, a 



a BEDUWE. Je lui avais bien sOr communi'qud ce que 4 j 1 avais fait 

! • - •>»• •£• , ••••> .-,7 . ..e.h non 9 r vfjd.rr- ~n. ?nrv 

comme techerches et, lorsque ge suis revenu decongd, je lui ai 

t 1 - • t 4 : . t 1 ■ 4 - U t . ! •; t . 4 ' l ■ f.,- .-I ... I ‘ll'. , 4 .r.Cl T n Ct r> t) 4 ' ^ fi l) n r<pn MM' ^y r , 

demandd si on avait des nouvelles de 1'expertise, c' dtait ndga-* 4 

'• • tit!/; , I ■ , • f t -■ r~[ 03 oh 3 T r ,"t p f .. j f -f 

. tif; ce n'est que le dix octobre, apres que' : j : ''aie‘'pris contact ■> 

. ■ V • «' t • i. • 1 j 3 3. : -i o 1 f r. ' l enti .■to ft r r" r 'H o,-mi 

a plusieurs reprises avec Monsieur DEARIE, par tdldphone, que 

. 4 ' •' C- 4 - 4 . , " O r •: i ■' -.03 '• ‘ "■ RT ■ oc, v irl^'rrs ' * B R' : ^ T V n n " X ."t 

; j.ai su que les resultats de l'expertise 6taient positifs pour 

1 . . ■' • . 1 ! *"■ n 5 r "’ - ;■ 3 3 . 3 h O'T df'Tirt -nr. ,tp pf-n; 

les faits commis a GENVAL. J'ai alors aressS procfes-verbal 

* 1 * ' ' 4 * *' * ' “■ • • • t »j ■ • ■ , t' ■/{•."; fl '‘ ’ 

( P.V. 2330 ), dans lequel j'ai rapf ‘ '' 

V ' » I? ~ 1 ■' ' • f* ;• t'. r. 1 r n I c | 

nais que le RUGER avait done servi 












PROCUREUR DU ROI 
POLICE JUDICIA1RE 



Suite P.V. W Vr . ' . ,.v . N" 17 (suite) (32.264) 


dans ce procfes-verbal que l'on pourrait 'dveritiielle 
ment gtablir une relation entre les auteurs’'de 
ce fait et les auteurs des faits commis dans le 
Brabant Wallon. Dans le meme P.V.,-je mentionne 
que le Juge WEZEL a fait effectuer une surveillanc 
telephonique du domicile de NARDELLA .Francesco; 
a votre question de savoir par quel moyen nous 
avons pu 6tablir un;lien entre NARDELLA et des 
personnes que nous soupgonnions & ce moment-l& - 
et qui n’etaient pas encore mentionn§es sur procfes 
verb’al - je suis oblige de vous repondre que 
personne n'a voulu dresser un proces-verbal, 
j'entends personne de la B.S.R. de MONS, relati- 
vement aux filatures qui ont ete effectuees durant 
la semaine qui a pricSdd 1'arrestation des mem- 

'. :: :;t f o ' r, p 

bres de la filiere boraine. 

• : ' • • ■ ‘V* o'I -f>;i 

" Je signale que l'Esedron Special d'lnter- 
vention^qui a prodedfi S ces filatures,., n'est- pas 
charge de dresser de tels proces-verbaux mais que 
c'est au contraire la B . S . R . .locale qui effectue 
cette tache administrative. ,. 



" Je ne sais plus vous dire comment a §t6 fai 
te la liaison avec NARDELLA et sur quelles bases 
on l'a ainsi mis au jeu. : : ■ ' >jp.t vup- if ' • 

" >> • . — • • r *» r r. r> .*% 1 if • • 

"Vous me demandez d'expliquer pourquoi, lors- 
que j ai d§cid6 d'orienter mes recherches vers 
des attaques S main arm§e commise dans la region 
bruxelloise,‘je n'ai pr6sent6 en expertise qu'une 
seule arme.'S savoir le RUGER .38 de Josiane^ 
DEBRUYN, alors quej'aurais pu, dans une : 'recherche 
policiere plus vaste, faire .expertiser d-'autres 
armes du meme type dont j'aurais pu Sventuelle- 
ment retirer, du Gref f e ,.certains exemplaires . 

" Je n' ai’ pas'-'pens^ cela et"j'6tais unique- 
. „ . ment axe .sur cette arme en fonction de sa relation 
..... avec les 

l • f 

•' • Vou 

1 policier 

/.* •• 


.gens dont.. j .'ai/parlS plus haut. ..!■.« 

j ‘t:-. “ • .1 - r ‘ • • • 

me demandez' ! sur base de quel travail 
j ' ai 1 ddterminfi’ par"mon pro c& s'-verbal'." 













base des filatures que l'E.S.I. avait pratqiuees a al deman- 
de de la B.S.R., de Hons.' : 


"A votre question de savoir pourquoi 
j'ai ridige le P.V. 2325 et le P.V. 2344 en y associant le 
premier Marichal des Logis MICHEL., alors que j'ai dresse 
seul le P.V. 2330, je vous reponds qu'il n'y a vraiment au- 
cune raison suspecte a cela. Peut-etre etait-il tout simple- 
ment absent b ce moment-la. 

♦ 

" Vous me dites que l'arme n'a dte 
diposee que le 9 dicembre 1983 alors que 1'arrestation " des 
BORAINS " a lieu le 27 octobre. On ne s'est plus servi de 
cette arme si ce n'est pour des presentations de recon¬ 

naissance visuelle. Je ne l'ai done deposee que le neuf d£- 
cembre, soit environ un mois et demi apres 1'arrestation 
des "Borains", tout simplement parce que je n'etais plus 
maitre de cette arme ( sic ). Je ne la detenais d'ailleurs 
plus et elle allait de la brigade de Mons . a la brigade de 
! Nivelles, sans qu'il y ait jamais eu entretemps de depot 
au greffe. Vous me faites remarquer qu'il est plus que 
dangereux d'avoir ainsi laisse se balader une telle arme 
et la remarque que vous me faites est exacte, a savoir que 
si quelqu'un l'avait derobee ou egaree, je ne crois pas 
qu'on ait pu un jour la retrouver ni identifier son dernier 
ditenteur. 


'■ • - " Personnellement, je n'avais pas mot 

dire, je n'itais qu'un executant et un sous-fifre et, si 
tout cela a manqui de rigueur, j'estime que e'est aux 
:- r superieurs b devoir rendre des comptes si cela:est neces- 


" Finalement, e'est en profitant de 
la' presence de cette arme a nouveau dans mon service que je 
• j;-suis parvenu b la diposer au greffe correctionnel de Mons. 

^ ^ f? r x .*• a .*• *. /* j« • .f i * j... 1 

" Vous m'avez parli, antirieurement, 

de "manipulation", en parlant par exemple de la manibre dont 

j'avais axi les recherches a l'aide de l'arme .!a ce stade-li, 

I 

je-ne crois pas avoir iti manipuli et je pritends que je n'ai 
personnellement manipuli personne. J'ai agi librement et d'i- 











\ . 

Afrondlssement da 


PARQUET DU 
PROCUREUR DU ROl 


POLICE JUDICIAIRE 






Suite P.V. N* N“ 17 (suite) (32.264) 


nitiative. : Par contre, ou l'on pourrait concevoir 
une manipulation et une direction donnbe & une 
enquete a un moment donnb, c'est dans le genre de 
travail qui a ete impost le 17 octobre 83, aprbs 
la tuerie de Nivelles, quand j'ai §te convoqub & 
la cellule de crise qui a §te mise sur pied au 
niveau Region Brabant de la gendarmerie. J'y suis 
alle sur convocation en compagnie de l'adjudant 
GRANHENRI; j'ai lb appris que l'expertise du RUGER 
s'etait revelde positive pour GENVAL et les offi- 
ciers superieurs ont exposb les relations qu'ils 
etablissaient entre divers faits violents que 
l'on baptisa des lors "tueries du Brabant wallon". 
Des missions furent imposees nominativemerit aux 
gendarmes presents, b savoir : l'Etat-Major de la 
cellule de crise et GRANDHENRI et moi; il n'y 
avait aucun autre District represente et l'on nous 
a impose d'etablir un lay-out - liste des person- 
nes suspectes - en rapport avec l'enquete que 
j'avais menbe jusque la. II etait bien specifie 
que seuls GRANDHENRI et moi devions etablir cette 
liste et qu'il ne fallait pas bbruiter la mission 
au sein du service, mission qui devait §tre ter- 
minee au maximum deux jours plus tard. C'est le 
liettenant-colonel ou le major de la cellule de 
crise qui m'a impose cette mission, me disant que 
je devrais reprendre contact telephoniquement avec 
eux des la fin de la mission pour permettre la 
mise en place de l'E.S.I. chargee des filatures. 
J'avais regu comme instruction de garder secrete 
cette mission, de ne pas en parler a mes .superieur 
directs. ,En revenant, .j'ai dit . a l'adjudant 
GRANDHENRI que j'btais bien ernbetb par^ce que je 
ne saurais jamais rbaliser un tel travail valable- 
ment tout seul dans un laps de temps .si court. Je 
voulais par lb lui ( faire ,remarquer. ; ,qu'il ne 
m'aiderait certainement pas, parce qu'il.ne con- 
naissaitjpas suffisamment les personnes et ,mes 
renseignements* * r • * f 

' r , urittti . 

y'jfc t iV-l j, A 



■ f: 










' o-. Quand je suis arrive au bureau, j’ai dit 

£ Monsieur MANISE, mon chef de service qui me demandait pourquoi 
j'avais ete appeld a Bruxelles, que cela ne lui regardait pas; 
il m '.a alors dit que le Commandant de District, le Major HARZEE 
attendait de mes nouvelles; celui-ci, & mon avis, ignorait 
Sgalement les raisons de mon voyage a Bruxelles. J'ai alors 
decide de passer outre des ordres que j'avais regus de Bruxelles; 
je veux dire que je n'ai pas garde le secret et que j'ai avise le 
Commandant de District qui a organise le travail parmi les divers 
membres de la B.S.R. 

« 

" C'est le Major HARZ£-E qui a lui-meme 
repris contact avec la cellule de crise. 

★ m 
* * 


" Vous me demandez quelles etaient mes 
relations personnelles et professionnelles avec AMORY. 


tantes . 


" Personnelles, elles etaient inexis- 


"Professionnelles, elles se resumaient aux 
contacts normaux necessites par le travail courant et par les 
equipes quelquefois formees. Si un service commun nous etait 
impose, il etait accompli mais on ne se recherchait pas particu- 
lierement. 

" Nos relations se sont definitivement 
detdriorees au debut janvier 1984 lorsque j'ai eu une alterca¬ 
tion avec lui dans le cafe exploite par Madame Claudine FLAMENT ■ 
face au stade de football de Mons .~ Vers 19.00 heures, je consom- 
mais seul au comptoir et, a un moment donne, un collegue de 
la brigade de gendarmerie de Mons, dont j'ai oublie le nom, 
a commande un hamburger; a soninsu, j'ai glisse un carton sous- 
bock dans le sandwich mais, cotnme le collegue sortait de chez 
le dentiste - chose que j'ignorais - il s'est "Scrase" les dents 
'dans le carton. Il n'a pas apprdcie la blague et s'en est pris 
assez violemment verbalement a moi; au lieu'de me calmer, j'ai 
ri de plus belle et cela a d§plu davantage au gendarme; peut- 
‘etre Claudine a-t-elle cru que cela allait tourner mal et, a 
mon insu, elle a fait appel tel^phoniquement & AMORY. 

I ' 

I 

dernier, il s'est 


? A l'arrivfie de c 






f 


\ 



-y 


Am>ndl8»«ment da 


PARQUET DU 
PROCUREUR DU ROI 


POLICE JUDICI AIRE 



- 9 - 


Suite P.V. N" N* 17 (suite) (32.264) 

precipitg sur moi, m'a empoigne par la cravate et 
m'a emmene vers les toilettes oil il m' a signifiG 
fermement que ce cafe 6tait son territoire; j'ai 
tente de m'expliquer et je suis parti de moi- 
meme apres lui avoir toutefois fait remarquer que 
'.je lui etais sup^rieur en grade. 

" £et incident m'a valu un rapport discipli-r: 
naire et j'ai 6t# mut# a la B.S.R. de Charleroi 
en juillet 84. 

• " Je sais que AMORY a participfi aux perquisi¬ 
tions et a l'audition de ESTIEVENART lors de 
1'interpellation des Borains le 27 octobre 1983. 
II avait egalement participe a 1'elaboration du 
lay-out dont j'ai parlg ci-avant. 

" Ce que je puis dire d'AMORY, c'est-qu'il 
s'y connaissait en armement; qu'il avait ses 
" entrees " a la Fabrique Nationale de Herstal 
et que, quand on voulait connaitre les caracteris 
tiques de telle ou telle arme, on pouvait franche 
ment s'adresser b lui. 

★ 

★ * 

" Quant a mes relations avec DEBRUYN Josiane, 
elles etaient inexistantes; je me souviens que 
j'avais dO intervenir au cours d'un service & une 
audition ou a une perquisition chez elle mais 
c'etait un travail de routine qui n'avait rien 
a voir avec ce futur dossier des "tueries". 


" Quant & ESTIEVENART, je l'avais une fois 
interroge dans une histoire_de vols qu'on lui 
reprochait, soit au d§but de 1'annSe 83. 







Cejourd’hui onze mars 

quatre-vingt-huit 


mil neuf cent 
, A 11,45 heures; 


Nous soussigrM(s) SCHOT Didier, Off icier 

MIGNOLET Claude , IMdl de gendarmerie, 

en residence 4 C - B . V/ J UlViET W 

en tenue civile, (1) 

- Faisant suite au proces-verbal mieux rappele au 

recto du present, portons a la connaissance de Mon¬ 
sieur le Juge d'instruction LACROIX qu'aux date et 
heure susmentionnees, nous avons procede a 1'audition 
du IMdl Chef BEDUV/E de la BSR de Mons en nos locaux 
de Jumet, concernant le contrble des alibis de COCU 
Michel et consorts en date du 27 septembre I985,apres 
la perpetration des faits de Braine I'Alleud et d'O- 
verijse. - Cette audition fait l'objet de 1'annexe I 
du present. 

- Des renseignements obtenus aupres de la BSR de 

Mons, il s'avere que le IMdl Chef BEDUV/E et le I Mdl 
AMORY avaient requ pour mission de proceder au contrd- 
le des alibis de certains membres de la filiere borai- 
ne et plus precisement ceux de COCU Michel et BAUDET 
Michel. 

- Le IMdl Chef BEDUWE se souvient de cette mission. 

D'autres services etaient charges de controler les au- 
tres personnages. - En fait, au cours de leurs recher- 
ches, BEDUWE et AMORY n'ont pu rencontrer COCU et BAU ¬ 
DET mais ont neanmoins requ diverses informations re-. 

~ i 

latives a la presence des deux individus precites a 
tel ou tel endroit a 1'heure de la perpetration des 
meurtres aux magasinsJPelhaize de Braine I'Alleud et 
d'Overijse. 

- Un compte-rendu verbal a alors ete fait comme con 

venu au depart de la mission, au chef de permanence 
mobile mais aucun. ecrit n'a ete redige a ce sujet. 





BiiiZA. fa meJntion inutUz 






C.B.W JUMET 
IEHE SUITE AU P.V 
DU II MARS 1988. 


- Quelques jours plus tard, il etait prescrit de 

proceder a 1'audition des borains et c'est ainsi que 
divers services de la BSK de Mons ont rencontre les 
membres de la "filiere". C'est egalement ainsi que 
AivlORY Christian a procede aux auditions de NARDELLA 
Francesco, COCU Michel et ESTIEVENART Jean-Claude, 
debut octobre 1985 . 

- RENSEIGNEMEflTS - 

- Au stade actuel, ce controle d'alibis en date 

du 27 septembre 1985 n'est pas encore etabli claire- 
ment. Nous redigerons un proces-verbal de synthese a 
ce sujet a la suite de quoi nous poursuivrons nos 
investigations qui feront l'objet d'un proces-verbal 
subsequent. 









C.B.W JUMET „ , 
ANNEXE I AU P.V N°^V 
DU II MARS 1988 ' 


AUDITION 


B E D U W E Pierre, 

Epoux de BEUZE Micheline, 

Gendarme, 

Ne a Mons, le 23 octobre 1945 
Y domicilie, Grand Route,n° 22/H 2 

Qui nous declare: 

- " Je desire m'exprimer en langue franpaise. 

- " En ce qui concerne le 27 septembre 1985, soit le jour 

des faits commis a Braine l'Alleud et a Overijse, j'ai repu 
comme mission du Chef de permanence mobile de proceder au 
contrdle des nommes GOCU et BAUDET . J'etais accompagne de 
AMORY Christian. Cette mission a debute a 2200 heures. 

- " Au cours de nos recherches, nous n'avons pu rencon- 

trer les interesses mais nous avons toutefois appris qu'ils 
avaient ete aperpus a tel ou tel endroit au moment des deux 
hold-up sanglants. 

- " Un compte-rendu verbal a alors ete donnd au Chef de 

permanence et, quelques jours plus tard, un telex emanant 
du BCR de la gendarmerie prescrivait de proceder a 1'audi¬ 
tion des borains non entendus a ce sujet. 

-" C'est probablement ainsi que AJvlORY Christian a prece¬ 
de a certaines auditions debut octobre 1985, soit celles de 
COCU, NARDELLA et ESTIEVENART . Je n'ai pas participe a ces 
auditions mais en ai acte d'autres. 

- " A 1'issue de cette mission du 27 septembre 1985, mis 

a part le compte-rendu verbal, je n'ai redige aucun proces- 
verbal ni aucun autre document de service; ce qui avait d' 
ailleurs ete prescrit au depart de la mission. " 

-Lecture faite,persiste et signe au carnet de renseignements 
du second verbalisant- 











Cejourd'hui onze. mars 

quatre-vingt-huit 


mil neuf rent 

, * 11,30 heures i 


Nous soussigni(s) 


cn residence 4 


SGHOT Didier, Officier, 
MIGNOLET ClaUde , IMdl de gendarmerie, 
C.B.W JUMET 


en tenue civile, (1) 

- Faisant suite au point 6 de I'apostille mieux 

rappelee au recto du present, portons a la connaissan- 
ce de Monsieur le Juge d'instruction LACROIX qu'aux 
date et heure susmentionnees, nous avons procede a 1' 
audition du IMdl Chef BEDUWE de la B.S.R de Mons, en 
nos locaux de Jumet. 


- Dans son audition actee en date du 09 fevrier 88 

(P.V 21230), AMOKY Christian nous avait declare avoir 
parle a BOUHOUCHE du fait.que son collegue BEDUWE 
pourrait quitter la Gendarmerie pour occuper in emploi 
au sein de la societe GB. Or, a cette epoque, un pro¬ 
jet de racket sur cette firme avait ete envisage par 
BOUHOUCHE , ce dernier avait paru interesse par une 
rencontre eventuelle avec BEDUWE dans le but d 1 en sa- 
voir un peu plus au sujet de 1'organisation de G.B. 

- Notre but etait de determiner si, a l'une ou 1' 

autre occasion, le IMdl Chef BEDUWE aurait pu §tre con- 
tacte a ce sujet par BOUHOUCHE ou quelqu'un de son en¬ 
tourage . 

- Le IMdl Chef BEDUWE nous a relate se souvenir que 

vraisemblablement dans le courant de l'ete 1983, AMOKY 
lui avait signale qu'il allait diner a Mons en compa- 
gnie de se's copains BE¥EK et BOUHOUCHE . 

- En fin de matinee, passant par hasard sur la Gram 

Place de Mons, BEDUWE a remarque la pre sence de son 
coequipier installe au cafe-restaurant "Le Drugs" errj-yy 





8 la. mention inut-ite. 












corapagnie de deux autres personnages. Invite a les 
rejoindre a I'interieur, AMORY Christian a fait les 
presentations., BEDUWE se retrouvant ainsi en compa- 
gnie de BOUHOUOHE et de BEYER qu'il ne connaissait 
jusqu'alors que. de nom. Ensemble, ils ont parle de 
choses et d'autres jusqu'au moment ou AMORY a signa- 
le a ses copains que son collegue BEDUWE allait peut 
etre, lui aussi, quitter la Gendarmerie, pour aller 
travailler pour le compte de*la Societe GB-Inno-BM. 
Neanmoins, ni BOUHOUCHE ni BEYER a'ont eu de reactions 
a ce sujet. 

-Plus tard, le IMdl Chef BEDUV/E n'a jamais ete 

contacte ou approche par BOUHOUCHE ou quelqu'un de 
son entourage afin d'obtenir des renseignements quel- 
conques. 

L'audition de BEDUWE fait l'objet de 1 1 annexe I du 
present P.V.- 








<f55C 


C.B.W JUMET 
ANNEXE I AU P.V N° 
DU II MAKS 1988. 



AUDITION 


B E D U W E Pierre, 

Epoux de BEUZE Micheline, 

Gendarme, 

Ne a Mons,» le 23 octobre 1945 
y domicilie, Grand Route,n° 22/H 2 

Qui nous declare: 

-" Je desire m'exprimer en langue franqaise. 

- " Dans le courant‘de l'annee 83, peut Stre en ete, 

alors que je faisais equipe avec le IMdl AMOKY Christian, 
celui-ci m'avait demande de pouvoir terminer son service 
de l'avant-midi un peu plus tdt car il allait diner en 
ville avec ses deux copains BEYER et BOUHOUCHE . II ne 
m'avait pas demande de participer a ce repas. 

- " Peu avant midi, en passant sur la Place de Mons, 

j 1 ai remarque la presence des trois personnages, assis a 
l’interieur du cafe-restaurant "Le Drugs", pres de la 
grande vitrine. 

- " Ils m'ont fait signe pour m'inviter a les rejoin- 

dre, ce que j 1 ai fait. Je me suis attable avec eux et 
nous avons discute de choses et d'autres. 

- " A ce moment, je ne connaissais ni BOUHOUCHE ni 

BEYER si ce n'est de nom. C'est AMORY Christian qui a fait 
les presentations. • 

- " A un certain moment, AMORY Christian a precise a ses 

copains que j'allais peut §tre aussi quitter la gendarmerie 
etant interesse par un emploi eventuel chez GB-Inno-BM. J' 
avais d'ailleurs parle de ce projet auparavant a AMORY. Ce 
n'etait en fait qu'un vague projet, aucun contact n’avait 
d'ailleurs encore eu lieu entre la firme GB et moi-mSme. 

- " Aucune reaction provenant de BOUHOUCHE ou de BEYER 

n'a eu lieu au sujet de cet eventuel projet et aucune pre¬ 
cision ne m'a ete sollicitee concernant 1'organisation de 
la firme GB. 

-v®'- ” En-dehors de cette rencontre, je n'ai jamais ete con¬ 
tacts par quT que ce soit au sujet de 1'organisation de la 
^P^^iete GB ni pour un quelconque autre motif. " 

e -Lecture faite, persiste et signe au carnet du second verba- 
lisant _ 











Cejourd’hui quinze fevrier mil neuf cent 

quatre-bingt-huit , A lljOO heures; 

_ -- * 

Nous soussigne(s)VANDEN BOSCH , Charles, 1 MDL CHEF, OPJAPR 

__ . de gendarmerie, 

en residence A C.B.W. JTJMET XEroCK^dxxzaEexiotfc)rX}ep(i)cxx 

en tenue civile, (1) 

; * ' r. ’ Portons a:'la connaissance de Monsieur le Juge 

d'Instruction LACROIX de Charleroi, les faits suivants: 

- Pour ce qui est de la bolte postale n* 211 au bureau de postes 
de la Chee de Boondael n° 55 a Ixelles, il nous est revenu ce 
qui suit des enqueteurs MENDES ; 

- Cette bolte postal® 211 a ete louee par un certain BREMER , 
Franqois domicilie a St Josse Ten Noode , rue Willems,n°l6. 

La location avait pris cours le 07.06.i985 et est toujours 
en cours en ce moment. 

Les enqueteurs MENDES ont effectue des recherches en vue de tcou 

ver le nomine BREMER, Francois mais ces recherches se sont avereet 

s 

negatives, I'int6rens6 n'ost pan connu au regintro National. 

Via le percepteur du bureau des postes de la Chee de Boondael a 
Ixelles, les enqueteurs MENDES sont parvenus en fin de compte, 
par l 1 intermediaire d’un expediteur de courrier, a tomber sur 
le nom de la personne qui avait loue la bo£te postale 211...... 

il s'agit du nomine CASTALDO , Roberto qui est un des faux noms de 
BOUHOUCHE Madani. C'est egalement via cet expediteur que. les en- 
qu§teurs MENDES ont decouvert le box pour voiture n° 179, rue 
du Beau Site a Ixelles ; box ou se trouvait la camionnette TOYOTA 
volee au prejudice de la firme ICI PARIS XL. 

Il nous est encore revenu que la bo£te postale n°211 etait en 

^ fait une bolte aux lettres entre la sQrete de l'Etat et la firme 

de detectives ARI dirigee par BEYER/BOUHOUCHE , en Bon temps. 

- Au stade actuel il ne nous est pas pernis de dire qu'il y a une 

(1) Biffer la mention inutile 

liaison entre la SANTANA <*.ikd-pii 

acte,^“ 







COUVENT 


Auditoriu'i 


' XfX I'OCrOGWJ 

V>V 

r --. so. r. y-\so of L a < 
Vu.CICtRlCI(^/\ l ‘AH8AI [ I [ r 

\ Lr v c \,3^\ci 


HIPPODRO 


Clos des Cheneso^ 

V^\£/ongs des 
\Enfants Noyes^ 




OV A T E Ey'lf 

an* ^CK 


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m, 

VavCV 


/ 




r* ^ CT ^/c*/• 















1**1 


















F '4 


POLICE JUDICIAIRE 
pr£s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de Charleroi 


Section: C3W 


Annexe 0 


Proces-Verbal aud 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 
Monsieur le J.I. LACROIX 

Bureau : 

Apostille: 

Dossier: 4 2/ 87 

du 


i) charge do I ncorum(;;) 

du chef de meurtres pour 

faciliter le vol 
sur plainte de 

OBJET : 

Renseignements . 





17 simplo (32042) 


Indicaleur N"-,90 


Transmis b Monsieur le ..Juge.d.'Instcuat.ictfi.iLAjCROIX. 

* .C.dflrleroi.le. 


19.... 


Le Commissaire en chetrpHsraxxj 
xrf&cixexdaQSK aux cwl^gatiansjuciicioires. 



PRO JUSTiTSA 


L'an mil neuf cent qua t r e - v i n 51 - h u i t , le seize 
du mcis d e fevrier , b -■. 30 heures 

Nous, ’"'lain 3SRTRAND , Officier Judiciaire , 

auxiiiaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de Nivelles , 
exr.osons que de renseignements recueillis auores de nos collegue: 
de la Police Judiciaire de Nivelles , il resulte que , seion 
30UH0UCHE Madani , interpelle par leur service , le canon 
Ingram 9 MM decouvert chez le nomme BEIIES Robert lors d'une 
visite domiciliaire en date du 1 . 10 . 8 ? serait le canon d'origine 
de son pistolet mitailleur/ Ipgram 9mm achete le P9.1P.S5 a 
I'.'imiurier DKKAIME et. porlonl. |.- mmi.'-ro R , ‘iV| . 
l.e .-.anon file to pour modern tour de :-.on Ariui innt I'arme dont 
question lorsau'elle fut saisie par la 33S de V/avre le 5.1 .86 
aurait ete achete par ce dernier chez Armabel . 

Ces devoirs font 1'objet du P.V. 520/58 de la FJP de Nivelles 
il est a noter qu'en ce aui concerne le canon Ingram 9mm , la 
banc.d 1 epreuve , suite a l'exarr.en des poinqons , a orecise 
que ce canon a ete eprouve en 1?32 , annee au cours de laquelle 
cinq pistolets mitrailleurs Ingram 9\-m ont ete prese.ntes a 
savcir les armes portant les numeros : B2529 , 32550 , BP 551 , 
B2532 , B2533 . 

Une e.nquete concernant ces armes a ete effectuee par la PJP 
de Nivelles et la synthese est reprise dans le P.V. 4?0/88 . 








Les pieces d'armes saisies chez BEIJER Robert sont deposees 
au Greffe. correctionnel de Nivelles sous le numero 25.539 • 

(PV 431 PJP Nivelles du 8.2.88 ) 

Des photographies de ces pieces furent prises par le labora- 
toire de la PJP de Bruxelles et remises a Monsieur l'Expert DERY 
en date du 13.01.88 . (P.V. 174/88 de la PJP Nivelles ) 

En ce qui concerne les silencieux , egalement decouvert chez 
BEIJER Robert , ils font l'objet du depot 25546 du Greffe corretionnel 
de Nivelles . (PV 486/88 PJP Nivelles ) 


Dont Acte 



e2/l ^ 


ARRQaOiSS&VBfT Or CHARLEROI 
F.AROiv' 1 ' ijt*. •-'-'U'.OREuR DU ROI 
p,ip -G.Q.Vv.-GO 


PRO 


m 


JUSTITIA 


Cejourd’hm seize fevrier 
quatre-vingt-huit 


mil neuf cent 
4 09»^5 heures; 


Nous snnssignefs^ VANDEN BOSCH , Charles, 1 Mdl Chef, OPJAPR 


en residence a C.B.W. JUMET 


de gendarmerie; 

xxxainfcixboDOtxxiJ^^ 

cn tenue civile, (1) 


.. r Portons a la connaissance de Monsieur le Jug 
d'Instruction LACROIX que nous avons eu contact avec les enque 
teurs charges d'enqueter sur le meurtre de MENDES. 

De cet entretien, nous pouvons repondre aux questions mentionn 
suyl'apostille jointe de la maniere suivante: 

point 1: La Ctte TOYOTA de la firrae ICI PARIS XL a ete retrou 
dans un box n* 179 du Parking sis a Ixelles , nie du Beau 
Site. Ce vehicule avait ete vole au prejudice de la firme 
precitee en octobre 1981 alors qu'elle se trouvait static 
nee sur la voie publique. 

- "La location du box 179 a ete faite le 07.10.198l par le 
nomine BOUHOUCHE Madani sous le faux nom de CASTALDO .Robci 

point 2 : 

Nous joignons au present proces-Verbal un plan mentionnar. 

en chiffre rouge n # l.. l'endroit ou ont ete retrout 

les parfums qui se trouvaient dan3 la camionnette TOYOTA 
dont question ci-devant et... le chiffre rouge n®2 qui 
represente l'endroit ou la Santana a ete retrouvee incen- 
diee. ( Dreye du Tumuli.) 

Nous joignons egalement au present un second plan sur lequel 
nous avons encercle de rouge le morceau de plan( approximatif 
trouve dans la residence de BOUHOUCHE au littoral Beige. 

Jiont acte, 


049)} • Iraprimcrk Forco ua>6a • 1.000X00 ex. (N *\ 




(I) Biffer U mention inutile 







Ce jourd’hui 


Seize fevrier 


quatre-vingt-huit 

* 


mil neuf cent 

* 

,4 1 500 heures; 


Nous soussign£(s) 


en residence a 


MIGNOLET Claude, 

1 MOL de gendarmerie, 
C.3.U DU MET revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


- Faisant suite a l'apostille mieux rappelee au 

recto du present, portons les renseignements suivants 
a la connaissance de Monsieur le Duge d 1 instruct ion 
LACROIX ;' 

-Alors que Christian AMPRY etait toujours Bn con¬ 
tact aunc le Mouvoment Ravolutionnaire Algdrien (MOA) 
des responsables lui ont propose une somme de vingt 
millions de francs anciens (l*equivalent de quelque 
quatorze millions de francs’beiges)pour eliminer un 
personnage important de la Republique Algerienne. Le 
meurtre de cette personne signifiait le declenchement 
de la revolution algerienne. 

- D'apres les informations recueillies, AMORY 

Christian a denonce ce pxojet d'assassinat aux Ren- 
signements Generaux frangais et c'est ainsi que la 
personnalite visee a ete identifiee comme etant le 
nomme MESS A APIA Cheriff, .ne le 10 octobre 1 926, le 
numero deux du regime algerien. 


- En fait, il devait etre abattu lors de sa descen 

te de voiture des qu'il se rendrait au cafe "Le Fou- 
..quets" s'itue sur les Champs Elysees a Paris ou, enco- 
-T8, etre elimine a la grenade pendant qu'il se trou- 
vait dans cet etablissement. 

-Lors de l'analyse des carnets de. renseignements 

saisis en cause de AMORY Christian,nous avions rele- 
ve, au cours de notre lecture, certaines annotations 
relatives a "un homme a abattre", annotations accom- 
pagnaes d'un croquis. Ces riiverses indications fiqu- 
rent sur les feuillets 22 et 23 du carnet n° II riper 1 
torie dans la caisse n° I. 

-Les feuillets precites et relatifs a cette affai 1 

re ont ete photocopies et sont annexes a notre P.V n° 
21253 du 10 fevrier^988. AMORY Christian a egalement 
ete entendu a ce sujet et son audition a fait l'objet 
de notre P.V 21264 du 12 fevrier 1988. 


Pour copie cortifiie conforms 
!s Grctiier - M. STIV-UNARD 





Oont acts,, O 




Tf 


la mntion 



/Wlfl®ISScM3ir DP CHARLEROI 
FAtttX'f^r ui; I'KiCDiuiiR nu nni 

PJP'C. '-.- «.. . VV . 




PRO 



JUSTITIA 


Ce jourd’hui 


Seize fourier 


quatre-uingt-hi^it 


mil neuf cent 


,4 1600 heures; 


Nous soussigne(s) 


en residence a 


MIG N 0 L E T Claude, 


1 MDl 


de gendarmerie, 


C.B.U - DU MET revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


-Portions a la connaissance de Monsieur le Duge d' 

instruction LflCROIX que le present proces-uerbal con¬ 
cerns la synthese generate des auditions de Christian 
AMORY ayant fait l^objet de nos P.U n°s 21257 et 
21259 du 11 feurier 88 - 21264 et 21265 du 12 feurier 
88- 21266, 21268, 21270 et 21271 du 13.feurier 88 - 
21279, 21:280, 21282 et 21285 du 14 feurier 88. 

- II est bien euident que cette synthase n'a trait 

qu'aux faits essentiels interessant plus particu1iare- 
ment notre enquete et que tous les autres renseigne- 
ments ou indications n'y sont pas repris. 


P.U 21257 - 

AMORY Christian a ete entendu dans le cadre de la de- 
mande d'acquisition d’une arme a feu de defense, soit 
un revolver 357 Magnum qu'il desirait acheter au Mdl 
Chef UACHAUDEZ de la BSR de Mons.Etant donne que cette 
transaction n'a finalement pas eu lieu uu les euene- 
ments, il ne nous parait pas opportun d' "inquieter" 
ce collegue de la BSR. 

P^U 21259 - 

Au sujet du reuoluer Taurus de calibre 38Sp portant le 
numero 675549 qui a eta saisi en cause de Christian 
AMORY , nous n'auons pu avoir confirmation, a l'heure 
actuelle que cette arme etait legalement detenue. 

~ AMORY pretend auoir achete cette arme en 73 ou 74 a un 
ancien collegue de l'ESI, en.1 1 occurence UERSTRAETE 
Raphael, aujourd'hui affects au BCR de .la Gendarmerie, 
et detenir, en son domicile, 1'autorisation de deten¬ 
tion qui lui aurait ete deliuree par le Commissariat 
de la Police d'Etterbeek, Aupres de ce seruice, nous 
n'auons pu obtenir confirmation de cette detention. 

Une demands officielle a ete introduite en uue de de¬ 
terminer l'origine exacte de cette arme. Lorsque les 
renseignements nous seront communiques, un proces- 
uerbal .subsequent sera redige. 


1 





c.n.u Jiir'irr 
MRU SUITE au P.\I 
DU 16 FEl/RIER 88. 



P. \l 21264 

1. - Commande de service, AMORY Christian s'est rendu seul, 

les 02 et 04 octobre 1985, au domicile respectif de 
NARDELLA , ESTIEl/ENART et COC1J , en uue de proceder a 
leur audition relative a leur emploi du temps de la 
soiree du 27 septembre, jour des faits de Brains 1’ 

Alleud et d ' 0 ver i*j s e. 

Dans un premier temps, Michel CO CU se serait dissimule 
* etant donne qu'il avait pris AMORY pour quelqu'un qu'il 
ne voulait plus rencontrer. AMORY apprenrira par la suite 
que son physique correspond quelque peu a celui de 
DRAMA I X Dean-Louis. 

0'apres AM0RY , les trois interesses n'auraient pas ete 
controles le jour meme des faits. De plus, aucune per¬ 
quisition n'aurait ete effectuee. 

Cela demande verifications et un proces-verbal subsequent 
sera redige a l'issue de celles-ci. 

II nous parait peu evident qu'une autorite de gendarmerie 
ait envoye un seul hamme verifier les alibis de ces per- 
sonnages susceptibles d'avoir participe a des tueries dans 
des grands maqasins. 

2. - AM0RY Christian s'est explique sur des annotations rela¬ 

tives a un homme a abattre. Etant donne qu'il s'agissait 
d'une personnalite politique algerienne qu'on lui avait 
propose d'eliminer contre une forte somme d'argent, dans 
le cadre de ses contacts a Paris avec le MQA et qu'il ap- 
parait actuellement que l'interesse aurait profite de eet- 
te occasion pour tenter de "sortir" les armes utilisees 
dans le Brabant Uallon, nous en tenons compte dans la 
' presente synthese. 

3. - De ses differents contacts avec B0UH0UCHE , executes sous 

1'instigation du Huge d'instruction SCHLICKER et du Capi- 
taine ROUSSEAU du District de Gendarmerie de Uavre,il 
faut en retenir qu'ils se deroulaient le plus souvent a 
la Prison de Nivelles ou B0UH0UCHE etait detenu. Un col- 
legue de la BSR de Uavre, en 1'occurence Michel BERTRAND , 
accompagnait A MORY afin notamment de verifier s'Tls etaien 
corrects. A noter aussi que ce Michel BERTRAND est un ami 
de AMORY , lequel, a un certain moment, avait decide de se 
confier a lui apres le vol du bateau a Knokke. 

Oe ces contacts, il en est resulte que B0UH0U CHE etait sur 
le point de parler de BULTOT dans le cadre du Brabant 
Uallon si du moins, certains objets saisis lui etaient 
restitues. 30UHOUCHE n'ayant pas obtenu satisfaction, n'a 
jamais parle de BULTOT . 

Lots d'un contact, B0UH0UCHE a precise a AMORY que l'avo- 
cat EL0Y , voisin de Ouan MENDEZ , aurait regu des armes. 
L'agence commercials israelienne Ra'ida de Bruxelles dont 
le directeur serait un "barbouze" de la CIA, repondant 
egalement au nom de MENDEZ bien que n'ayant aucun lien 
/ de parente avec l'autre, aurait, toujours d'apres B0UH0U- 
traite a un certain moment avec Ouan MENDEZ . 

P .V 21265 

touiilex ^ ans l'analyse des documents saisis en cause de AMORY 

Christian, nous avions releve une extraction terminal 
faite en date du 07 novembre 1985, soit deux jours avant 






C.8.U DUHET 
2EME SUITE AU PV 

E!I_1§_E£E5IE5_§§ 

les faits d’Alost at relative a un individu identifie 
I conme etant LARBI , grand de taille, tel que le signale- 
1 ment d'un des auteurs des faits. 

Entendu a ce sujet, AP1QRY declare qu'il s'agit d'une 
I information et d'un controle tout a fait strangers au 
1 Brabant Uallon. 

j II n'avait, selon lui, aucune indication sur la tu.erie 
I qui devait se derouler deux jours plus tard au Delhaize 
d'A lost. 

Parmi tous les documents repertories et saisis en cause 
! de AHORY Christian, nous avons retenu la transcription 
dactylographies de la lettre de V ITTORID Adriano. 

Lorsqu’il a«ete detach! a la CBU Sumet en fevrier 87, 

AronRY avait regu copie de ce P.\/ en vue de debuter 1' 
enquhtn. II l'a rameno a son bureau do la DSR do Hons 
! et, etant donne les circons tances qui ont suivis, il 
! n'est pas revenu pour restituer ces documents, de peur 

qu'on ne le considere une nouvelle fois comme une "taupe". 

3.-,En ce qui concerne ses contacts avec A 5fA DU I Hohamed a la 
j Prison de Nivelles, AHDRY Christian explique qu'il s' a- 
| gissait d'un projet d 1 e vas ion de COCU , 8AU PET et \l ITTCR 10 . 
Un avocat bruxellois, en 1'occurence He CHEVALIER devait 
vraisemblablement intervenir dans cette evasion. Au cours 
de celle-ci, l'armurerie Hecar devait etre attaouee et 1' 
indicateur du coup, soit le nomme ZLOKY , ressortissant 
polonais, devait etre abattu sur place. 

ASAHQUI avait fourni un numero de telephone ou VITTORIO 
pouvait etre contact!. A 5HA OU I paraissait avoir de bonnes 
J relations avec les membres de la filiere boraine et notam- 
ment avec 'VITTORIO lequel lui aurait d'ailleurs demand! 
de le conduire a Bruxelles afin qu'il puisse prendre con¬ 
tact avec des membres du SAC. 

P.V 21266 

1 .j- Dans le cadre de l'enquete relative aux faits du Brabant 
Uallon, AHORY a effectue des recherches relatives a la 
radio voles dans la voiture Saab. II a notamment appris 
qu'une certains Nadia, travaillant dans un bar rie Nivel¬ 
les, aurait revendu ladite radio au directeur general- d' 
une Compagnie d'assurances bruxelloise. 

Desirant changer de vie car se sentant plus aventurier que 
gendarme, AHORY avait appris qu'un certain GIGNEZ Freddy, 
President d'une organisation "Contact" recrutait des per- 
sonnes desirant se rendre a l'etranger. 

II en est de meme pour le nomme CALHETTE V ancien instruc- 
teur de Karate a l'ESI qui recrutait des mercenaires pour 
l'Afrique du Sud. Les renseignements relatifs a ce second 
personnage avaient e&e fournis par BOUHOUCHE et datent, 
vraisemblablement de septembre 85. Ce CALHETTE aurait 
loue une fermette a Erbisoeul ou des armes auraient ete 
testees et ou des entrainements para militaires auraient 
eu lieu. . 

AHORY Christian a ete charge par le Chef de service de la 
BSR de Hons d'obtenir des plans en reduction de la dispo¬ 
sition de grands magasins Colruyt et Delhaize en vue de 
prendre les dispositions concernant la protection de ces 
magasins par des tireurs d'elite de la Gendarmerie, dont 
AHQRY a d'ailleurs fait partie. 


2 .- 


3.- 


fGuillet 







7 



C.B.U 3URET 
SEME SUITE AU PV 
DU 16 FEVRIER 88 


md 



P.V 21268 

II s'agit do la declaration de ARORY Christian relative au 
trajet suivi par la carte d'identite regue de BDUHDUCHE et 
redigee au non de HOFFRAIM Franco et qui serait finalement 
arrives entre les mains de Robert BEYER . 

P.V 21270 

ARORY explique ses soupgons relatifs aux auteurs d'une ten- 
t'ative de vol qualifie perpetreCa Namur dans une carriere la 
nuit du 06 au 07 avril 1984. Les verifications ont ete solli- 
citees aupres de la Gendarmerie de Namur et le resultat de 
celles-ci feront ‘l'objet d'un P.V subsequent. 

A FI DRY Christian sera en outre raantendu a ce sujet. 

Son audition fera egalement l'objet d'un P.V subsequent. 


P.V 21271 

II s'avere que ARORY a ete en possession d'une apostille de — 
livree par le Parquet de Rons prevoyant l'extraction de 
ASHA0UI pour effectuer une confrontation dans le cadre d'une 
enquete bien determines. II est apparu que ARORY a tire des 
photocopies de ladite apostille afin de pouvoir extraire 
ASP1AOil I quand bon lu i semblait sans avoir a rediner, a chaque 
fois, un P.V initial. 

P.V 21279 

ARORY Christian avait regu de 80UHHUCHE des cartouches .45. 
dans le but de tester une arme de meme calibre qu'il desirait 
acquerir. 


P.V 21280 

De cette audition, il s'avere que la carte d'identite redigee 
au nom de HO FFRAN Franco et "tombee" entre les mains de BEY ER 
aurait ete cachee par celui-ci au meme endroit que les explo- 
sifs. II serait done peut etre interessant, s'il echet, de 
contactor l'Adjudant Chef GOFF IN ON ri ce sujet. 


P.V 21282 

1.— Le pistolet GP 9mm pour lequel A70RY avait une autorisa — 
tion de port d'arme a ete modifiee, aune certaine epoque, 
par B0UH0UCHE . Ces modifications consistaient a supprimer 
la securite de chargeur et a adjoindre une grosse securi- 
te manuelle. 


2.- APIORY a achete le pistolet FN 7,55 mm a 1'arnureriB. DURIE 
a Bruxelles en 80 par 1'intermedia ire de BOUHOUCHE qui 
avait rachete les armes de 1'admin istrat ion pen iten tiaire 
au prix unitaire de 750 francs. 


V‘K-, 





t dernier 
euillet 


3 .- 


4 .- 


Pour copia oertifie conforme 

( Qreffer - M. STnAL^iAALT 



ARORY Christian a egalement achete a BOU HOU CH E le riot- 
gun figurant a l'inventaire des armes saisies alors qu'il 
etait toujours affecte a la BSR de Bruxelles. 


Er^ce qui concerne le fusil de calibre 22 avec lunette, 
ARORY Christian explique qu'il s'agit d'une arme tres pre¬ 
cise et qu'il aurait pu l'employer pour abattre la per- 
sonnalite politique algerienne sans que jamais 1' on nitait 
pu faire un quelconque rapprochement avec cet assassinat 
et son arme, meme si elle avait ete decouverte. ,Q 

D0NT Acre 





Cejourd’hui Dix—sept fevrier 

quatre-vinqt-huit 

* 

Noussoussigne(s) ITIGNOL ET Claude, 


mil neuf cent 
, a 10,15 heures; 


If'IDL 


de gendarmerie. 


en residence k 


C. B . U JllT: ET revetu(s) dz/vklxt •LddolxkiJ(ji// 


en tenue civile, (1) 

et FICHEFET Lou is,Inspecteur Princ.de Iere Classe, 


CertiFions avoir entendu le nomme: 


A f" CRY Christian, 

Ce tenu, 

Ceja identifie, 

Qui nous declare: 

->i desire m’ expriner en langue frangaise. 

- " Vous me reinterpellez au sujet de la tenta¬ 
tive de vol d'explosifs perpetree a Namur la nuit 
du 06 au 07 avril 84 dont je vous ai parle dans une 
declaration anterieure et pour laquelle des annota¬ 
tions manuscrites se trouve.nt dans l'un de mes car- 
nets de rense ign emen ts 

- u tomme je vous l'ai deja declare, je suivais 

de tres pres l'evolution du projet deTackett sur 
les grands magasins et je voulais en determiner une 
date approximative d 1 execution afin de pouvoir en 
aviser la justice. 

-it Ces ren s e ign emen ts ont ate obtenus dans non 

entourage au pres de personnes interessses par ce 
projet mais je ne desire pas vous fournir son nom 
bien que divers elements en votre possession puis¬ 
sant vous permettre d'identifier mod informateur. 

Question : Etant donne que les annotations reprennent 
le prenom ou surnomde Bob, nous supposons 
que votre informateur n'est autre, que BEYEL 
Est-ce exact ? 

Rsponse : II est a supposer en effet que ce soit 1' 

interesse lui-meme qui m’en ai parle. 

Quest ion : Ne pouvez-vous donner plus de precisions 

quant a endroit exact et la date de cet- 
te tentative rin vnl ? 

Rsponse : En ce qui concerne la date, il s'agit d'unt 
approximation par rapport a la date ou les 
revelations m’ont ete faites. 3e suppose^ 
done que cette tentative est anterieure a 
avril 84. TTT 



la mention Inuti^ l 





I 



C.B.U JUMET 
IERE SUITE AU PV 
DU 16 FEVRIER 88 


/till 

KiiC 


Quant a l'endroit, je puis vous preciser que j’ai 
appris que les auteurs avaient, du lieu ou ils se 
trouvaient occupes a travailler, une vue parfaite 
sur les allees et venues des vehicules qui s'ap- 
prochaient. En effet, da l'nnriroit ou las auteurs 
se trouvaient, ils pouvaient aperceuoir arriver 
tout vehicule car la route etait en pente et lon- 
geait la carriers. C'est ainsi d'ailleurs que les 
gendarmes ont mis fin a l'execution de ce vol a 
cause de leur arriuee sur leslieux. 

A mon avis, l'endroit devait etre isole car jus- 
qu'a l'arrivee des gendarmes, aucun vehicule n' 
ava.it eta remarque par les auteurs et rien ne les 
avait derange dans leur projet. 

Question : Avez-vous tente d'obtenir la documentation judi- 
ciaire relative a cette tentative de vol ? 

Raponse : Non. Je croyais les auteurs assez malins pour n' 

avoir laisse sur place aucun indice me permettant 
a la justice d'orienter certaines recherches. De 
plus, en agissant de la sorts, j'aurais Fait pese 
des soupgons sur moi qui ne m'auraient pas permis 
de continuer plus avant mas recherches. 

Je peux vous dire que ce fait n'est jamais apparu 
au BCS mais je suppose neanmoins qu'etant donne 
que des degradations ont ete commises, il doit y 
.avoir eu un constat de police ou de gendarmerie. 

- " Commo je vous l'ai eqalement declare, j'ai appris 

qu'une des voitures devant assurer Ip transport rins nxnlo- 
sifs etait une Renault 18 type break. 

Question : A une certains epoque, vous avez dispose d'un 

vehicule d'un tel type. Ne pouvons nous pas sup- 
poser que vous pourriez etre un des auteurs de 
cette tentative de vol ? 

Reponse : "Non. Si j'ai en effet ete titulaire d'un tel typ 

de vehicule, c'est apres 1986. A ce sujet, je peu 
fournir les precisions suivantes: 

Mon vehicule etait un vehicule d'occasion qui pre 
sentait a certains enriroits des enfoncenents et 
des bosses. Lors d'un contact avec BEYER , afin d' 
cbtenir des renseionements me permettant toujours 
d'orienter mes recherches et ce, dans le but que 
je vous ai deja explique, j'ai dsmande a l'intere 
se s'il ne pouvait me fournir des pieces d'occa¬ 
sion pour reparer mon vehicule. 

C'^est ainsi qu'il m'a dit que si je lui avais adr 
se ma demande beaucoup plus tot, j'aurais pu obte 
■ nir ce qui m'interessait a un prix raisonnable 
etant donne qu'il avait dispose d'un vehicule ex?, 
tement pareil au mien mais a l'etat neuf. II a re 
grette ne pouvoir me,sat is fa ire car il s'etait de 
barasse, quelques temps avant ma demande, de la 
^ Renault 18 qu'il dtilisait. 

Ces renseignements obtenus de BEYER me confirmaie 
en partie ma premiere information quant a la ten¬ 
tative de vol d'explosifs. 

Je n'ai pu obtenir aucun autre renseignement com- 
plementaire me permettant d'orienter mes recherch 
— ITon vehicule personnel n'a jamais subi de transfc 











" 2 ~/2i c 

mations. Las coups st enfoncamBnts plus particu- 
liarBment au niveau de la portinre auant gauche 
y sont toujours. Vous pouvez constater co fait 
au garage LEFEBVRE a h'yon lequal m' a repris mon 
vehicule pour son usage propre. 

En foi de quoi, je n'ai jamais obtenu une quel- 
conque piece de ce vehicule. 


Lecture faite, perslste at signe sur le present - 

% :'<7 









Cejourd'hui Dix-sept fevrier 

quatre-vingt-hijit 
Nous soussigne(s) ' r ' IQN OL ET Claude 


mil neuf cent 
, a 10,15 heures; 


' mdl dc gendarmerie, 

en residence a C.9.U JUMET revetu(s) 

en tenue civile, (1) 

- Portons les renseianements suivants a la connais- 

sance de Monsieur le June d'instruction LACROIX: 


-Apres avoir extrait AE1CRY Christian de la prison 

de Gamioulx, nous l'avons ramene en nos locaux de Gu¬ 
rnet en vue de procarier a ses auditions. 

--— Aux date et heure susmentionnees, nous l'avons 
re interpelle^au sujet de la tentative de vol d'explo- 
sifs perpetree dans une carrie're de Namur dont il nous 
avait parle precedemment (Cfr PU 21270 et 21280).- 

- En fait, notre intention etait de determiner dans 

quelles circ.onstances ATIORY avait eu connaissance de 
ce fait et egalement de situer un peu plus precisement 
1'endroit et la date des faits. 

-A ce .sujet, AI1QRY nous relate qu'il a appris cet- 

te tentative de vol par un membre de son entourage don 
il prefers -taire le horn mais qui etait neanmoins inte- 
resse par le projet de racket sur les grands magasins. 


7 - Etant donne que dans les annotations manuscrites 

a ce sujet dans son carnet de renseignements figure le 
surnom de’ Bob, nous lui avons fait remarquer que pour 
nous, il ne faisait pratiquement pas de doute que la 
personne lui ayant parla de cette tentative de vol 
etait Robert BEYER . Ce a quoi, AII0RY ratorque qu'il 
faut supposer qu'il s'agit en effet bien de cette per¬ 
sonne. 


- Quant a 1'endroit exact des faits, il ne peut nous 

les preciser mais il donne toutefois certaines indica¬ 
tions qui pourraient peut etre de les situer un peu 
•mieux. Il n'est pas non plus formel quant a la date 
mais il pense qu'elle est anterieure a avril 84. 

- Il affirme que ce fait n'est jamais passe au BCS 

et qu’il n'a^jamais t^ite d'obtenir copie du P.V de 
constat aupres d'un service de police ou de gendarmerie 


Dans ses auditions precedentes, AMORY nous avait 
relate que ^la voiture devant assurer le transport des 
explosifs etait une Renault 18 de type break. 


- Nous lui avons fait remarquer que lui meme avai 



\ 


B-i^eA la mention 






/till 

- 1 - 

eu un vehicule semblable et qu'il pouvait done eventuellement 
etre considere comma suspect. 

- A cala, il nous repondra qu'il a effectivement eu en sa 

possession un vehicule semblable mais en 86 seulement. 

- C'est o cette occasion qu'il nous dira avoir contactd 

BEYER an vue de tenter d'obtenir certaines pieces d'occasion 
pour reparer sa propre voiture. BEYER lui aurait repondu qu'i 
avait effectivement utilise une Renault 18 break mais qu'il 
s'etait debarasse de ce vehicule peu de temps aj3&Q£ sa deman- 
de. 

'- Al 71 0RY Christian n'a jamais vu BEYER faire usage d'un 

tel vehicule. 

L' audit ion de Af-iQRY fait l'objet d'un P.U distinct joint nu 
present. 



4 





F«<*■ 


POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
CHARLEROI ' • 


Ai 

N' 17 C [322881 


Indicateur N° 


Section : C. B . U 


Transmis a Monsieur le Ouge d ' in s tru ct ion LACROIX 


ANNEXE 
Proces-verbal aud 

N-..SS.j.. V 

Suite au P.V. N" 5 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 

le 3.1 LACRCIX 

3ureau : 

Apostille: 

Dossier:* 42/87 

du 3.1 LACROIX 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vinot-huit ■ le dix-sept 
du mois de fevrier , 3 3,1 Oheures. 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Off icier de Police judiciaire auxiliaire 


a charge de 
In connus 


du chef de ■ 

Reurtre's pour facili- 
ter .le vol 
surplaintede 

Divers 


OBJET : 

Audition ARORY Chris¬ 
tian. 


..filbti. dernier 

/ f rn ul!p| 


L 


de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI . commissionne h cette 

RONS 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d’Appel de. 

par decision du ..*.....Q.9..?.?.P.ts.tJ\brB i .1.9.86.. en vertu de I art. 1 delarrete- 
loi du 1 er fevrier 1 947et RIGNOLET Claude, IRdl de Gendarmerie 
Certifions avoir procede a l'audition du nomme: 

A R 0 R Y Christian, 

Detenu, 

Deja identifie, 

Qui nous declare: 

- 11 3e desire" m 1 exprimer en langue frangaise. 

- 11 3e confirme en tous points la declaration que 

je vous ai faite le 12 fevrier 88 (PV 21241).- 

-" 3'apporte,'a votre demande, certai-nes precisio 

- " Comme je vous l'ai declarej apres l'arrestatio 

de BQUHOUCHE en janvier 86, j'ai tente de me-orappro- 
cher de BEY ER vu que e'etaient des amis et que le der 
nier cite devait en savoir plus que moi au sujet des 
armes ayant ete utilisees dans le cadre du Brabant 
Uallon, du moins je le suppnsni3. 

- n Comme j'etais toujours en contact avec^le RDA, 

j'ai propose a BEYER de me fournir des armes a desti¬ 
nation de ce Rouvement Revolutionnaire. II s'agissait 
pour moi d'une provocation. 









-- " Peu de temps apres, il m'a fait une proposition qui ne 

m'a pas conuenue. II s'agissait des armes de queore et de cara¬ 
bines de precision dont je vous ai deja parle dans une declara¬ 
tion precedente et qui etaient v/endues pour deux cent mille 
francs. 

- " Si j'ai refuse ce marche, c'est parce que pour moi, ces 

armes ne representaient aucun interet policier. Je precise que, 
financierement, j'aurais pu en tirer profit. 

-" C'est au cours de ces pourpalers entre HL'YEH et moi qu'il \ 

m'a dit qu'il etait occupe a faire du rangement, qu'il pouvait me \ 
uendre des armes personnelles, mais qu'en ce qui concerns les ar- 1 
mes de BOU H HU CH E , il devait avoir 1'accord de ce dernier. 

-ii pius.tard, j'ai revu a nouveau BEYER et je lui ai demands 

s'il avait e«j 1' autorisation de BDUHCIU CH E de venrire ses armes. 

Il m'a repondu par la negative, me precisant qu'a la demande de 
BOLIHOUCHE , il avait procede a la liquidation de ces armes "chaudes" 
dans un canal sans me designer l'endroit. 

-" Tant pour BEYER que pour moi-meme, il "etait clair que les 

armes liquidSes etaient celles qui avaient servijS dans le cadre 
des tueries du Brabant Uallon. Cela doit se situer dans les en¬ 
virons du mois du mars 1986. 

- 11 Je crois important de vous dire qu'a men avis BEYER n'etait 

pas aussi engage que 1'on pense dans touts cette affaire. Si, plus 
tard, des armes interessant les enqueteurs ont ete retrouvees lors 
de certaines plongees, je crois que BEYER n'y est pas etranger. 
Cose croire que tout comme moi, il cherchait la verite mais il 
etait trop engage vis a vis de BOUHOUCHE ■pour pouvoir reculer. 

- " Se n'ai aucune autre information a vous donner a ce sujet. 

Lecture faite, persiste et signe 


ACRY Christian ajoute: 

- " Vous me demandez a quel niveau de 1'ornanisation je situe 

30UHCUCHE . 

- " Je vous reponds que pour moi, il est clair que l'organisa- 

tion qui est a la base des tueries du Brabant Uallon a trois ni- 
veaux: les commanditaires, les intermediaires et les executants. 

- n reserve ma reponse en ce qui concerne les commanditaires. 

Il ne fait aucun doute que BDUHOU CHE soit un maillon intermediate 
^t que les executants b recrutent dans des mouvements extremis tes 
que 1 con qu es. " ~ 

- " Actuellement, si les evanements connaissent une certain 

acalmie, c'est a mon sens parce que le maillon que representai 
BOUHCU CHE n'est plus disponible. S'ai le sentiment que, pour 1 
'instant, la tete ne peut plus commander les jambes. 

- " Be tiens encore a souligner que pour moi, BEYER n'est ab- 

sdlument pas mele d'une fagon quelconque aux faits du Brabant 
Uallon.' 3'estime que c'est par "accident" comme pour mon cas, 
qu'il se retrouve agjourd'hui inculpe. 

—.— ti xi en 03 ^ d e rnSme en ce qui concerne TCHAN UAI-Ll^JG. " 



1 


-Lecture faite, persiste et signe sur le present — 




Four topic C2rt;,l3 ccaicme 

l.e Greyer - M. STRAUNARO ' 


Dont acte, clos date que de^sus. 




V;i /■Me _ 




fjy ( 


L 





F- ~f(f- 


POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI > 


Indicateur N° -■ 


Section : C. B.U 
ANNEXE 
Proces-verbal aud 

v.55^'-' 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 
le 2. I LACROIX 
Bureau : 

Apostille .4-2/87—FI 4 

Dossier: 42 / 87 
du 3.1 LACROIX 


3 charge de 


Transmis S Monsieur le Ouge d 1 Ins truct ion. L A CR 01X 

...CHARLEROI..., le. 19 . 19-8-8 

P^.e Commissa/re en’chef prvne+pal 
I aux deleg/y'p^.judiciairesv 


PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-wdngt-huit . le dix-sept 
du mois d e fav/rier , £l 605heures. 

Nous, _ FI CHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Off icier de Police judiciaire auxiliaire 
de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissioned d cette 


In conttus 
du chef de • 

I*leurtres pour facili- 
-ter le vol 

sur plainte de 

Divers 


quality par M. le Procureur Gdndral pres la Cour d'Appel de.NON-S. 

par decision du . P.P. .SERtambrP...?£ en vertu de I'art. 1 del'arretd- 

loi du 1 erfevrier 1947 st NIGMOLET Claude, IFldl de Gendarmerie 
Certifions avoir procede a l'audition du nomme: 

A N 0 R Y Christian, 

Detenu, 

Deja identifie - 


OBJET: 

Audition ANORY 
Chris tian 


..../iU&t dernier 
reuillet 


c 


Qui nous declare: 

- " De desire m'exprimer en langue frangaise. 

-" Comma vous le savez maintenant, ASNAOUI Flohamed 

etait effectivement l'un de mes informateurs. C'est en 
1981 que j'ai fait sa connaissance en tant que tel alor 
que j'etais affecte a la BSR de Mons. 

-ii |_ a premiere chose que j'ai appris de lui etait 

qu'un certain ESTIEVENART Dean-Claude preparait des 
vols avec des amis et se livrait a des reperages. Pqrmi 
ses amis, figuraient V/ITTORIO et B0UARGUD3 . 

-" ASNAOll I ns m'a rien precise de concret a l'epo- 

que sinon qu 1 il s'agissait de petits truands de la re¬ 
gion* De me souviens qu'il m'avait dit avoir effectue 
un reperage au GB de Drogenbos fin 8l/debut 82 en com- 
pagnie de BOUARQUOD . 

- ii a ce moment la, mon collegue CQULON qui etait 

mon chef d'equipe lui a conseills de la is s er tomber 









- 2 - 


afin d'eviter les ennuis. 

-ii Qe mon c3te, je ne me suis plus interesse a 

cette petite bands et, par la suite, jamais A 5HA DU I 
ne m'a j^^srfrfs apporte le moindre renseignement inte- 
ressant les faits dits du Brabant Uallon. 


-ii |_ e contact principal que j’ai eu avec A SHA OUI 

concernant les membres de la filiere boraine consists 
au projet d'auasion qui etait en cours a la Prison de 
Nivelles. Je me suis explique -longuement au sujet de 
cs contact dans un P.V distinct. 


-" ASHA OU I ne pourra quejcon firmer ce que je viens 

de vous dire et je ne vois des lors aucune utilite a 
etre confronts avec lui. 


- 11 En- resume, je n'ai jamais obtenu rensei¬ 
gnement relatif aux faits du Brabant Uallon pouuant 
mettre la filiere boraine en cause pas plus d 1 ASHAQUI 
que d 1 un autre informateur. i, 


-Lecture faite. 


persists et signe sur le present v —- 

A. 

. -aT-C- 


. -7 
.;>• / 

■ 6 ^ 


REN5EIGNEHENT5. 


/ 


- A l'issue de cette declaration qui s'est terminee 

a 1 63G 'heures , ;1 1 interesse-a et4tSmeqd . a• 14 Prison-.tig 
Qamioulx_paf un service ABT de la Gendarmerie de 3UHET. 


Pont acts, rlos date que rinasus. 



p our ccpio cenij.ee- csn.'oisns 

Ls •nrcA.'i'.r - iM. STRAUNARO 









POLICE JUDICIAIRE 
/ ' pr6s le 

Parquet du Pcocureur 
du Roi 

do I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Section : C. B. U 


ANNEXE 


Proc&s-verbal aud 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 


Sz 


/'IQ-cl 

'• v r. 11; . "siii 


Indicateur N" 


Transmis £ Monsieur le 


Bulge d'instruction LACROIX 

■ CH A RLE R pi.| e .. J.C. L Mil ...19.88 

Le Commissaire en chef pAfrerp-jrf 
aux ddl6ga/^;Tjtjdi.ciaires. 


le 3.1 LACROIX 
Bureau : 

Apostille: 42/87- 
Dossier : 

du 17.02.88 


L'an mil neuf cent R ua tr8—v/ingt Emit . | e dix-huit 
du mois d B feuriar _ ^11 2Oheures. 

Nous. riCHEEET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police.judiciaire auxiliaire 


b charge de 

In connus 
du chef de ' 

Meurtres pour facili 
ter le vol 

sur plainte de 

Divers 


OBJET: 

Audition ANORY 
Christian. 



de M. le Procureui du'Roi de.CHARLEROI. .commissionne b cette 

qualitd par M. le Procureur G 6 ndral pres la Cour d'Appel de.['’.OMS. 

par decision du .fi?...saRternbre _I 9_B6 _ en vertu de 1 ‘art. 1 de larretd- • 

loi du lerfdvrier 1947 at MIGNOLET Claude, IHdl de. Gendarmerie. 
Certifions avoir precede a l'nudition du nomme: 

A M 0 R Y Christian, 

Detenu, 

Deja t.dentifie 
Qui nous declare: 

— — 11 3e desire m'exprimer e:t langue frangaise. 

-" \/ous m 1 in ter pellez a f i t de savoir dans quelle s 

c ircona tances j'ai eto design) pour Cairn pnrtin dn I n 
Cellule drapant IJailon aBumet. 

--- 11 3e vous reponds qu'en janvier 87, une reunion a 

ete organisee a la- BSR de Hons a laquelle j'ai partici- 
pe. L'Adjudant GRANOHENRY s'a.lressant aux membres de 1; 
BSR, a dit qu'il fallait un valontaire pour faire. par- 
tie de cette Cellule qui alia it se constituer a Burnet, 
precisant que s ! il n'y avait pas de volontaire, il en 
designerait un d'officB. 

-it Comma a cette epoque, j'avais un differend avec 

un collegue, an l'occurence le INdl Gerard TAILPENAN 
au sujet d’une enquete a moner sur un individu de na¬ 
tionality alaerienne>et quo l’entonte n'etait pas^des 
meilleures, je me suis propose pour atre detache a 












2 



cette Callule da Gurnet. 


- " C'est done uniquement pares qua je connaissais 

un probleme.in tarne au sein de man unite que je me 
suis porta volontaire. 

- " Da tiens a soulmgner ici qua ja n'ai subi au- 

r.una pronoion do cjui quo oo nnit rat qura In hinrnchhin 
n'a nullemBnt pose sur ma decision. 

-ii /\ CB moment la, je ne pansais. pas pouuoir atra 

particulieroment utile a la nouvello Collulo suite a 
mas contacts privilegie3 avec BOUI-iniJCIIE at consorts. 

3a reconnais toutaFois qu'une fois ma decision prise, 
j'ai realise que certaines de mes connaissances pour- 
raient servir^ l'enquete, notammant en faisant des re- 
coupements entre la milieu que frequentait BDUHnU CHE 
et calui que frequentait l/ITTQRIO par l'entramise du 
SAC. II ast evident que je n'aurais entrepris ces re- 
cherches qu'apres m'etre assure que le Ruger avait 
servi effactivement dans le cadre de certaines tueries 
du Brabant Uallon. 

- " C'est done dans•cet etat d'esprit que j'ai re-- 

joins la Cellule de Jumet le 02 fevrier 19B7. Oe n'ai 
pas'v^'e temps d'y travailler vu qu'apres quelques jours 
d'installation, j'ai ate appele devant quelques Offi- 
ciers superieurs de la Gendarmerie qui m'ont fait re- 
marquer qu'etant- donne mes relations avec " B0UH0UCH C, 
il etait preferable que je ne fasse plus partie de la 
. Ce.llule. 3e me souviens qu'ils m' on t' - pre cise. qu ' ila 
n'avaient absolument rien a me reprocher mais qu'il 
etait preferable de m'ecarter. 

- " D'ai accepte cette■decision la trouvant tout a 

......fait fonde.e. .et, dans .un certain . sens je .m.' en .suis 

meme rejoui etant donna que l'anonymat dans lequel j' 
.:- ; allais me retrouver, pourrait me permettre de conti¬ 
nuer mes investigations plus a l'aise, c'est d'ailleurs 
. .cb que j'ai fait.- . . ■ .. • 


—-.— 11 _ A votre question, je vous reponds : qu.e les dif— 
ferents articles de presse m^yant qualifie de "taupe" 
m'ont laisse tot'alement indifferent. D'aurais pu c.xer- 
cerr’un droit de' reponse mais je ne l'ai pas fait t fin 
de calmer les esprits et rester dans l'anonymat. } 

' ' , / 
-Lecture faite, persiste et signe sur le present- ‘ ” 

• i\.» -ft i' 

l 1/ 


NOTE DES VERBALISANT5. 




i 


.Nous- interr.ompons 1' in ter roga to ire de AHORY Christian 
a l'issue do cette declaration qui s'est terminee a 
12H05 afin qu'il puisse se reposer et se restaure' * 


1 

J 


Dont' acte, clos date que desa 

• / / A. 




v 


US. 











* POLICE JUDICIAIRE 
prhs le 

1 1 ; 11 (111 r 1 1 i III | *| i il '1111 > 111 

iln Hoi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Indicaieur N" 


Section : C. B . U 


Transmis & Monsieur le Bulge d ' instru ction LACRPIIX 


ANNEXE 


Proces-verbal aud 



Suite au P.V. N" 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 


CH A RL E R p i.| e '. ; ... i g 8 B 

r ,J_e Commissairp en chef p^werptrl 
'I aux cleldnnr'iinnfnurliciairnn. 

I ; Hilda 


PRO JUSTITIA 


le 3.1 LACROIX 
Bureau : 

Apostille : 42/87- 


L’an mil neuf cent qu a t re-u in n t-hu i t _ , e 
du mois de fsvrier 


dix-huit 


, a-1 I 2 Oheures. 


Dossier: 

du 17.02.88 

k charge de 

In connus 
du chef de 

Heurtres pour facili 
ter le vol 

sur plainte de 

Divers 


OBJET : 

Audition ANGRY 
Christian. 


Nous, FI CH P FET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissionne k cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.GOM-S. 

par decision du .f!?..,?efi J-PCbre . .1.0.0fi.. en vertu de Part. 1 de I'arrete- 

loi du lerfevrier 1947 et N I GN OL FT Claude, IFril de Gendarmerie 
Certifions avoir precede a l'audition du nomne: 

A F 0 R Y Christian, 

Detenu, 

Deja identifie 
Qui nous declare: 

- 11 3e desire m'expriner en langue frangaise. 

-" Uous m*interpelloz afin de savoir dans quelles 

circonstances j'ai ete designe pour faire partie de 1 
Cellule Brabant Uallon aBumet. 

- 11 Be vous repnnds qu' en janvier 87, une reunion 

ete organisee a la- BSR de Nons a laquelle j'ai partie 
pe. L'Adjuriant GRANDHENRY s'adressant aux rnenbres de 
BSR, a dit qu'il fallait un volontaire pour faire par 
tie de cette Cellule qui allait se constituer a Burnet 
precisant que s'il n'y avait pas de volontaire, il en 
designerait un d'officB. 

- n Comme a cette epoque, j'avais un differend ave 

un colleque, en l'occurence le IFril Gerard TAILDEfAM 
au sujet d'une enquete a mener sur un indiviriu de na¬ 
tionality alnerienne <et que l'entente n'etait pas^des 
mei1]niires, je me suis propose pour etre detache a 










2 


cette Cellule de Bumet. 

-ii c'est done uniquement pares que je ennnaissais 

un probleme interne au sein de rnnn tinitn que jn me 
suis ports volontaire. 

- ii j@ tiens a soulmgner ici que je n'ai subi au — 

cune pression de qui que ce^soit et que la hieracbhie 
n'a nullement pese sur ma decision. 

- ii ft ce moment la, je ne pensaispas pouvoir etre 

particu1ierement utile a la nouvelle Cellule suite a 
mes contacts privileoies auec BOH HPU CUE et consorts. 

Je reconnais toutefois qu'une fois ma decision prise, 
j'ai realise que certaines de mes connaissances pour— 
raient seruir l'enquete, notamment en faisant des re— 
coupements entre le milieu que frequentait BOO H DU CH E 
et celui que frequentait VITTORIO par l'entremise du 
SAC. II est evident que je n'aurais entrepris ces re- 
cnerches qu'apres n'etre assure que le R'uqer avait 
servi effectivement dans le cadre de certaines. tueries 
du Brabant Uallon. 

- " C'est done dans cet etat d'esprit que j'ai re¬ 
joins la Cellule de Dumet le 02 fevrier 1987. Be n'ai 
pas N 5^'e temps d'y travailler vu qu'apres quelques jours 
d 1 installation, j'ai ate appele deuant quelques Offi- 
ciers superieurs de la Gendarmerie qui m'ont fait re— 
marquer qu'etant donne mes relations auec ROIIH PIJ CMC , 
il etait preferable oue je ne fasse plus partie de la 
Cellule. Be me souviens qu'ils m'ont precise qu'ils 
n'avaient absolument rien a me reprocher mais qu'il 
etait preferable de m'ecarter. 

-ii B'ai accepte cette' de cis ion la trouvant tout a 

fait fondee et, dans un certain sens,.je m'en suis 
meme rejoui etant donne que l'anonymat dans leouel j' 
allais me retrouver, pourrait me permettre de conti¬ 
nuer mes investigations plus a l'aise, c'est d'ailleurs 
ce que j'ai fa it. 

- ii f\ uotre question, je vous reponds que les dif- 

ferents articles de presse m^yant qualifie de "taupe" 
m'ont laisse totalement indifferent. B'aurais pu exer- 
cer un droit de reponse mais je ne l'ai pas fait afin 
de calmer les esprits et Tester dans l'anonymat. 

-Lecture faite, persiste et siqne sur le present- 


NDTE DES VERBAL IS ANTS . 

Nous interrompons 1'interronatoire de ARORY Christian 
a L'issue de cette declaration qui s'est terminee a 
12H05 afin qu'il puisse se renoser et se restaurer. 


Dont' acte, clos date que des<sus. 









































































Ce jourd’hui 


vingt-deux fevrier 


mil neuf cent 


quatre-vingt-huit^ >a 1030 heurcs, 

Nous soussigne(s) DAIX Jean—Frangois lMdl 

* de gendarmerie, 

en residence a CBW CHARLEROI-JUMET 

en tenue civile, (1) 

exposons avoir transmis un telex a destination de IP 
ATHENES, IP WIESBADEN et IP LA HAYE aux fins d' iden¬ 
tifier, localiser ainsi que voir si le nomme MIHALOPU' 
LOS Adonios est connu des services de Police de ces 
differents pays. 

Des recherches sont egalement en cours dans le 
but d'identifier les freres KELTOUMI, ASMAOUI Mohamed 
de PARIS, le nomme KHALED ainsi que le HARANNE. 

Ci-joint: copie du telex dont question ci-dessus. 


Dont acte et clos le 22 fevrier 88, 



\ 


U 


Bi^evt ta mntion 



3 2163 q + 1 ■ - 
.1-330 gdcomd p 
51531 gd Jun b 
,o 221030 a fev 88 
fn cbw jumet (ImdL daix) 
to emg gd dso-dops 

messaae a destination de: ip athenes 

in wiesbaden 
io La haye 

bt 

unclass no or/203 

vols avec violences, meurtre (affaires dites *brabant wallcn*) 
ooiet: demanae a’identification d’une personne 

ref : dossier no 42/57 de monsieur le luge d’ instruction 
- Lacroix a Charleroi 

a an 3 le cadre das affaire^ de vols avec violences ut -reurtres au 
’brabant wallon’ , il serait souhaitable d’identifier le nomne: 

mihalooulcs, adonios, ne a nig ria seron (crece)17 mai 3 q 

- nat. grecque 

olie en1 q 85 a aix-la-ciiaoel le (allemagne) 
adeIbertsteinweg no 76 

nnurrait actuellement se trouver en grece. 

I'interesse aurait ou etre mele dans une affaire de trafic c’arrr.es 
en decembre 1055. 

,x oette enoque, il circulait a bord d ’ un vshicule one-. asccna oe 
to into ver+o I.-cnat rinu le .iux nays-bas sour r.o 1 1 f r-V-. 

rr 1 e 2 — vous i.Jonti f ior plus comoletoment l ’ J n trreor.se, le 
I'c.tliser et nous f a 1 re - sa voir s’il est connu aes services ae police 
de votre nays. 

stant dcnne le caractere important de l’enauete, ime reverse raoide 
est souhaitee. 



nnnn 

71630 gdccmd b r 1050 ak 
51531 gd 3 urn b ar ar 



aern.'er 
uillet 


Pour copio certifies ccrfcrrn<s 

io GrcihOr - M. STS '.:.'':a~~ 





POLICE JUDlClAlRE 

pr£s le 

Pcfrquet du Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 
de Nivelles 


/f'si 

R* i7 simple (32042) 


rn 


)*; Ihdlcateur N» 1 


Section: 6 


Annexe 


RrocAs-Verbal aud. 


-....SiC*. 


Transmls it WohsieUrle ..d.<Jg9..d. , .Inq.txUQ.t.ip.O.^<?^WC.I3S!....^g^ 

. ..H;LyrU<JR.. .19. 

Le Commissaire en chef principal 

: de 1 re classe aux delegations Judiciaires, 


Suita au P.V. N° 


de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le J.I. SCHLICKER 

Bureau: 

Apostille : 

Dossier: 2/86 


3 charge de HADANI BOUHOUCIL 

du chef de complicity de 
meurtre cur MENDEZ Juan 

surplainte de 


OBJET : 


Audition de: 
QUITTNER Anne. 


dernier 
yfeuillet : 


PRO JUSTITIA 

L’an mil neuf cent quatre-vingt-huit # le vingt-deux 


du mois de fevrier 


. 3 13.50 heures 


Nous, NOEL Jean-Luc, Officier Judiciaire, 

Co mas Lcca ire-co-chef--principal—dc—Lre-cfacce-eux-d^l^getieRe-jcdieiaifes, 

auxiliaire du Procureur du Rol de I’arrondissement de NivelleB, entendons 
la nommee: 

QUITTNER Anne, deja identifiee, qui declare en frangais: 

Dans le courant de l’annee 1986, alors que non mari se 
trouvait a la prison de Nivelles, un jour que je lui ai rendu 
visite, il m'a demande si j’avais regarde les informations a 
la television relatives a 1'arrestation des borains pour les 
affaires du Brabant Wallon. Je crois me souvenir que plus 
exactement, il s'agissait de l'emission ou l'on voyait des 
journalistes s'etre rendu en FRAfCE pour intervieuwer VITTORIO 
dans sa caravane. Hon mari m'a dit qu'il avait deja vu ce VIT'IC 
quelque part mais sans pouvoir mieux se souvenir. Deux ou trois 
jours plus tard, mon mari m'a dit qu'il s’etait souvenu 1'avoir 
rencontre a BOURG-LEOPOLD. Hon mari se souvenait Stre alle a 
Bourg Leopold un jour ou il faisait muvais et qu'il etait accom 
pagne de quelqu'un, qui, par la 6uite, devait jrobablement litre 
WEYKAMP Alain, selon ce que mon mari pensait. Ce jour-la, ils 
ont vu de loin, BULTOT qui etait accompagne de ce VITTORIO. 

Hon mari ne m'a pas prewise avec quelles armes ces derniers 
etaient occupes a tirer. Je ne suis plus sure mais je pense que 
mon mari ne m'a pas dit qu'il avait salue BULTOT. 

—- Comme mon mari ne se souvenait plus avec certitude d'avoir 
ete a Bourg-Leo'pold avec WEYKAHP, je lui ai dit que j'en parler 
a WEYKAMP afin de savoir s'il se souvenait de cette seance de t 

J'en ai,. parle a Alain WEYKAMP qui m'a dit qu'effectivement 
il se souvenait avoir ete avec mon mari a Eourg-Leopold et qu'i 
y avait vu BULTOT accompagne de quelqu'un. Je ne sais plus s'il 

••«/.•. 




1 















»'«!■} Vi 

ae souvenait que la personna atrompagant BULTOT etait VITTORIO. 

*7' en a i alors informe mon marl qui m'a encore dit qu'il etait 
certain de ce que c'etait VITTORIO qui accompagnait BULTOT. 

- Hon mari hesitait a parler de cela car l'affaire des tueurs du 
Brabant Wallon avait priB une telle ampleur et en outre que mon 

mari ne savait rien apporter de plus que cela. -" 

Lecture faite, persiste et signe. 

















® ;• 

rjirnuj Icrv..':.-. 
lo'liusiv 










GD 


amoudiwwwi n?. 

IvtfiOl'H O 1 .* RlV.X'URtUR (HI HOI 
j:>jr G P-V V . 

... 4 .._- PRO 

UiU 



.• -H •'-1 >— 


JUSTITIA 


Ce jourd’hui Vingt-neuf fevrier mil neuf cent 

' quatre-vingt-huit , A 1630 heures; 


Nous soussignd(s) 


en residence 4 


MI GNO LET Claude," 

•1 MDL 


de gendarmerie. 


C.B.W JUMET 


en tenue ciyile, (1) 


- I^isant suite a 1'apostille mieux rappelee au recto du 

present, portons les renseignements suivants a la connaissance 
de Monsieur le Juge d'instruction LACROIX : 

- Des recherches entreprises dans la documentation judicial 

re etablie au sujet de la vente possible de la radio de bord 
de la voiture Saab 900 turbo volee au garage JADOT a Braine 1* 
Alleud en juin 1983, il s'avere que 1'information initiale a 
ete fournie par le nomme Mohamed ASI.IAOUI qui a d'ailleurs ete 
entendu par une equipe de notre unite (P.V 21139 du 16.01.1988 
- En fait, cette information avait ete portee a la connais¬ 
sance de Christian AI.IORY qui a d'ailleurs redige un rapport a 
ce sujet en date du 24 septembre 1985, precisant que trois ra 
dios auraient ete proposees en vente a "Jean le Grec" identifi<f 
comme etant ZAFIRIADIS Ioannis par un certain KHAMECHE Abdel- 
haved. Deux de ces radios, dont l'une etait de marque Aciko 
auraient ete achetees par le precite tandis que la troisieme, 
dont le prix etait trop eleve (35.000 Frs), aurait ete vendue 
a un administrateur de la Royale Beige qui l'aurait installde 
dans sa voiture personnelle. 

-C'est en 82 ou 83 que ASMAOUI aurait assiste , dans un ca 

fe de Mons a la vente de cette radio en presence notamment de 
VITTORIO . C'est le nomme KHAMECHE qui aurait procede a cette 
transaction avec le PDG de la Royale Beige habitant Bruxelles. 

- Renseignements obtenus, ces faits n'ont jamais pu etre ve 

rifies et aucune identification n'aurait eu lieu & la Royale 




is; 


4 






17 


f.'tn; 


Bih&w. fa. iuznt-ion 





inutitz 









GENDARMERIE 

District 


ARR0NDISSEMEN1 L’E CHARLEROI 
DU PROCUREUR DU RM| 
PJP ..C.B.VV. - GO 




(3) 

- Ddtenu 

□ 

- Etranger 

□ 

- Militaire 

□ 

1-1 

- Fonctionnaire 

u 

- Mineur d’age 

□ 


Test haleine □ 
Prise de sang 

Permis d'lnhurtier Cl 
Saisie EH 
Retrait permis de conduireO 
Civilement responsable □ 


- au BCS N° 

- au procfes-verbal N° 
transmis S 


N° DU'PROCES-VERBAL 


M. le Procureur du Roi (2) 
l'fluditeur du Travail (2) 
l'Auditeur Militaire (2) 
le Ouge d'Instruction (2) 


de Mr le J.I : LACROIX 01.03.88 * 


URGENT (2) 



Avert! le 
& 


heures 


OBJET DU PROCES-VERBAL Execution d' une apostille. Ren- 
seignements, au sujet du point 5 de son annexe. _ 


TRANSMIS A (3) Orig Copie A CHARGE.DE / EN CAUSE (2) 

- Le Procureur du Roi □ □ . : : 

de ' Inc onnus 

. * r 

- L'Auditeur du Travail □ □ 

de . - 

- L'Auditeur Militaire Q Cl 

de _:_ 



- Le Juge d'Instruc- 0 
tion de Charleroi 
-Mr LACROIX- 


j-j DU CHEF DE 



- Brigade de 

- BSR de 

- District de 

- Contrevenant 

- Autres 


^ -o 7 UAHS 1988 

Pour le Commandant de District 

Commandant de la Brigade 
demier 
V.. /iwiw 


Le Commandant de District 


Nombre d’annexes : 
(1) Unit<§' ' • 


*•»*«“ . 

r> 'Case r£serv6 au Parquet ou & 


l'Auditorat 


(2) Biffer les mentions inOtiles 

(3) Cocher ou remplir la mention adequate 




04626 - Imprirocrie de* Forces 
(N* 24217 Cu J 


• ;■ y } ■ ■ 

. • Vv LV 
„*• V ■•■j. , f 


es^i^-l.OOO.OOOcx.^-jX' I '/.’S': . •-'/ 


Meurtres pour faciliter le vol 


VICTIMES - PREJUDICIES 


Divers'" 






















JUSTITIA 


Ce jourd’hui premier mars 


quatre-vingt-huit 


heures 


Nous soussigne(s) VANDEN BOSCH , Charles, 1 MDC , OPJAFR 


de gendarmerie, 


en residence A C.B.W« JUMET 


xxxx6CH(s^DciciratrorKHfooDC(^l)rxx 
en tenue civile, (I) 


' Poptons a ia connaissance de Monsieur le 

Juge d'Instruction LACROIX de Charleroi que le 27.02.88 a 09,JO 
heures nous avons procede a 1'audition du nomine: 

LAMAL , Andre, deja identifie au dossier, qui nous a declare en 
franqais; 

" Je desire m'exprimer en franqais 

" Pour en revenir au GP 9m/m achete chez ARMABEL , je 
" peux vous affirmer qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un GP 
" normal mais bien de celui que vous avez saisi et tel qu'il ee 
" Personnellement,..ne .connaissant rien aux armes.a feu, je n'ai 
" apporte aucune modification a ce GP 9m/ ra . Lorsque j'ai achete 
" ce pistolet, je n'ai pas requ de la part d' ARMABEL la notice 
" qui accimpagne celui-ci, ce n’est'que par la suite que j'y 
" suis retourne et que je l'ai reque. C'est d'ailleurs celle 
" que je vous ai montree.^D^autre part, il est de coutume que 
" lorsqu'on achet# un GP, on reqoit deux chargeurs; je n'en ai 

" requ qu'un seull Je ne connais pas BOUHOUCHE . 11 -- 

( Lecture faite, persists et signe dans notre CR ). 


Renseignements 


Pour ce qui est de la deuxieme r.v.xne achetee chez 
DEKAISE par BOUHOUCHE , (notamment le n* 24^ PZ 46379 ), il n&us 

est revenu par ia cellule MENDES( ADC GOFFINONjquer'tlans* le reel R i 

I ' 

tre de bouhouche , elle semble avoir ete vendue a un da sea amis, 

l 1 it) d‘.r<-UniVTri.'S\*j. . 

soit le nomine VSYKAMP , Alain de Bruxelleso - , 

/ W9J) • ImpflmoK 4a Forea innin -1.000.000 a. (M - Mill Cm, ,14 Dcp) 

, • •/••• I /•-' . , , .. , . 

. ! • H»I. '.'. U..:> • * 


(1) Biffer U mention inutile 















f 




Avant de proceder tj 1'audition du nomine WEYKAMP Alain concemant l'arme qui nous 
interesse, nous avons pris contact avec la cellule KEJfDES a Nivelles— PJP et les 
membres de la cellule MENDES de Wavre - GD afin de nous assurer que cette audit! 


ne puisse nuire a 1'enquSte. Personne de ces deux services ne s'est oppose a ce 
que nous entendions l'interesse et il 6emble que personne n'a enquSte au sujet de 
ces armes. 

C'est ainsi que le 29.02.88 a \4,40 heures, nous avons entendu le nomine: 

WEYKAMP , Alain, Raymond, celibataire, 
ne a Bruxelles le 24.03.1958, 

dlie a Auderghem , rue des PScheries, n° 107, qui nous a declare en fran- 
• 

gais: 

" Je desire m'exprimer en frangais 

" II est en effet exact que dans le courant de l'annee 1985, je ne puis 
" vous dire de date car mon registre d'armurier se troive toujours a la PJP de 
" Nivelles, j'ai achete un GP 9m/m au nomme BOUHOUCHE, Madani. 

" Je precise avant toute chose que je detenais a l'epoque une licence d'armurier 
" que je possede toujours d'ailleurs mais a laquelle j'ai renonce etant donne 
" que je n'ai jamais vraiment eu 1'occasion derae lancer. 

" En fait, si j'ai fait 1'acquisition de cette arme ce n'est pas tellement parce 
" que j'avais des vues precises sur elle mais parce que je savais que mon frere 
" etait interesse par la chose car il allait se faire membre d'un club de tir, 

" de plus, BOUHOUCHE savait, m'a-t-il dit, me faire an bon prix. Sans pour au- 
" tant me souvenir du prix exact que j'ai pu acheter cette arme a BOUHOUCHE, 

" je sais que son prix etait effectivement interessant. 


" La deuxieme raison de cet achat de pistolet est que j'avais de cette maniere 
" 1'occasion d'entrer et de sortir une arme de mon registre et de plus, en la 
" revendant a mon frere qui la possede toujours d'ailleurs, je faisais un gain 
" de 2.000 frs environ. Avant que mon frere ne fasse 1 1 acquisition de ce pistolet 

" je l'ai garde peut-§tre un raois chez moi, le temps que mon frere soit en pos- 

" session des documents necessaires concernant le port et la detention d'une 
" arme de poing. Je vous precise de suite que toutes les armes et munitions que 

" j'avais a l'epoque, y comprise celle de mon frere, ont ete saisies par la PJ de 

" Nivelles le jour de 1'arrestation de BOUHOUCHE en janvier 1986. Par la suite, 

" environ 1 an et demi plus tard,tout nous a ete restitue. 

11 vous certifie que le 9m/m achete a BOUHOUCHE etait une arme conventionnelle 



telle que vous la possedez a la gendarmerie, il ne s'agieaait en aucun cas 

m* ] 

d'une arme de competition telle qpe reprise sous le n* 5051 de votre catalogue 


( NDR:voir PV n* 21382 du 26. 
sous le n* 1033 du m§me catal 
cation a l'arme Sm/m vendue a 


>2.88 de la CBW JUMET ), mais bien celle reprise 

gue. Je sais que j'ai apporte une legere modifi- 

% '*4.1 l -c-y ' • . * • , '■ 

mon frere en ce senB que je lui ai,mis des cros- 

r ..V, " 







r 

/ 


... " sea pachmayr en caoutchouc sur la crosse au lieu des originales ven- 

!'dues avec l'arme. Aves ces crossesj le tireur tient l'axine mieux en main. ''—- 

( Lecture faite, persiste et signe dans notre CR ). 



Le 29.02.88 a 15,45 heures, nous avons procede a l'audition du nomine: 

W5YKAKP , Marcel, Julien, 

ne a Uccle , le ll.O3.i9Mt, - 

epoux de KINET , Myriam, 

dlie a Anderlecht , 197, Chee de Mons, qui nous a declare en franqais: 

" Je desire m'exprimer en franqais ". 

M II est exact que vers la fin de 1985 j'ai achete un GP Stn/m a mon fre— 
" re Alain.il porte le n° 245 PZ 46379- Je vous exhibe d'ailleurs l'autorisation 
" de port et de detention pour cette arme dont les n°'s sont 431 PA 85 et 2379 du 
" 27.09.1985 pour ce qui conceme l'autorisation d'acquerir le pistolet. 

" J'avais acquis ce 9 m/m dans le but de faire du tir dans un club et je me suis 
" affilie au club TISS , rue des Champs a Etterbeek .Je n'en fais plus partie a 1*- 

" heure actuelle. J'ai paye ce pistilet aux alentours de 20.000 frs a mon frere. 

" Je tiens a vous preciser que mon arme a deja fait l'objet d'une saisie par la 
" PJ de Nivelles pendant tin an et demi, dossier n° 2/86 du Juge d'Instruction 

" SCHLICKES de Nivelles . Je prends acte que suite aux ordres de Mr le Juge d'lns- 

" truction LACROIX de Charleroi , vous saisissez mon pistoler 9m/m pour effectuer 
" des coraparaisons balistiques, elle me sera restituee personnellement des que 1'- 
" autorite Judiciaire le jugera utile. J'ai eu 1'occasion de voir BOUHODCHE a 3 on 
" 4 reprises au club de tir dont je vous parle ci-avant mais je n'ai jamais eu de 

" contacts avec cette personne."- 

( Lecture faite, persiste et signe dans notre CR ). 



Portons a la connaissance de Monsieur le Juge destruction LACROIX 


de Charleroi que nous gardons l'arme dont question en nos bureaux en atfeente d'une 
decision de ce Magistrat. 


Pont acte, 














3° suite au PV n° 21 386 du Ol.O 3.88 de la CBW JUMET. 

Renseignements complementaires ; 

Portons a la connaissance de Monsieur le Juge d'Instruction LACROIX que le 
dossier n° 2/86 de Mr le Juge d'Instruction SCHLICKER et dont parle le nomme 
WEYKAMP , Marcel dans le present est le dossier relatif au meurtre de MENDES . 



Dont acte, 



_ V^ et dernier 



















AfifiONOiSSE.V.rj/T Uf CHAfiLLHOi 
PARQUET. DU PROCuREUR DU P.Oi 
pjp c.e.vv. —• go 


1L«3H5lA 


. om 

JUST1TIA 


Ce jourd’hui 


heures 


quatre-vingt-huit 


Nous soussignd(s) 


de gendarmerie, 




C.B.W JUMET 


en rdsidence A 


en tenue civile, (1) 


- Faisant suite au point 5 repris a l 1 annexe de 

1'apostille mieux rappelde au recto du present, por- 
tons a la connaissance de Monsieur le Juge d'instruc 
tion LACROIX qu'aux date et heure susmentionnees, 
nous avons procede a 1'audition de AMORY Christian 
h la Prison de Jamioulx en compagnie de l'Inspecteur 
Judiciaire Principal Marc LAMBRECHTS de la Police Ju 
diciaire de Charleroi. 


- En date du 13 fevrier 1988 (P.V 21268), AMORY 

Christian nous avait decrit la carte d'identity re- 
gue de BEYER a destination de ASMAOUI Mohamed comme 
dtant rddigee.au nom de VAN DEN EYNDEN Paul. II avai 
pu nous fournir ces renseignements en compulsant 1' 

,un de ses carnets de renseignements saisis. ....__ 

- Toutefois, en date du II fevrier 1988 (PV 21234 

AMORY Christian nous avait precise que ladite carte 
d'identite devait porter le nom de "LANVIN" ou d'un 
nom semhlable. 

■-Or, comme aucune "liaison" phonetique ne parait 

exister entre ces deux identites, nous avons entendu 
AMORY Christian a ce sujet, audition faisant l'objet 
d'un P.V distinct joint au prdsent. ..... 


'Jsimob. leVil 

Ill *1’ 


Dont acte 


;j{i6e conforme 
. straunabD 


B-cK XeA la. m zntion inatiU 












/iRnO.NOISSEMENI LIE OHAULLUUI 
rARlXJFT DU PflUCUUEUFt UU HOI 
PJP C.B.W. ------- GD 

.: J//3-/6. 



(l)Biffcr la mention inutile 






Cejourd hui premier mars mil neuf cent 

quatre-vingt-huit • ^ 15-00 heures; 

Nous soussignd(s) p a I X Jean-Fran(;ois et LEGBOS 

Roberto, sous-officiers de gendarmerie, 

• • ‘ 

en residence A CHARLEROI(Jumet)-C.B.W. revetu(s) de yytjyytfyyypp', (1) 

en tenue civile, (1) 


porteurs de notre carte d'identite de service, portons a la 
connaissance de Monsieur le Magistrat Instructeur, 1'execu¬ 
tion de 1'apostille mieux rappelee au recto du present(CBW 
451), fait l'objet des devoirs suivants : 

1. Audition de ASMAOUI Mohamed : P.V. n* 21 387 /88 du 16 fev 

88 . 

2. Audition de VITTORIO Adrian : P.V. n* 21 388 /88 du 17 fev 

88 . 

5. Audition de BOUAROUPJ Kaci : P.V. n* 21 389 /88 du 18 fev 

88 . 

4. Audition de ESTIEVENART Jean-Claude : P.V. n* 21390 /88 

du 23 fev 88. 

5. Confrontation entre ASMAOUI Mohamed et BOUAROUPJ Kaci 
P.V. n* 21 391 /88 du 23 fev 88. 

6. Confrontation entre ASMAOUI Mohamed et ESTIEVENART dean- 

Claude : P.V. n« n* 21 392 /88 du 23 fev 88. 

CONCLUSION . . .. • •' -• 

Pans son audition, ASMAOUI confirme avoir eu des contacts 
en 82 ou 83 , avec les membres de la'filiere boraine" soit 


BOUAROUPJ , ESTIEVENART et VITTORIO . Ces conta/cts ont ete, 
d'apres lui,plus particulier avec BOUAROUDJ . Ce dernier 
lui aurait propose l'attaque d'un fourgon transportant les 
fonds du GB de PROGENBOS. Dans ce but, ensemble, ils se serai- 
ent rendus sur place pour effectuer des reconrial^ance^. .Lors 
d’une rencontre avec ESTIEVENART , ce dernier aurait marque"^son‘ 


accord pour participer a l'attaque. En ce qui concerne VITTORIO 


CM933 • ImpflnKtk da Form irr>4a . 1.000.000 tt, (N* 14311 Cm. f 14 Dtp) 


V)i » *«»» ! t * Hb'M • i • 
















C-B.W. 




C HARLEROI(Jume t) 


Ier Buite au P.V. 



Ani 

du 01 mars 88. 



ASMAOUI pretend qu'il jouait un role secondaire, servant de chauffeur a 
BOUAROUDJ . II n'a jamais, d'apres ASMAOUI , participe aun conversations con- 
cernant l'attaque du fourgon du GB deERCGENBOS. C'est lors de son incarce¬ 
ration a la prison de NIVELLE3, qu 1 ASMAOUI aurait eu un contact plus suivi^ 
avec VITTORIO , notamment dans le cadre d'un projet d'evasion de DEBARGE 
Willy et d'autres prisonniers, mais egalement concernant l'attaque de 
l'usine "MECAR" de PETIT-ROEULX. II semblerait que ce soit seulement a 
ce moment qu 1 ASMAOUI renseigne AMORT Christian, alors en fonction a la 
BSR de MONS, sur les agissements de VITTORIO . Lors de ces contacts avec 
BOUAROUDJ , il avait averti Monsieur CPULON egalement de la BSR de MONS, 
qui etait a l'epoque le coequipier d 1 AMORT Christian. Monsieur CPULON , 
aujourd'hui pensionne, etait chef d'equipe,etant donne son anciennete. 

Dans son audition, VITTORIO Adrien confirme en tous points les dires 
d 1 ASMAOUI Mohamed. 

Ce n'est pas le cos de BO'U AROUDJ ,qui dement avoir accompagne ASMAOUI 
a DROGENBOS, et lui avoir parle de l'attaque du fourgon transportant les 
fonds du magasin GB. 

ESTIEVENART Jean-Claude, nie egalement avoir rencontre BOUAROUDJ en 
compagnie d' ASMAOUI . II pretend ne pas connaltre ce dernier, si ce n'est 
par un article de presse parut quelques temps plus tot, dans'La Derniere 
Heure". 

Lors de la confrontation entre ASMAOUI et BOUAROUDJ , ce dernier pretend 
avoir prete de 1'argent a ASMAOUI en 8.5, un jour ou il devait conduire 6 a 
femme(en fait sa maitresse probablement COLMANT Laurence) a son travail. 

Il n'aurait recupere cet argent qu'en 84 ou 85 . C'est en guise de vengean¬ 
ce qu' ASMAOUI aurait invente, d'apres BOUAROUDJ , toute cette histoire. 

Ouant a ASMAOUI , il confirme see propos precedents, donnant notamment 
des details suplementaires sur le lieu de rencontre, soit le cafe "Le Mo- - 
nopole", ou ESTIEVENART ,- BOUAROUDJ et lui se sont vus. Il precise egale¬ 
ment le genre de vehicule utilise par ESTIEVENART pour se deplacer. 

Au mom nt ; ou ASMAOUI est averti qu'il va etre confronts a ESTIEVENART . 
avant qu'il ne soit mis en sa presence, il nous declare qu'il va se retrac- 




ter, car il tient a la vie de sa femme et de ses enfants. Lors de cette 
confrontation, ASMAOUI et ESTIEVENART ne se reconnaitron^ pas. ASMAOUI 
■(££•4tend que BOUAROUDJ lui avait presente un autre individu. ESTIEVENART 
declare que les seules fois ou il a vu BOUAROUDJ accompagne. c'etait en 
compagnie de VITTORIO. i ' '.’V"' , 

" " i • -> ' • i, '• 

Pour ce qui est d' AMORT Christian, BOUAROUDJ et VITTORIO pretendent ne 








pas le conna£tre. Par contre ESTIEVENART Jean-Claude pretend avoir ete enten- 
du par AJIORT en octobre 83 , lors de sa premiere arrestation, par la BSR de 
HONS. 

Lors de l'execution du present devoir, aucun contact n'n eu lieu entre 
les divers inculpes des faits renvoyes devant la Cour d'Assises. 

J 













ARR0N0ISSEMEN1 DE CHARLEROI 
PARQUET. DU RROCUREUR DU ROI 
p UF -.- C.B.VV. .• >GD 


JUSTITIA 




Ce jourd’hui 


quatre-vingt huit 


hcurcs 


n I G N 0 L £ T Claude 


Nous soussign£(s) 


1 Mdl de gendarmerie, 


en residence k C.B.W. - JUMET 

porteur(s) de notre carte de service et en tenue civile, (1) 

en compagnie de 1’Inspecteur Dudicieire Principal OPO 
LANBRECHT5 Hare, entendons en la prison de Damioulx, 
le nomme : A PI 0 R Y Christian, 
deja qualifie, 

qui Nous declare en franepis : 


-ii Lots de votre declaration du 12.02.19^8 (o.v. 

21265) relative a l'analyse des documents oui vous ont 
ate saisis, nous vous avions exhiba une extraction 
faite eu terminal Gendarmerie, en date du 14.01.1985, 
concernsnt un certain LANriERS Eric, ne le 02.09. 1960, 
connu pour homicide. 

Lots de cette declaration, vous eviez precise que cette 
personne avrit ete identifiee'per le b*ais d'un informa- 
teur, comma etant une connaissance du nomme UILLANI 
Luigi, ayant des contacts narmi des associations cri- 
minelles de droit common, mais aussi narmi des organi¬ 
sations extremistes de gauche. 

A votre question, je vous renonds ou'au cours de mes 
recherches, j'ai spnris oue LA HIRERS Eric fr^ouentpit un 
roilipu criminogene du borinage, du moins a cette eooque 
Oe ne connpis rien de plus au sujet de ce personnege 
que je n'ai d'ailleurs jamais rencontre. 

u t I 

Nous portons. a votre connaissance oue LAririERS Eric est 

————— / i . \ 

un ancien membra du IJ.N.P. oui a etr imquigte en son 

. .V.*-. .1 ’ > .1 A/.I 

temps dans l'assassinat dit de " le Pastorale " a 
Anderlecht. ! 

l i 

II m'avait ete renseigne comma rtant un susnect de droii 
sans plus. . De n'ai jamais fair aucune liaisortrr 




commun 


BiUzA la. mznUon .inutUe. 










■\ 




Centre ce personnage et le IJ.N.P. 3e sav/ais qu'un noyau 
d’extreme droite exist=>it a Wons et a present, je me demands 
si ce LANDERS Eric n’aurait nu etre en contact notamment 
auec VITTORIO . Comme je uous l'ei declare orecpdemment, 
mon intention premiere en uenant a la cellule de Oumet au- 
rait eta de tenter d'etablir une liaison entre VITTORIO , 
ex-membre du SAC, auec une organisation de droite au denart 
du meme milieu a Bruxelles. 

A l'epoque ou j'ai identifie LATHERS , je ne mB suis jamais 
doute qu’il pouuait faire Dartie d'une organisation de droite 
ou de gauche."- 


Lecture faite, oersiste et ‘sigrte.T 

i 


9 


DOMT ACTE, 


./ jZ 




















’■TV- 


ARBONDISSEMENl [if CHAflLERU! 
PARQUET Ull PROCU'.TEUR UU ROI 
PJP ------ C.B.W. . : 


'W5a 


PRO 



cm 

JUSTITIA 


ll^jV IU. - W. -T 


Ce jourd'hui 


t r o i s 


mars 


mil neuf cent 


quatre-vingt huit 


, A 10.15 heures; 


Nous soussignd(s) niGNOLET ^Claude, 

♦ indl de gendarmerie, 

! en risidence 4 C.B.W. - JUMET 

porteur(s) de notre carte de service et en tenue civile, (1) 

en compagnie de l'lnspecteur Oudiciaire n rincinal 0 n 3 
LAUBRECHTS Hare, entsndons en la nrison de Oamioulx, le 
nomme : A M 0 R Y Christian, 

. daja qualifie, 

qui Nous declare en frangais r 

- M Lots de nos differentqs entrevues qui se sont 

deroulees dans la courant du mois de favrier 19TB, vous 
evez ete amene a quelques reprises a prononcer le nom 
de UEYCAUP Alain. 

Nous vous demandons de nous dire tout ce oue vous sevez 
da ce personnage et au sujet de vos eventuelles relations 
avec lui. ; 

3b peux vous dire qua l'interesse est garagiste a Bru¬ 
xelles, qu’il s'egit d'un ami intime de la famille 
BflUHOUCUE . et qu’snres 1' arrestation de ce dernier, il a 
souvent aonorte une aide matnrielle a son ppouse. 

II s'occupait notemment de l’entretien de sa voiture, de 
lui fournir ce^tpins ,, box ,, pour entreposer sbs meubles et 
autres objets Personnels lorsou’elle a demenege. 

3e sais que I.IEYCATIP feisait nartie.riu U.N.P. mais qu’il 
s’agissait toutefois d’un modere. • 

Personne1lement, je n'ai jamais eu aucun contact avec lu ., 
pas plus qu'avec d’autres membres de ce mouvemant. 

A votre question, je peux rppondre que je panse que 

UEYCAT1P est effectivemant amateur d'ermes."- 

Lecture faitB, persists et signe• ^~fr\/ 


PONT 
_ H'X-o Us; 


. poufxopt® :ertifi6e 
_ to *[W. STRAWAP® 


. i> ri'jiijr.'jmy} :.‘J 

8-t^eA fa mzni'iori -inufiit.. 


: wt\ 

Z±=» ■> 












ARRONDISSEMENT DE CHARLEROI 
PARQUET DU PROCUREUR DU ROI 
nip C.B.VV. .--iGD 


SV3r 


PRO 



■ ■>' '■ 

JUSTITIA ...1 

■VI. f !•: 


Ce jourd'hui 


trois mars 


-quatre-vingt huit 


Nous soussigni(s) 


mil neuf cent 


, A 10.40 heures; 


NIGNOLET Claude, 


• IPldl de gendarmerie, 

en risidence A C.B.W. - JUMET 

porteur(s) de notre carte de service et cn tenue civile, (1) 

en comoacjnie de l'Inspecteur Oudiciaire Principal 0P0 
LANBRECHT5 Marc, entendons en la prison de Oamioulx, 
le nomme : A M 0 R Y Christian, 
deja qualifie, 

qui Nous declare en franqais : 

- " Dans mes auditions nr/cerientes (°.U. 71184 et 

71230), j' ai declare oue lors de non arrive© a l'agrnce 
A.R.I. dpbut de l'ennee 1983, Enres l'invitation de 
BEYER , j'ai vu trois oistolets 9mm GP que l'interesse 
a sorti de son bureau. Dans la seconde de ces declara¬ 
tions, je orecise meme avoir requ un de ces GP tandis 
que TCHANQ UEI LING en recevait un autre. 

Pourriezvous nous donner certeines indications ouant a 
ces ermes en ce qui concerns leurs caract>?ristiques et 
leur origins. 

3e dois d’abord vous dire rue lors de mon arrives a 
l'egence, et apres avoir pte mis au courant du depart 
pour Knokke, BEYER a place trois oistolets G D sur son 
bureau, orecisant ou'il ne fallait laiseer aucun 
_temoin. Uoyant cela, j'ai pris un des GP en mains afin 
de me rendre comote s'il s'agissait d'ernes resiles ou 
factices. 3'ei bien du me rendre a l'evidence, il 
s'pgissait bien d'armes r^ellss, Elies ptaient numero- 
tees, munies de leur chargeur. 3'ai redepose cette 
arms sur le bureau at -je n'ai demand^ aucune explica¬ 
tion en ce qui concerne leur origine. ! Etant stuoafait, 
j'ai dit a BEYER qu'il n'ntait dps aueUtion nour moi 

• • • / • • • xtt 

’ ■/. • •. ■ 4 

-l»' - "I* i 

I.';, 








1 




r 


ni dout personne d’emDorter de telles prmes. BEYER ne m’a 
donne aucune explication ouant a la provenance da ces prmes. 
C'ast la toute premiers fois et la seule qua j'pi vu des prmes 
au siege de l'agence A.R.I."- 


\ 


Lecture faite, nersuste et signe. 
















ARROMOiSSEMcNT UL CHARI i : ROI 
PARQUET DU PROLUHUJR DU ROI 
pjp c.B.W. .— GO 


JUSTITIA 


quatre-vingt huit 


hcures 


Nous soussign£(s) 


de gendarmerie, 


en residence k C.B.W. - JUMET 

porteur(s) de notre carte de service et en tenue civile, (1) 

en comnagnie dB l’Inspecteur Oudiciaire Principal 0°3 
L ANBRECHTS Here, entendons en Ip orison de Jamioulx, 
le nomme : A M 0 R Y Christian, 


————— " Dans une audition orepedente actae en date riu 
13.02.19B8 (p.V. 21268), vous nous avez d-'erit la carte 
d’identitn quo vous aviez regue de REVER a destination 
d* ASNflOUI . V/ous avez precise en outre oue cette carte 
d’identite etait attribute a un certain VAN DEN EYNDEN 
°aul, document emanant de 1’Administration Communale de 
Chaumont-Gistoux. 

II est bien exact oue je vous ai donne toutes ces indi¬ 
cations que j’ai d’ailleurs retrouv^es en comnulsant en 
votre compegnie, l’un de mes carnets de renseignements. 
Vous me reppelez egalement le declaration oue je vous 
ei faite en date du 11.02.1988 (p.V. 21234) et vous me 
relisez le passage dans leouel je narle dpja de cette 
carte d'identite en mentionnent un nom tel oue LANVIN 

ou d 1 un nom ranprochant. . ._ .. .. 

Nous vous faisons remarouer oue ces r'eux noms ne • 
correspondent en rien phonetiouement. 

Lorsaue jB vous ai donnp le nremiere precision, je , ir . ... 
n’evais pas encore comoulse men carnet de renseignement 
et il me semblait que Je nom figurant sur la carte 
d’identite en question pouveit corresnondre a LANVIN . 

A votre question, je peux vous certifier ou'il ne 

s'agit pas d'unB autre carte d’identite eventuelle. jji 

• ; yM. , - 

" ■ • j ... 


>fi tfcC.ZVt’ 


J . ZUiO . 5*3 

' '•••!<?'« i .<v 11 .• 

eA .(a mention inutile. 











1 


; v 


l tm 

4 


y' 

Celle que j’ai regue da BEYER comDortpit bien l'identite da 
VAN DEN EYNDEN Paul. 


□ a confirme una nouv/ella fois aue j'ni bien brule cette carta 
d'identita au domicile d' ASNADUI at an sa oresenca. 

3a confirme egalement qu'en echange da catte carta d'idantite, 
je lui ai bian remis la carta d’idantitp oue je detenais at qui 



Anl 














. . • . ;.v:„ ‘ 7 ’-‘/ • 

*• . . {Sfy .•■ ’f . v* /-.. . •*• 


GENDARMERIE 

Ols’/rlct 


vffiiI§fia£5EMENT UK CtiARLEROI 
AHOUEI LIJ PROCUREUR DU ROI 


( 1 ) 


•' ' i'-'iZs:'? <3 •■' '!»•? . 

j .//?-.s-Vv■ Vt 4 ivrvv*.' 


jp .. r. p w — 

GO 

- Detenu 

□ 

- Etranger 

□ 

- Militaire 

□ 

- Fonctlonnaire 

□ 

- Mineur d'age 

□ 


(3) 


PRO vfevJUSTITIA 


-$* *» ^“"T* • n * *? '*■ v . r 


Privg de sa liberty le 




heures 


PROCES-VERBAL SUBSEQUENT (3) 

- au dossier N° 42/87 

- au BCS N° 

- au proc&s-verbal N° 
transmis & 

- a 1 'apostille no 42/87 de Mr le J . I. LACRODfu 01.03.88 


de Mr le J.I LACROIX 


. de 


N° DU PROCES-VERBAL 


■I 

JEM 

Wi 

il 

MB 

I: 


URGENT (2) 


Test haleine □ 

Prise de sang 
Permis d'irViuner 
Saisle O 

Retralt permis de conduired 
Civllement responsable 


(3) 


M. le Procureur du Roi (2) 

l'fluditeur du Travail: (2) : flverti le 
l'Auditeur Mllitaire (2) & 

le Juge d'Instruction (2) 


heures 


OBJET DU PROCES-VERBAL Execution d' une apostille-Ren- 
seignements, au sujet du point 3 de son annexe. 


TRANSMIS A (3) 

Orig 

Copie 

- Le Procureur du Roi 

□ 

□ 

de 


- L’Auditeur du Travail 

□ 

□ 

de 



- L’Auditeur Militaire 

□ 

□ 

de 



- Le Juge d’Instruc¬ 
tion de Charleroi 

a 

□ 

-Mr LACROIX- 



- Brigade de 

□ 

□ 

- BSR de 

□ 

□ 

- District de 

□ 

□ 

- Contrevenant 

□ 

□ 

- Autres 

□ 

□ 


A CHARGE DE / EN CAUSE (2) 


Inc onnus 


Entendu 


Oul I Non 


DU CHEF DE 


r: 


Meurtres pour faciliter le vol 


VICTIMES - PREJUDICES 


Divers 


Entendu 


Oui I Non 


- e o 7 \nm teas 

3 our le Commandant de District 

# 

Commandant de la Brigade 

/fch. teuiUet 

77 

Le Commandant de District 


Nombre d'annexes : r 


(1) Unitd ! .i\'. 

(2) Biffer les mentions inutiles ’• 

(3) Cocher ou remplir la mention adequate 


I '.- v 




04426 - Imprimcrlc dei Forctt tr| 
(N* 24217 CM. 91 


.i :jn 

,-:N>rtac.qai3 •, 


1.000.000 a. 

C*P) 


Case rdserv£ au Parquet ou S . • , . ,. 
l'Audltorat . 

*• l :<■ • 

•, LJ|-o '.1 i• f! V I.: jv "’: v;.U. H'C' 1 
• *. v' .f ' .*!'! . l'v.; ’• 

.<. * L-1.- : V'*'i>**;*A*^ 
i'itt* v*;i * c* & 3 Js {«*>*; * t \ '* 

. .'V/. ’■ '•/ i7 77 ‘ f . •> ;• > ij 













Cejourd’hui trois raara 

quatre-vingt-huit 

Nous soussigni(s) MIGNOLET 


• ' mil neuf cent 
• ^11,05 heures; 
Claude, 


* I Mdl de gendarmerie, 

en residence k °* B,W - jumet UWAUM 

.. en tenue civile, (1) 

- Faisant suite au point 3 repris a 1'annexe de 

1'apostille mieux rappelee au recto du present, por¬ 
tions k la connaissance de Monsieur le Juge d'instruc 
tion LACHOIX qu'aux date et heure susmentionnees, 
nous avons procede a 1'audition de AlvIORY Christian 
k la Prison de Jamioulx en compagnie de 1' Inspecteur] 
Judiciaire Principal Marc LAMBRECHTS de la Police 
Judiciaire de Charleroi. 

- Dans des auditions precedentes, consignees dans 

les P.V 2II84 du 30 janvier 1988, 21230 du 09 fevrie 
1988 et 21232 du 10 fevrier 1988, AMORY Christian 
n'a jamais declare -precisement que les armes exhibee 
k l'agence A.R.I a Bruxelles par BEYER , a savoir 
trois pistolets GP 9mm avaient ou non et6 emportees 
par le trio pour aller commettre le vol du dinghy a 
Knokke. 

-En fait, d'apres AMORY Christian, la "scene" se 

serait deroulee de la faqon suivante: 

-- Lorsqu'il s'est presente a l'agence A.R.I et 

qu'il a eu connaissance du projet du vol du dinghy 
k Knokke, il a vu BEYER prendre trois GP dans le ti- 
roir de son bureau. BEYER en a alors place un en fa¬ 
ce de lui, un en face de AMORY et 1'autre en face de 
TCHANG WEI LING . C'est ainsi que AMORY a pris cette 
arme en main, , 

- Ayant rdussi a influencer les deux autres pour 

que des armes ne soient pas emportdes, AMORY Chris^i 


,• i I j . 
, 1.1 ■*»•{ 








%i6&eA la. mention inutile. 

i f y • y. * 

■ • - r-V • £ 


t j 












loU 


C.B.W JUMET 
IERE SUITE AU P.V 
DU_03 MAKS 1988 


. ■ » < 



aurait m§me depose son arme de service qu'il avait sur 
lui dans le tiroir du bureau de BEYER , afin de bien prou- 
ver qu'il n'etait pas question d'emporter d'armes. 

- L'audition de AMQRY Christian fait l'objet d'un 

P.V distinct joint au present. 













Ce jourd’hui trois mars mil ncuf cent 

quatre-vingt huit ,4 11.05 heures; 

. Nous soussigni(s) R I G N 0 L E T Cl pude, 

• IRdl de gendarmerie, 

! en residence 4 C.B.W. - JUMET 

portQur(s) de notre carte rin service nt cn tcnue civile, (1) 

en compegnie de 1'InspBcteur Oudiciaire °rincinal OPJ 
LARPRECHT5 Rare, entendons en Ip prison de Oamioulx, 
le nomme : A R 0 R Y Christian, 

dpja oualifip, 

qui Nous declare en frpngpis : 

~— " Dans des auditions nrpeadentes actees en date 
du 30.01.1988 (p.V. 21184) et an date du 09.02.1988 
(°.U. 21230), vous avez declare cue neu de temos avant 
uotre depart de l'egence A.R.I. a Bruxelles nour Knokke s 
dans le but d'aller voler un " dinky ”, BEYER vous a 
montre des armes, soit des G D 9mm, tout en nrpeisant 

ou'il n'etait Das ouestion de se faire nrendre, ni da . • 

laisser de temoins. 

Dans la premiere de ces declarations, vous daclarez oue 
■ BEYER vous a montre trois pistolets GP oui se trouveient 
dans son bureau. Dans la seconde de ces declarations, 
vous daclarez que REYER vous a remis un oistolet GP 9mm 
et selon vous, TCHAMG UEI LING , aui se trouvait egale- 
ment a l'egence A.R.I., a regu la meme arme. 

A cela, je vous oracise oue les faits se sont dnroules 
de la fagon suivante. REYER a effectivement sorti trois 
GP de son tiroir, en a niece un sur son bureau devant 
moi, un autre devant TCHAMG VIE I LI MG et le troisieme 
devant lui. C'est ainsi oue j'ai nris en meins le 
pistolet aui se trouvait devant moi, C'est pgalement a 

*?■****& 

ce moment que j'ai declare au'il n'rtait pas ouestion 

d'emporter des armes pour com-iettre un tel vol. ' 

.../... ITT 8 <hieA ia. mention inutile. 

i.*,- «vjv - .■* 





; ; * : ' 1 : 1 

f 

D^vant ma reaction, BEYER m'n signale nue BnUMDUEHE qui nous 
attendait deja a Knokke, ne serait nas satisfait da " travailler " 
sans arms. .' -' " : ! 1 ' 

A votre ouestion, ja reoondrai nue je suis nratiouement cartpin 
que ni BEYER ni TCHflN UEI LING n'ont emoortp una arms sans quoi 
je nel; e iurais oas accomnagne. , 

Etant donne que BGIIHnUCHE avait nrewu da commettre le vol an 
utilisant la cas echeant une erne a feu, on neut sunposer comma 
vous me le faitas remarouer, nue Rni.lHOUCHE etait nrobablement 
arme lorsque nous l'avons retrouvR a Knokke. D'ai d'ailleurs eu 

une discussion avec lui a ce sujet et lorsnue je lui ai nrecise 

♦ 

que nous etions nartis sans arme, il m'a rrtoroup oue j'en nrenais 
la responsabilite. 

Lots de vas declarations nr°crdentes, vous avez nrecise que vous 
aviez nrefpre accomnagner BEYER et TEHAMG ME I LING a Knokke,car 
comma il s'agissait da gens decides, vous auriez nu empecher aua 
les evenements nrennent une tournure tragiqua. 


°uisoue vous dites etre narfcis non arme et ou'en nrincipe, il n'y 
avait done aucun danger a cmindre, bourquoi- vous Gendarme, avez-vous 
malgre tout accente d 1 accompaqner les interesses tout en sachant 
bien pue e'etait oour commettre un d^lit. 

Quand j'ai franne sur la table en disant ou'il n'etait nas question 
d'emoorter des armes, j'avais essez ri'influence sur REYER pour 
l'empecher d'agir de la sorte. n ar centre, si je n'avais oas 
accepts de les pccomeagner, BEYER aurait agi en se ralliant a- 
l'autorite de BnijunUGHE et aurait certpinement emoorte les armes 
comme BDilHnilGHE 1'avni.t demands. 

Dans une autre audition actee en date riu 10.0?.1908 ( Q .V. 21232), 
vous declarez nue lors de votre arriv^e a l'agence A.R.I., vous 
etiez porteur de vntre arme r'e service, soit un pistolet G D 9mm oue 
vous avez placee dans le tiroir du bureau de BEYER . Vous ajoutez 
qu'en cas de nerte de cette arms, votre identification aurait pte 
possible. 

N'avez-vous pas affectivement laissp votre arme de service a 
Bruxelles par crainte d'une identification eventuelle, tout en pre- 
nant une des armes exhib^es nar BEYER qui elle vraisemblablement 


devait etre non identifiable. 

Le fait de l^bdentifiention de mon arme de service n'etait qu'accessoire 
et en la laissant dans le bureau, e'etait pour bien prouver qu'il 
n'pteit pas question d'emporter dBs armes. 

is pratiquement certain que 
e ralliait a mon idee d’agir 






2 




- 2 - 

sans arms. Si BnIJHflUCHE aveit eu une arme sur lui, je crois 
qu'il aurait eu la franchise de me le dire et dans ouel cas 
j'aurais renonce de commettre ce vol avec ]^ui. "- 

Lecture faite, nersiste et signe, 

C 







Pour copie certifi6e conforms 
Lo QreHef - M. STRAUNARO 






; , .. .. w 

\ 





' * .. .5. w ..( 













POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet dO Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 


..d&.C.harlenoj- 


Section : CB'./ 


ANNEXE S 2 


Procds-verbal aud_ 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 
le J.I. LACROIX. 

Bureau : 

Apostille: 42/B7 F 14 

Dossier: 

du 23/2/88 


& charge de : inconnus 


du chef de : neurtres pour 
faciliter le vol. 


sur plainte de : divers. 


OBJET : 

Audition de: . 
LEC1IIEN Evelyne. 
R^nseignerients. 


# 





FdH 


N’ 17 C 1322881 


Indicateur N 478 


Transmis h Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX . 

.Charleroi.19.9P. 


Le Commissai/e en cfief pcri'rsjlpml 
aux dfeldg/tdsnsjudiciaires. 




PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le sept 

du mois de mars . 3l6,30heures 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de . Charleroi .commissionne £ cette 

qualite par M. le Procureur General prOs la Cour dAppel de ...Ilona. 

par decision du ...9/9/86. en vertu de I'art. 1 de I’arrete- 

loi du 1 er fdvrier 1 947 , assiste de l'inspecteur principal LAMBRECHTS 
Marc et muni d'une Commission rogatoire dument validee dans l'a 
rond.isseraent judiciaire de Mons, nous rendons a Niray, 17 route 
d'Ath, domicile d'AilORY Christian. A l'adresne, nous rencontron. 
son epouse, soit la nonmee:- 

L E C H I E II Evelyne, noe arMons le 
6/3/1950, qul nous declare en langue 
frangaise:- 

—" Depuis 1982, annee de notre mariage, non epoux et moi avons 
toujours eu des conptes separes. II a pris 1'habitude de me ver- 
ser une certaine somme pour le menage, nensuelleraent, sur mon 
compte courant au Credit communal de Belgique. Lui-m&me possede 
un conpte courant a notre agence qui est celle de Ghlin. Je sai: 
egalement que depuis plusieurs annee3, il est titulaire a cette 
neme agence d'un carnet de depot, il'ayant pas pris l'habitude d< 
m'interesser a ses affaires, financierenent parlant, je n'essay; 
pas de savoir quel etait le nontant de ses avoirs.— 














Vous mo demanded si je ne me souviens pas que, durant l'aunne 1905, il aurait 
retire une sorune de 35.000 Frs de son compte courant ou de son carnet de depSt, 
pour acheter une arme. Je vous reponds quo cela ne me dit ab3oluraont rien. Je 
sais que mon nari parlait s uvent d'arnes, main il ne m'a jamais nise au courant 
d'un achat d'un tel rnontant, ou d'une valeur approximative.— 

Comme vous me le denandez, je vous aontEe les documents d'affaire qui lui appar- 
tiennent etqui se trouvent dans une boite que je vous laisse examiner a loisir. 
Vous me dotes n'y trouver aucun extrait de compte courant pour 1985. Je vous dirai 
qu'a mon avis, Christian doit les avois sunpriraes. Par contre, vous venez de ddcou- 
vrir son carnet de dep3t 082-0816230-96 et constatez qu'il y a effectue divers re- 
trnits, dont un de 35-000 Frs le 4/3/05 et un autre de 30.000 Frs le 13/l2/05• Je 
ne m'en souvenais pas ou plut3t, je ne l'ai jamais su. Je vous remets volontiers le 
carnet dont question quo vous me restituerez apres avoir note ce qui est utile a 
votre enquete.- 

Lecture faite, persiste et signe en minute. 



Rens eignements:- 

L'examen du carnet de depot 082-0816230-96 du Credit communal de Belgique, appar- 
tenant a AHORY Christian et nous rerais par son epouse, nous permet de constater 
qu'en 1905, seize operations ont etn enregistroes, soit dix apports et six retraits. 
Deux parmi ces dernier3 presentent un interet particulier pour 1'enquete; celui de 
35.000 Fro effectue en date du 1/3/05 ( solde enregistre le 4/3/85) et celui de 
30.000 Fro en date du 13/12/85 ( solde enregistre le 1b/l2/85).— 

Rous joignons au present photocopie de ces extraits.— 

AI'IORY Christian sera reentendu a ce sujet et invite a s'expliquer (juant aux dates 
de ces retraits qui ne correspondent pas a ceiles dont il a fait mention dans ces 

auditions nnterieures.- 

Dont acte, clos date que dessus. 




FEUILLE D’AUDITION 


Annexe n 


de la brigade de Gendarmerie 


A .9?.99„ heures, a dtd entendu par moi/nous vcrbalisateur(s) 


IDENTITfi 


Nom et prdnom :.Adi 

Lieu et date de naissancc 


X, ..JDai<U.dja 


Profession : ..dMvrf.f e.XVP. . 

Adresse: QUAXSGiTOlT, Rue L.Caty, n 


Pour militaircs : Grade et numdro de matricule 


Unitd 


qui a ddclard 


DECLARATION 


"Je desire n 1 exprimer en lanyue franqaise et fais choix de la procedu¬ 
re en cette langue. Je prends connaisoar.ee aue vous m'interpellez dans le 
cadre des affaires dites du TX-AIlAhT V/ALLOI!. Je suis arrive en LJLGI'<U-i en 
1956 a.voc men narents, Jc suis 1'aine d'une farnille de once enfants. J'ai 


region de KO'-S . J'ai effectue tries etudes jusqu'a l'-jo d 

oyennes en enseiyne.v.ent g-ind 
ral a P iCUP, '.O'JS a l'Ccole I.oyenne de ?;'.?UX' .Cl 1C . Jnsu.it e j'ai ei'fc-ctue des 
etudes techniques A2 en electro-mecaniquc a 1 'itcole Technique d' i-’0?-’7U puis 
j'ai terrnine a l'Inctitut Cuperieur de 1'Ttat a KC'rJ . Fuis j'ai travailld 

IPTC9 environ un an et deni, puis j'ai travaillc a KICHTLIr' 
£ pendant environ un an et dead, Jnsuite, j'ai travaille 


toujours halite la 
18 ans. J'ai elfoctal 


aux goryes de CL 

a st-put x.s-itj 


yion de ! PP3 du: 


.ns, puis pour 
jusou'a la fail 


entrep: 


dans le 


ctucller.ent trois c: 


no. Celui-ci frdquentait r.ton cafe en co':pn.;nie do 


aue je conn 


vente «c 


lumort 


03257 • ImcHimon da Foica • Uo.cwo t». (N* ui I* C«t. tu Dcpj 

















Prem iere suite au FA_-------- _ 

a I'cpoque, cela devait se siturr vers l'-.'t ' C.?. ran:; pouvoir S-tro formel. 
J1VJI LK CASC travaillerait actuellement h l'HCtel Pcstnurant IPIP'f.PT . 

a HOPS, selon lea domiers renseiqnerr.er.ts rue j'ai cu a son sujet.- 

Je ne souviens qu'il y avait trois radios coit unc s..s.'.Ii.'., - unc ■'•--*-'•■ ct 
une autre plus sophisticate de narque PI,Ualdhi 1 ? il y avait des baffles ot 
un autre apureil avec cotte demiere radio. Je sais nv.e ’.'V'O'AZ 0 ctuit venu 
sur place avec une femme et us enfant asses jeur.e. II avait precise one 
e'esait sa fcrane, JTIAIT LP GPA2C a achetd deux radios coit l'ACIPO et 1c 
PHILIPS. La troisieme etait vendue trop chere, et il ne l 1 a pan achetde 
car il denandait aux environs de 7 a G000 PL, micro qu'il avait dc:.v..:ni' ; 

15 CO YB phur chacune dec deux autre a. TTPm-'.TP n’a pas precise d’ os vomit 
cec radios, qui semblaient avoir etc demontics de voitures, ellcc u' taiont 
pas neuves. Au sujet de ~OU'-.PPIDJ , je puis vous dire cue l'inti-ro s. :r. 1 a 
denar.de de lui trouver des armes car il avait un coup er. vue cans pr cinei 
Cela s'ect p-v so apres sa premiere arrest at ior. et liberation dans in cadre 
des affaires dites du "'PA? IP? './AT,LOP. Je puis ^element vous precise:: nu 1 


fre un 


;e suis die avec lui chore'..er PI 


ncus somr.ee alli's sur plan 
une TOYOPA 2TY1LPT prise. I 


-v«:c : a v:. it’.s 


au debut ou j'ai ouvert le cafe PC! IPO, : "P r "P m'a propose so farro un 
coup a TiHPCTiPPP’O , a la sortie do 1 1 r.utoroute au PI. Cost le Lm c -no quo 
je suis die avec lui chord.er "ill If' ”V" ■ : ' sen domicile, jo pc 

ncus somm.es allt's sur plae .• uvoc ma v. ituro, .mi 'l -.it unc* .2F06B3r60C, ou 
une TOYOPA ET'P.LPr prise. Pormalcaent, devait Stvo Ians. 1c co 

pour PnOTY-’QP .par la suite, je n'ai plus ruvu ' P~T "1 I sis 1 part A 1 
prison de Pf'PS vers 1jPj• Je situe la proposition vers 1i52, je pensc. Av 
HCIUHOIIDJ et ma maltres.se CC'TPP.PI , Laurence (f), nous sonxes allJs sur 
place a TnQtV-iPBOS , urn. aanedi apres-midi. j voulait me wontrer lec 

lieux et que le coup Atait faisable. Pous sonnesrestes tous trois dans 1; 
cafetaria. Pous avonc vu arrive un fourcon transportant des fonds. LCU’ TA 
m’a fait voir comment les transportcurs procIdaient. Pous etions allJs s' 
place avec la voit re de ■"0 PT , e'etait la YC.YCTA SPA-ALL? crise citde 
avant. C.uelques jours, plus tard, j'ai fait part de cette inform:tion a. I 
COIILCP de la 32P. de P r PC , qui n'a conseille de iaisser tomber cs^r e'etait 
-ens danrereux. D’aillc-urs pour ma part P'-:?IT. r P’.PT m 1 avait fait part qv 
avait etc pris pour un coup a la Carbochim.ique a T'PAP PC et qu'il avait 
purpe une longue peine do prison, nais que la prochuine foie, il ne se 
laisserait plus prendre, qu'il tirerait dans le tas. Je connais e.palenei 


les autres borains, mis a part COC'J , que je n'avais jamais vu au. aravan 
J'ai vu ce dernier la premiere fois a la .vison de PiyPbLPP . J'ai fait 
connaisounce d' APOAY , Christian, par le biais d'un ami com.mun, coit ver 
15^ approximativenent. Jusqu'a l'£jc de 16 A 17 anc, je l'ai frequentA 
habituellenent, r.ous faisionsdes activites sportives comae natation ct 
Je l'ai perdu de vue a partir du moment ou il c:;t c.ntrd a la qendarmer.i 
qu'il est alle a ~.?.UPILLPA . Ce n’est que auand il a Its affeetd a la IP. 
POPS , qu'il est ver.u chez moi en ccs.papnie d'un colll-cue Pr C'P".'!.' . l'ai 
que je conr.aissaic I'calem.ent . Cela se situe vers 50 - El . A partir de c 








Seconde suite a 1'annexe N° 1 au N° ^du 1o.01^38 de la CB;/. 


/Me. 


moment A KORY a repris contact regulierement avec moi. Vers Aodt - Geptembre 85 , 
j *s.x re<ju la. visits ds mon cousin KILTCXJI’.Xi Yousssf* c^ui ixabitait PAH IS a l^spo** 
que. II etait accompagne di un certain KHALSD (rranqais d'origine algc-rienne) 
qui habitait egalement en FRANCE sans poivoir specifier. Leur but etait de venir 
acheter des armes a BRUXELLES pour le compte du KDa (RGUVEIuJiT POUR La DsKOCRATI 
EN ALGERIE) il s’agit du mouvement preside par BEN' BELLA Ahmed qui reside en 
SUISSE . Kon cousin est en fait le garde du corps de BEN BELLA . II voulait des 
armes de poings. En fait, ils «paient venus a BRUXSLL.IS pour y faire une tran¬ 
saction pour acheter des armes, mais le marche de a'est pas conclu, j'en ignore 
le motif et je ne sais vous aider concernant les personnes avec qui cette tran¬ 
saction devait avoir lieu. C'est lors de leur retour, qu'ils sont passes chez 
moi. Mon cousin m'a demande si je ne savais pas 1'aider pour trouver un vendeur 
d'armes. Sur ce, j'ai appele AKORY par telephone chez lui, c'etait ur. samedi. 
AMORY s'est presente chez moi. Je lui avait explique la situation au telephone. 
J'ai presente A KORY comme copain a. mon cousin. Directenent A.iORY a parle avec 
mon cousin et 1'autre concernant les armes. Sur ce, comme mon cousin voulait 
absolument avoir des armies pour repartir, AKCRY apris contact par telephone 
de la cabine a 50 m de mon domicile. J'ignore qui il a contacte. II est revenu 
chez moi, il a declare que le type qu'il avait voulu contacter n'etait pas chez 
lui. A KORY a dit a mon cousin qu'il connaissait un certain K KND1.Z qui travaillai 
a la FN et qui etait reprusentant pour l'AKERI^UE DU SUD et qu'il pourrait 
fournir des armes. Il a ete convenu qu'ils se reverraient le plus tot possible. 
Personnellement, je ne connaissais pas K.INDKZ et ne l'ai jamais connu. Pur la 
suite, mon cousin ne m'a plus parle d'armes dans le sens de s’en procurer. 
Personnellement, j'ignore s'il y a eu des livraisons ou pas. AKORY ne m'a jamai: 
plus parle de cela non plus. Mis a part une fois ou je suis monte a PARIS , ou 
j'ai rencontre les deux nemes personnes, en compagnie d' .LIORY . En fait AKCRY 
etait en contact ivec les RG fran$ais qui souhaitaient obtenir des renseigr.ener. 
sur le mouvement KDA. Selon moi, AKCRY avait fait cela avec 1'accord de ses 
superieurs de la Gendarmerie, car il m'a presente des gens du RG frangais dc 
LILLE , l'entrevue s'est deroulce a V^IENCIENI.'KI , en compagnie de Kr JEANKOTTE 
de la BSR de EONS qui avait mis en rapport .JXLRY avec lesRSs. A PARIS , AKCRY 
a de nouveau parle d'armes avec mon cousin, car ce dernier lui demandait commer 
faire disparaitre les traces d'identifications des armes car certaines an.es 


avaient servis. Sur ce AEORY lui a precise qu'il fallait des modifications au 
percuteur et au canon sans pouvoir etre plus precis. Suite au crime comnis sur 



EEM3EZ . Af#RY m'a fait part que son copain BOUUCUCit I avait des ennuis, qu'il 
iGUillQt etait file, qu'il y avait eu une perquisition chez lui, jusau'au moment de la 
decouverte chez lui de l'arme qui a servi a tuer KKK'DKZ chez 5CUHCUCHE . Ai'ORY 
trouvait bizarre que l'arme trouvCe chez BOUHCOCHE n'avait pas ete decouverte 
lors de la premiere mais au cours de la . econde perquisition. C'est a la suite 





Troisieme suiie a i'amiext .. 


4 


L 


de 1'arrestation de BCXJHOUCHC, du 1 AMORY s'est presente de plus en plus souvent 
chez moi dans le but de parler. Personnellement, je n'ai jamais vu BQJHCUCHg. 
AMORY savait que je jouaife rcgulierement, dans ce sens, je lui ai fait part 
que je recherchais des des electroniques. C'est de la aorte qu' A.-.C.<Y m'a fait 
part qu'il en avait parle a quelqu'un, sans me preciser. C'est ainsi nue dans 
le courant de l'annee 86, AMORY m'a donne rendez-vous au MOTEL LE TCUCAN a 
NIVELLES. Sur place, il m'a precsente un certain BOB , dont j'ai appris recemmentc 
qu'il s'agissait de BUYER . J'ai remis deux bofcs de si:: des a BEY~R . Ce jour-la 

BEYER m'a demande si jhvais des connais.-.ances dans le milieu italien en ITALIE, 

* 

il m'a egalement precise qu'il detenait des batons de dynamite ainsi que des 
detonateurs. Il vendait le baton et le deto a E8.CCG F3 la piece. Il pouvait 
livrer la quantite que 1'on voulait. Il m'a demande de chercher des amateurs. 

Sur le voyage du retour vers KCilS avec AMCRY dans son vehicule. Lors du trajet 
du retour AMORY m'a precise que e'etait un copain a BC'JHCUCHE , que e'etaient 
des gens dangereux et qu'il ne s'etonnerait pas qu'ils interviennent dans les 
faits du BRABANT './ALLON. AMORY m'a egalement precise qu'au sein de cette bar.de 
il existait un electronicien denomme BUSLIK , qui avait ete inquiete suite a 
un attentat contre un vehicule de la B3R de 3KUX_ELLE3, que ce serait probablemei 
lui qui allait arranger les des. Vers la fin 56, /.MCRY est venu chez moi, il 
m'a dit que BOB voulait me voir, je rectifie, il m'a d'abord dit que j'allais 
rencontrer une femme dans le cadre d'un projet d'evasion de BCUHCUCHA. J'en ai 
deduit qu'il devait s'agir de la femme de BCUiiC'JC-i-,' . En fait je n'ai jamais 
rencontre cette femme, mais par contre AMORY m'a der.ouveau fait rencontrer 
BEYER au TCUCAN . C'est alors que BEYER m'a demande si je connaissais quelqu'un 
qui prendrait un contrat, de preference quelqu'un qui mojjterait d'IT aLIE. En 
fait il s'agissait de perpetrer un assassinat contre une personne, dont la 
mort provoquerait de nombreuses reactions, et qu'eux s'arrangeraient pour lais- 
ser une lettre qui ferait du bruit sans specifier. Je lui ai dit que j'allais 
me renseigner, mais je n'ai jamais fait aboutir la chose. Lors du.chemin du 
retour, AMORY m'a fait part qu'il n'etait pas d'accord avec 203 et ses amis, 
qu'il essayait de les raisonner, sans y parvenir. Et, que la personne visce 
par ce projet etait un expert en balistique qui avait identifier l'arme de 
3GUHCUCHE . Au sujet de la lettre qui devait faire grand bruit, je me souviens 
maintenant que la victime devait laisser entendre par une lettre qu'il avait a[ 
sous la pression de la SUHETE DE L'ETAT dans la redaction de ses rapports d' 
expertise. AMORY m'avait m§;ne signale qu'il pensait qu'il entrait dans les in¬ 
tentions de ces gens la d'aller dc-rober l'arme saisie en cause de BCUHCXJCHE . 
car il s'agissait de la seule preuve. Lors de ce merae rendez-vous, j'avais 
demande une carte d'identite beige a BEYER , je lui avait fourni une photograph 


uitlet 


Il m'a fourni cette carte d'identite au nom de Paul-Henri V.^ND.-J'iHAIDsN domicil 
a FOREST , mais rc-dige a 1'Administration coimnunale de o.i.-.'J.'d.T-GTSTCCY avec le 


*■' —O** 





Quatrieme suite a 1'annexe N°_1 _au_PV_N°3^2S^^u^1 o^OI .38_-^CB./. 
sceau de cette localite, ainsi que le cachet de la commune de FORMAT en regard 
de l'adresse. C'est AMORY qui m'a remis cette carte d'identite quelques jours 
plus tard. Je n'ai rien paye, il s’agissait d'un cadeau. Je dois egalement ajou- 

ter que si j'avais des clients pour des documents, il pouvait m'en livrer.- 

Vers la dehut 87. i ’ai de nouveau rencontre BJYFR en compagr.ie d'AMORY toujours 

( 

au TOUCAN. Sur place, je rectifie, je me souviens que durant le voyage aller, 
AMORY m'a signale qu'il allait s'agir d'une proposition pour un lot d'armes, 
que je pourrais peu4-etre avoir pour rien car il s'agissait d'armes qu'il6 de- 
vaient balancer. Sur place, 3LYHR m'a signale qu'il avait un lot d'armes soit 
15 a 20 armes a vendre. Il fallait qi'elles sodant vendues hors de 3BLGIJUi;, de 

preference a un nouvement de gauche afin que si l'on dccouvrait ces armes dans 

4 * 

les mains de ces mouvements, "cela foutrait encore plus la rnerde". 3JYMR a pre¬ 
cise que ces armes etaient brulantes, sans donner plus de precision quant a 
leur origine, ni leur emploii Sur le chemin du retour, AMOBY m'a conseille de ne 
pas m'occuper de cela car c'etait trop dangereux. AMORY semblait bien connaitre 
ce sujet. Je me rappelle, que parmi les armes figurant dans le lot propose par 
BAYJR , il devait y avoir une KALASCHMIKOF, un fusil Ml, un fusil L..J JKFIMLD, 
des FAL, un fusil mitrailleur MAG, ainsi qu'une pairc de TALK IJ-./ALKIJ puissantt 
d'une bonne marque. Je crois que B.CYJR demandait 37C.CCO F3 pour le lot. D.-.Y.JR 
m'a precise que ces armes se trouvaient dans un box sur BR'JM ILL.Z. Je dois vous 
preciser qu'a plusieurs reprises AMORY parlait de ses gens comme intervenant 

dans les faits du 3RABANT V/ALLGN, et .i'en ai done deduit que lot d'arme pouvait 
-- ' ” ' ' —------------ 

avoir un rapport avec ces faits vu la demande de B.JYMR et les reticences d' 

AMORY au sujet de ces armes. Lors de la discussion au sujet du lot d'armes, je 

me souviens qu'AMORY est intervenu en interpellant 3 JYMR pour demar.der si dans 

le lot figurait egalement des mitraillettes HdJKLJR UNO KOCH. BJYJR a precise 

que ces armes ne figuraient pas dans ce lot. Par la suite, j'ai demand6 d 0.<Y 

cequ'etaient ces armes, AMORY a'a dit qu'il s'agissait d'armes tout a fait part: 

culieres, rarea sur le marche, quasi introuvables, du genre d'un U3I et qui 

avaient ete volees par des amis de 3CUHCUCHI. Il est bien exact cue j'ai teste 

de negocier le lot d'armes propose par 2_YMR et ce dans les conditions suivante.- 

£n 1935, lors de non arrestation a LILLI porteur d'un GP sans numero, qui rn'ava: 

ete remis par A KORY dans le but de le montrer au IDA d I-ARIS comme premier echa 

tillon, j'ai ete en contact avec les Inspecteurs du SRPJ, avec lesquels j'ai 

discute des affaires du B/IA3ALT• V/ALLON, dont ces enqueteurs avaient l'air de 

s'y interesser. C'est de la sorte, qu'en mars S7 apres avoir de nouveau rencont 

ce service^je leurs ai fait part que je connaisaais un type qui vendait des 

armes qui avaient peut-etre trait au BRABANT V/ALLON. Ils m'ont signale qu'il 
teuMet • 

y avait une prime de IO.OOO.OGO FB, et ils m'ont propose de renconter des gens 

de la CZLLUL2 BRAEMiT WALLGN. La rencontre s'est deroulee a VALCt.'CIMN/GD le 

01.04.8? . Il est bien exact que j'avais demande pour avoir 4?COO.OCO FB pour rr 









I 


F 


C 



Cinquieme suite a 1'annexe N° 1 


au PV du 16.01.38 de la CBJ. 


/• i •"*' 


et 570.000 FB pour les armes. Lon intention etait de mettre l'acheteur eventuel 
avec BEYER, les quatre millions m'aurait pen.iis de fuir en ALGEKIE. Cette tran¬ 
saction n'a jamais ete conclue. Concernant les enqueteurs du SRPJ de LI LIa . , 
je puis ajouter que j'ai montre a ces enqueteurs la carte d'identite beige 
que BEYER m'avait fait obtenir. Cette crte d'identite a ete dechiree par AKORY 
lors de l'arrestation de BEYER en octobre ou novembre S 7 . Au sujet du lot d'amv 
je me rappelle egalement que BEYER avait precise que ces armes se trouvaient 
dans un box a BRUXELLES . A la rr.eme epoque AI 'ORY m'a confime le fait que ses 
amis, je rectifie que BEYER avait plusieurs boxes et qu'il mettait sur ordina- 
teur l'endroit et les merchandises que contenaient ces boxes. Pendant la deten¬ 
tion de BEYER en octobre 3?, AKORY m'a contactc alors que j'avais de gros pro- 
bldmes financiers en me ‘signalant que je pouvais me refaire en allant a '.JQLUV/E- 
ST-LAMBEKT pour vider un boxe de son cor.tenu soit des armes sans autre precisic 
Je dois preciser qu 1 AMORY m'a mis en garde que ce boxe etait peut-etre surveil." 
par la police et que celui qui serait pris accompagnerait BCUHGUCilE en Cours 
d'Assises. Ai-IORY m'a precise que ces armes pouvaient etre dC-couvertes suite a 
l'arrestation de BEYER et qu'il etait r.ece^saire de les faire^ disparaitre. 

2n fait AMORY me propose le marchc et puis me deconseille de la faire, il en 
agissait de m§me quasi chaque fois qu'il me parlait de SEYER dans le contexte 
une transaction. Dans le rr.Sme contexte, AMGP.Y m'a dorine un numero de telephone 
dans la zone du 02, en me precisant cue je devait le contacter le lendemain 
soir a 22 ou 2300 heures precises. Que j'aurais a faire a une fe.mme ou a un 
repondeur automatique. Que je devais dire le message suivant "LE LORAL DE BCB 
2ST TRES BAS", sans m'identifier. Je suis formel pour vous dire que je r.e sui; 
nullement intervenu pour le demenagement cuelconaue d'un box. Peu avant la I>'0. 
87 , ALORY est venu me trouver en me signalant que la police le suspectait d' 
avoir vide un boxe a l'Avenue Louise, en me signalant que Mr GOFFIUCii avait d 
temoins de la participation d' ALORY au demenagement du boxx, un des temoins 
serait un ancien gendarme du BED. A la m§me periode, il m'a fait part que la 
police faisait des recherches a la foret de Soignes en vue de decouvrir des 
armes et qu'en effet des armes y etaient enterrees. Vers debut janvier -3 
AMORY m'a dit qu'il avait vu BOB et que ce dernier voulait se debarasser d'ui 
quantite de deux Kg d'HEROIti'E pour le prix de 5C0.GG0 FB. Je lui ai rCpondu 
que cela n'etait pas cher, et cola en est reste la. AMORY m'a signale que Li.,' 
et ses amis se terraient et liquidaier.t leurs affaires dont les 2 Kg d'iiJEGi: 

En ce qui con cerne le groupe autours de BEYER, AMCRY m'a signale qu'il s'ag i 
d'un groupe structure qui agissait en commando, mais sans jamais me citer de 
de membre s. Je peux vous dire avoir aper?u lors d'un contact avec 3EYER au 
TQJCAW, un individu/asiatique^ qu'AEORY n'a dit etre un ami de B.^Y-R , d'aill 
BEY ER en ma presence sT faPtetati d'une relation avec le uHIJOIS. A. .CRY a nf 
signale que ce CHINOIS serait charge de faire taire ceux qui auraient une tr 






Sixieme suite a l'annexe 1 au PV H°£ 11J-3 du_1o.01 • b8_de_la_C3Bj. 


An 



£c oe 
feuil'pt 



longue langue. J'ai cgalement eu 1'occasion de voir un autre individu qui 
a tcompagnait BBYER lors d'un contact au TOUCAN, il s'agissait d'un honme de 
40/45 ans - cheveux courts - taille moyenne, et d'allure sportive, de mise dis- ; 
tinguee. Je pense pouvoir eventuellement le reconnaitre si on me le presentait. 
Pour le BRABANT WALLON, AMORY m'a fait part qu'il s'agissait de gens qui gravi- 
taient autours du WNP et que c'etait un noyau dur de 1'extreme -droite sar.s aut 
precision, mis a part qu'il y avait un Officier Superieur de la gendarmerie qui 
faisait partie du mouvement.ainsi que des officiers de l'armee. Concernant celu 
de la gendarmerie, il m'avait cite un nom mais je r.e m'en souviens plus. Ourant 
le trajet du retour lors de mon audition chez Mr GCP?INCN , ANGRY m'a fait part 
que BCUHOUCHE etait implique dans les affaires du BRABANT BALLON a 90 chances 
sur 100 . Il a precise que BQJHCUCilA travaillait pour la BUR-ATA DB L'BTAT et que 
celle-ci intervenait surement dans les affaires du 2A.iB.wNr ..'ALIGN. Je vous si- 
gnale egalenent qu'ANGRY m'a dit que BAYBR aetenait un dossier compromettant 
des personnalites haut-plac.’.es, sans aucune precision. ..pres reflexion, je pens 
qu' AKORY me faisait ses confidences dans le but que je les divulgues, ce qui 
lui aurait permis de porter a la connaissance de la justice les renseignements 
qu'il detenait et ce pour garder la face devar.t ses amis. mon avis AACRY n'a 

tire aucun avantage de ses diverses interventions. Bt ce n'est depuis 1 'arrests ■ 
tion de 3CTJHCUCHB , qu' ANGRY a commence a faire des confidences sur BAYAR et 
ses amis. La presente declaration est sincere et reflete entierement la verite. 
J'ai consenti a vous faire une declaration ecrite, mais je sollicite un maximum 
de discretion dans la diffusion de cette declaration, car je crains des repress 
les envers ma personne et les membres de na famille, en for.ction du caractere 
dangereux de ces personnes, caractere qui m'a etc- confirmc par nMCRY . Je peux 
encore ajouter que A.NORY precisait qu'en plus des 26 morts connus dans le cadre 
du Brabant 'Ballon, mais qu'en plus il y en avait d'autres qui avaient etc execu 
tes par cette bande, notammenl/^KCHT^^ar il achetc des arses voices a l'Bol et 
qu'il avait ete elimine de peurApr*!! ne parle. A.NORY m'avait parle de B.CRfBL 
il y a plus d'un an. De part les confidences d'aNOKY et les diverses conversati i 
j’ai acquis l’intime conviction que BEYBR - BOXRCiJCKB et leurx groupe ont quelc 
chose a voir avec le BRABANT BALLON, sans pouvoir vous apporter un quelconque 
element probant. Vous m'interpellez concernant la visite ce jour, je roctifie 
le 15.01.88 vers 1530 heures environ d'un membre de la B3R de KOBO , soit un 
certain VAGUENER . Je ne connaissais pas l'intcresse au prealable. Il avait de ja 
essaye de me contacter la veille en me laissant une convocation. J'ai contacte 

niei 

son bureay^pe matin, mais il etait absent et j'ai eu DEHEUBCEUBGau telephone. 
VAGUBHBR s'est presente seul, en citant le nom de G07BIN0N prccisant qu'il 

travaillait en collaboration avec lui mais en etant affecte lui a .-IONS . 11 m'a 
.cQ COSiQffl&ie qu'il etait intcresse par une discussion avec moi et m'a propose un 
GTRAUl '^% ez _ V0US pour le 16 .oi .88 a 1950 hr dans un C-tablissement de la Grand-l’lace 
de^KCNS. Il n’a abordc aucun sujet de discussion, npres lecture, pe.siwte^ct 






POLICE JUDICIAIRE 
pr&s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de 1’arrondissement 

t r ' 

de Nivfilles' 


Section : 6 


Annexe 


Proc&s-verbal aud 

,, n- j 7 4 

Suite au P.V. N° 

r 

du .. ... _ (s', 

de la police Je 


Suite aux devoirs presents-par 
M. le J.I. SCHLICKER 


Bureau 


Apostille : 

Dossier: 02/1986 


du 


d charge de BOUHOUCHE tladani 


du chef de complicity 

d'assassinat 

sur la personne de MENDEZ 
Blaya Euan Antonio 
suP<£tef}W3Q&§ 


OBJET : 


Renseignements 


Mi- 

No 17 simple (32 042) 

w 


Pro'- Justitia* t 


indicateur N° r 1019 / 8 ? 

*• ? 

! * 

Transmis a Monsieur le.Juge-d-l Instructon-SCHKICKER 


.* ..Nivelles.•• ] e . ft . 7.1 : \9. . 

Lc Commissaife cn ChcO^>G5625)QOdiCtDG£l£Xe aux delegation* judiciairet. 



PRO JUST1TIA 



L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit . le quatorze ; 

du mois de janvier , a 16.00 heures ; 

Nous, NOEL Jean-Luc, Offieiier Judiciaire ;■ 

A i 

auxiliaire du Procureur du Roi de l'arrondissemont de Nivelles, 

entendons nos Inspecteurs Judiciaires REEOUTE Claude et 
MARSZLAEK Stanislas qui nous rapporte : 

" Ce 13 jan 88, nous nous sommes rendus chez M. DERY, expert 
en balistique, ou nous avons pris possession de quatre armes. 

Un pistolet HECKLER & KOCH GMBH 9mm X 19, dont les pieces mobiles 
ainsi que la carcasse portent le n° 16 l68;un pistolet 
BERETTA cal 22 l.r. portant le n° B 63 687 U; une carabine 
cal. 22, munie d'un silencieux incorpore au canon, de marque 
KITZMANN — LENGERICH, portant le n° 585* et munie egalement ■ 
d'une lunette de visee portant le n° 025108510 ; une carabine 
COLT AR 15 Model SP 1 n° 191982. Le calibre de cette arme est 
equivoque. La carcasse portait originellement la marque "CAL. 
.223. Sur le chiffre"3"j a ete frappe dans la masse metallique 
en superposition,le chiffre "2", et a droite de celui-ci un 
petit "R" majuscule. Le calibre devient done "CAL..222 R". 

Le canon, quant a lui, porte le n° "222 R" ainsi que les 
marques du banc d'epreuve. 

Nous nous sommes. done rendus au Banc d'Epreuve a Liege, ou 
nous avons regu 1*explication suivante de ces constatations : 
le COLT A R 15, est une carabine de guerre fabriquee en cal¬ 
ibre 223. Mais souvent, cette arme a ete transformee en cal- 
kibre 222 R (Remington) afin de rentrer dans la categorie des 
armes de chasse et de sport et d'en permettre de cette maniere 
la vente libre. II est a noter que cette pratique est interdite 
depuis 1'ArrSte Royal du 20 juin 84. 

. iA /•••/... 

A~>. FEUILLET^ 







Apres cette transformation, l'arme devait passer au Banc d'Epreuve, ce qui fut 
fait, d'apres les signes que porte le canon, dans le courant de l'annee 1983. 

Ce m§me jour, nous avons egalement remis a M. DERY, un jeu de photographies 
representant les differentes pieces d'arme saisies chez BEYER. 

II est a noter que les deux pistolets et la carabine 22L., dont question 
ci-avant,nous ont ete remis avec leuy etui. 

Les Inspecteiirs Judiciaires presltes confirment et signent leur rapport. 


Exposons que nous saisissons et deposons au greffe du Tribunal Correctionnel de 
ce .siege les differents objets dont question ci-avant. L'inventaire est joint au 
present. 

i . :\ 

DONT ACTE. 




r 





c 





fouillot 



• A t 








I~ 


,'U 


POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissemsnt 
...de..CHARLEROI 


Z 3 

N- 17 i:rnplc (2204 2) 


Indicatsur N 


Section: C.3.W. 


Transmis h Monsieur le J.uge..d'...Ins.tcucLion. .LACR0.IX. 


Annexe 


Procfes-Verbal aud .Zl. 


.CHARLEROI. 


le.:.19.8.8 


• /- Le Commissaire en chef y i.. 

.de 1 1 'c demise auxMalega’.ions judiciairss. 

; i f r iy>^ 

■> /1 /i ’ i 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


PRO JUSTIT1A 

L'an mil neuf centquatre-vingt-huit Is vingt-sept 
du mois d e janvier . a 1340 heures 


Nous. F A B R 0 T Gerard 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le JI LACROIX 

Bureau : 

Apostille: 

Dossier: 42/87 

du 


& charge de Inconnus 

du chef de VOLS A MAIN 
ARMEE et MEURTRES. 

surplaintede Divers 


OBJET : 

Audition ASMAOUI 
Mohamed. 



e 


Commissaire zaoccsi principal. dsoi?Bc<des 5 SC aux delegations judiciaires. 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assiste 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu le nomnte: 

- ASMAOUI Mohamed - Epx ZERKANI Khadidja 

Chauffeur - Nat Algerienne 

Ne a AHFIR (M), le 10 fevrier 54 

dlie a QUAREGNONj rue Louis Caty, n°6 

qui nous declare sur interpellation: 

"Je desire m'exprimer en Frangais. 

Ce matin, vous m'avez entendu concernant le 
BRABANT WALLON. Lorsque nous avons aborde le sujet de 
Christian AMORY, j'ai oublie de vous faire part de 
certaines de ses paroles. 

Fin 1987, j'ai regu la visite de AMORY a mon 
domicile. II m'a dit qu'il revenait de BRUXELLES. Un 
moment donne, il en est venu a me parler d' un certain 
WEYKAMP que je ne connais pas. Je me souviens qu'il a 
dit que ce WEYKAMP serait le prochain qui se ferait 
"descendre". II a meme ajoute: retient bien ce nom la. 
Comme raison, il m'a dit que les "autres" croyaient 
que c'etait WEYKAMP qui parlait. AMORY ne m'a pas dit 
qui etaientles "autres". Je ne sais plus dire quel 
jour AMORY est venu chez moi mais je peux preciser que 
c'etait le soir. Je sais que AMORY avait deja ete 
'®entendu a plusieurs reprises lorsqu'il m'a dit cela. 







POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
...de..CHARLEROI 




30 

N' 17 simple (J2042) 


Indicatsur N' 


Section: C.B.W. 


Annexe 



Trans mis a Monsieur le J.uge. .a’. .. Ins.tr uc Lion. LACRO.I.X. 


.CHARLEROI. 


le. 


I 3.8.8 


A 


Le Commiss’aire en che: : 


de Ha o l os sa-aux delegotions judioaires. 






Suite au P.V. N’ 
du (s) 

de la police de 


PRO JUSTSTIA 


L'an mil neuf centguatre-vingt-huit le vingt-sept 
du mois d e janvier , a 1400 heures 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le JI LACROIX 

Bureau : 


Apostille: 


Dossier: 

42/87 

du 


& charge de 

Inconnus 

du chef de 
ARMEE 

VOLS A MAIN 
et MEURTRES. 

surplaintede Divers 


OBJET: 

Audition ASMAOUI 
Mohamed. 


Nous, F A 3 R 0 T Gerard 

Commissaire janocxiEk principal. deotosceisxssc aux delegations judiciaires, 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI , assiste 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu le nomme: 

- ASMAOUI Mohamed 

mieux qualifie au dossier 

qui nous declare sur interpellation: 

"Je desire m*exprimer en Frangais. 

Comme je l'ai declare precedemment, j'ai connu. 
Christian AMORY aux environs de 1963 par 1'intermediaire 
de Gerard OUSSAD qui est un ami commun. Nous sommes 
devenus de vrais amis. Nous nous sommes vus presque 
tous les jours pendant 5 a 6 ans. Par la suite, j'ai 
demenage et je ne l'ai plus rencontre que de temps a 
autre car nous frequentions le merae club de judo. Par 
apres, je n’ai plus frequente le meme club et je ne l’ai 
plus rencontre que rarement lors de sorties. 

C’est en 80 ou 81 que je l’ai revu. En effet, 
il est venu chez moi avec Monsieur COULON de la BSR de 
MONS. En effet, AMORY venait de faire mutation a cette 
unite. A ce moment, je ne le considerais plus comme un 
ami. Pour moi, c'etait un "flic" a qui je donnais de 
temps a autre des renseignements, tout comme a Mr COULON. 



En mars 84, je suis rentre en prison et c'est a 
,j£:ette epoque que AMORY est venu me voir assez souvent 
a la prison puis a mon domicile. II est alors redevenu 
■un ami et j'ai eu une confiance totale en lui. En effet, 
il m'a rendu des services. Entre autres, il est intErven 
aupres de 1' Office des Etrangers pour que je ne sois 
pas expulse. Il est aussi intervenu aupres du Directeur 
de la prison de LANTIN pour que j'obtienne ma 







conditionnelle. Je dois dire que je continuais a lui donner 
des informations. C'est ainsi qu'il est redevenu un ami pour 
moi . 


(Apres lecture, persiste et signe au present) 



janvier 88, 





L 




N’ 17 simple (32042) 


' v 4 , 

POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de...Charleroi _ 


Section: C B W 


’Annexe 0 


Procbs-Verbal aud...^. 



Indicatsur N 3 


Transmis a Monsieur le ... J.uge. .d! IhS t.f.U.Cti.Q.n..BAC.ROIX 


Charleroi. !e .^janvier ig 88 

•>5 Le Commi/saire en chef miner al 
cfe-l^e-siasse/aux delegations judiciaires. 


/ 


Suite au P.V. N° 


PRO JUSTITIA 


du (s) 

de la police de 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huitte vingt-neuf 
du mois d e janvier . a 9 heures 30 


Nous. LAITEM Jean 


Suite aux devoirs presents par 
Monsieur le J. I . LACROIX 

Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/87 

du 


£ charge de inconnus 

du chef dq vols a main 
armee et homicides 

volontaires 
surplaintede divers 


OBJET : 

Audition d’ASMAOUI 
Mohamed. 



L 






Commissaire aux delegations judiciaires, 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement Je Charleroi, assiste 
de DAIX Jean-Frangois, 1 MDL de la BSR de Hons,enten¬ 
dons le nomine : 

A S M A 0 U I Mohamed deja identifie lequel Nous decla 
en frangais sur interpellation : 

"Le samedi 23 janvier 88, j'ai pu lire le Journal La 
derniere Heure dans lequel un article de Gilbert DUPONT 
affirmait que j'etais le complice d'AMAURY Christian, 
dans le "casse" de l'armurerie DEKAISE. II etait meme 
precise que des temoins m'avaient reconnu. 

- II etait egalement fait allusion au fait que je pou 

rais etre le lien entre la "filiere borfaine" et l'affa 
re MENDEZ. __ _ 

- N'ayant rien a voir dans ces affaires, j'ai pris 

contact avec Me. POPIJN de Mons afin de lui demander 
comment je pouvais reagir a ces ac cusations publiques. 
Me. POPIJN m'a dit qu'il allait contacter Gilbert DUPOT 
et suite a ce contact mon Avocat m'a fixe rendez-vous 
pour le mardi 26 a 10 hrs en son cabinet rue de l'Ather 
a Mons ou j'allais avoir une entrevue avec ce journalis 
en presence de mon conseil. 

- Cette entrevue s'est finalement deroulee le mardi 

26 janvier entre 11 Hrs et midi. Mon seul but etait 
d'obtenir un dementi public. 

- Finalement, en lisant 1'article parVu dans la Der¬ 
niere Heure du jeudi 28 janvier, je m'apergois que Gil¬ 
bert DUPONT m'a "tire les vers du nez". Cependant j’ai 
remarque un certain nombre d'inexactitudes. 

- En ce qui concerne le paragraphe intitule "au cro: 

sement des deux filieres", ce qui est rappoete par ce 
journaliste est bien le reflet de mes paroles. 






il 


n' en 

numerotez 
de la partie gue 
vous attribuez le 


_ p ar contre pour celui intitule "il est loin BULTOT", 

va pas de meme. Je confirme cependant le paragraphe que vous 
1 sur cet article. Je confirme egalement la teneur 
vousninnerotee 2 . En ce qui concerne celle a laquelle 
n ° 3 ; je n'ai jamais dit que j'avais entendu dans la region bor^aine 
que VITTORIO appartenait au SAC. Je n’ai jamais^dit non plus, qu'AMAURY 
m'avait demande de mener une enquete sur la filiere boriiaine. je n'ai 
jamais pretendu que AMAURY pensait que les tueries du Brabant avaient 
un caractere politique. Je n'ai pas parle de 3ULT0T que je ne connais 
d'ailleurs pas. Par contre j'ai bien dit que VITTORIO m’avait demande 
de le conduire a Bruxelles; ce que j'ai refuse. J'ai egalement precise 
qu'AMAURY avait appartenu a la Cellule Info du BRABANT. 

Je savais ce dernier point par AMORY. 

- En ce qui concerne le paragraphe que vous numerotec4, j'ai dit au 

sujet de VITTORIO et de BOUAROUDJ que je les considerais comine des "YOYO". 
Les termes employes par Gilbert DUPONT s'ils refletent ma pensee ne sont 
pas ceux que j'ai employes. 

- Quant au paragraphe que vous numerotez5, j'ai simplement dit que 

BOUAROUDJ proposait des coups a beaucoup de personnes. J'ai appris par cet 
article que 1'on surnommait VITTORIO le Gros Claude. 

- Au sujet du § n° 6 , les termes en sont exacts, si 

phrase. Je n'ai jamais dit que j'avais ete le dernier 
RALLO en vie. 

-- Pour ce qui concerne le § 7, j'ai bien dit que j’avais peur de faire 

de la prison comme ceux de la filiere borVaine mais je ne les ai jamais 
traites de "Guignols". 

- Je confirme entierement le dernier paragraphe que vous numerotez 8 . 

- Je tiens a vous preciser qu’hier 27 janvier 88 , j'ai regu une lettre 

d'AMORY que je considere comme une menace et j'accepte 
Dans cette missive, AMORY me menace de me faire passer 
MDA aupres de l'Ambassade d'Algerie. Si cela etait, je 
de mort. 

Lecture faite persiste et signe. 

^ i /c/1 


ce n'est la derniere 
a voir Joseph 


de vous la remettre, 
pour un agent du 
serais en danger 



Ce jour, a 11 hrs, Nous reinterpellons l'interesse qui Nous declare : 

"- Je prends acte que vous allez m'accompagner a mon domicile afin 

de saisir la lettre qui m'a ete envoyee par AMORY mais que je peux en 
recevoir copie. 

Lecture faite persiste et signe. 


RENSEIGNEMENTS■ 

, L ' ^original de la lettre nous remise par ASMAOUI Mohamed sera 
depose au Greffe Correctionnel de CHARLEROI. 

Ci-joint; L'article de la D&IERE HEURE du jeudi 28 janvier 88 . 
Photocopie de la lettre nous remise par ASMAOUI. 




Dont acte, clos date que dessus. 



> 



m®ms® LE LIEN ENTRE LES BARBOUZES ET LES BORAINS 




•“ Affolant: dans I'enquAte sur les rendre service. Ce qui le perd, c'est 
: massacres, au riot gun, du Brabanlfc ■son amitid pour Bouhouche et Bei- 
wallon, les nouvelles information^ jer. Cest Amory qui m'avait prd- 
n’ont pas pour effet d'Adairer les sen td Beijer... * 


"precrkl ernes, mais, au contraire, 
•■de tout obscurdr. Depuis I'autom- 
■.ne 1983,I'enquAte accuse la filiAre 
•boraine d'etre liee aux tueries. 
Coai, Vrttorio, c'est dair, ce sont 
des piliers de bistrots qui prApa- 
•raient, sur des cartons de bidre, 
•des coups A= commettre A Mons, 
cans le nord'de v la Trance 'et A 
-Bruxelles. 

j Changement de direction, le 13 
Janvier, quand les enqueteurs s'in- 


- On a prAtendu que d est vous, 
Mohamed Asmaoui, qui aviez af¬ 
firms que Vittorio avart assiste, en 
juin 1985, ci une reunion du SAC A 
Bruxelles? 

Asmaoui: « Faux, le savais qu< _ 
Vittorio appartenait au SAC parce 
qu'il gen, yantair.dans- les.gsttols 
de la'rdgfon. Ce'qui esiyraC c'est 
qu'nrr jour Vittorio rtf a demandd 
de le conduired Bruxelles: j'ai refu¬ 
se Par contre, d une certaine epo¬ 


ses agents de la SuretS de I'Etat. 
: Des piliers de bistrots, d'andens 
;flics, dangereux par les mSthodes 
ttres limites qu'ils utilisaient par- 
: fois. Bref, d'andens gendarmes 
raux activitSs trAs procries. de ce 
-que Ton appelle une barbouze. 
1_Deux mondes„deux univers, deux 
Igalaxies. ..o'; - 

Au croisement ' ~' tr * 
;des deux filteres 

C* Or, voilb quelque temps, les en- 
■quSteurs font une Strange dScou- 
verte: un AlgSrien de Quaregnon a 
rfrSquentS ces deux galaxies. Cet 


Sa rSputation, Vittorio I’a no- 
tamment acquise, un soir, dans un 
cafS du Borinage, en ne se defen¬ 
dant pas aprSs avoir requ dans la 
figure le poing d'un caid du coin. 
Vittorio, «le gros Claude, disait 
panout qu'il preparait des coups, 
mais personne ne voulait s'enga- 
er avec lui. II dta'rt incapable d'un 
ffort physique, incapable de cou¬ 
nt D'ailleurs, les coups, c'est sur- 
tout Bouaroudf qui les proposal r. 
Cela rr'allart jamais frits loin: Tout 
cela, Amory le’savait':. ’ 


numSro 43 de la rue Grande, 
Saint-Ghislain. 

Ce meurtre, certains vont le lier 
la dScouverte, effectuSe dans i 
chambre de visite placSe sous ea 
du plan indinS de RonquiSres. d'u 
autre cadavre en dScomposition 
encore une affaire curieuse, tor 
prSs de I'endroit ou certaines a: 
mes ont StS abandonnSes dans i 
canal de Charleroi par les tueurs c 
Brabant. 

■ Vousavez peur?- 
« Peurde faire data prison poi 


moins de mener une 


tSressent A d'andens gendarmesJoue, Amory m'a demand S de me- paralleled 
affirmant avoir StS manipuISs pettier une enquete sur la fUidre borai-' » Christian dtait surtout intrigue 

- j-- J - ■- c -*-— A -- 1 ' c, ~^ ne et de prendre contact avec Vit- par Taffaire Rallo. II pensait que le 

torio, Bouaroudj et Estidvenart. Il/T fneunre de Rallo pouvait etre lie 
me Ta demands, mais it a fait lab, aux tueries- Et comme j'dtais le 
meme demande A d'autres per- 


Amory ne vous demande pa/?P ien ’ comme les guignols de la f, 


enqueteJffAe boraine. » ^ ^, 

- Rhysiquement peur ?•■ /< ! 


d 

sonnes. Amory pensait que- ces 
tueries dtaient politiques, pas de 
droit commun. II parlait de Bultot. 
[Amory appartenait d la cellule info 
Khargde des tueries du Brabant. > 
Mohamed Asmaoui: il est cort- 
nu dans les commissariats du Bori¬ 
nage. 

Son avis a d'autant plus dfintS- 
ret: ii affirme que. dans le milieu, A 
Mons, Vittorio et Bouaroudj Staient 
pris r pour des guignols 

:homme, Mohamed Asmaoui, a dO J « Renseignez-vous, id. dans le 
“sroA Juepua'd 9 Jaqirap“e'Arriran'* ^ynHieu, on vous dira que Vittono. 

Ic'd fait un zero, un nul ...» 

:asuaj?p esmod ?jnole uau . ... ' 

e,u aqsroDe.i ‘iraoAe uos sqidy 

. jamoje e uaj^j ! 

V .'•• ••. J 

. ■ V- «f siour ap 

sed e f-,u // 'uopjed e/ anuoj ■uou 
-eiedqid jne/ ta stvauiaupx? sarib 
t -tSett saa suep sftmqesuodsaj ap 
tied aun m/ tnsveuaidnbprepap 
e u,nb tuaujaieS? sed suoiiqnojj 

V’ •- * 


dernier a avoir vu en vie losephfa qu’il n'etait plus arnre, que cela n 
Rallo... » (il servait d rien, puisque Mendez 

De la mort violente de Joseph champion de tir, avait bien du 


Rallo, il en avait encore trSs peu 
StS question dans I'enquSte sur les 
tueries du Brabant, dSjA jonchees 
de cadavres. 

En deux mots: au dSbut mars 
1983, A I'Spoque de la tuerie du 
Colruyt de Hal, des ouvriers vidant, 
A Boussu, la dterne d'une anden- 
ne centrale Slectrique retrouvent 
des restes humains, bientot identi¬ 
fies comme Stant ceux d'un certain 
Giuseppe Rallo. qui Stait nS le 3 fS- 
vrier 1954 A Boussu et vivait au 


- Et Amory ? ■ 

« C'est exact, ce qu'on dcrivai: 
Amory m'avait, lui aussi, confu 


abattu, lui, sans meme avoir eu I 
temps de ddgainer. » 

Ajoutons que mercredi, A 19 f 
15, Mohamed Asmaoui, le croise 
ment obligS de deux enquStes, ur 
homme dont il est impossible d; 
dire s'il en sait plus qu'il ne veu 
bien le dire, se trouvait toujour: 
»sur la sellette • dans les bureau: 
de la gendarmerie, A Jumet. AprS; 
six ans d'enquSte; mais qui son 
les tueurs du Brabant ? 

Gilbert Dupon 


( Mr-r -i*, t;w- 



touillct 






GENDARMERIE 

/ 

District 


PRO JUSTITIA A 

Prive de sa liberte le a heures 


P.WQOtT OU WOCURl*: ! R D*. 
PJP - C BAY. . 

rHO! 

Rwi 

- Detenu 

□ 

- Etranger 

□ 

- Militaire 

□ 

- Fonctionnaire 

□ ' 

- Mineur d’age 

□ 


PROCES-VERBAL SUBSEQUENT 

(3) : 


- au dossier N° 42/87 

de Hr le juge < 

>'instruction LACROIX 

- au BCS N° 

- au proces-verbal N° 

de 


transmis a 

- a l'apostille N° 

de 

du 


N° DU PROCES-VERBAL 


■1 

IHI 

im 

u 

m 

1 


URGENT (2) 



(3) 

M. le Procureur du Roi 

(2) 


- Test haleine 

□ 

• 

l'Auditeur du Travail 

(2) 

Averti le 

- Prise de sang 

a 

l'Auditeur Militaire 

(2) 

a 

- Permis d'inhumer 

- Saisie 

□ 

□ 

le Juge d'Instruction 

(2) 


- Retrait permis de conduire 

- Civilement responsable 

□ 

□ 

OBJET DU PROCES-VERBAL 



heures 


Audition CHOQUET (3SR ATH) 


TRANSMIS A ( 3 ) 

Orig 

Copie 

A CHARGE DE / EN CAUSE (2) 

Enter 

idu 





Oui 

Non 

- Le Procureur du Roi 

□ 

□ 


9 


de 




; 1 


- L'Auditeur du Travail 

□ 

□ 




de 






- L'Auditeur Militaire 

□ 

□ 




de 






- Le Juge d'Instruc- 

□ 

□ 

DU CHEF DE 



tion de 





- Brigade de 

□ 

□ 



- BSR de 

□ 

□ 



- District de 

□ 

□ 

VICTIMES - PREJUDICES 

Enten 

du 





Oui | 

Non 

- Contrevenant 

□ 

□ 




- Autres 

□ 

□ 


1 



Le 0 FEV. 1987 

Pour le Commandant de District 

Commandant de la Brigade 


Nombre d 1 annexes : 


VU 


Le Commandant de District 


L- 


(1) Unite 

(2) BifFer les mentions inutiles 

(3) Cocher ou remplir la mention adequate 


04626 - Imprimcrie dcs Forces armies - 1.000.000 cx. 
(N* 24217 Cal. 914 Dep) 


Lase reserve au Parquet ou a 
1' Auditorat 
























Pou « judicial 

Prds le 

Parquet du Procureur 

du Roi 

' ie l arron dissement 

^e^charleroi 


r '• 


za 


17 S'rr.olc (32042) 



Trans 


171 is a Monsi 


ieur Is 


indicates N 5 

^se..d.... JastrwtiQa LAcfioix 
CHAHLESQX. !e ^ 


-6s-Verbal aud.. 1 


4' 


i9.8a 


Ja en c " ef P"-'Orrr;l 

-e aux Relegations judiciairs 



u P.V. N s 


PRO JUSTITIA 


(s) 


lice de 


L an mil neuf cent 


du mois de Janvier 


quatre-vingt-huife vingt- 


neui 


.30855 heures 


Nous, L A I T 


M 


x devoirs presents par , 
jrle J -I • LACROIX 


lean 


: 42/87 


de lnconnus 


Je vols a main 
gHtf£rlg micides 


te de divers 


OBJET : 

tion d'ASMAOUI 
med. 


C t dernier 
fou'llei 


Commissaire exxxisicpLXXXooasci^^ aux delegations judiciaires. 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrcndissement de CHARLEROI, assiste 
e DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu le nomme: 


-AS M A 0 U I 


Mohamed - Epx ZERKANI Khadidja 
Nat Algerienne - Chauffeur 
Ne a AHFIR(M), le 10 fevrier 54 
dlie a QUAREGNON; rue Louis Caty, n' 

qui nous declare sur interpellation: 


"Je desire m’exprimer en Frangais. 

oe vous confirme ce que je vous ai confie il y a 
peu, a savoir que le nomme 30RZINI Miloud m*a dit,il y 
a un peu moins d'un an.qu'un jour il avait du interveni. 
car ESTIEVENART Jean—Claude avait place son arme sur 
le cou du nomme OUATE Abdelkader. Cela s'etait passe 
au cours d'une partie de cartes ou ESTIEVENART avait 
perdu beaucoup d'argent. Cette partie de cartes se 
deroulait dans 1' etablissement "Li. PARVIS" a LA BOUVERI 
Je situe ce fait peu avant 83 car selon BORZINI, 
ESTIEVENART,a 1 1 epoque,avait beaucoup d'argent et il 
est connu que cela doit se situer peu avant 83. 


I 


Je peux vous preciser a ce sujet que beaucoup de 
personnes sont au courant qu'il y a une bande de joueur 
dans le BORINAGE dont faisaSS partie BORZINI Miloud; 
un certain Giacomo de nationality italienne qui 
travaille pour les assurances la PS et doit resider a 
WASMES) OUATE Bachir ne.veu d' Abdelkader; ce dErnier; 
un prenomme Pascal qui doit residue dans les environs 

et nn ptenome Angelo 

demeurant dans le meme coin. Ces gens out la reputation 
de choisir un ou des ■•pigeons" qui possedent de 1 

• « • / • • • 






argent et de leur prendre cet argent par le biais du jeu. II n' y 
avait pas qu'au "PARVIS" qu'ils jouaient, mais cela se passait 
egalement a 1' "ORPHEON" a WASHES, au "BOCK ROYAL" a WASHES 
egalement. Actuellement,ces parties se poursuivent principalement 
au "GOUFFRE" sur la Place de WASHES. 


II n'y a pas qu’ ESTIEVE.MART qui s'est fait"pigeonner" de la sorte. 
Je sais qu'un certain "MAX" qui habitait PATURAGES et qui se 
trouve actuellement dans une maison de repos aurait de la sorte 
perdu plusieurs millions. II y a egalement un certain Leopold 
BIVOR, entrepreneur de WASHES qui selon les memes bruits serait 
ruine a cause de ces parties de cartes. Je sais qu'il a du 
revendre sa maison et son magasin.pour pouvoir continuer a jouer. 
Leopold BIVOR pourrait vous identifier le prenomme "MAX" auquel 
je viens de faire allusion et vous confirmer ce que je viens de 
dire. 


Je crois que BORZINI va reconnaitre ce que je viens de vous dire 
mais pour le cas ou il nierait*, je ne souhaite pas vu le contexte 
etre confronte avec lui. 





L 



/- /! c 


POLICE JUDICIAIRE 
pr6s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 
...de..CHARLEROI 


Section: C.B.W. 


Annexe 


Procfes-Verbal aud 



N ...MX 


Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 

Monsieur le 

JI LACROIX 

Bureau: 


Apostille : 


Dossier: 

42/87 

du 


h charge de 

Inconnus 

du chef de 

VOLS A MAIN 

ARMEE 

et MEURTRES. 

surplaintede Divers 


OBJET: 

Audition ASMAOUI 
Mohamed 



£? 

N' 17 simple (320^2) 


Irsdicateur N ■ 


Transmis a Monsieur le u.uge. .d.'...Instruction. .LACRO.IX. 

.CHARLEROI.le..19.8.8 

♦ 

/ 

jn Le Commissaire en chef p+rf^cal 
/de 1 : ^e - e e auxylalegations judicairss. 

, (ccUcb 


PRO JUSTST1A 


L'an mil neuf ceniquatre-vingt-hui t le vingt-sept 
du mois de janvier . a 1100 heurss 

Nous, F A 3 R 0 T Gerard 

Commissaire xcoockx principal. dsobecosxssc aux delegations judiciaires, 

euxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assist’ 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie,exposons 
avoir entendu le nomine: 

- A S M A 0 U I Mohamed 

deja qualifie au dossier 

qui nous declare sur interpellation: 

"Je desire m*exprimer en Frangais. 

II est exact qu'en 79, j'ai travaille pour la 
S.P.R.L. POTTIEZ freres. II s'agit d’une entreprise de 
travaux publics. J'y ai travaille un an, un an hi tout 
d’abord comme ouvrier et ensuite comme chauffeur de 
camion. Le patron POTTIEZ Freddy habitait HAUTRAGE. So: 
frere Ghislain habitait THULIN et exploitait un cafe 
en cette commune. Lorsque j'ai quitte cette firme, je 
relevais d' accident de travail et • il y a eu une 
faillite. C'est pour cette raison que je n'y ai plus 
travaille. 

A votre question, je vous repete que j'ai regu un' 
fois la visite d' ESTIEVENART au "DOMINO". Je suis all' 
une fois chez lui avec-•BOUAROUDJ. Je vous ai explique 
que BOUAROUDJ avait propose un coup, sur une camionnett 
"SECURITAS''' au GB^de DROGENBOS. Cette proposition s' 
adressait a moi-meme et ESTIEVENART qui etait deja au 
courant. VITTORIO n'etait pas au courant de cette 
affaire car BOUAROUDJ considerait ce dernier inapte. 
physiquement. Lorsque je voyais VITTORIO au "DOMINO" 
ou ailleurs, c'est parce qu'il vehicular. t BOUAROUDJ. 
J'ai effectue une reconnaissance a ce GB avec BOUAROUD 
et COLMANT Laurence. Laurence ne savait pas de quoi il 
s'agis^ait. Nous parlions en arabe. J'ai fait cette 









reconnaissance dans le but d'informer la BSR de MONS, en 1' 
occurence Mrs COULON et AMORY. Mr COULON m'a recoramande de ne 
pas me"mouiller" dans cette affaire. Je n’ai jamais eu mission 
de qui que ce soit de contacter les Borains. Je sais egalement 
que BOUAROUDJ a fait une reconnaissance avec RE2Z0UAL Mustafa 
d'un magasin "CONTINENT" a MAUBEUGE. C'est REZZOUAL qui m'a 
confie cela et il a ajaute que ce coup ne 1'interessait pas. 

Je n'ai jamais mis Christian AMORY en contact avec BOUAROUDJ 
et VITTORIO. AMORY n'est d'ailleurs jamais venu au "DOMINO". 


En ce qui concerne AMORY, nous n'avons jamais parle des 
£aits du BRABANT WALLON en 83. II n'a jamais aborde ce sujet. 

Ce n'est qu'en 85 qu'il m'a demande de contacter VITTORIO. En 
effet, j’avais informe AMORY du fait que VITTORIO projetait un 
coup dans une fabrique d'armes MECAR et qu'il envisageait 
egalement de faire’evader un certain DEBARGES de la prison de 
NIVELLES. C'est ainsi que AMORY m’a demande de rester en contact 
avec VITTORIO pour essayer d'en savoir plus. Monsieur LETEUL de 
la BSR de NIVELLES etait egalement au courant. J'avais- appris 
ces informations alors que j'etais detenu a NIVELLES en meme 
temps que VITTORIO. J'etais detenu pour une affaire tout a fait 
distincte de VITTORIO. En juin ou juillet 86, VITTORIO m'a 
demande de 1'accompagner a BRUXELLES pour voir des gens. AMORY 
m'a dit de laisser tomber et c'est ainsi que je n'ai plus rencontre 
VITTORIO. Recemment, j'ai vu dans la DERNIERE HEURE qu'on parlait 
d' AMORY. II etait precise dans cet article que j'avais informe 
AMORY du fait que VITTORIO avait participe a une reunion du S.A.C. 
a BRUXELLES. C'est tout a fait faux, je n'ai jamais fait part d'une 
telle information a AMORY. 

II est bien exact que j'ai travaille chez MICHELIN a SINT PIETERS 
LEEUW. Je ne me rendais en cette commune que pour mon travail. 



Lorsqu'en 84 ou 85, BOUAROUDJ m'a demande de lui fournir des 
armes, il ne m'a pas precise le genre d'armes qu'il desirait. Je 
lui ai repondu que je n'en avais pas et je n'ai jamais envisage de 
lui en chercher. J’ignore si BOUAROUDJ a fait de la politique ou 
a ete en contact avec des mouvements extremistes. BOUAROUDJ ne m'a 
jamais parle de telles choses. A votre question, je ne connais pas 
BOUAROUDJ Ahmed, frere de Kaci. 


Vous me demandez si j'ai ete pf^rietaire d'une PEUGEOT 604. 

J'ai bien ete proprietaire d'une PEUGEOT 604. Elle etait de teinte 
brune et ce devait etre en ete 81 ou 82. C'est Jean le Grec qui 
me l'a accidentee a la frontiere frangaise pres de QUEVY. Il n’ 
y a pas eu de constat des faits. Je ne me souviens plus de 1' 
immatriculation de cette voiture. Elle etait assuree a la P.S. 

J'avais achete ce vehicule a LAMBOT Joel, un entrepreneur de SPIENNES. 






en residence 4 C3W JUMET (1) 

en tenue civile, (1) 

et porteurs de notre carte d’id ntite de service; 

I\ STRAIT -H GEfv'i . 

J "arce a 1’apostille rappelee ou recto et ci-jointe certifior.s 
nous It re rmdus au greffo du Tribunal Correctionnel do Charleroi 
avuc fins de retirer les clefs dbpos::es sous le n° C3W 200. 


C0MTP.0L3 I)Jo CLIPS . 

’.rur.is des treize clefs ce 05.02.1908 a 15.10 Ilrs nous nous 
rendor.s au siege de la PJP de Hivelles oil nous les controlons 
sur les vbhicules: 

- voiture Volkswagen Passat, 

- voiture Renault 25, et 

- canionnotte Toyota, 

s'-isis dsns le dossier Kendez-Blaya. 

Ces clefs ne vont sur aucun de ces trois vehicules. 


Nous nous rendono au groffe du Tribunal Correct ionnel de 

clefs 

Hivelles ou nous controlons ces treize sur les trois cylinflres de 
clef jrovcr.uit do la voiture Volvo de Douhouche. 

Ces clefs ne vont sur aucun de ces trois cylindres. 


Ce 15 courant a 14.00 Era nous nous rndons a. V/ouunelgem ou 
nous controlons ces treize clefs sur la jeep Mercedes 4^4 ayant. 
ete utilisee par Bouhouche et actuellement propriety de la NV 


QJJEEITIA Alphonse, Temesselei, 2220, Wommelgem, 
Ces clefs ne vont pas sur^e vehicule. 

^our ecpio cort;‘.-6e ocP.9Jrtie£cte clos ce 15.02_J,568. .. 





CABINET 

DU 

JUGE D’INSTRUCTION 

de I'Arrondissement 
de NIVEUES 



Corresp. n° 
Notice n° 


flanvoyer la presente avec la reponse 
a I'adresse nominative du signataira. 


ANNEXE 




SfcL 


Nivelles, le .3 0 / I / I-9 8-8. 19 


Mon oner collegue. 

Suite a votre deaande de ce 30 janvier.j'ai le plaisir de vous 
faire parvenir un court expose des faits: 

le 15 uiai 1985,des personnes volent les armes de Me nde z . Me nde z 
fera son enquete personnel et soupqonnera ranidement Souhouc'ne 
d'etre le commanditairedu vol.Lors de cette enquete, Mendes 
dira, notamment a Melle Besse et a Melle Knaepen,qu'i1 a decou- 
vert certaines choses a propos du Brabant Wallon. 

Lors de 1'agression a Alost, Mendez n'arretera pas de' tele¬ 
phone r d'Amerique Latine afin de connaitre le calibre des 
armes utilisees a Alost.Ses hotes et ses oroches diront qu'il 
etait excessivement nerveux. 

Bouhouche affirmera que Mendez avait vendu a Jean Bultot 4 UZI. 
Apres sa mort, il est devouvert chez Mendez uneUZI provenant 
d'un lot de 5 UZI qui ont ete detournees a la FN.Le Parquet 
de Bruxelles me confirme que la seconde arrestation de Bultot 
en novem^bre 1985 a ete justifiee par une information comme quoi 
un certain Mendez avait vendu a Jean Bultot 4 PM.Le Lendemain 
de 1'arrestation de Bouhouche, Bultot quitte la Belgique en disant 
qu'il avait peur que l'on mette en relation des armes de Mendez 
et 1'affaire d^ Brabant Wallon.II est a signaler que, selon un 
temoin de Alost,les auteurs avaient dans le dos un pistolet mi- 
trailleur qui n'etait pas une HK mais bien une UZI. 


- 182 - /a 


fouiilct 




CABINET 

DU Nivelles, le . 19 

JUGE D’INSTRUCTION 

de I’Arrondissement 
de NIVELLES 



Corresp. n° 
Notice n° 


Renvoyer la present© avec la reponse 
a I'adressa nominative du signataire. 

ANNEXE 

./. . . 

Mendez , suite a une transaction d'armes avec un ami , a t tenda i t le 
7/I/I986 le paiement d'une somme.de 1 30.OOOFrs-.11 s'etait deja 
rendu chez cet ami le 3/I/I986 au debut de la soiree.Cet ami in- 
connu ne peut etre Bouhouche puisque , le 3/I/I986, il etait dans 
1e s Ard e nne s . 

En novembre 1987,les enquetreurs decouvrent 2 flats,3 garages 
et un entrepSt.Avenue Hyppocrate,ils ont retrouve une Renault 25 
contenant des armes de l'ESI, les araes longues volees chez Mendez 
et differents effets d'habi11ements qui sont a 1'expertise chez le 
Professeur Andre. ,• 

Avenue Leon Lepage, i 1 ■ restrouvee une Passat volee apres 1'arresta- 
tion de Bouhouche. 

Avenue du Beau Site, il est retrouvee une camionnette Toyota volee 
en 1981 et dont le contenu a ete retrouve Dreve des Tumuli. 

Lorsque les enqueteurs sont arrives a ce boxe, des inconnus l'avaient 
vide de son contenu.Des lors le contenu de ce boxe devait etre le 
plus cqmp r ome 11 an t puisque l'on fait un choix entre les trois boxes. 
Rene Chang Wai Ling reconnait y avaoir bouge 2 HK, 5 lots de muni¬ 
tions et un paquet de documents.Seuls les documents n'ont pas ete 
retrouves.A'mon avis, Chang n'etait pas seul et a indique aux en- 
queteurs'iqu 1 il ^stimait pouvoir indiquer. 

Tous les vehicules ont ete voles avec l'original de la cle.Ce qui 
implique une complicite aux niveaux des garages. 






f 




CABINET 

DU 

JUGE D’INSTRUCT!ON 

de I'Arrondissement 
de NIVELLES 



Corresp. n° 
Notice n° 


Rerwoyer la present® avec la reponse 
a ladressa nominative du signalaire. 

ANNEXE 
. / . . . 3 


Nivelles, le 



Les enqueteurs de Tertnonde s ' interes s ent a la Renault 25 car un 
vehicule de meme type et de meme couleur aurait ete vu avant les 
faits d'Alost.De plus, il paraitrait que le pro'trait robot d 1 un 
suspect portant des lunettes corresponds, la physion omie d' un 
agent de Beijer. 

II paraitrait que le societe de Beijer aurait pris de, photos du 
Delhaize d'Alost. 

La voiture Passat etait tnise a l'entretien chez d'leteren Waterloo . 
Madame Bouhouche affirme que c'est Weikamp qui l'a volee; Weikamp 
affirme que c'est Maurice Laniers qui l'a volee.line des- ces deux 
personnes avait-elle une complicite chez d'leteren Waterloo afin 
d'obtenir l'original de la cle? 

II a ete decouvert rue de la Buanderie un entrepot qui a ete loue 
par Mendez sous un faux nom, location qui a ete faite pour compte 
de Bouhouche. 

Enfin, Beijer declare que pour le Brabant Wallon l'on trouvera la 
logistique- tnais pas la raain-d'oeuvre qui etait etrangere. 

Le semaine prochaine, les enqueteurs feront une audition de Beijer, 
procederont a une confrontation entre Weikamp et Laniers, me feront 
parvenir un rapport sur l'etat d'avancement des canons retrouves 
chez Beijer- et tenteront de retrouver le solde des objets de le rue 
du Beau Site. 

Je nets a votre disposition les armes de calibre 22, le GP 9 mm 
et le HK P7 trouves chez Chang Wai Ling ainsi que les HK et le RIOT 






t 




CABINET 

DU 

JUGE D’INSTRUCTION 

de I'Arrondissement 
de NIVELLES 



Corresp. n° 
Notice n° 


Renvoyer la presents avec la reports* 
a I'adressa nominative du signataira. 


Nivelles, le 


ANNEXE 




. .4 

de 1 ' ESI . 


Je reste a votre entiere disposition. 


i 








f' POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arro/idissement 
.de. -Cha-rlerai... 


Section: C3W 


ANNEXE 


Proces-verbal aud_. 1 , 



Suite au P.V. N 3 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs presents par 

le J.l. LACROIX . 

Bureau : 

Apostille : u 2/87 
Dossier: 
du 30 / 1/88 


A charge de ; inconnus. 


du chef de : meurtres rour 
faciliter le vol. 


sur plainte de 


OBJET : 

Audition de: 


A"ORY Christian. 



tGUtflG* 


N- 17 C (322881 


Indicateur N° 


Transmis d Monsieur le Juge d 1 Instruction LACROIX. 


.. .CharLer.ai.le.1 9.8.8 

Le Commissaire en chef pxi-neitExI 
aux delegations judiciaires. 



PRO JUST1T1A 


L an mil neuf cent quatre-vingt- huit . le trente 
du mois de janvier , a 1o . 25 eures. 

Nous, Louis FICH5F5T , 

Agent-inspecteur principal de Ire classe. Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de Charleroi. ccmmissionne a cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour dAppel de . .Mans. 

par decision du . .9. ,s.epts3ibre.';.9o5. en vertu de I'art. 1 del'arrete- 

loi du lerfevrier 1947, asiste de I'Inspectsur Judiciaire Brio 
CLAVIS et de Luc B^UCQUIAUX, MDL de la Gendarmerie, en- 

r 

tendons en les locaux de la C3W a Jumet, apres 1'avoir 
extrait de la prison de Jamioulx le nomme : 

AMORY Chrsitian, deja qualifie, 

qui nous declare en langue frangaise : 

" - J'ai passe mon enfance et na jeunesse dans la 

region de Mons ou j'ai d'ailleurs fait mas etudes jusqu'n 

W 

l’'5ge de dix-neuf ans. j 'ai suivi des cours d’electro- 
necanicien A2 a I'Institut </ai nt Luc.' 1 

I 

, -J’ai vaou aveu mas parents qui habits'.,toujours 

la region. Je suis enfant unique. 

" - Bn 1971, je suis entre a la eadarmerie ou 

j’ai suivi durant neuf mois 1’instruct ion a Bruxelles. 

Dea que j’ai ete nomme MDL, j’ai ete affect^au groupe 








2 


< . -i 

V 

Dyane, a ma denande et en consideration de nses qu .litis physi. ues. 

effet, j'avais pratique durnnt ma jeunesse les Arts Martiaux. 

°'ai participe a de nombreuses competitions sportives et j'ai m£me 
fait partie de I'equipe nationals de judo. Je suis done rests au groupe 
Dyane jusqu'en 19^7 a ma plus grande sa.tidfaction. 

Etant donne aue je sou'naitais me rapprocher de raa famille, j'ai de¬ 
mands ma mutation dans une B3R. Corarae il n'y avait pas de place a la 
BSR de Hons, 'j'ai eti affects provisoirement a la 3SR de 3ruxelles 
avec l'espoir d'etre transfers a Mons ulterieurement. Toutafois pour 
das raisons de service, j'avals 1 'obligation de raster trois ans 
a la BSR de Bruxelles, ce q*ue j'ai d'ailleurs fait de 1977 a 1980 . 

C'est la que j'ai fait la conr.ai 3 sance du nonme BOtTHOUCHE Madani 
avec lequel j'ai fait equine njious avons immediatement sympathise, 
et c'est lui qui m'a appris mon metier- Le chef de BSR a l'epoque etait 
l'adjudant VA'fDEWALLE avec lequel je n'ai jamais eu d'incidents pas plus 
qu'avec d'autres-collegues. BOUHOUCHS et raoi nous sommes particulierement bi- 
entendu^ etant donne qu'on avait la mime conception du travail. 

En effet, nous nous occuoions de la recherche de veritables trafiquants d 
drogue et nous etions scandalises de la raamiere dont la Justice etait 
rendue. Personnellement je ne prenais pas d' initiatives mai 3 j'etais 
parfaitement en accord avec lui. 

Avant mon arrivie a la 3SR de ^ruxelles, BOJHO'JCHE etait deja 
I'ami d'in certain 3SIJED Robert dit Bob qui faisait egaleraent partie de 
la BSR de 3ruxelles. II s'occupait principalement de la section " Chinoi 3 ". 

Sa mission etait de peneter ce milieu. 

Fin 1979, au court d'une conversation ou plutdt en rentrant u.n jour de 
service, j'ai informe 30UI10UCHE, 3EIJER et d'autres qui se trouvaiuit au 
bureau, que je venais de rencontrer la cinquieme richesse de pplgique ; qu' 
il etait inconcevable que de telles fortunes puissant encore exister de . ; 

nos jours; que j'etais bSte de rester a la gendarmerie alors qu'il etait 
possible de gagner. davantage en prenant les poussieres chez des milliar- 
daires. J'ai parle de cela a mes collegues tellement j'etais degoflte 
par les rachesses- que.j'avais vues. A-aucun moment, il me m'est venu l'idee 
dlimaginer qn c.oup. quelconque a faire chez la personae que j'uvais rencontre- 

Quelques jours plus tard, alors que BOUHOITCHE et moi etions en patrouille 
non loin de 1 */enue Louise ou habite la milliardaire en question, nous avon 
ete amene a reparler d'elle et rnon ami m'a demande ou elle habitait exacte- 
ment . 'ai corapris qu'il comraencait a s'interesser a cette fortune. ^e 3 

S uestions.m'ont semble un peu suspectes et ai refuse de 
es renseignements qu'il souhaitait obtenir. 




POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
dp.CfoirJ.prpj-.. 






./]~ Suite P.V. N° $s{'1 - 3 


N* 1 7 (su.t«) (32.264) 


" — A ce moment- la, j'ai commence a me poser 
des questions et'je me suis dit que p our un poli- 
cier, ses reactions etaient assez bizarres. Deux ou 
trois jours plus ta£d, BOUHOUCHE m'a propose de fai- 
re un coup chez la vieille. II me proposait de fairs 
le coup a deux vu que cette derniere m'aurait ou- 
vert la porte facilement. De plus je lui *ivais dit qu' 
elle vivait seule. A ce stade, je n'etais pas totalement 
sur que BOUHOUCHE parlait serieusement mais ma convictio 
s'est faite quelques jours plus tard lorsqu'il .m 1 a pro¬ 
pose serieusement un plan pour faire le coup. Comrae 
nos avis etaient divergents, j'ai commence a faire at¬ 
tention a ce que je disais et nos rapports ont ete un 
peu plus tendus. Je me suis trouve de plus en plus 
mal a l'aise en presence de mon ami. Nous somr.es quand 
mdme restes copains etant donne qua BOUHOUCHE est un 
homme fort agreable. A peu pres a cette epoque j'ai eu 
ma mutation pour la BSR de Mons et j'ai partiellement 
oublie les propos tenus par 30UH0UUHE quelque^ temps au- 
paravant. Je me suis meme demande s'il ne m'avait pas te 
te. Bien que travailant dans des districts differents 

nous avons continue a nous renconter, mais assez irre- 
gulierement. 

Au fil des rencontres, j'ai constate qu'il devenait 
de plus en plus dur dans ses positions vis-a-vis du pou- 
voir. J'entends par la qu'il estimait que l'Etat n'etait 
pas suffisament fort et que les policiers ne disposaient 
pas de ocyens suffisants. 

II en revenait toujours a l'idee que les autorites 
devaient disposer de plus de pouvoirs et que le regime d 
vait dtre plus dur. J'en ai progressivement deduit que 
ses idees devenaient plus politiques et, me souvenant 
de ce qu'il m'avait dit concernant la vieille milliar- 
daire, je me suis dit qu'il pouvait Stre potentiellement 
dangereux. 

Fin 1982, lors d'une rencontre a Mons, BOUHOUCHE m'a 

demande si je me plaisais toujours et je lui ai dit 
que j'etais ennuye car je risquais decge^dr^ mon meilleu 



collegue, Pierre BEDUWE, qui envisageait d'aller travailler chez G3. 

Cela 1'a fort interesse surtout lorsqu'il a appris que son cousin 
etait adrainistrateur dans cette societe. II a imagine que je lui organise u 
rencontre avec BEDUWE afin qu'il puisse y recueillir des elements en vue 
d’organiser un racket. A ce sujet, je me suis deja explique longuement 
devant'' uOFFINON de la 3SR de Bruxelles. A ce stade, j'ai compris a 
quel point etait arrive BOUHOUCHE dans sea intentions crininelles mais 
je me suis demande s'il comptait retllement les concretiser et comment. 
BOUHOUCHE m'a demande si je pouvais l'aider et par curiosite je lui ai 
dit que j*etais interess® par ses affaires. H m'a-’ r-eoortdu. ou il m'en 
dirait plus plus tard. 

Quand j'ai compris dans les grandes ligne-i comment il voulait pratiquer 
je ne lui ai plus poser de questions et lui-meme ne m'en a plus parle. 

^e me doutais toutefois qu’il continuait a preparer quelque chose. 

Au travers de nos conversations, je lisais entre les lignes et comprenaig 
tres bien que la preparation de son projet etait minutieuse. 

Durant l'hiver 1982 - 1983 , mais plutot debut 1983 , BEIJER m'a telephone 
au bureau dans l'apres-midi en me demandant 4 e me rendre dans la soiree a 
l'agence^ue Souveraine a Ixelles. Comme concenu, je me suis rendu a cette 
adresse ou j'ai rencontre 3EIJER ainsi que CHANG WEI LING Jacques, un 
Chinois que je connaissais de vue. J^e devais deja 1'avoir aperqu a 
1'agence. Dans l'agence m£me, BEIJER m'a montre trois GP qui se trouvai ent 
dans son tiroir et m'a dit que 1'operation u rand Magasin a V commence, 
que Dany ( BOUHOUCHE) nous attendait a Knokke, et montrant les armes 
il a a.ioute : " Pas question de se faire prendre ni de laisser de temoins". 

Je me suis senti pris dans un guet-apen et n'ai pas ose reculer p.e plus 
je me suis dit qu'en participant a 1'operation je pouvais eviter qu'on util 
se les armes. En cas de pepins, j'auraisfait etat de ma qualite de gendarme 
et j ’aurais pretexte une operation en presentant le Chinois comme etant un 
acheteur de drogue. r our la suite des operations, je me suis deja 
explique devant Mr GOFFINON. Apres notre periple a Knokke, j'ai signale 
a BEIJER et a CHANG qu'il ne fallait plus compter sur moi car ce genre d'h 
toires de m'interessait pas. °e dois a la verite de dire qu'a partir de 
ce moment'j'avais realise que j'avais ete un peu trop loin. Je me suis pose 
beaucoup de i^Pfestions et me suis demande comment j'allais m'en sortir. 

Dana les mois qui ont auivi-,ni 30UH0UCHE ni 3SIJEK ne n'ont reparle 
de leursprojets, s'etant rendu compte vraisemblablement que je ne parta- 
geais pas leur maniere de voir les chose6. ^our eux, j'etais^devenu dan^ 
gereux et j'ai cru qu'ils avaient renconce a leur pro^giV^^ais^a-, cette 



POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 

.. m-A&M 


uiilGt' 

^leuiUcl 




Suite P.V. N° 



5 - 


N* 17 (sgit»| (32.:64) 


epoque, je n'ai pense a eux comrne auteurs possible pour 
les coups du Brabant rt allon. Personnellement je me 
rends compte que j'ai ete trop loin e t • qu'etant don- 
ne ma qualite je risquais de compromettre tout mon ave- 
nir. Je ne voyais aucune possibility pour n'en sortir. 

De fin ,1983 a fi n 1985, nous avons continue a nous re 
contrer episodiquement^mais a chque rencontre nous evi- 
tions de parler du projet dont il question plus avant. 

J'e^n suis arrive a l'ideequ'ils I'avaient abandonne. 
^e n'est que fin 1985 , que j'ai a nouveau eu des doutes. 
lorsque 30UH0UCHE m'a telephone en me demandant si des 
suveillances et des protections etaient toujours orga- 
nisees sur les grands magasins. Apres re flexion,quelques 
jours plus tard, je me suis dit qu' il pouvs.it etre un 
des auteurs des tueries du Brabant Vallon. “ors d'une 
rencontre je lui ai demande pourquoi il m'avait pose 
une pareille question, ^'est a ce moment-la que 30UH0U 
CHE m'a fait part de son intention de s'approprier la 
prime de dix millions offerte par les grands magasins 
et ce de la maniere que j’ai deja relatee lors d'une au¬ 
dition preceedente a la 33R de Bruxelles. 


" - En 1983 , pour rattraper mon erreur de 1983 , 

j'ai fait une petite enquete personnelle sur 3EIJER 
et 30UH0UCHE. 'ai essaye de provoquer certaines reac¬ 
tions chez les precites afin de pouvoir aider la Justice 
J'etais mu par les meilleures intentions, a savoir : 
assayer de recuperer les armes suspectes du Brabant Wall 
Ion car je n'etais pas convaincu que 3EIJSR et 30'JHOUCHi 
..'etaient tout a fait etra.nger aux tueries du 
3rabant Wallon. C'est la raison pour laquelle j'ai 
effectue certaines provocations que vous connaissez et 

. , u 

qui ont amene mon arrestation. 'ai mal manoeuvre car a 
l'heure qu'il est je me sens mal pris car j'ai difficile 
a prouver mon innocence. 

Je possede neanmoins certains elements qui permettror. 
de montrer que mon but etait d'aider la Justice. 

A mon sens, il est exclus que 3QUH0UCHE soit direc- 
tement lie aux tueries du grabant ^llon .^onais il 




n'est toutefois x >as 


Quant a BEIJER , ses 
d'un homme d'argent 
que BOUHOUCHE avait 
un militant. 


impossible qu'il ait fourni une a ide logistiquc. 

idees politiques sont moins ancrees. II s'agit plutdt 
beaucoup moins dangereux que le precedent. Je savais 
des idees d'extreme-droite mais ignorais qu'il etait 


Je tiens egalement a ce que vous sachiez que fin 1987 , j'ai demande 

a BEIJER ce que BOUHOUCHE esperait en se taisant. II m'a repondu qu'il n'y 
pour lui 

avait que l’evasion ou 1'elimination de l'expert DERY en faisant croire a 
un suicide. A ce moment, il m'a demande s’il m'etait possible de trouver des t’ 
eurs a gage, etant ionne qu'il savait que j'avais des contacts avec un raou- 
veraent revolutionnaire algerien etabli a Paris. 3EIJER n'avancant jamais sans 
garanties, j'ai pris contact avec ASMAOUI qui ajoue le jeu et qui lorn d' 
une conversation avec BEIJER a affirme qu'il pcjavait trouver trois ou qua- 
tre homr.es du HD A susceptibles de regler le compte a DERY. 3EIJER a °te 
hesitant lor’qu'il a ete question d'argent a donner aux tueurs. A ce moment, 
j'ai eu la conviction qu'il n'etait pas engage a fond dans cette idee. 

J'ai demande ensuite a BjjlJoR comment il comptait procsder car j'avais 
des tueurs en attente. Il m'a repondu que l'expert se serait suicide car il 
ne pouvait supporter 1'idee d'avoir envoye un innocent ( BOUHOUCHE) en 
prison apres avoir executd une fausse expertise aui avait ete com~anditee oar 
la Sdrete de l'Etat. vuand je lui ai dit que cela ne marcherait pas, il'a ete 
d'accord avec moi. ^ 


Vous me demandez pour quelle raison j.e suis ainsi entre dans le jeu de 
3EIJER, ^e vous reponds que je tenais a pousser mon er.quete jusqu'au bout. 

° e voulais savoir ce qu'il envisageait de faire et ainsi pouvoir le contre- 
carrer et .. ' aider la °ustice. Vous pourrez remarquer tout au long de 
l'enquete non intention d'arreter dans leurs desseins 3CUH0UCHE et 3SIJER. 
Lecture faite, persite et signe. 




Dont acte, clos date 
■ \ 





que dessus. 



^OllCE JUDICIAIRE 
pres ie 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
...de.. CHARLEROI 


Section: C.3.W. 


Annexe 


Procfes-Verbai aud 
N« 


/I 




Suite au P.V. 
du 

de ia police de 


'.s 


Suite aux devoirs presents par 
Monsieur le JI LACROIX 

Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/87 

du 

£ charge de Incormus 

du chef de VOLS A MAIN 
ARMEE et MEUSTRES. 

surplaintede Divers 


OBJET : 

Audition L2CHIEN 
Eveline. 


■yV.y feuiilci 


c. 


17 sirr.DiC (22042) 


Ir.aicatsur N 5 

Transmis a Monsieur Ic J.uge..d.’..Instruction. LACEO.IX. 

.CHARLES 01.le.. 1 3.8.8 

Le Commissaire en chef on . - . -t i. t al 

rip • -a aux delegations ]UdlP3lf5S. 


2_. 


\ 




PRO JUSTSTiA 


L'an mil neuf centquatre-vingt-hui t Is trente 
du mois d e janvier .a". 1610 heures 

Nous, F A 3 P. 0 T Gerard 

Commissaire anoocEk principal • deobscoasssc aux delegations judiciaires, 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement de CHARLEROI, assiste 
de DAIX Jean-Frangois lMdl de Gendarmerie, exposons 
avoir entendu en nos bureaux la nominee: 

- L S C H I E N Eveline, Marie, Alberte - Epse AMORY 

Christian - Nee a MONS, le 06 mars 50 
sans profession - dliee a MONS - NIMY; 
r te d’ Ath, 17 

qui nous declare sur interpellation: - 

"Je desire m* exprimer en Frangais. 

J’ai fait des etudes commerciales. En 1971, j’ai 
epouse le nomme DECEUNINCK Daniel. De cette union est 
ne un fils Georges dont j’ai la garde. Nous nous 
sommes separes en decembre 72 juste apres la naissance 
de 1*enfant. Mon fils et moi sommes retournes vivre 
chez mes parents. 

En 1973, j 1 ai fait la connaissance de Christian 
AMORY dans un dancing denomme "LE VIEUX PUIT^ a MONS. 
Pendant 6 mois, nous sortions a tout un groupe d’amis. 
II s’agissait d'amis de Christian mais je ne me souvien 
plus des noms. II y avait un prenomme Gerard, un autre 
prenomme Alex qui etait son voisin. Je ne me souviens 
plus des autres. II s'agissait de personnes qu’il 
connaissait soit de l'ecole, soit de ses activites 
sportives. Nous avons courtise de 1974 a 1982, annee 
i de notre mariage. La raison pour laquelle nous ne nous 
sommes pas maries plus tot est que mon divorce a tarde. 
De cette union est ne un fils Francois en 1983. Nous 
avons ete tout d'abord domicilie3a MONS; domaine des 
Bruyeres, n° 4 dans les batiments militaires et e'est 
en 1984 que nous sommes partis a notre adresse actuelle 







Lorsque j’ai connu Christian en 1973, il etait plus corpulent 
que maintenant. Je pense qu'il pesait a ce moment 115 kg pour un 
poids actuel de 90 a 95 kg. Entre 73 et nos jours, il arrivait 
a Christian de varier de poids car il faisait regime et puis 
abandonnait. il a toujours fait du sport, soit du judo et depuis 
quelques annees de la musculation. En 73, Christian avait beaucoup 
de cheveux. Il les portait neammoins courts. Il a commence a 
perdre ses cheveux en 74. 




Lorsqu'il etait a la BSR de BRUXELLES avec BOUHOUCHE et BEIJER, 
Christian a eu un accident en service. Il a ete blesse au genou. 
Anterieurement, il avait deja eu des problemes a ce genou a cause 
du sport. Christian a ete opere deux fois pour son genou. Une fois 
un peu avant ou apres son accident ^t une fois avant notre mariage 
en decembre 82. Nous avons d'ailleurs du reculer la date de notre 
mariage a cause de son operation. Il a ete opere les deux fois a 
la clinique Louis Caty a BAUDOUR. Quand nous nous sommes maries, il 
boitait car il avait encore mal au genou. Quelques mois plus tard, 
comme Christian souffrait toujonps de son genou, ma cousine lui 
a conseille d'aller n un ostheopathe, soit le Docteur BRICHARD a 
LA LOUVIERE. Il a subi plusieurs seances de traitement chez ce 
praticien et son etat est alle en s'ameliorant. Au debut, il avait 
parfois le genou bloque au point de parfois ne plus savoir se 
deplacer et progressivement, il en est arrive a remarcher plus 
normalement. 

En 1983, je crois, Christian a souffert de la peau de son 
visage et a ete autorise a porter la barbe pendant plus ou moins 
3 mois. Il en a ete vite lasse et il a recommence a se raseri Je 
ne peux vous donner plus de precisions quant aux dates a ce sujet/, 

Il arrive egalement que Christian ne se rase pas pendant deux ou 
trois jours. 

Avant notre mariage, Christian m'a emmenee plusieurs fois au 
repas annuel de la BSR de BRUXELLES et c'est ainsi que lors de ces 
repas, j'ai fait la connaissance de BEIJER et de BOUHOUCHE. Nous 
avons regu une fois la visite de BEIJER et ce en mars 1987. En 
realite, Christian et BEIJER devaient se voir comme d'habitude a 
NIVELLES, dans un restaurant je crois. Comme notre fils Frangois 
etait malade, Christian a demande a BEIJER de venir. Ils sont 
alles dans la cuisine et ont ferme la porte. J'ignore de quoi 
ils ont parle. Quant a BOUHOUCHE, il n’est jamais venu chez moi. 

Je peux vous dire que BEIJER et BOUHOUCHE telephonaient souvent 
a Christian. Comme il arrivait souvent qu'il soit absent, Christian 
leur retelephonait lui-meme. Les communications etaient breves et je 
crois qu'ils se donnaient rendez-vous. Ces contacts etaient frequents 
Je ne peux preciser davantage. Au retour, Christian me confiait qu' 
il allait au restaurant avec eux. J'ai fait remarquer a Christian 
que je trouvais bizarre ces rencontres dont les femmes etaient 
toujours exclues. Il se contentait de sourire et ne repondait pas, 

Je ne l'ai jamais vu ramener des objets suite a ces rencontres. 

Elies se passaient le soir et il revenait assez tard, parfois 
vers 0100 ou 0200 hrs du matin. Au debut de notre mariage, nous 
avons ete une fois invites a diner chez le couple BOUHOUCHE. Il 
n'y avait pas d'autre personne. 

A part BEIJER ou BOUHOUCHE, je n'ai pas connaissance que 
Christian ait eu d'autres contacts avec d'anciens collegues de la 
■ BSR de BRUXELLES -ou de 1' ESI-. 

En ce qui concerne nos revenus, Christian touche un peu plus 
de 45000 FB, allocatffms familiales comprises. En ce qui concerne 
le loyer de la maison, il etait paye par la Gendarmerie. A ma 
connaissance, Christian n'a pas d'autres revenus. Au debut de notre 
mariage, j'emargeaij au chomage et ensuite j'ai ete exclue en 
decembre 87. Je percevais 9000 FB d'allocations de chomage. 

Christian est tres peu depensier. Je trouve meme qu'il est radin 


• ••/••• 



lere suite a notre P.V. n°>Z/1 / |/' / / du 30 Jan 88 - CBW JUMET. 


. Suite audition LECHIEN Eveline . 

avec lui—meme. En ce qui concerne les depenses pour moi-meme 
et les enfants, Christian ne regardait pas. et me laissait 
acheter ce que je voulais. 

Nous nous sommes toujours bien entendus. Nous n’avons 
jamais eu de dispute grave. 

lVl on pere etait jardinier et je suis l'ainee d'une famille 
de 8 enfants. Avant mon mariage avec Christian, j'ai travaille 
pour deux societes de BRUXELLES, soit IMPLASCO UNION rue d' Artoi 
(grossiste en article de confection) et ensuite pour les 

assurances ORBIS Avenue des Arts. 

• 

A votre question, nous possedons tres peu de photos de 
famille. Je possede une photo de Christian porteur de la barbe. 

Je suis d'accord de vous remettre cette photo. II est exact que 
Christian s'interesse aux armes et qu'il en possede plusieurs. 

II les a achetees avant notre mariage. J'ignore leur provenance 
et le type car je n'aime pas les armes. C'est pour cette raison 
qu'il les laissait chez ses parents. Toutefois, je dois dire 
que Christian revenait avec son arme de service. II ne pratiquait 
pas de tirs autres que ceux qu'il faisait dans le cadre de son 
metier de gendarme. 

Lorsque Christian allait a ses rendez-vous avec BEIJER ou 
BOUHOUCHE, il allait avec notre vehicule et n'a jamais ete 
ramene par quelqu'un d'autre. II partait toujours seul de la 
maison. II n'est jamais revenu en taxi. Il ne m'a jamais dit 
si il allait avec quelqu'un d'autre a ces rendez-vous. 

Je vous autorise a compulser les photos , • documents et 
agendas qui se trouvent chez moi et au besoin a prelever ce qui 
vous interesse. 

Je me souviens egalement que Christian m'avait explique une 
fois qui etait MENDEZ et ce avant sa mort. Je me souviens qu'il 
m’avait dit que c’etait un grand ami de BOUHOUCHE. u e ne sais 
rien vous dire d'autre. 

Je dois vous dire que BEIJER et BOUHOUCHE etaient presents 
a notre mariage. J'ignore si Christian a eu des contacts avec 
MENDEZ. Je n'ai jamais ete entendue par un Juge d* Instruction 
a NIVELLES. 

A votre question, nous possedons un bouvier qui se trouve 
chez les parents de Christian. Christian l’avait achete chez 
des fermiers de TERTRE. 

(Apres lecture, persiste et signe au present) 

Dont acte et clos le 30 janvier 88, 



L 






n 



COUR D'ASSISES 

DE LA 

PROVINCE DE HAINAUT 
Cabinet da PRESIDENT. 


Nous, Jacques Y3R33CK3, conseiller a la cour d'appel de 
Nona, president de la cour d'assises de la province de Hainaut seant 
i Nons pour la cinquieme session de l'annee 1933, 

7u l'arret de la cour d'assises de ceans du 21 janvier 

iot 2 • 

Vu les articles 253 et 303 du Code d 1 instruction crirainel- 

1s •, 

Delaeuons Monsieur Jean-Clnude LACROIX, vice-oresident et 
juge d 1 instruction au tribunal de premiere instance de Charleroi, 
a 1'effet de proceder a l'execution des devoirs ci-apres anumeres 
dans le cadre de la procedure en cause de COCU Michel et autres ac¬ 
cuses, renvoyes devant la cour d'assises du chef de vols a l'aide 
de violences ou de menaces avec diverses circonstances aggravantes, 
ainsi que du chef de diverses autres preventions : 

1°) Maire preciser, dans les plus brefs delais, les conditions de 
la reraise du Huger nuraaro 153-2659°, apnartenant a 1'accuse 3STI3V3- 
• ART Jean Claude, a la 3.3.R. de Mons ; les circonstances a la suite 
desquelles cette arme a .ete presentee a l'expert D3RY pour faire 
l'objet d'une expertise (requisitoire du 17 juillet 19S3 J.I. K33T3- 
L00T loco HAHI3U, XIII, 9); determiner, autant que faire se peut, le 
laps de temps qui s'est ecoule entre la remise de l'arme a la 3.3. 2. 
et 1'expertise realisee par le sieur D3RY ; role des verbalisants 
CHORUS’D et BSDU'73 ; faire apparaitre, de maniere claire, la ou les 
raisons pour lesquelles cette arms a attire 1'attention des verba¬ 
lisants, alors qu'elle avait ete remise le 25 mai 1983 a la brigade 
de gendarmerie de Colfontaine (I, 13, 1) ; proceder a cette fin a 
toutes auditions utiles. 

2°) Dans ses rapports (C.D. 310-33 et C.D. 310/3/33 - XIII, 9), l'ex¬ 
pert D3HY, designe par les juges d'instruction MAHI3U et K3ST3L00T, 
conclut en ce qui concerne les faits de Hal, compte tenu de l'absen- 
ce de douilles trouvees sur place, a la possibility d'utilisation 
d' un Smith et v/esson calibre 9 mm. para. , ou a celle d'un projectile 
recharge (C.D. 310-33) et, en ce qui concerne l'arme d'3STI3V3NAHT 
Jean Claude (C.D. 310/3/83), "Nous n'avons pas trouve un nombre suf- 
fisant de cannelures concordantes pour dire avec certitude que le 
projectile litigieux retrouve a Halle a ete tire avec cette arme-la, 
mais il y a tout de mSme des analogies assez poussees qui indiquent 
que la chose est possible". 

Les experts D3MAN3T, STEVENS et THIRION, dans leur rapport du 5 no- 
vembre 1984, faisant suite, au requisitoire de Monsieur 3CIILICKER du 
12 septembre 1934 (IX, 3), affirment 1'inexistence de certains types 
d'armes en 9 mm. para, avec 5 rayures droitieres. (Notre ordonnance 
du 27 octobre 1987). 

Cette affirmation est inexacte , ainsi qu'il resulte de l'execution 
des Avoirs prescrits en vertu de l'ordonnance prerappelee. 


MONS. le. 



c 







„ /*■ 


f' 



Xonobstant ce fait, les experts ont estime devoir naintenir leurs 
conclusions. II convient de verifier si le postulat inexact des ex¬ 
perts est ou non susceptible d'avoir une quelconque repercussion 
sur leur appreciation de 1 1 utilisation de l'arrne a Halle. 

Pour uviter toute controverse a ce sujet, il serait peut-etre oppor- 
tun de comparer le projectile de Halle avec des projectiles de refe¬ 
rence tires par un pistolet semi-nutomatique de 9 mm. para, a cinq 
rayures droitieres. 

II est evident que les projectiles de reference devront etre des prc ;• 
jectiles similaires a celui retrouve a Halle. 

,i°) Compte tenu des elements developpes devant la cour d' assises par 
les temoins 3CHLICXER et BCFiTIMON, lors des audiences des mercredi 
20 janvier 1933 et jeudi 21 janvier 1938, il importe de s'informer 
s'-il R9 trouve dans la procedure an cause de B..., inculpe de com- 
olicite d 1 assassinat, des ?lSments de nature a avoir une incidence 
sur 1'appreciation de la culpabilite eventuelle des accuses COCU Mi¬ 
chel et consorts ; dans 1'affirmative, il echet de consigner ces elt 
ments de maniere^a pouvoir les soumettre a 1'appreciation du jury. 

4°) Il importe dans le cadre d’e 1'ensemble des faits criminels dits 
du Brabant Vallon, d'obtenir une conclusion nette et definitive des 
experts ayant eu a examiner des armes, des projectiles ou debris de 
ceux-ci, des douilles , quant a 1'existence ou a 1'inexistence de 
liens balistiques entre ces differentes affaires ; il echet d'eviter 
toute incertitude a ce sujet a l'occasion des debats ultarisurs. 

2°) -iu terme des devoirs executes ou en cours de realisation de ceu: 
ci, il sera opportun d'en communicuer la teneur aux accuses et de re 
cueillir leurs explications a ce sujet. 

Avec 1'assurance de notre'consideration la plus distin- 

guee. 


rait en Hotre cabinet a. Mons, le huit fevrier mil neuf cer 
quatre-vingt-huit. 



c 



END/RMERIE 


( 1 ) 


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□ 

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Militaire 

□ 

Ponctionnaire 

□ 

Mineur d'age 

□ 


PRO 


JUSTITIA 


5 ?«. 


Prlve de sa llberte la 


hpi/rp 


PROCES-VERBAL SUBSEQUENT (3) : ' 

- au dossier N° 42/87 de Mr 1 q H.I LACROIX 

- au BCS N° 

- au proces-verbal N° 21256 de la C8U DUMET 
transmis a nr le Duge d 1 instruction LACROIX 

- a 1’apostille N° ’ de du 


N° DU PROCES-VERBAL 




URGENT (2) 


Test haleine □ 
Prise de sang 

Permis d'inhuner Q 
Saisie Q 
Retrait permis de conduirel I 
Civilement responsable Q 


(3) 


M. le Procureur du Roi (2) 

l'Auditeur du travail (2) Averti le 

l'Auditeur Militaire ' (2) a 

le Ouge d 1 Instruction (2) 


heures 


O BJET DU PROCES-VERBAL AUDITION AMORY CONCERNANT DOCUMENTS 
ET PIECES REPERTORIES DANS LA CAISSE III 


ANSMIS A (3) 

Orig 

Copii 

.e Procureur du Roi 

Je 

□ 

□ 

.’Auditeur du Travail 
ie 

□ 

□ 

'Auditeur Militaire j 
e 

□ 

□ 

e Juge d'lnstruc- 
ion de CHARLERO: 
-MR LACROIX- 

0 

' □ 

rigade de 

□ 

□ 

SR d e 

□ 

□ 

istrict de 

□ 

□ 

ontrevenant 

□ 

□ 

utres 

□ 

□ 


A CHARGE DE / EN CAUSE (2) 


Inconnus 


IS FtV. S38 

r le Commandant de District 

nandant de la Brigade 


District 



Entendu 


Oui Non 


DU CHEF DE 


Meurtres pour faciliter le uol 


VICTIMES - PREJUDICIES 


Div/efs 


Nombre d'annexes 


(1) Unit£ 

(2) Biffer les mentions inutiles 

& Cocher ou remplir la.mention adequate 


..yd.yp feuillet 


04426 - Imprimcr'w 6ct Forca anivto - 1.000*000 u. 
(N* 24217 C*l. 914 Dtp) 


Entendu 


Oui l Non 


Case reserve au Parquet ou a 
l'Auditorat • . 














































POLICE JUDICIAIRE 
pr§s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
do CHARLEROI 


Section : C. B.LJ 


ANNEXE 


Proc6s-verbal aud 





Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 

Suite aux devoirs prescrits par 
, e J.I LACROIX 

Bureau : 

Apostille: 42/87-F14-E14 
Dossier: 4 2/87 

du 09 fevrier 1588 


Indicateur N° 


Transmis ci Monsieur le Juqb d 1 ins tru ct ion LACROIX . 

Charleroi _ le/.!.;.!.~?u... 19.?.? 



PRO JUSTITIA 


Lan mil neuf cent quatre-vingt-huit _ , e dix 
du mois de fevrier , a17,30eures. 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classn, Officier de Police judiciaire auxiliaire 


d charge de inconnus 


de M. le Procureur du Roi de.CHARLEROI.commissionne S cette 


qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de .f-lO-N-S. 


du chef de ."eurtres 
pour Faciliter le vol 


sur plainte de 


OBJET : 

Audition de ANORY 
Christian. 



par decision du .?.?...3 fP-t-.qilb F. ?...??... en vertu de Tart. 1 del'arrete- 

loi du ler fevrier 1947* assiste de NIGNOLET ' Claude et de 
LEGROS Roberto, sous-officiers de Gendarmerie. 

Entendons le nomme flflORY Christian-deja identifie- 
Detenu - Qui nous declare: 

" Oe desire m'exprimer en langue frangaise. 

" De 1971, annee de mon entree a la Gendarmerie ( jusqu 1 
en 77, j'ai toujours garde la meme physianomie, a sa- 
voir que j'ai toujours porte la moustache, que je rv® 
n'ai jamais change ma coiFfure et raa corpulence a tou¬ 
jours ete la meme. A partir de 77, c'est-a-dire a 1' 
epoque a laquelle je suis entre en fonction a la BSR 
de Bruxelles, j'ai fortement gross! a tel point que jt 
suis arrive a peser 116 kilos. A ce moment la, mon vi¬ 
sage etait vraiment gonfle et je n'avais plus du tout 
1 b meme aspect exterieur. 

" Fin 78, debut 79, j'ai recommence mes activites spot 
tives et retrouve mon poids actuel qui est de 92/93 Kt 

" J'ai toujours ports la moustache et ce n'est que de¬ 
but 87 que j'ai laisse pousser exceptionnellement ma 
barbe. J'ai garde celle-ci deux fois quinze jours ou 
trois semaines; une premiere fois pour raisons medica¬ 
tes et une seconds fois pour choquer mes superieurs dt 
la Gendarmerie. 








" II me revient a l'instant qua j'ai egalement portd la barbe \ 
a l'epoque ou se commettaient les attentats CCC- D'etais alors 
detache a Bruxelles. C'est sans raison qua j'ai laisse pousser 
ma barbe a cette dpoque. Quoi qu'il en sait, je n'ai jamais eu 
l'intention de changer ma physionomie car je n’ai jamais craint 
d'etre reconnu par qui que ce soit. 

" l/ous me faites remarquer que selon mon epouse, j'aurais encore 
laisse pousser ma barbe en B3. A la reflexion, je dois dire que 
coin oat possible a tan t rionnu qu'il m' oat arri.'h a plus lours rn- 
prisos d 1 avoir des problnmes r)n peau mnis je no m'en souuions pas 
avec precision. 

" Si je ne v/ous. en ai pas parld,* c'est parce que je ne m'en sou- 
viens pas car je n'ai absolument 
que^pas plus c;u'a une autre." 

Lecture faite, persiste et signe. 


- RCNSEI GiM EVENTS 

— A l'issue de cette declaration, nous avons recanduit ARORY 
Christian a la Prison de Damioulx. La journee d'auditions s'est 
deroulde sans aucun incident. Une collation a ete servie a midi. 










POLICE JUDICIAIRE 
pr£s le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I’arrondissement 

.:'de. .Nivelles.... 


Section: 


Annexe ^3 


Proc6s-Verbal aud ...D... 
N°. 4S6. 


Suite au P.V. N° 
du ( 

de la police de 


/Ml. 


Suite aux devoirs prescrits par 
Monsieur le J. I. SCHLICKER 

3ureau : 

Xpostille: 

dossier: 2 / 86 • 

du 


) charge de BOUHOUCHE Madani 


du chefdecomplicity dg 
eurtre 


;ur plainte de 


OBJET: 


anseignements. 
ipfit au greffe. 


tLF.i ? reuiliet 


c 



17 simple (32042) 


Pro - Justitia 


Indicateur N° 


Transmis a Monsieur le 


- Jugs--d-'-Instruction--SCHLICKER-• ' »- 

...Nivelles.le..19.. 

IJ Le Cdmmissairken chel PXXXJ^XX 


PRO JUSTITIA 


Lan mil neuf centq UatrQ _ vir)gt _ huit , le 

du mois de fdvrier ■ 3 15.30 heures 


dix 


Nous, 


NOEL Jean-Luc, Officier Judiciaire 


jc x xxxxixxix x x xx x xx x Kkotfx xx kxwsJ x dx x ^ X k*k xS 1 ** x^Stei^'x 3 

auxiliaire du Procureur du Roi de I'arrondissement Nivelles, exposons 
que nous ddposons au greffe correctionnel de ce sifcge trois caisses 
en carton et une caisse en bois contenant des objets saisis chez 
BEYER ,dont inventaire ci-joint. 

~ ^ est h n °ter qu'en ce qui concerne les cartes d'Etat-Major 

deux de celles-ci sont assemblies a l'aide de papier collant et 
reprennent la region de Wavre et notamment Court-St-Etienne ou 
1'on a retrouvi le corps de LATINUS. 

De plus, aucune annotation n'a iti relevee sur les cartes 
giographiques saisies. 


DON! ACTE. 



dll F£U!LLET 





POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Section : C. 3. U 


ANNEXE 


Proces-verbal aud 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 


:! C ijrrMl 


Indicateur N° 


Transmis a Monsieur le Ouge d 1 instru ct Lon LACROIX 



PRO JUSTITIA 


le 3.1 LACROIX 
Bureau : 


L'an mil neuf cent qua t re —v in a t-hu i t ■ le onze 


Apostille : 

Dossier: 42/S7 

du 


A charge de 

In connus 

du chef de 

Meurtres pour facili- 
ter le vol. 

sur plainte de 
DIVERS 


OBJET : 

Audition de: 

Ai-iCRY Christian. 


du mois d e fevrier _ £ 1 4 OOheures. 

Nous, FI CHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 

de M. le Procureur du Roi de.CH A RL ERO I.commissionne A cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.MON-S. 

par decision du . P?.J 9S6. en vertu de I'art. 1 del'arrete- 

loi du 1 er fevrier 1947 assists de M IGNOLET Claude et de LEGROE 
Roberto, sous-officiers de gendarmerie. 

Entendons le nomms AHORY Christian - Detenu - Deja 
identifie - Lequel nous declare: 

-ii j e desire m'exprimer en langue frangaise. • 

-ii Depuis mon arrivee a la BSR de Mons en 1 980,3* 

ai eu comme equipiers successifs le INdl C0UL0N Paulin 
actuellement pensionne; le NdlChef PLUMET Leon et en- 
suite le IMdlChef Pierre 8EDUUE. 

- " 3*ai travaille avec le IMdl C0UL0N jusqu'au mo¬ 
ment de sa pension que je situe fin 82/debut 83. 

- " 3e n'ai travaille que deux ou trois mois auec 

le Chef PLUMET. 

- " 3'ai fait equipe auec le IMdlChef BEDUUE, lors 

du depart de son equipier precedent, le INdl HENRARD, 
depart que je situe au debut de l'annee 85. 

-" 3e n'ai jamais travaille ‘'sur 1 ' ESTIEVENART alors 

que je faisais equipe auec C0UL0N ( pour la bonne raisor 
qu'il existait une animosite entre eux. En ce qui con¬ 
cerns la date de la pension de C0UL0N, je rectifie cel 
le ci en precisant que lors de 1 * interception des bo- 
rains, COULON etait toujours en activite de service. 












- " Vous me precisez que les borains ont ete inter¬ 
cepts en date du 28 octobre 83'. 

- n Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir effec- 

tue au sujet de ESTIEUENART , plusieurs surveillances com- 
mandees par le service, en collaboration avec l'ESI et, 
par la suite, quelques controles d'alibis. Lors de sa der- 
niere interception, je faisais egalement partie des equipes 
chargees de ce devoir. 

- " Qe ne suis jamais intervenu d'initiative a l'egard 

de ESTIEVENART . Les surveillances effectuees a son domicile 
se faisaient en compagnie d'un membre de l'ESI. C'est lors 
des faits de 85 que j'ai ete amene a controler certains de 
ses alibis. Qe ne suis jamais intervenu concernant l'arme 
qu'il detena.it, soit le Ruges P38. 

- " Concernant cette arme, je me souviens avoir entendu 

rouspeter le IFldl MICHEL qui, a cette epoque faisait equipe 
avec le MdlChef CHOQUET Daniel. II lui reprochait notamment 
de laisser trainer cette arme dans son tiroir sans reellement 
s' en occuper. CHOQUET dev'ait partir en conge et cette arme 
risquait de trainer encore un peu plus. C'est la raison pour 
laquelle CHOQUET a remis l'arme a 8EDUUE, qui, je pense ,-devait 
toujours faire equipe avec HENRARD a cette epoque. 

- » Qe ne connaissais pas du tout ESTIEVENART Qean-Claude 

auparavant. C'est par le biais du service que je l'ai connu, 
a une periode que je ne peux preciser davantage mais surement 
dans le courant de l'annee 83, au debut des suspiscions con¬ 
cernant l'interesse dans le cadre des vols dans les grands 
magasins. 

-^ii Faisant equipe avec le IMdlChef BEDUUE, je n'ai jamais 

procede a aucun devoir relatif a ce Ruger. 

-'ii Fn ce qui concerne mes rapports avec le Chef CHOQUET, 

ils etaient cordiaux. Qe ne le connaissais pas avant son ar¬ 
rives a la BSR de Mons. " 

- Lecture faite, persiste et 



Dont acte, clos date que dessus 



rvfifiCMDiSScwitMT Dc ChAHLtriO! 
PARQUET DU PftOa'FltJB DU RQI 
PJP -. C.3 'A' - <5C 




PRO 



JUSTITIA 


Cejourd’hui 11 fevrier 

quatre-vingt-huit 


mil neuf cent 


, a 10 * 00 heures; 


Nous soussigne(s) SCHOT Didier et DUTERME Jean-Luc 

officiers de gendarmerie, 

en residence a CHAhLSROI (JUMET) 0) 

en tenue civile, (1) 

portons a la connaissance de Monsieur le Juge d’instruction 
LACROIX , que suite a sa deroande verbale, nous avons entendus 
Mr CHQ3UET (B5R ATH) sur ses relations avec AMORY et 
ASMAOUI . Ses declarations font l'objet de son audition 
jointe en annexe. 

Dont acte 




B-c^eA ta. n e.nUon -inuUtzQ 



DECLARATION : 


FEUILLE D’AUDITION 


4 

Annexe n° . . .au 

P.-V.n° 

de la brigade de Gendarmerie 


Cellule-BW....JUMET. 

Le.. A .heures, a 6l& entendu par fftqi/nous verbalisateur(s) : 

IDENTITfi : 


Nometpr^nom : .CHOQUET.,..Daniel,..Raoul*..Louis. 

Lieu et date de naissance : ....l.l *novembre..56..a..ATH. 

Profession: ....Sousr;officier..Gie. Etat civil:. .M. 

Adresse : Rue..des..chauffeurs*..79.735Q.St..GHISLAIN. 

Pour militaires : Grade et*numdro dematricule :.Marachal..des..logis..chef 

Uniti : .BSR....ATH. 

qui a d£clar£ :. 


Je desire m*exprimer en franqais et faife choix de cette langue 
en justice. 

Vous me demandez quelles sont mes relations avec Hr AMORY. 
Je vous reponds que je n'avais aucune affinite avec lui. J'ai 
travaille quelques fois avec lui a 1'occasion d'un service ou 
l'autre. II ne m'a jamais parle de BOUHOUCHE ou de 3SJSR. Je 
n'etais certes pas dans ses confidences. II avait un caractere 
en general tres ferme. 

Vous me demandez si AKORY a eu des contacts avec 30UAR0UDJ. 
Je vous reponds qu'a ma connaissance, il n'a jamais eu aucun 
contact avec lui, et BOUAROUDJ ne m'a jamais parle d'AMORY. II 
en va de meme pour VITTORIO. Quanfi a ESTIEVENART et DSBRUYN, il 
les connaissait bien car le 1 MDL COULON qui etait l'equipier d' 
AMORY travaillait regulierement sur des dossiers concernant le 
S5TIEVSMART DEBRYUNE. 

Vous me demandez quelles sont mes relations avec ASMAOUI. 

Je vous reponds que je ne connais pas cette personne, si ce n' 
est ces derniers temps, via les media. 

VeHS-m-*-i»%erregea-a-pi>eeeHt-eHr-ie 7 mots rayes nuls. 



Vc.. 


03237 • Impdmcrk des Forctj trmie* - 150.000 cl (N* K21> Cix. f 14 Dcp) 




















F < / 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur - 
du Roi 

de I'arrondissement 

..de...CHARLEROI 

Section : C. B. U 


ANNEXE 

Procbs-verbal aud .. 0 .. 


Suite au P.V. N® 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs prescrits par 
le 8.1 LACROIX 
Bureau : 

Apostille: 

Dossier: 42/87 

du 


h charge de 

Inconnus 

du chef de 1 

Meurtres pour facili- 
ter le vol. 

sur plaints de 
Divers 


OBJET: 

Audition de: 
AKORY Christian. 



ft 


Indicateur N® 


Transmis t Monsieur le 


Ouge d'instruct ion LACROIX 

.CHA RL.E.R.Q I.le r.V.-. ... 19.8.8 

• ■ |^Le Commissair£cn c^ei (iyoarpal 

aux delpdSwnsj, 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vin gt-huit , | e onze 

du mois de fevrier . d 1 300heures. 

■ Nous . FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 

pLj q p i f p n t 

de M. le Procureur du Roi de.R . 7 .R . . .. commissionne d cette 

qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de.F1QN S. 

pardecision du .09..s.eptern.bre..1.9B6.. en vertu de Tart. 1 de I'arrete- 

loi du '1 er fevrier 1 947 assi'ste de FlIGIMOLET Claude et L ECR05 
Roberto, sous-6fficiers de gendarmerie. 

Entendons le nomme ANORY Christian-De-tenu-Deja identi 
fie, lequel nous declare: 

- " Be desire m'exprimer en langue frangaise. 

- " Dans un proces-verbal distinct, je vous ai pari 

avoir regu de BOUHQU CH E , un GP, alors que j'etais en 
pourparlers avec le F1DA a Paris., 

-tt En fait, je tenais a inspirer confiance a ce 

mouvement en lui prouvant que j'etais a meme de lui 
fournir ce qu'il desirait. Pour moi, 1'important etai 
que BOUHOUCHE "lache" des armes a ces gens la, armes 
que j'esperais avoir ete utilisees dans le cadre des 
tueries du Brabant. A mon sens, il ne realisait pas 
qua je lui tendais un piege et je crois que, dans son 
esprit, il allait realiser une affaire commercials pe 
mon intermediaire. 

- " Il m'a done remis un pistolet GP 9mm que je lui 

ai d'ailleurs paye 30.000 francs. 










-ii 3'etais conscient qua le prix de cette arms !tait 

surfait, mais sa pluvalue venait du fait qu'PUt’ne possl- 
dait pas de numero. 3e vous rappelle que cela se passait 
en septembre ou octobre 1985. Comma je uous l'ai d!ja de¬ 
clare, les euenements se sont precipites et j'ai coupe 
court avec mes contacts de Paris. 

- n Lots de la transaction, je me suis d'abord inquie- 

te aupres de BOUHQUCHE afin de savoir si cette arme etait 
"propre". II m'a .retorque qu 1 elle*etait neuve, qu’elle ue- 
nait de sortiiy de l'usine par 1' intermediate de MENDEZ et 
qu'elle sortait tout simplement par les poubelles. 

- 11 Etant donne que mes contacts etaient momentanement 

rompus a vec le MDA, j'ai demand! a ASnAOU I Mohamed de re- 
nouer avec ce mouvement a ma place. 3e lui avais demand!, 
en lui remettant l'arme achetee a BOUHDUCHE , de prouuer 
aux gens du MDA, que j'!tais un homme capable de leur ren- 
dre beaucoup de services, entre autre^ fournir des armes 
qui n'avaient jamais et! immatriculees. 

- 11 3e uous precise que cela se passait chez lui et qu' a 

cette occasion, il m'a bien promis qu'il allait s'en occu- 
per. 3e situe cette situation en fin d'annee 85. 

- " Quelques jours plus tard, a mon grand etonnement, j* 

ai appris de la bouche de ASriAOU I lui-meme que lors de son 
retour de Paris, il s'etait fait arreter'a'la frontiers 
franco-beige et que le GPen question avait et! saisi. 

-A mon avis, ce n'est pas par hasard que ASM A DU I s’ 

est fait arreta - et fouiller a la frontiere. 3'imagine qu'il 
m'a denonce- aux Renseignements frangais en leur montrant 1' 
arme que je lutir avaij;' remise. Ces derniers services se se- 
ront organises pour recuperer l'arme en montant une conbine 
de concert avec A5MAQUI qui se sera arrange pour passer a la 
frontiere ou il savait qu'on allait l'arreter et le fouiller. 
3e n'ai pas et! dupe dans cette affaire et j'ai bien compris 
qu'il s'agissait d'un coup monte par ASMADUI pour s'attirer 
les faveurs des frangais, lesquels n'avaient pas peur de 
paver les bons informateurs. 

- " 3e vous signale que j'avais donn! comme instructions a 




^ si V 


POLICE JUDICIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissemont 
dB CHARLEROI 


Indicateur N" 


Section : C. B. U 


ANNEXE 


Proces-verbal aud 


Suite au P.V. N° 


de la police de 


Transmis h Monsieur le Bugs d ' in s tru ct ion LACROIX 

CHARLEIRCI |e ... ig Be 

Lo Coo n ^hmf gc>ng 1 A -tl 


PRO JUSTITIA 


Suite aux devoirs prescrits par 


le B.I LACROIX 
Bureau : 

Apostille : 

Dossier: A 2 / S 7 


L an mil neuf cent quatre-vinqt—huit . le onze 


du mois d e levrier 


^14 0 0h e 


FICHEFET Louis, 


& charge de 

In connus 

du chef de . 

Neurtrss pour facili- 
terlevol. 

sur plainte de 
DIVERS 


OBJET : 


Audition de: 


AHCRY Christian. 


../lU t dernier 
/Quillet 


Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxihaire 

de M. le Procureurdu Roi de.CHA RL ERL I .. commissionneAcette 

qualite par M. le Procureur General pres la Courd'Appel de.f‘7Q:\LS. 

par decision du .en vertu de I'art 1 de I'arrete- 

loi du 1 er fevrier 1947 essiste de I 0 L* 0 L F T Claude et rie L EGR f 

Roberto, sous-officiers de gendarmerie. 

Entendons le nomma AFIORY Christian - Detenu - Deja 
identifie - Lequel nous daclare: 

- " Be desire m'exprimer en langue Frangaise.' 

-ii Depuis mon arrivae a la 3SR de Mons en 1980,j' 

ai eu comme equipiers surcessifs le iridl COULCM Pauli; 
actuellement pensionne; le FdlCheF PLUFiET Leon et en- 
suite le IMdlCheF Pierre 5E0UUE. 

- " B'ai travaille avec le IFldl COULCN jusqu'au mo¬ 
ment de sa pension que je situe Fin 82/debut 83. 

-" Be n'ai travaille que deux ou trois mois avec 

le CheF PLUMET. 

- ii B'ai fait equipe avec le IFdlCheF BEOULJE, lors 

du depart de son equipier precedent, le IfTdl HENRARD, 
depart que je situe au debut de l'annee 85. 

-it 3 e n ' a i jamais travaille‘‘sur’ E5TIEVENART alors 

que je Faisais equipe avec COULOIR pour la bonne raiso; 
qu'il existait une animositn entre eux. En ce qui r.on- 
cerne la date de la pension de COL) L ON, je rectifie ce 
le ci en precisant que lors de 1 * interception des bo- 
rains, C0UL0N etait toujours en activite de service. 

I 

• • • / • • • 












-ii Vous me precisez que les borains ont eta inter¬ 
cepts en date du 28 octobre 83'. 

-ii Tout ce dont je me souviens, c'est d'avoir effec- 

tue au sujet de ESTIEV/EN ART , plusieurs surveillances com- 
mandees par le service, en collaboration avec I'ESI et, 
par la suite, quelques controles d'alibis. Lors de sa der- 
niere interception, je faisais egalement partie des equipes 
chargees de ce devoir. 

- " 3e ne suis jamais intervenu d'initiative a l’egard 

de E5TIEVENART . Les surveillances effectuees a son domicile 
se faisaient en compagnie d 1 un membre de I'ESI. C'est lors 
des faits de 85 que j'ai ete amene a controler certains de 
ses alibis. Je ne suis jamais intervenu concernant l'arme 
qu'il detenait, soit le Ruger f*38. 

- " Concqrnant cette arme, je me souviens avoir entendu 

rouspeter le'lMdl MICHEL qui, a cette epoque faisait equipe 
avec le MdlChef CHQQUET Daniel. II lui reprochait notamment 
de laisser trainer cette argie dans son tiroir sans reellement 
s'en occuper. CHOQUET devait partir en conge et cette arme 
risquait de trainer encore un peu plus. C'est la raison pour 
laquelle CHOQUET a remis l'arme a 8EDUUE, qui, je pense .devait 
toujours faire equipe avec HENRARD a cette epoque. 

-ii j e ne connaissais pas du tout ESTIEVENART Jean-Claude 

auparavant. C'est par le biais du service que je l'ai connu, 
a une periode que je ne peux preciser davantage mais surement 
dans le courant de l'annee 83, au debut des suspiscions con- 
cernant l'interesse dans le cadre des vols dans les grands 
magasins. 

-^"^Faisant equipe avec le If'ldlChef 8EDUIJE, je n'ai jamais 

procede a aucun devoir relatif a ce Ruger. 

-ii £ n ce q U j_ concerne mes rapports avec le Chef CHOQUET, 

ils^etaient cordiaux. Je ne le connaissais pas avant son ar¬ 
rives a la BSR de Mons. " 

- Lecture faite, persists et 



Dont acte, clos date que dessus. 





Cejourd’hui 11 fevrier 
quatre-vingt huit 


mil neuf cent 
, a ^*3® heures; 


Nous soussigne(s) SC HOT Didier et DUTERME Jean-Luc 

Officiers de gendarmerie, 

en residence A CHARLEROI(JUMET) (>) 

en tenue civile, (1) 

portons a la connaissance de Monsieur le juge d 1 instruction 
LACROIX , que suite a son apostille dont question au recto, 
nous avons convoque en nos bureaux de la CBW JUMET , le i-'are- 
chal des logis chef CHOQUET . 

PRISE DE CONTACT 

Apres avoic succintement expose a CHOQUET le cadre general 
de notre intervention a son egard, nous 1’avons exhorte a 
rassembler tous £es souvenirs relatifs aux faits qui nous 
occupent; nous l 1 avons invite a nous faiire un expose clair 
et precis de ses diverses activites de l’epoque. 

De pripe abord, ce grade de gendarmerie s’est montre 
etonne de notre intervention, argant du fait qu'il avait deja 
ete entendu, a ce sujet, par diverses autorites. II ne voyait 
pas ce qu'il pouvait nous apporter de plus. Nous lui avons 
bien explique que, suite a un manque de rigueur dans 1'execu¬ 
tion de ses divers devoirs judiciaires en 1983, divers points 
obscurs devaient encore etre precises. 

Nous laissons alors la parole au Marechal des logis chef 
CHOQUET et, celui-ci, entame sa relation des faits. Nous le 
laissons parler librement, de maniere a pouVoir verifier ses 
dires en effectuant immediatement des cotnparaisons avec les 
multiples devoirs judiciaires existants. Par moments, ce grade 
nous semble hesiter dans ses affirmations. 



Premiere suite au P.-V. n* •f _du de la CBW JUMET 

renseignsments sur l4audition de choquet . 

L'audit-ion porte, tout d'abord, sur des generalites pour en 
arriver progressivement aux divers details qui pourraient ap- 
porter reponse aux questions posees par l'ap^ostille nous delivree. 

Sur base des declarations de CHOQUET, nous premier verbalisant, 
quitons la salle d'audition a 10.50 Hrs; CHOQUET vient en effet 
de nous relater qu'il s'est rendu au laboratoire de la PJ de MONS , 
vers le 15 juillet 1983, pour y faire proceder a deux tirs de 
reference avec*les munitions et l'arme saisie en cause d' ESTIEVENART 
en mai 1983. 

II ne se rappelle pas du nom du laborantin qui a procede/ aux 
tirs; mais precise: cette personne est agee d'environ 40 ans( NdR: 
en 1983), ne porte ni barbe ni moustache ni lunettes; elle a 
procede aux tirs dans du glucose, en presence de CHOQUET . Elle a 
procede a deux tirs,bien qu'il n'y ait pas de demande officielle 
emanant d'un magistrat et a conserve, pour le laboratoire de la PJ, 
le resultat de l'un des deux tirs: une balle et une douille chromeeg. 
L'autre balle et l'autre douille ont ete remises immediatement a CHOOU 
Celui-ci nous precise que les deux pieces conservees par le laborantin 
de la PJ ont ete placees,devant lui, dans une enveloppe scellee; celle 
ci a ete deposee dans un meuble du laboratoire, meuble situe a gauche 
au fond du laboratoire. 

Muni de ses renseignements, nous premier verbalisant prenons 
contact par telephone avec Monsieur KRUPAKRASOWSKI, du laboratoire PJ 
de MONS . Nous lui exposons succiptement la situation et le prions d' 
effectuer immediatement des recherches aux fins de retrouver traces 
de ces deux tirs en 1983 , soit entre le 25 mai et le 30 juillet. 

Aucune trace de ces tirs n'est retrouvee sur base du registre d' 
inscription existant dans le service. 

Nous exposons alors la situation de maniere plus precise et arrive 
a la conclusion qu'une confrontation s'avee<»rerait utile. Nous insis- 
tons cependant au—pres du responsable du laboratoire PJ, nous le 
prions dfeffectuer des recherches plus appro^ondies sur base des 
^judications nous fournies par CHOQUET . Ce responsable nous promet 
de nous recontacter le jour meme. 

Nous, premier verbalisant, rejoignons la salle d'audition dans 
laquelle se trouvent le second verbalisant et CHOQUET. 






Deuxieme suite au P.-V. n* du -/S/a///%' de la CBW JUMET 


A 11.15 Hrs, nous premier verbalisant, sommes contactes par 
Mr MULLER , chef du laboratoire de la PJ de HONS . Ce re^ponsable 
nous sigrAe qu'il a ete mis au courant de l'objet de notre 
requete et que, suite a. ses recherches, il vient de retrouver 
une enveloppe pous5iereuse dans laquelle se trouventune balle et 
une douille chromee. II nous donne les precisions suivantes: 

- sur l'enveloppe, figurent les mentions: " vols avec DRAMAIX J-L 
5STI5VENART J-C 16 05 45. STURM RUGOBR et Co . Inc. SOUTH-. 
PORT CONN. USA. 58 Special. RUGGER POLICE SERVICE SIX R 153 - 
2696. 


- au sujet de la douille: eile est percutee et de teinte chromee; 
sur son culot, on peut lire: W-SUPER-W 38 Spl + P. 


MESURSS PRISES - SUSPENSION D'AUDITION 

Nous, premier verbalisant prenons conge de Mr MULLER et rejoignon.' 
le second verbalisant. Apres avoir fait sortir CHOOU5T de la salle 
d'audition, nous relatons au second verbalisant les renseignements 
nouvellement recoAllis. De commun accord, nous decidons de suspendre 
provisoirement l'audition de CHC3UET etdd'attendre l'arrivee a la 
C3W JUMET de Mr le Juge d'Instruction LACROIX . 

Celui-ci arrive a 11.20 Hrs, nous lui exposons la situation . II 
nous charge d'envoyer, sans tarder, une equipe mixte (PJ-Gd) au labo 
de la PJ de MONS , afin de recu<illir les pieces a conviction et les 
auditions utiles. 

Nous premier verbalisant invitons immediatement Mr le Commissaire 
Principal FA3R0T et 3* 1er Karechal des logis DAIX a se rendre a MONS, 
aux fins de remplir les devoirs prescrits verbalement par le magis¬ 
tral. 

Nous exposons succintement la situation a CHOOUET et lui signifion 
que son audition est suspendue. Nous 1'invitons a se representer le 
lendemain, 12 fevrier 88, pour continuation des devoirs. 


RENSEIGNEMENTS 

gl Le 11 fevrier 88, a 15;50Hrs, 1'equipe mixte PJ-Gd est de 
retour a la CBW JUMET . Ces enqueteurs sont en possession d'une 
enveloppe portant diverses inscriptions, ainsi que d'une douille 
chromee et d'une balle. 




3 c\ 


Troisieme suite au P.-V* n* £-/ 2^4 du t// de la CBW JUMET 


Les divers devoirs auxquels cesenqueteurs ont procede font 1( 
objet des P.V. n* 21225, 21226 , 21227- CBW JUMET du 11 Fev 88„ 


SUITE D'AUDITION 

Le 12 fevrier 1988, a 0900 Hrs, nous reprenons l’audition de 
CHOQUET , Cette audition sera suivie, a 1145 Hrs, par celle de 
BEDUWE ' 

Ces deux auditions sont jointes en annexeo 


RENSEIGNEMENTS 

Nous avons constate que dans le paragraphe premier de l'ordonnanc 
de Monsieur le conseiller a la cour d'appel VERREECKE il est fait 
mention de la date du 17 juilet a propos du requisitoire de Mr 
KESTELOOT . Or, il faut noter que le requisitoire en question est 
lui date du 19 _. 


Cl -JOINT 

Annexe 1: Audition du Chef CHOQUET du 11/02 
Annexe 2: " ” ” " 12/02 

Annexe 3: " " IChef BEDUWE du 12/02 

Annexe 4: Chronologie des evenements 

Annexe 5: Copie PV audition de CHOQUET mar Mr le juge SCHLICKER 
(E 22 i - 44 a ) 







FEUILLE D’AUDITION 


i e- 

Annexe n° ..au 

P.-V. n° . du ..-tCSj/fiSj/SX... 

de la brigade de Gendarmerie 

. <£../$...T. .. 

Le...J.1...fe.vxi.?.r.. 88 . i 1.0.*30.. heures, a6t6entendu parmoi/nous verbalisateur(s) : 

IDENTITY : 


Nom et prdnom : . CH03UET Daniel«...RaQUl..Lfiuis. 

Lieu et date de naissance :...*novembre. 3.6. .a. ATH . 

Profession : . Gendarmerie.. Etat civil : ....M. 

Adresse : Rue. des.chauffours,.7.6. 735 .O SAIMT^HISLAIN . 

Pourmilitaires : Gradeefnumirodematricule : MarechaJ,..des.log.is...chef. 

Unit* : .BSR ATH. 


qui a d*clar* : 


DECLARATION : 




Je desire m 1 exprimer en franqais et fais choix de cette langue 
en justice. 

Vous m'interrogez sur les circonstances dais lesquelles j'ai 
requ l'arme HUGER ainsi que sur le cheminement de cette arme 
jusqu'a son depot au greffe. 

J'ai requ des mains de mon collegue BSDUWE le RUGER, fin juin 
83 , juste avant son long conge. (NdR: Le Chef BSDUWE est parti 
en long conge le 4 juillet.) J'ai ensuite range cette arme dans 
mon armoire, dans mon bureaa. Au moment ou il me remet l'arme, 

3EDUV/E me dit que vu les renseignements qui me provenaient de 
30UAROUDJ , je tire mon plan avec cette arme et que je vois le pro- 
bleme sur BRUXELLES . (NdR: Les circonstances dans lesquelles CHOQUET 
rencontre 30UAR0UDJ sont relatees notamment dans le proces-verbal 
d'audition redige par Mr le Juge d4inst±uction LACROIX le 13 juillet 
87 , farde E 22 i,piece 44a) L'arme reste quelques jours dans mon 
armoire, le temps de faire des recherches pour determiner quand et 
ou elle aurait pu servir. Dans les BCS, je decouvre les faits de HAL 
Je prends alors contact avec la BSR locale, j'apprends les liaisons 
probables avec les faits de GENVAL et de HAL . J'explique a mes col- 
legues que j'ai ete informe qu'une bande de chez nous envisageait de 
commettre des coups dans 1 'agglomeration bruxelloise. , et qu'un 
RUGER avait ete trouve sur un membre de cette bande, et que je souhai 
tais une expertise ecentuelle. HAL me donna les caracteristiques de 
la balle,soit le nombre de rayures, et sijelles etaient droitieres ou 
gaucheres. Pour ne pas acheminer l'arme inutilement a BRUXELLES, 


03117 - Iraprinxric da Forca imta • 150.000 a. (N* Ml) Cu. *14 Dtp) 



















lere suite a l'Annexe n*i. au PV rf 


du 



chez l'expert, je prends l'initiative de solliciter la PJ de 
HONS pour effectuer un ou deux tirs. Je ne sais plus a qui j' 
ai demande a la PJ; c'etait un apres-midi de la mi-juillet. 
Etaient presents sur place, un membre du labo PJ, moi-merae 
une tierce personne, que je ne connais pas, est arrivee ulterieure 
ment. 


Apres lecture persiste e 



- A 11. 5 O, nous si/pendons 1'audition de Mr CHOOUET , pour les 

raisons evoquees ci-dess us .- 



FEUILLE D’AUDITION 


V 


DECLARATION 



Annexe n° .. . I . .au 

P.-V. n° . - 

dc la brigade de Gendarmerie 

C-eLlule • -BW. • -a • JBM-ET- . 

Le ..12..feuEier....88. A 0900... heures, a dt6 entendu par R^ej/nous verbalisateur(s) : 

IDENTITY : 

Nometprinom : ■. CH.Q^UET. ,..Daniel^.,RaouI^Louis. 

Lieu et date denaissance : ATH, »Me..ll..nQyembre..56. 

Profession iSousrQf£icier...da.. 1 Sendar.mar.i<£tat civil :.>1. 

Adresse :Rue.. des . chauffours*. .79.7.35Q. St^GHISLAIN . 

Pour militaires : Gradeebnum£ro dematricule : .Mareqbal..des..lc>gis..Che.£. 

Unit6 : .BSR.. ATH . 

* 

qui a d£clar£ :... 


Je desire ra'exprimer en franqais et fais choix de cette langue en 
justice. 

Je vous disais done me trouver au laboratoire de la PJ. La, en 

L 

possession de balle txree, avec l'aide du membre du labo j'ai 
pu determiner que les caracteristiques de cette balled correspon- 

■ 'Lb 

daient avec donnees qui m'avaient ete fournies par la BSR de HAL . 

Les munitions qui accompagnaient l'arme etaient de type different. 

II y avait des tetesde balle de couleur cuivree et argentee. Si je 
me souviens bien les deux munitions tirees a la PJ etaient de type 
argente; elles provenaient des munitions qui m'avaient ete remises 
avec l'arme. Concernant le type de douilles, il y en avaient egalement 
des cuivrees et des chromees. Je crois que les deux cartouches tirees 
au labo etaient de type douille chromee. 

Apres avoir effectue les tirs, le membre de la PJ m'a remis une 
douille et une balle tandis qu'il gardait 1'autre douille et la balle, 
il a mis ces deux elements balistiques dans une enveloppe, sur laquelle 
il a inscrit les caracteristiques de l'arme ainsi que le proprietaire 
en 1'occurrence ESTIEVENART J ean-Claude. 

Je crois que e'est le lendemain que j'ai repris contact avec la 
BSR de HAL. Je les ai informe des resulats. J'ai redige un Proces- 
Verbal avec lequel je me suis rendu chez un magistrat au Parquet de 
MOflte .( IldR: Il s’agit du P.-V. n* 1676 du 20 Juillet 83 BSR HONS .) 

Vous me faites remarque que le P.-V. 1676 estdate rfu 20 alors que 

le requisitoire de Mr KESTELOOT est lui date du 19« Je vous reponds que 
j'ai du commettre une erreur de date. 

031)7 ■ ImprinKrie d a Foroa im*a ■ 130.000 a. (N - 14119 Cu. 914 Dtp) 



















^ t* si****- ^ ** 

C./3U* t* f 7* 


T/i c ‘ / ^TTrU***- 


l ©i* ^l/-*' J-SS46 e^ ■V'TZui'? 


il 



(NdR: II s’agit du requisitoire de Mr KESTELOOT du 19 Juillet 
83; dossier 126/83.) 

Au Parquet de MONS, je n'ai pas eu la commission raogatoire, 
j*ignore le nom du magistrat mais il s'agissait du magistrat de 
service. II motive sa’decision par le fait qu'il ne possede aucun 
dossier dans son arrondissement et qu'il souhaite que ce soit le 
magistrat charge de 1'instruction des faits qui se charge des 
demandes d'expertises. 

J'ai alors pris contact avec la B 3 R de HAL afin qu'ils informent 
le juge de ces elements. Je me suis alors rendu chez Mr MAHIES , en 
compagnie de la 3 SR de HAL . Mr MAHIEU etant absent, c'Ast Mr 
KESTELOOT qui a redige le requisitoire. Comme j'avais emmene avec 
moi l'arme et les munitions ainsi que la douille et la balle de 
reference, je me suis rendu ensuite,accompagne de la 3 SR d e HAL , 
au domicile de 1 'expert DSRY . 

L 1 expert a effectue plusieurs tirs, c'est-a-dire qu'il satire 
avec des munitions que je lui avaisnremises en 1'occurrence, celles 
qui accompagnaient l'arme, ainsi qu'avec des munitions lui appartenant. 

Apres les tirs, 1 'expert me remet l'arme et le reste des munitions, 
je ne saurais vous dire combien.(NdR: Hous faisons remarquer a l'interes- 
se que dans son P.-V. 2803 du 9 Decembre 83 il mentionne qu'il depose 
9 . balles avec le RUGER, ce qui^declare-t-il^doit correspondre au nombre 
de balles reques de Mr DSRY . 

Je garde l'arme jusqui* a la mi-aout soit lors de mon depart en grand 
conge. Je remets a ce moment l'arme a BEDUWE avec les munitions. Je lui 
ai explique les demarches que j'avais effectuees. 

Dans le courant du mois de septembre, j'ai repris plusieurs fois 
contact avec Mr DERY. Ce dernier me disait toujours qu'il n'avait pas 
eu le temps d'effectuer 1'expertise. 

Dans le courant du mois d'octobre, a une date que je ne sais plus 
preciser, j'ai ete convoque a BRUXELLES a une reunion ou j'ai appris 
que l'arme avait servi pour l'un des faits, mais je nesais plus lequel. 

A pertir de ce moment, plusieurs services de police sont venus 
a la BSR de MONS , ils ont eu l'arme en main, on l'a emporte, elle a 
beaucoup circule jusqu'au 9 decembre, moment ou je l'ai deposee au 



J / 'orrrU~>. PU 2+S44 S&* S-' S’? 

<s S3 Is - 7 <ss> ss 

greffe. 

(NdR: Mr DERY date son rapport balistique du 10.10.83; (13»9i2)) 


A pres lecture persiste et signe sur le pres; 



Annexe 


4ft 


4 au 21244 de la cbw JUM5T du 11 fevrier 88 




CHRONCLCGIE DES EVENEMENTS ENTRE LE MOMENT DE LA 
REMISE DE L'ARME A LA GENDARMERIE DE COLFONTAINE 
ET_LA DECI3ION_DE L'EXPERT. 

1. REMISE DE L'ARME - RECUERCHE DE LA PROVENANCE 

Cette chronolbgie est relatee dabs le P.-V. n* 20675/87 
de la C3W JUMET . (E 22i-47c) en voici la synthese: 

- 25 mai 83: FRICK Ghislaine depose le RUGGER a la 
brigadd de COLFONTAINE . 

- 26 mai 83: La BSR de MONS , en 1'occurrence le 1 Chef 
3EDUWE et le 1MDL VIJNS se presentent a la brigade de 
COLFONTAINE . 

, " L 'arme reste a la brigade de COLFONTAINE . 

En effet ce/2'est pas le 26 que 3EDUV/E repart avec l'arme 
comme la lecture de son PV 2758 du 15 Dec 83 le laisse croire, 
mais il revient la chercher plus tard. (P.-V. 21244 du 11 
fev 88 CBW annexe 6 premiere suite) 

2. RECHSRCHES A LA BSR DE MONS 

- date X a debut juillet 83 

/ Le 1 Chef 3EDUWE garde l'arme dans son bureau pendant qu'il 
effectue une enquete pour determiner si l'arme a servi. 

Cette periode est exagerement longue, cela est du a une 
negligence de cet enqueteur. 

- debut_juillet 83_au 19 juillet 83 

Date du requisitoire de Mr KESTELOOT aux fins d'expertise de 
1'arme. 

- 20 juillet 83 

. Date du P.-V. -1676 du Chef CHOOUET . P.-V. redige pour 
solliciter une expertise balistique via le Parquet de MONS 
Rrci: Le Chef CROQUET reconnait qu'il a commis une 

erreur de date. Le P.-V. devrait etre date d'avant 
le 19* - Premier anachronisme. 


• Date du P.—V. 2325 du Chef CHOQUET. P.—V. redige pour 










Premiere suite a 1'annexe 


3oi 

4 au PV 21244 de la CBW JUMET, du 11 fev 88 


informer le magistrat de sa visite a la BSR de HAL et 
de I'obtention du requisitoire. 

i - 23 juillet 83 

—-— - — - « - 

Date a la quelle le Chef CHCOUST declare s'etre rendu chez Mr 
DERY avec le RUGGER . Cette date est mentionnee dans le P.-V. 
2325 du 20 juillet. Deuxieme anachronisme. (1,18,2) 

Rm : Ces anachronisme; sont dus a la negligence du 

redacteur qui, lorsqu'il fut informe des resultats 
de 1'expertise, s'est rendu compte de 1'importance 
des demarches qu'il avait effectuees et qu'il 
n 1 avait,jusqu'a lors,pas consignees dans un ?V. 

En redigeant a posteriori et dans la precipitation 
il a confondu les dates. Ce pV est d'ailleurs trans 

mis le 26 octobre. 

- 23 juillet a mi-octobre 83 

Mr DERY dispose des elements balistiques lui fournis par 
CHOOUET . Dans son audition, par Mr le Juge SCHLICKER ,( 3,^2,7 ) 

Mr DERY explique le retard suite a un mauvais classement au 
greffe de BRUXELLES . 

- mi-octobre 83 

Mr DERY communique a Mr WEZEL les resultats de son expertise. 


************** 







WRONLifSX;.«:V • • 

•wioC'ti ou 


PRO 



JUSTITIA 


Ce jourd’hui 


onze favrier 


quatre-vingt-huit 


mil neuf cent 


,4 1510 heures; 


Nous soussignd(s) 


en residence a 


MIGNOLET Claude, IMdl 
L E G R 0 S Roberto, Ifldl de gendarmerie, 

C.B.U - 31) MET revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


—■— Faisant suite au proces-verbal mieux rappele au 
recto du present, certifions avoir procede a l’audi- 
-tion du nomme AMORY Christian, detenu, deja identifie- 

Lequel nous declare: 

- n g e desire m'exprimer en langue frangaise. 

- ” La lettre datee du 15 novembre 198?'dont vous 

m'exhibez photocopie, a bien ete redigae par mss soins 
a l'attention du Commissaire de la Police de Mons en 
uue de solliciter 1'acquisition d'une arms a feu de 
de fense. 

- " En fait, il s'agissait de l'achat eventuel d’un 

revolver 357 Magnum en Stainless dont je ne me rappel- 
le plus la marque et dont-le Chef VACHAUDEZ de la BSR 
de Mons desirait se dabarasser pour une somme de douze 
mille francs. Cette arme devait etre livree avec ses 
accessoires (gaine, cartouches,...). 

-ii i_g march^a ete conclu. C'est moi qui devait 

acheter cette arms, d'ou la demands d’acquis it ion. 

-ii 3'ai regu l'accord du Commissaire de Police de 

Mons mais, comme mes ennuis ont commence, j'ai abandon- 
-ne ce projet d'achat. 

- » 3e desirais acheter cette arme dans le but de 

debuter une collection sans plus. 11 






DECLARATION : 



L 


FEUILLE D’AUDITION ij 

Annexe n°__.au 

P.-V. n° . du.. 1 .^....?eyri_er.88 

de la brigade de Gendarmerie 

Cellule BW a JUMET 

Le... .1.2,. Fi.y.r.le.r.... .8.8.. 4 1 1 „k5. heures, a &1& entendu par rm?*/ nous verbalisateur(s): 

IDENTITfi : 

Nometpr6nom : ..BEDUV/E....Eierr.e,.Ghislain. 

Lieu et date de naissance :HONS*...le.2.3..octobr.e.. 154.5. 

Profession : .....Gendarme. Etat civil :. J Ge.par.e...da.i'ait. 

Adresse : 110NS,...Grand..route,...22/H2. 

Pour militaires : Grade eVnumdro de matricule :.1..MD.L..C.HEF.. 

Unit6 :.dSR.MQN.S. 

— t 

qui a d6clar6 :... 

Je desire m'exprimer en franqais et fait choix de cette langue 
en justice. 

Vous m'interpellez a propos des conditions dans lesquelles le HUGER 
153-26696 appartenant a ESTISVENART Jean-Claude fut remis a la BSR de 
MONS . 

Je ne saurais plus preciser si c'est raoi personnellement qui ai 
requ une communication telephonique de la Brigade de COLFONTAINE , me 
demandant de me rendre chez eux ou bien si c'est mon chef de service 
l'adjudant Chef MANISE actuellement retraite, qui m'a envpye sur place. 

Je me suis rendu a la Brigade avec mon collegue V/IJNS . (NdR: Nous 
faisons remarquer a l'interesse que sa visite a la brigade est reprise 
au cahier de service de son unite a la date du 26 . dans 1'apres-midi.) 

Mon premier contact a la brigade est avec le gendarme BOURLARD 
qui venait de decouvrir la provenance de l'arme, a savoir l'armurie 
BLARIAU q COLFQNTAINE . BOURLARD m'explique que FRICK Ghislaine est 
venue la veille apporter cette arme a la demande Jjsianne DEBRUYN 
qui souhaitait que l'arme soit remise a la BS3. Je pense que si elle 
a emis ce souhait c'est parce qu'a son point de vue les enquete un p&u 
plus importantes son z confiees a ce service. Si je me souviens bien , c' 
est egalement ce jour la que j'ai requ deux plaques d'immatriculation 
de voiture avec des n* differents, et qui emanaient egalement de 
DEBRUYN , qui les avait pris dans la voiture du couple. Selon moi elle 
venai^de subir a nouveau des coups de son mari, et par vengeance elle 
voulait le faire tomber. 

Lorsque je l'ai rencontree ce jour -la, soit le 26 a la brigade ou 

03U7 • Iraprirocrie Foret* - 150.000 ex. (N* I421f C*i. 914 Dcp) 


















.ft ' £i(t £&- S'''?* u 


3k 


C^/2 ~V/ -f u t* £7 


elle s’etait rendue pour deposer plainte ou etre entendue dans une 
affaire familillale, j'ai eu une conversation avec elle. 

Je lui ai explique que si je n'avais pas un peu plus d'elements 
sur cette arme je pouvais di£ficilement trouver des elements a 
charge de son mari, mis a part la detention illegale. J'avais le 
sentiment qu'elle voulait nous faire passer un message, mais elle 
ne voulait pas en dire plus. Elle m'a fait une reflexion de ce genre: 
"T'a l'arme, maintenant tire ton plan avec." 

Je quitte ensuite la brigade sans 1'cLrme car BOURLARD m'avait 
demande de la garder pour pouvoir terminer ses P.-V. Dan am premier 
temps, je ne voyaifr pas,dans la region,quel fait aurait pu etre 
commis p l'aide de cette arme. 

Je suis revenu un jour ou deux plus t<t&d a la brigade prendre 
possession de l'arme,des munitions et des plaques. Je saurais plus 
etre precis quant au jour. Je ne saurais plus dire non plus combien 
de cartouches accompagnaient l'anme; cela doit etre de l'ordre d'une 
bonne dizaine.. 

Lorque je rentre a la BSR, je mets l'arme et les munitions ainsi 
que les deux plaques dans mon bureau. Je ne peuX donner d'explications 
quant a l'aspect exterieur des cartouches. 

J'effectue des recherches sur base des plaques d'immatriculation 
Je decouvre que ces plaques ont ete volees a ENGHIEET, or les casinos 
de cet endroit avaient ete victime de HIE. Comme ESTIEVSANRT est 
un joueur, je pensais pouvoir faire un rapprochement, mais aucun 
element balistique n'avait ete trouve sur place. Ces recherches n' 
aboutissent pas. Je garde toujours l'arme car CHOQUET m'avait dit 
qu'il travaillait sur une bande,du cote de QUAREGNON ,susceptible de 
commettre ou de preparer des H.U. II m'avait cite certains noms 
cad GUCHEZ , E5TIEVENART , VITTORIO , BOUAROUDJ , a part les deux pre¬ 
miers, ces noms ne me disaient rien a l'epoque. L'arme est done restee 
dans mo£ bureau pendant quel^ues jours et lorsque je part en conge, je 
lui remet l'arme dans le but de continuer ses recherches. En lui remet' 
tant l'arme, je lui avais dit que si ses recherches etaient positives 
il^^evait passer par le substitut de MONS pour demander une expertise. 

Lorsque je rentre de conge, (NdR: cad ie 26 juillet) je m'informe 
de la situation de l'arme, aupres de CHOQUET , il me dit quft il s'est 
renseigne au parquet de MONS pour faire executer une expertise suite 
aux renseignements qu'il avait eu. Selon ses dires, le magistrat 




/>U r' <2+ 06* *~/*i/*Y 

is ~^c*y» £ r ~ t '\ 3 i- 


lui avait dit de deposer l'arme et de rediger P.V. pour detention 
illegale, a charge d' 5STISVSNART et de cession illegale a charge 
de COOT. 

Q. Affirrnez-vous n'avoir eu connaissance d'aucune tractation, ayant 
trait a la remise de l'arme de la part de D2BRUYNE et un membre de 
la B3R MONS; vous-meme n'ayant jamais use d'un stratageme quelqu'il 
soit pour entrer en possession de l'arme sachant qu'elle avait 
servi? 

R. Je l'affirme absolument. 


Apres lecture persiste et signe sur le present. 



/ S POLICE JUD1CIAIRE 
pres le 

Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'arrondissement 
de CHARLEROI 


Indicateur N° 


Section :-C. B. U 


Transmis 4 Monsieur le Huge d'instruction LACROIX 


ANNEXE 


Proc6s-verbal aud 



Suite au P.V. N° 
du (s) 

de la police de 


Suite aux devoirs presents par 

le 3.1 LACROIE 
Bureau : 

Apostille : 

Dossier: 42/87 
du 


a charge de 



PRO JUSTITIA 


L'an mil neuf cent quatre-vingt-huit , le onze 
du mois d e f' eurier , £ 1 11 Oheures. 

Nous, FICHEFET Louis, 

Agent-inspecteur principal de Ire classe, Officier de Police judiciaire auxiliaire 
de M. le Procureur du Roi de .,. .commissionne 4 cette 


In connus 
du chef de 1 

Neurtres pour facili- 
ter le vol. 

sur plainte de 

Divers 


OBJET : 

Audition Af'IORY Chris¬ 
tian . 



teulllet 


c 


qualite par M. le Procureur General pres la Cour d'Appel de .HOWS. 

par decision du 9.9. en vertu de I'art. 1 del'arrete- 

loi du lerfdvrier 1947 assi ste de f'UGNQLET Claude et LEGR05 
Roberto, sous-officiers de gendarmerie. 

Entendons le nomme Af'IORY Christian-Detenu-Deja iden- 
tifie - Lequel nous declare: 

-" 3e desire ,m'exprimer en langue frangaise. 

- " Uous m 1 interpellez au sujet des connaissances qu 

je pourrais avoir sur les mouvements de 1'extreme-droi 
te. 3e vous dirai d’emblee connaitre relativement peu 
de choses dans ce domaine car je n'ai jamais frequente 
ce milieu. Oe les considere d'ailleurs comme des "illu 
mines" et personnellement, je suis apolitique. Quoi 
qu'il.en soit, durant ma carriere a la Gendarmerie,j' 
ai pu me faire une certaine idee de ces gens la et me 
rendre compte qu'ils avaient de plus en plus d'adeptes 
.a un tel point qu'ils representaient une menace. 

- " Ousqu'en 74/75, je ne connaissais absolument 

rien des mouvements extiemistes. Peiit a .petit, alors 
qua je me trouvais a l'ESI a Bruxelles, j'ai entendu 
narler des colleques du laxisme des autoritos et de 









c .. 

la justice en general. II faut dire qu'au sein de l'ESI, ^ . ». 

nombreux sont ceux qui souhaifeent une repression beaucoup 
plus dure. 

- " Un beau jour, alors qua jb faisais toujours partie de 

cet escadron, un certain Jean CALMETTE . dit "le Marseillais" 
est venu donner des cours de Karate et, en l'entendant parlBr, 
je me suis rendu compte qu'il s’agissait d'un "illumine", com- 
pletement fou, developpant des idees racistes' ne pensant qu’a 
faire mal. II n’est pas rests tres longtemps a l’ESI et je 
crois meme qile la (jajorite des membres de l’Escadron dosiraient 
son depart. 

- " Alors que je me trouuais, en 1977, a la BSR de Bruxelles, 

j’ai fait la connaissance de BOUHOU CHE Madani comme je vous 1* 
ai deja declare. Nous sommes deuenus de bons amis. Sans etre 
pour autant etissi demonstratif que CALMETTE , BOUHOU CHE semblait 
partager largement ses idees de droite. Nous avions ensemble un 
point de divergence, a savoir que BOUHOUCHE ne pouvait supporter 
les etrangers et que, pour moi, il s’agissait d’individus comme 
les autres. C’est ce sujet qui nous divisait d’ailleurs le plus. 

C’est peut etre aussi la raison pour laquelle BOUHOU CHE ne s’est 
pas plus confie a moi et que je suis reste dans 1’ignorance de 
ses connaissances dans les milieux de l’extreme droite. 

- " En 1980, j’ai ete attache a la BSR de Mons et^un ou deux 

ans plus tard, j’ai fait la connaissance d’un nomme PINELLA Ouan 
qui av/ait des idees gauchistes et- qui, malgre cela, etait un ami 

de CALMETTE etant donne notamment qu’ils faisaient du karate en- 

--- r . 

semble. En jouant avec leurs oppositions politiques, il m'a ete 
possible d’obtenir de PIN ELLA certains renseignements concernant 
CALMETTE. 


- " C'est ainsi qu’ils aveient fonde tous deux une societe a 

Bruxelles, soit la "Uackenut" qui s’occupait de la protection de 
biens et de personnes. CALMETTE s'occupait surtout de la protec¬ 
tion des personnalites etrangeres de droite qui venaient en Bel¬ 
gique.et de leur accueil. O’ai egalement appris qu’il possedait 
des fichiers sur differentes personnalites beiges, lesquelles 
etaient photographiees. 

- " Selon les dires de PINELLA , CALMETTE s’arrangeait pour que 

certains hormties pilitiques soient mis en situation scabreuse afin 
d'exercer sur ei^ ulterieurement des pressions pouvant etre utili- 
sees. Par la meme occasion, j'ai appris que des surveillances et 'j 
filatures avaient ete. exercees sur ces personnalites du Hondo po¬ 
litique. ' w / 

-" J’ai eu le'sentiment que CALMETTE etait bien soutenu par 1’ 


\J/ 

<r . 
■\L 


?! 





clCE JUDICIAIRE 
pres le 
Parquet du Procureur 
du Roi 

de I'armndissement 

. .effimfai 



d^ier 
“foulilCt 


Suite P.V. N° 





N* I 7 (iuMo) ( 31 . JM) 


organisation dont il Faisait partie et qu'il jouai 
un drole de jeu. 

- " Plus tard, comme j'etais toujours reste en 

contact avec BOUHQUCHE , je lui ai fait part de ma 
deception quant aux activites que j'accomplissais 
a la Gendarmerie. Je lui ai dit que je desirais uo 
du pays. II m'a alors retorque que je pouuais me 
rendre en Afrique du sud, qu'il etait possible de 
gagner 150.000 francs mensuellement si on n'avait 
pas peur de "cogner sur du noir". II m'a appris qui 
celui* qui recrutait n'etait autre que Jean CALFiETT 
Je lui ai dit que j'avais connu CALHETTE a l'ESI 
et il m'a rappele qu'en 74, c'etait le Colonel 
PI A JERU 5 qui await introduit l'interesse a l'ESI 
car ils se connaissaient bien. 

- " Etant donne que l'enquete concernant les 

tueries du Brabant semble actusllement s'orienter 
wars 1'extreme-droite, je ne tiens pas a wous en 
dire davantage car 1'Adjudant-Chef GO FFIN ON de la 
BSR de Bruxelles e&t deja bien auance dans l'enque¬ 
te et je ne tiens pas a ce que les informations qui 
je pourrais uous communiquer puissent eventuellemer 
le deservir. 

-- " En ce qui me concerne, je lui fail entieremer 

confiance et je crois que c'est lui qui est le plus 
a meme d'exploiter les renseignements que je pour- 



I j Grcttwr - M. S^RAUMARD 





Cejourd’hui treize faurier 

quatre-vingt-hpit 


mil neuf cent 
. i 15,30 heures; 


Nous soussigne(s) C'l I GM'OL ET Claude, I Ndl 

L EGR 0 5 Roberto, If'ldl de gendarmerie. 


en residence a 


CBU □Ur-ET revgtu(s) JMUWoUlW 

en tenue civile, (1) 


- Faisant suite s notre procas-varbal mieux rap- 

pole an recto du present, cortiFions avoir procddo 
a l'audition du nomme: 

ft M 0 R Y , Christian, 

Detenu, 

deja identifie - 
Qui nous declare:. 

- " Je desire m'exprimer en langue frangaise. 


- " En compulsant avec vous le carnet de rensei- 

gnements inventorie dans la caisse II sous le numero 
198, je tiens a vous donner certaines precisions au 
sujets d'elements notes, a la page 53 et que vous n' 
avez pas releves. 

- " Comme il apparaitra ou qu'il apparait deja 

que j'ai tente- de suivre l'evolution du projet de 
-rackett sur les grands magasins, en vue de l'enrayer 
et d'aider la justice, je me suis rendu compte en 
avril 1984 que ce projet prenait tout doucement la 
voie de- la realisation. En effet, lorsqufeaj'ai aban- 
• donne ce projet apres le vol du dinky a Knokke, je 
vous ai cite plusieurs points qui etaient encore a 
resoudre avant d'arrivnr a la finalite de cette nn— 
treprise. 


- n Parmi ces divors points, il on otait un qui 

consistait a s'approprier des explosifs. Lors d'une 
conversation et de divers entretiens, j'ai appris 
qu'il avait ete tente de commettre un vol qualifie 
a Namur, dans une carriere pour obtenir les explosif 
Ces fa its s'etaient passes la nuit du 06 au 07 avril 
1984. Les auteurs s'etaient alimentes en electricite 
en se raccordan-t sur 1 1 installation eclairant les 
lieux et ils avaien^ a l'aide de machines, reussi 
a fracturer la premiere porte donnant acces aux ex¬ 
plosifs. J'ai d'ailieurs appris que cela avait're- 
presente un certain danger car explosifs et detona- 
teurs se trouvaient meles ensemble au detriment des 
regies elementaires de securite. A la meme epoque 
l'enlevement des explosifs et des detonateurs n'a jyy 


EiiiQJi la, mention InullK 




CBU DUMET 
IERE SUITE AU P \I ' 
DU 13 FEVRIER 88 


6ft- 


ete avorte que par l'arrivee fortuite d'un service de gendar¬ 
merie. 

- " Comme vous pouuez le remarquer, ces renseignements 

ne font l'objet sur ce feuillet que d'un resume de huit mots 
et de quatre chiffres, soit "Bob - nuit du 06 au 07/04/84 a 
Namur dans carriere". Oe crois qu'en notant des renseignements 
pareils dans man carnet, atteste que je suiuais l'evolution 
de toute cette affaire et que j'etais bien decide a resoudre 
mon cas de conscience*qui m'obsedait, soit le uol du bateau 
a*Knokke. 

- " Bien sur, ce vol, j'ai accepte de le commettre mais a 

l'epoque, je ne vo^is pas d'autres solutions et je ne voulais 
pas que ce vol tourne eventuellement en tragedie, j'ai tou- 
joura rlnairn protrigor In vio nn prinritn. 

-ti j'ai appris cos ronseiqnomonts au cnurs de mos rochnr- 

ches. Si vous avez des doutes quant a ma participation cven- 
tuelle a cette tentative de vol, je ne vous en aurais pas par- 
le car vous n'aviez meme pas remarque cette annotation. De 
toute fagon, vous n'auriez pu reussir a 1'interpreter. Si 
je vous fourni les explications aujourd'hui, c'est bien pour 
vous demontBBr ma bonne foi ainsi que vous prouver que j'ai 
toujours tente de connaitre la verite afin d'aider la justice 
car je crois pouvoir vous affirmer que je suis viceralement 
honnete. 


- " A votre question, je vous repondrai qu'en notant dans 

mon carnet le.prenom "Bob" en regard des renseignements rela- 
tifs a cette tentative de vol, je pensais a BEYER tout en 
faisant une relation entre le projet de racket et l'emploi' 
d'explosifs. De n'ai cependant aucune preuve formelle pour 
affirmer que BEYER est l'un des auteurs de cette tentative. 

- " De tiens a vous apporter la precision suivante: 


-it Toujours selon les renseignements que j'ai obtenus, 

les auteurs du vol ont employes un vehicule de marque Renault 
18 type break. Ce type de vehicule etait employe pour emmener 
les explosifs et les auteurs se seraient inquietas de savoir 
3i Ins rjnndnrmr)3 lr>3 nynnt mia nn fuitn cnttn nuit In nvninnt 
remarquo la presence dudit vehiculn sur le3 lieux. 


et dernier 

feuillet 


- " De suis conscient que cette information peut vous ai¬ 
der grandement dans votre enquete. 8ien sur, je suis aussi 
conscient qu'felle peut me deservir mais je vous signale qu' 
elle aurait pu Tester sous silence et ne jamais etre remar— 
quee. Encore une fois, dans toute cette affaire, j'ai voulu 
faire "cavalier seul", afin de pouvoir obtenir dans toutes 
ces affaires, un resultat eclatant qui aurait sans nul doute 
fait passer dans l’ombre ma participation au vol a Knokke. " 


Lecture faite, 

cl. 


Pour copic ccrtifiee conforme 

Lo Gretlier - M. ST RAUL 



tone sur le present - 


Dont acte, 





ARRONDISSEMENT Ur CHARLEROI 
PARQUET DU PfiOCUiTEUR OU DOl 
POP ~ C.B.W-C45 


UUj 


PRO 



JUSTITIA 


Ce jourd’hui troizo Fourisr 


mil ncuf cent 


quatre-vingt-hnit 


, & 15,30 heures; 


Nous soussigne(s) 


en residence a 


MIGNOLCT Claude, IMdl 

* 

L ECR05 Roberto, IMdl de gendarmerie, 
C.B.U DUMET 

en tenue civile, (1) 


- Faisant suite a notre procras-verba1 mieux rappe- 

le au recto du present, por’tons les renseignements sui 
wants a la connaissance dB Monsieur le Duge d'instruc¬ 
tion LACROIX: 


-Alors que AM0RY Christian compulsait en notre 

presence un de ses carnets de renseignements, en 1* 
occurence celui portant le numero 198 repertorie dans 
la caisse II en uue de nous fournirles diverses expli 
cations que nous sollicitions', l'interesse a tenu a s' 
expliquer sur quelques annotations figurant a la page 
63 et qui paraissent avoir e chappe a notre attention 
lors de notre lecture. 

-—- Lo fouillet n° 63 on question a ntrl photncopiu o t 
est annexe au present. 

- L’audition de AMORY Christian relative a ces in¬ 
dications manuscrites fait l'objet d’un proces-verbal 
distinct -joint au present. 


- RENSEIGNEMENTS - 

—En fait, ces annotations se resument a peu de cho¬ 
se, .soit: "Bob...nuit du 6 au 7/4/84 a Namur dans Car¬ 
rie re". 

- AMORY Christian s 1 en est explique comme suit: 

- Dans le cadre de ses recherches et de ses divers 

contacts relatifs au projet de racket sur les grands 
magasins GB emis par Madani 80UH0UCHE quant a utiliser 
-des explosifs pour causer des dommages, AMORY Christiar 
a appris qu'une tentative de vol d'explosifs avait ete 
perpetree dans une carriere de Namur dans le courant de 
la nuit du 06 au 07 avril 1984. 

—”— Comme il sui.vait l'evolution de ce projet de tres 
pres en■vue d'aider la justice, il s'est interesse a 
cette affaire et en allots les renseignements en ques¬ 
tion dans son carnet de rensn.tenements, 

AMORY a encore pu obtenir des renseignements un 
peu plus precis quant a cette tentative de vol d'explo¬ 
sifs et c'est ainsi qu'il nous relate quo les auteurs 
se sont notamment alimentes en electricite en se rac 





C.B.U □URET 
IERE SUITE AU PU 
DU 13 FEURIER 88 



cordant directement sur 1'installation existante. Une premie¬ 
re porte dormant acces aux explosifs at aux detonateurs avait 
ate fractures inais, pour des raisons non procisaes, ils n 1 on t 
pu fracturer la seconds ports. Css raisons sont neanmoins sans 
doute en relation auec l'arriuee fortuite d'un service de 
Gendarmerie qui aurait d'ailleurs note les caracteristiques 

de certains vehicules stationnant sur les lieux. 

• 

- Toujours selon les renseignements qu'il a pu recueillir 

£ ce sujet, flDDRV nous informs qu'un vehicule ds marque Re¬ 
nault 18 de type break devait servir a emporter les explosifs 
derobes. Les auteurs se seraient d'ailleurs inquietes par la 
suite de savoir si le service de gendarmerie avait pu remar- 
quer la presence ‘d'un tel vehicule sur les lieux. 

-Si AF1QRY a note sur ce feuillet le surnom de "Bob", c' 

est parce qu'il a songe a Robert BEYER tout en faisant une 
relation entre le projet de racket et l'emploi d'explosifs. 

II affirms cependant n'avoir aucune preuve formelle pour 
accuser BEYER comme etant l'un des auteurs de cette tentative 
de vol. 

- Nous avons fait remarquer a ft PI PRY que le fait de savoir 

que les auteurs s'etaient inquietes quant au reperage even — 
tuel d'un de leur vehicule par la Gendarmerie, laissait sup- 
poser que lui meme avait du etre en contact avec ces indivi- 
dus. 

-Davant cette remarque, AIUl IY n'a pratiquoment fait aucun 

commentaire mais nous a toutefois laisse sous-entenrire, hors 
declaration que ceux qui avaient participe a cette tentative 
de vol qualifie pourraient bien etre BOUHOUCHE, BEYER et 
TCHANG . 

-Enfin, A PI 0 R Y Christian nous affirme etre tout a fait 

stranger a cette affaire. En effet, s'il avait reellement 
quelque chose a se reprocher, il ne nous aurait pas parle 
de ces annotations qui avaient echappe, il est vrai, a notre 
a ttention. 


Dont acte, 




feuillet 





'.-fey rStjflfc;' 


Annoxo nu P.V. n 


WO h OL-tiuJ' ^io/b 

'Udu -> /? L '$u 

2/14 fr ■ Ja. 


jpsi [dernier 
feuillet' 








Ce jourd'hui treizs feurier % mil naif cent 

quatre—vingt—huit ,4 14,15 heures; 


Nous soussigne(s) 


en residence a 


MIGNOLET Claude,IMdl 

LEGR05 Roberto, IPldl de gendarmerie, 

C.S.U - 3LK-1ET revetu(s) <UxlpLxkhMch'hkJM 

en tenue civile, (1) 


-Faisant suite a notte proces-verbal nrieux rap¬ 
pels an recta du present, portons les renseignemonts 
sulvnnt .3 n la rnnnn i r, r. an on rln Monsieur lo Duqo d • 
instruction LACRDIX : 

-Alors que AMORY Christian compulsait en notre 

presence le carnet de renseignements n° II et le 
carnet n° 197 repertories dans la caisse II en vue 
de fournir les explications et precisions que nous 
sollicitions, l'interesse nous a fait part qu'il de- 
sirait s'expliquer sur des annotations figurant au 
feuillet 8 du premier carnet et au feuillet 87 du 
second carnet, annotations que nous n'avions pas re¬ 
levees lors de notre lecture. 

- Ces annotations concernent des numeros de cartes 

d'identite deliurees a des personnes repondant au 
nom de HOFFMAN Franco et de WAN DEN EYMDEN Paul. 


-Ces fe'uillets ont ete photocopies et sont an¬ 
nexes au present proces-verbal. 


-L'audition de A PI DRY Christian concernant ces 

renseignements fait l'objet d'un proces-verbal dis¬ 
tinct joint au present. 

- RENSEIGNEMENTS - 

- Le feuillot fl du carnet n° II reprenri lea rnn- 

seignements relatifs a la carte d'identite portant 
le numero AH 740915 redinee au nom de HOFFMAN Franco 
ne le 12 mars 1950. 

- En fait, cette carte d'identite, uierge a l'ori 

gine, e.manant d'une Administration Communale neerlan 
dophone, avait ete saisie parmi d'autres, lors d'une 
perquisition au domicile d'un certain DEN IS Marin. 

A cette epoque, AflORY Christian etait affects a la 
8 SR de Bruxelles, 

- BOUHOUCHE Madani, egalement gendarme au sain de 

cette unite, avait signifie h AflORY qu'il etait into 
ressant d'avoir de tels documents sous la main afin 
de pouvoir mieux s'introduire dans le milieu. 


m 



C.B.U DUNET , ..o, 
IERE SUITE AU PV MUf 
DU 13 FEVRIER 88 


- AflQRY Christian, connaissant 1 1 admiration de BOUHOUCHE 

Madani pour le paupla allemand, a redige la carte d'identite 
qu'il avait regue au non de HOFFMAN , avant de la placer dans 
le tiroir de son bureau. 

- Par la suite, une enquete a ate effectuee au sein de la 

BSR de Bruxelles concernant le dotournement de ces cartes d' 
identite et c'est aj.nsi qu'il a ete decide de les cacher en 
un seul lot au dos de l'armoire metallique d'un bureau. Plus 
tard, lorsque les evenements se sont calmes, ils sont ren- 
tres en possession de ces cartes d'identite. 

- Plus tard, AN PRY demandera a Robert BEYER de lui procu¬ 
rer une carte d'identite en vue de la remettre a flSNAOUI Mo- 
hamed pour qu'il puisse se rendre en France et renouer le 
contact awec le MDA. 

- C'est ainsi qu'il a obtenu unn carte d'identitn de Ro- 

bert BFY FR , Inquolln provenait rin 1' Admin in trntinn Cormnunnlo 
do Chaumont-Cistoux, File portait In numnro AN 490 54 4 nfc 
etait btablie au non de VAN DEN CYNDEN Paul, Henri, epoux de 
DEPREZ Veronique, ne a Schaerbeek, le 11 janvier 1954 et 
domicilie a Forest, Residence Colbert,n° 2. 

-I'idee de devoir quelque chose a BEYER 1 1 indisposant, 

ANGRY a decide de lui remettre, en echange, la carte d'iden¬ 
tite redigee au nom de HOFFMAN Franco apres en avoir .note 
les indications dans un carnet de renseignements qui trainait 
dans son bureau et ce, dans 1'intention d'avoir un controle 
permanent sur l'usage delictueux eventuel que 1'on pourrait 
en faire. 

- Quant a l'autre carte d'identite, soit celle de VAN DEN 

EYNDEN , Christian AN PRY l'a brulee au domicile de A 5 FI A OU I 
Mohamed apres son retour de France, alors qu'il avait appris 
que le pistolet G.P 9 mm transports avait ete saisi a Lille. 

- A l’heure actuelle et salon ce que BEYER lui aurait dit, 

AMORY estime que la carte d’identite redigee au nom de HOF¬ 
FMAN Franco doit se trouver en "sous-sol" (lire en terras)’ 
et qu'il rests done une possibility de pouvoir la retrouver, 
et ce, vraisemblablement avec les armes demenagaes du box. 


Dont acte 


V 






Ce jourd’hui treize feurier % mil neuf cent 

quatre-vingt-hy it ,4 1415 heures; 

Nous soussigne(s) M IGNOL ET Claude,IMdl 

LCGRD5 Roberto ,‘lMdl de gendarmerie, 

en residence 4 C B U - DUMET revetu(s) ddihixliMsk'kiJM 

’• en tenue civile; (1) 

- Faisant suite a notre proces-verbal mieux rap- 

pale au recto du present, certifions avoir procede 
a l'audition du nomme: 

ft M PRY Christian, 

Detenu 

Deja identifie - 
Qui nous declare: 

-it g e desire m'exprimer en langue frangaise. ■ 

-ir fr n compulsant avec vous le carnet de rensei¬ 
gnements n° II de la caisse n° II en vue de repondre 
a vos questions, j'ai releve certains renseignements 
dont vous ne me parliez pas. Ces renseignements Fi¬ 
gurant en _fait au verso’ de la page 8 dudit carnet. 

De tiens ©a. m 1 en expliquer: 

__— u \] ous pouvez remarquer qu'il s'agit d'un nu- 
mero de carte d'identite ainsi que du nom de HOFFMAN 
Franco. II s'agit de la carte d'identite qui avait 
ete retrouvee suite a une perquisition effectuee.au 
domicile da DEN IS Marin lorsque j'etais en service a 
"la BSR de Bruxelles. Cette carte d'identite, redigee 
en langue neerlandaise, provenait d'un lot qui etait 
destine a pouvoir travailler sous couverture et a 
mieux nous introduire dans le "milieu"., De voudrais 
vous relater les circonstances particulieres dans 
lesquelles j'ai redige cette carte d'identite. 

““ " Sachant tres bien que BQLJHDUCHE avait une cer 
taine admiration pour le peuple allemand, je lui ai 
fait plaisir en lui disant qu'il pouvait m'appeler 
''Herr HOFFMAN'j d'ou le nom de HOFFMAN . Lorsque j'ai' 
indique le prenom de Franco, je lui ai signale que 
je n'etais pas tout a fait pur etant donns qu'il y 
avait deja eu la un "melange". Le sommet a ete at- 
teint lorsque je l^k ai dit que j'etais l’epoux de 
"Ludovichi Giuseppina". De suis d'un natural moqueur 
Bt je uoulais "jouer" un peu et taquiner BllUIIDUCHL . 

____ M p ar i a suite, une enquete a eto effeatuee^au 
sein.de la BSR de Bruxelles car on avait constate qus 
plusieurs personnes avaient utilise des cartes d'inhpp 



CBU OUHET 
IERE SUITE AU PU 
DU 13 FEVRIER 08 


svl- 


tite pour s'introduire. 

- " Comme les cartes d'identite n'avaient pas encore quit- 

tea les tiroirs de nos bureaux, BQUHOUCHE m'a dit qu'il y 
auait un risque qu'ell® soibntrouvues' at Tl a tite decide de Ins 
cacher immediatement et en un seul lot dans l'armoire ou plu- 
tot dans le dos de l'armoire metallique du bureau. Quelques 
temps plus tard, lorsque les evenements se sont calmes, nous 
avons recupere chacun les documents. 

i 

I -V— " Par la suite, et comme uous le saver, j'ai demande a 
j BEYER une carte d'identite afin qu'elle permette a A5HA0U I 
\ de reprendre contact avec le HDA. Lots de ce contact, ASHA OUI 
j atait present et, BEYER lui a demande ce qu'il desirait exacte- 
i ment comme papier. II voulait savoir si ASHA DU I desirait une 
! carte d'identite avec permis de conduire, un passeport et la 
nationality de ces documents. Etant donne qu' ASHA DU I n'avait 
besoin que d'une carte d'identite et qu'il n'avait pas d'exi- 
gence particuliere quant a l'identite, BEYER lui a dit qu'il 
lui en fooonirait une avec un nom et une date de naissance 
deja imprimes et que pour son domicile, il valait mieux qu'il 
soit inscrit a Bruxelles dans un imrneuble a appartements mul¬ 
tiples car cela ne permettait pas a la police de verifier tres 
rapidement son identite. 


-" Quelques temps plus tard, BEY ER m'a remis la carte d' 

identite a l'attention d' ASHAOUI . 

I - " tiens a vous preciser que lorsque, BEYER ,a promis a 

A sr A DU I do lui fournir une carte d' i d en t i to ,v Qrru^cn 1 a coutnit 
j do 1 argent mnis qu' il lui mi faisaib cndeau nn provision do 
la collaboration future qu'il envisageait. 

-" Afin de ne pas etre redevable a BEY ER d'une quelconque 

somme d'argent, ou d'un quelconque service futur a lui rendre, 
je lui ai remis la carte d'identite au nom de HOFFHAN Franco 
et j'ai releve le numero de ladite carte, soit AH 740915 
afin de controler l'emploi qui en serait fait ulterieurement 
et me permettant d'orienter ainsi mes recherches vis a vis de 
BEY ER . C'est pourquoi vous retrouvez ce numnro dans ce carnet 
de renseignements. 

-n jr n reponse a votre question, si j'ai note les rensei¬ 
gnements au sujet de cette carte d'identite dans unnaussi 
vieux carnet de renseignements (annua 84-), c'est parce que 
1'idee d'etre redevable a BEYER de quelque chose m'indisposait 
En fouillant mon bureau, j'ai retrouve la carte d’identito d' 
HOFFHAN et comme ce carnet trainait dans mes affaires, j'ai 
note les renseignements a 1^'endroit..ou .g.'^ai trouve un espace. 
Cela ne correspond en rien a la datevx^aTr^remis cette carte. 

- " Uous me demandez la fagon dont j'ai procede pour "fal¬ 
sifier" cette carte d'identite. 

-it g e vous precise qu'il n'y a eu aucune falsification de 

ma part puisque la carte d'identito ntait viorge. Les faits 
remontent a l'annoe 78 environ. Q'avais inscrit les annota¬ 
tions Relatives a l'identite de HOFFHAN a la machine. La date 
de naissance qua j'ai mentionnee ne correspond pas a la mienne 

— " Comme je vous l'ai deja declare, j'ai tente d'obtenir 
le maximum de renseignements me permettant de racheter ma 
UiUlilet faute tout en prenant le minimum de risques et le maximum de 
renseignements pour aboutir au but que je m'etais fixe. 









C B 0 DUMET 
2 ERE SUITE AU PV 
DU 13 FEVRIER 88 


Sruf 


C'est ainsi que j'ai control! la provenance et la destination 
qui allait en etre faite de la carte d'identit! que BEYER m' 
avait remise a destination d ' flSNAOUI .En effet, dans un premiei 
temps, etant donne la venalite it Te peu de confiance que 1 1 nr 
pnu nccordnr ;i A 81*1 A MU I , j'ai rnlnvn Ins nn rn c tri r i n i. I qi ms rln 
cette carte H' idantit! en me proponent d' in torpol Inr 1'intern* 
se au moindre doute^quant a 1'uti 1isation litigieuse do cette 
carte. 

S- " D'un autre cote, afin de me renseigner sur BEYER , 

j'ai varifi! la provenance de cette carte d'identite mais 
rien de m'a permis de la relier a un fait quelcoqque. Comme 
vous pouvez le constater, il s'agit de la carte d'identite 
portant le numero AIR 490544 emanant de Chaumont-Gistoux, 
arrondissement judiciaire de Nivelles, etablie au nom de 
VAN DEN EYNDEM Paul, Henri, epoux de DEPREZ Ueronique, n! 
a Schaerbeek, le II janvier 1954, domicilie a FOREST, Resi¬ 
dence Colbert,n° 2. - Toutes ces indications sont reprises 
a la pace 37 du carnet dp renseiqnements n° 193' de la caisse 
II. 

- " A l'heure actuelle, je tiens a vous dire que ces deux 

cartes d'identite ont fait jusqu'en decembre 85, l'objet d'un 
contro'le minutieux de ma part quant a savoir l'utilisation 
qui en etait faite. De peux vous affirmer qu'elles ne sont 
apparues dans aucun fait litigieux. De tiens encore a vous 
signaler que lors du dernier contact avec BEYER , apres mon 
interpellation par le Duge d'instruction SCHLICKER a la date 
du 24 decemhm 87, j'ai precise a BEYER que mon but unique 
etait de recuperer les armes du boxe, Tl m'a dit, comme jo 1' 
ai deja declare, qu'elles etaient deja enterrees et a ma 
\ question de savoir ce qu'etait devenue la carte d'identite 
I au nom de HO F FID AN , il m'a dit qu'elle etait en sous-sol. 

D'en deduis done qu'il reste une possibilite pour que cette 
carte d'identite soit retrouvee. 


-ii £ n ce q U j_ concerne la carte d'identite au nom de 

VAN DEN EYNDEN , je confirme que je l'ai brulee au domicile 
de ASf'IQU I en sa presence. 



^our 'opie cortiiie 
l&^eiiiec - M. ST' 



- " De crois, a l'heure actuelle, vous avoir dit toute 

la verite au sujet du mouvement de ces cartes d'identite'. 

Si j'ai fourni des explications pouvant paraitre fausses, 
c'est parce aee je suis un gargon impulsif. De prefere etre 
entendu de maniere calme et lorsque l'on m'enerve, je ne 
parviens plus a expliquer les choses calmement et posement 
et c'est ainsi que mes explications sont mal comprises et 
pretent a confusion. De crois qu'il est etabli, du moins en 
ce qui me concerne, que ma responsabilit! dans toute cette 
affaire, est classifi!e minime et que je suis pret a coope- 
rer entierement a l'enquete et vous dire tout ce que je sais. 
De sais tres bien que-j'ai fait "cavalier seul" a une certai- 
ne p!riode. Cela m'a jou! de mauvais tours mais je tiens a 
vous assurer que je n'ai gu'un espoir, c'est que ces meurtres 
du Brabant Uallon soient elucidns et que de semhlahles crimi- 
nela*§m!ritent le juste chatiment qui doit etre le leur. 
D'accepte le fait d'etre actuellement en prison. Cela est de 
ma faute. 3'aurais du faire confiance et pouvoir, a un cer¬ 
tain moment me confier, Ralheureusement, je n'ai jamais trou- 
v! la personne que j'aurais estim!e digne de faire de telles 
confidences. 

cture faite,persiste et signe sur le pi|!sejijLr DCNT ACT(E", 

—--aicC ’ 




PAPOi't’■■ 




PRO O^MjuSTITIA 


Ce jourd’hui 


Quatorze fevrier . 


mil neuf cent 


quatre-vingt-hi^it 


' ,4 0 900 heures; 


Nous soussign£(s) 


en residence a 


fllGMOLFT Claude, 

I* NDL 


de gendarmerie. 


C.S.'J ZJIJ^FT 


revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


- Faisant suite a 1'apostille mieux rappelee au 

recto du present, portons les renseignements suivants 
a .la connaissance de Fonsieur le Juqe d•instruction 
LACROIX : 

- AH0RY Christian a ete entendu dans des proces— 

verbaux distincts au sujet ds•1 1 inuentaire (annexe A 
du P.V/ 21157 du 11 januier 193B) tant en ce qui concer 
ne les armes que les documRnt.3 saisis. 

- Pour ce qui est du trousseau contenant treize 

(13) cles, A RORY Christian sera entendu ulterieurement 
et son audition fera l'objet d 1 un P.U subsequent. 

- Lots de cette audition, nous tiendrons compte des 

renseignements figurant dans les proces-verbaux n Q s 
21173 et 212C5 redines par nos collegues V F R 01N - 
KASCHTFN. 


Dont acte, r~ 

l/l Jj 


Pour copic ooiu.v"; ocr*iO'm8 
/. c (ji'sfc-zr * Sfi’iAUI'JARp 



ARRONBISSEMfc'fiT Rf CHAHLE-'O! 
PARQUET DU PRGCJRE'Jfi DU RO : 
pjp C.L-.VV.- GO 




PRO 



JUSTITIA 


Ce jourd’hui quatorze feurisr . mil ncuf cent 

quatre-vingt-hi*it ,4 0900 heures, 


Nous soussignd(s) 


en residence 4 


NIGNOLET Claude, IMdl 

LEGR05 Roberto, IMdl de gendarmerie, 

CBU DU NET revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


--Faisant'suite au proces-verbal mieux rappele au 

recto du present, portons les renssignements suivants 
a la connaissance de Nonsieur le Duge d’instruction 
LACROIX : 

- Aux date et heure susmentionnees, nous nous som- 

mes presentes a la Prison de Damioulx afin d’y extrai-] 
re le nomme AHORY Christian et le ramener en nos lo- 
caux de Oumet pour y etre entendu. 

- D’emblee, l’interesse nous a signals qu’il desi- 

rait refaire une declaration complementaire a celle 
qu’il nous avait faite la veille au sujet des annota¬ 
tions manuscrites dans l’un de ses carnets de rensei- 
gnements, concernant une tentative de vol qualifie d’ 
explosifs perpetree a Namur, la nuit du 06 au 07 avril| 

1 984. 

- A TO PRY Christian nous relate que, dans l’ensemble, 

sa declaration de la veille reflete la verite mais il 
tient cependant a y apporter certaines precisions qui, 
selon lui, pourraient etre utiles a l’enquete. 

—--II nous affirme que son but principal etait de 

suivre de tres pres l’evolution des projets de racket 
sur les grandes surfaces afin de tenter de earner la 
date de realisation finale pour en aviser les autorite! 
judiciaires et faire avorter l’execution. II tenait 
particulierement a arriver au bout de ses efforts pour 
se raohoter aux yeux rios autoritds, suite au vol du 
bataau auquel il avait participd a Knokke, 

- Etant donne que les explosifs n’avaient pu etre 

derobes dans cette carriere de Namur, . AN0RY Christian ' 
n'a pas juge utile de parler de ses soupgons, d'autant 
plus que les auteurs ne pouvaient ainsi passer aux ac- 
tes. 

- Apres son .interpellation par le Duge d'instruction 

SCHLICKER en date du 24 decembre 1987, ANORY Christian, 
lors d'un contact avec Robert 8 EYER , visant a recuperer 
les armes qui avaient ete "demenagees" du box de l’Ave- 
nue Louise a Bruxelles, apprend que ses amis etaient en 
possession d’explosifs. BEYER lui aurait dit que ces-jyy 



B-iUzA la. mention inui_ e 



nl 

C.B.U JUNET a. 

1 ERE SUITE flU PV W 
DLJ_24_FEV/R I ER_88 

explosifs etaient dissimules at qu’il n’etait pas question 
de las rocuperer. La carta d’identite redigee au nom da 
HOFFMAN Franco -dont il a ate question dans un proces- 
uerbal distinct- ss trouverait parmi ces explosifs. 

- Ayant appris l’existence de ces explosifs, detonateurs 

at grenades, AMORY Christian en a fait part a l’Adjudant- 
Chef GOFFINON car il estimait qu’un danger reel pouvait 
atre ancouru par*ceux qui les decouvriraient. Il nous a 
laisse sous entendre a ca sujet qu’un indiuidu, tel que 
Madani BOUHOUCHE serait capable de pieger la cache. 

- A notre question de sauoir d’ou pouuaient prouenir 

ces explosifs, Christian AMORY nous affirme l’iqnorer. 

Pour lui, il *ne fait aucun doute que les explosifs qui 
ont ete decouuerts par la suite devaient seruir a l’execu- 
tion du fameux projet de racket. 

-L’audition de Af'IORY Christian fait l’objet d ’ un P.V 

distinct, joint au present. 










Cejourd’hui quatorzs fnvrier , mil neuf cent 

quatre-vingt-hy it ,a 0940 heures; 


Nous soussigne(s) IT I PNG LET Claude, 1RDL 

L u 0 R 0 5 Roberto, I IT dl Je gendarmerie, 

en residence 4 C.B.U - DUI'-'ET revetu(s)/cli/^Vv^W#9V(/) 

en tenue civile, (1) 

- Faisant suite a notre procss-uerbal mieux rappele 

au recto du present, certifiions avoir procede a l'au- 
dition du nomme: 

A FI 0 R Y Christian, 

0a tenu, 

Deja identifie 
Qui nous declare: 

- " De desire m'exprimer en langue frangaise. 

- n g e tiens a revenir sur la declaration que je 

vous ai faite hier au sujet des renseignements relatifs 
a une tentative de vol d'explosifs qui s'est deroulee 
a Namur la nuit du 06 au 07 avril 1984 et a vous appor 
ter egalement certaines precisions qui pourraient etre 
utiles a l'enquete, 

- " Dans 1'ensemble, ma .declaration reflete la ve- 

rite. Fiais il me semble que les motifs qui m’ont inci¬ 
tes a consigner ces renseignements dans mon carnet ne 
sont pas bien apparus, 

- " Tout d'abord, il est evident quo si j'ai note 

.ces renseignements, c'est uniquement a titre d'indica¬ 
tion personnelle. Il est manifeste aue si j'avais par- 
ticipe au vol, je n'aurais certainement pas apporte 
ces annotations et je ne vous en aurais pas fait part, 
De m'en explique. 

- » Lorsque je me suis rendu a Knokke pour voler le 

fameux Dingy, en chemin, je me suis demande comment il 
etait possible de pouvoir me sortir de cette situation, 
D'ai done decide, comme il m 1 etait impossible de recu— 
ler d'obtenir le maximum de renseignements quant a 1' 
evolution^de ce projet et de determiner une date appro¬ 
ximative a la realisation finale en vue d'aviser en 
temps opportun les a4#torites judiciaires et ainsi me 
racheter. 

~ 11 Comme je vous l'ai dit, lorsque j'ai abandonne 

ce projet, de nombreux points e.taient encore a solu- 
tionner et, en suivantl'evolution de ces resolutions, 
il m'etait parfaitement possible d'aboutir au but qu£_j-. 
je m'etais fixe, soit I'avortement total de ce vasteUJ 



BihiiA la mint-ion /nul^.e 




C.B.U DUHET 
TFRF SUITE AIJ PI/ 
i ill I -i I - 1 Uii 11 11 Mil 



3/llfo 


fouillot 


projet de rackett. C'est ainsi quo j'ai appris qu’un des 
points dont je vous ai parle, soit 1'approvisionnement en 
explosifs, avait failli aboutir dans la nuit du G6 au 07 
avril B4. 

_ " A l'epoque, j’ai appris qu'une tentative de vol 

d'explosifs avait ete commise et que ce point avait failli 
etre solutionne. «Connaissant la maniere de travailler des 
auteurs de cette tentative de vol, j'ai estime qu'il etait 
‘ inutile d'aviser les autorites judiciaires de mes soupgons 
e tan t donne qu'aucun element concret n'aurait pu etre fourn: 
par moi, permettant de confondre les auteurs et que, de 
plim, In revelation de tols faits aurait projetd sur moi 
line rlui|li(M n I. ihi'i 'Hill|ii,'il|lH < 

-"Do plus, lua uutuur a 11 1 uy .n i f !•••'• "I • 1 i ' " M" 1 1 I n 

desiraient, doit les explosifs, il n'otait pns possible 
done de passer a un des autres points dont je vous ai parle 
et qui restait a resoudre. Cela me permettait, comme je 
vous l'ai dit ci—avant, de suivre 1'evolution de tous ces 
projets, d'en determiner une date approximative d'operation 
finale et ainsi pouvoir la faire avorter. 

- " Ce n'est que le 24 decembre 37 apres ma premiere 

interpellation chez le Huge d'instruction que j'ai eu 1' 
occasion de savoirque des explosifs etaient en possession 
de mes amis. En effet, j'ai tents, par 1'intermediaire de 
BEYER , de. recuperer les armes entreposees dans le boxe de 
l'Avenue Louise et qui avaient eta demenagees et a ma demar 
de, BEYER rn'a dit qu'il etait d'accord que certaines chose 
soierrt recuperees mais certainement pas des explosifs et 
des cartes d'identite. C'est ainsi qu'il m'a dit que la fa- 
meuse carte d'identite redigee au nom de 11 HOFFMAN 11 se trou- 
vait avec les explosifs et ce qu'il ne voulait pas qui soil 
recupsre. 

- ” Dans les jours qui ont suivis, j'ai eu un probleme 

de conscience car j'estimais qu'il etait possible que ces 
explosifs soient retrouvos mnia qu'ils pnuvninnt presenter 
un certain danger lors de la decouverte par une personne 
ne prenant pas un minimum de securite. C'est ainsi que j'a 
decide de communiquer a l'Adjudant GOFFIN DM qu'il y avait 
dans les objets demenages du. boxe, des explosifs, des tjre- 
nades, des cartes d'identite. De ne voulais pas que quelqu 
un puisse etre blessB ou tue en faisant cette decouverte. 
Cela n'a pas ete estime a sa juste valeur par l'Adjudant 
G0FFIN0N car il m'a alors reproche severement d'avoir re- 
pris a son insu, des contacts car, apres ma visite chez 
BEYER . je ne l'avais pas avise de ce que l'interesse m* 
avait signale au sujet de ces objets. 

-ii j]_ faut bien que je vous dise que je me devais d' 

etre prudent dans toutes ces affaires. De me devais de tr; 
vailler seul sans courir aucun risque de devoiler mon ver 
table role. 

- n a vos differentes questions, je reponds qufeil est 

tout a fait logique que vous ayiez des soupgons sur les 
auteurs de cette tentative de vol d'explosifs. De crois 
que nous partageons les memas avis mais, encore une fois, 
jB n'ai aucun element materiel en ma possession a vous fo 
nir et, sachant tres bien qu'aucun indice n'a pu etre rel 
ve sur les lieux,et ce du au fait que je connais la fago 




C.B.U JUFIET 
2ENE SUITE flU PV 
DU 14 FEVRIER 88 


Jcic, 

Uib 


dant travaillent certaines personnes de mes connaissances 
professionnelles ou personnelles, je crois qu'il m'est 
impossible de vous citer de noms. 

-it pinalement, des explosifs ont ete retrouves. D'apres- 

uous, prouiennent-ils d'un vol commis par les merries person¬ 
nes dont nous venons de cerner l'entourage ? 

-" Sans aucur\ doute. Si ces explosifs ont eta retrouves 

a l'endroit que j'ai designs a l'Adjudant GOFF INON . il ne 
fait aucun doute qu'ils devaient entrer en ligne de compte 
pour la realisation de ce projet de rackett. Neanmoins, j* 
ignore tout de la provenance de ces explosifs. " 



/ 






Ccjourd’hui quatorze Fevrier mil neuf cent 

quatre-vingt-huit • ' ,4 10,30 heures; 

Nous soussigne(s) f’l IGM OL CT Claude, ITldl 

LEGROS Roberto*, IMdl de gendarmerie, 


! en residence a 


C.8.U - DlliiLT revetu(s) 

en tenue civile, (1) 


- Faisant suite a notre proces-verbal mieux rappe- 

le au recto du present, certifions avoir procede h 1' 
audition du norame: 


A Fi DRY Christian, 

Detenu, 

Deja identifie - 
Qui nous declare: 

-" Je desire m * exprimer en langue Frangaise. 

-" 3o pronds note que la prosen to declaration a 

pour but l'analyse des differents objets (arnes et 
munitions) contenus dans la caisse III et qui m'ont 
etn saisis pour les besoins de votre enquete. Je mar¬ 
que raon accord pour repon’dre aux questions que vous 
jugez utiles a ce sujet. 


1 . Revolver cf'alarme. 


II s’agit eFFectivement d'un revolver d'alarme de 
marque Olympic 38 que j'ai garde dans les conditions 

— • suivantes: 

-" En 1983, mon collegue CPULDM et moi avons interpelle 

— ‘de nombreux jeunes gens dans le cadre de vols quali- 

Fies. L'inFormateur ayant "joue" un certain role, nous 
avons decide d'eFFectuer une perquisition., en son domi¬ 
cile et nous y avons saisi led it revolver. Par la sui¬ 
te, l'enquete a ete menee a son terme et 1'inFormateur 
a meme ete incarcera a la Prison de Fions dans le cadre 
de sa detention preventive. Lorsqu'il a ete libere, 

. aFin de ne pas etre condamne en Belgique pour les Fait' 
qu'il y avait commis, il s'est reFugie en France ou il 
s’est marie et a Fonde une Famille. Lorsque, Fin 87, 
j'ai pu renouer un contact avec lui par 1'intermediai- 
re de ses parents, il m'a dit que cola lui Ferait plai- 
sir de me revoir un ^iur lorsqu'il pourrait rentrer en 
Belgique librement. Comme cette arme n'a jamais ete 
utilisee dans un quelconque delit, il etait tout a Fait 
normal qu'elle lui soit restituee et e'est pourquoi j' 
ai garde cette arme dans ce but. • = 

3e demande a cb qu'elle me soit restituee. 




C.B.U BUMET 
IERE SUITE AU 
DU 14 FEVRIER 





fouillot 


Le barillet do ce revolver atait a ff oc t iuoiion t garni do cinq 
cartouches. 

2. Brassards de la Gendarmerie . 

-» ii s' agit effectivement de trois brassards rouges de 

la Gendarmerie. L'un d'eux m 1 appartient. Les deux autres^da- 
tent encore de l'epaque ou j'etais auec CPU LON . A cette epoque 
les brassards Gendarmerie se trouuaient dans les vehicules en 
prevision d'une intervention. Lorsque le vehicule a ete declas 
se, les brassards n'ont pas ete repris a l'inventaire et c'est 
ainsi qu'ils me sont parvenus. Vous pouvez d'ailleurs noter 
que les deux brassards portent 1*inscription "ZP 121", soit 
le numoro d'immatriculation du vehicule dans lequel ilsse 
trouvaient. Be les ai gardes pour faire plaisir a des colle- 
gues qui perdent parfois tout ou, aventuellement, en cas de 
destruction d'un de ces brassards, le remplacer immediatement 
sans devoir perdre un temps fou du bien souvent a l'administra 
tion lourde, lente et "imbecile" de la Gendarmerie. 

Vous en ferez ce que bon vous semble. " 

Ils n'ont jamais ete pretes a qui que ce soit et sont toujours 
Sestas dans non bureau, a l'exception peut etre de raisons de 
services car, comme je vous l'ai dit, des collegues en perdair 
par fo is. 

3. Charoeur 7,55 mm avec 7 cartouches . 

-" II s'agit du chargeur provenant de mon arme de meme 

calibre qui m'a ete saisi par vos services. 

4. Grenade . 

- " II s'agit d'une grenade "Mills" a fragmentations demi- 

litarisee. Be m'en servais comme presse-papier et. elle mta ete 
donnee par un ami. Cet ami est un vieux resistant. 

Be demande a pouvoir recuperer cette grenade. 

5. Poiqnard . 

-it B'ai achete cet objet alors que je m'etais rendu a 1' 

armurerie du Dragon pour y voir les dernieres nouveautes en 
matiere d'armes. Lorsque j'ai vu ce poignard, il m'a plu et 
je me suis dit qu'il pouvait me servir a trancher le pain ou 
le fromage dont je me nourrissais le midi avant d'aller a 1' 
entrainement. Ce poignard est done reste dans mon bureau et 
si vous voulez en faire 1'experience, vous y trouverez certai 
nement des traces de chair mais il s'agit tout simplement de 
residus de chair de cochon, soit du jambon. 

Be demande a pouvoir recuperer ce poignard. 

6. Cartouches diverses . 

- " Les differentes munitions de Cal. 22, 7,65mm et 9mm 

proviennent des armes qui m'ont ete saisies. La bpite de car¬ 
touches 9mm concerne mon arme GP de service. 

-- " Les cartouches ?45 meritent une explication un peu plu 

approfondie. Uous savez sans doute que je suis interesse par 
les armes en tant que beau travail mecaniquB et j' avais’ J part 
a BOUHOUCHE ,.au cours demes conversations avec lui, que j' 
etais interesse par l'achat d'un tel type d'arme sn occasion. 
Il m’avait dit qu'il n'avait rien a vendre et m'avait consei] 
1 b de ne pas me faire rouler par un venrieur qui m'aurait code 






7' 


L 


Me 

C 8 U □ur-lET 
2EME SUITE AU PV 
DU 14 FEURIER BB 

une arme an tres mauvais etat. II m'a dit qua le meilleur test 
pour se rendre compte de l'etat d'une arme etait de l'essayer 
et c 1 e31 ainsi qu'il m'a remis cinq ou six cartouches pour ca 
typo cJ'urmn, Column i/iiua lu am/nz, j'ni Tixe mnti r:hnl.x nnnii i l.n 
sur un revolver 557 Magnum mais j'ai girdo los cortnuchns do 
45 en me disant que peut etre plus tard, mes moyens financiers 
me permettraient d'acquerir un Colt 45. 

-ii i_ a cartouche a balle plastique que vous mepresentez 

est une cartouche d'entrainement qulil nous arrivait d'utili- 
s*er lorsque nous etions en exercice alors que j'etais au Grou- 
pe Diane. De tiens a uous dire que tout en etant amateur d' 
armes, je suis egalement amateur de tout type de munitions. 
D'ai ainsi decide’ de faire une collection de differents types 
de cartouches et je crois sauoir que suite a la perquisition 
effectude en mon domicile et chez mns parentsj 11 a ete saisi 
un nonbre important de cartouches de tout type que j'etais oc- 
cupe a nettoyer afin de leur rendre un aspect neuf. 

De demande a pouuoir racuperer ces cartouches. 

--" La cartouche 7,62mm est egalement une cartouche de col¬ 
lection. II s'agit d'un autre type de cartouche d'entrainement 
que je demande egalement a recuperer. 

-ii Le sachet contenant dix cartouches de 7,62mm pour "Fall 

est la dotlatioh que j'avais reque lorsque j'etais repris en 
tant que tireur d'elite lors de la protection des nagasins 
grandes surfaces. De suis toujours repris comme tireur d'elite 
et a In moindrn alerte, susceptible de remontnr sur Ins toits; 
c'est pourquoi j'ai garde ces cartouches afin de ne perdre 
aucun temps de reaction vis a vis d'une attaque brutale et 
spontanee. 

- " De profite de cette declaration pour demander a ce que 

tous les documents, cartes postales et autres pieces qui m'ont 
ete saisies et qui n'ont aucune incidence pour l'enquete me 
soient restituees dans les meilleurs delais." 





AHHGNUIi£iu»1h\ i Hi CRARLi.RO' 
PAROUBI-D!.! ^'u,: .m;- 

Pjp . 

PRO 


Ce jourd’hui quatoree fevrier 

quatre-vingt-huit ' ,a 

Nous soussigne(s) NIGN CLET Claude, If-ldl 

« 

LEGRD3 Roherto, Ii'ldl dc gendarmerie, 

en residence 4 C. 3. U - 31)f-1 ET revetu(s) d4/nd/r/(4) 

en tenue civile, (1) 

- Faisant suite a notre proces-uerbal mieux rappe¬ 
ls au recto du present, certifions avoir precede a 1’ 
audition du nomine: 

A F DRY Christian, 

Detenu, 

Deja identifie. 

Qui nous declare: 

-" De desire rn 1 exprimar on langue frangaise. 

- " Vous m'interpellez au sujet des armes reprises 

en inventaire a l’annexe A du P.V n° 21157 qui m'ont 
ete saisies pour les besoins de uotre enquete, a 1' 
exception du revolver Tau-rus Cal.38Sp pour lequel je 
me suis deja explique dans un P.V distinct. De m'ex- 
plique au sujet de chacune de ces armes. 

1 . Pistolet GP ~9r-1M n 0 245P227605 

- " II s'agit en fait de mon pistolet de service. 

De n'ai aucune remarque a formuler a ce sujet. 

2. Pistolet GP 9mm H° 225RN11126 

- " D'ai achete cette arme de poing en date du 12 

septembre 79 a l'armurerie du Dragon a Colfondaine, 
pour une somme de moins de riix miile francs. Au depart 
il s'agissait uniquement d'une arme qui otait destinee 
a mon usage personnel. Elle devait en principe Tester 
en mon domicile. Par la suite, j'ai utilise cette arme 
'"'pour ma protection personnelle quand j'etais en servi¬ 
ce et e'est ainsi qu'en 82,-j'ai demande au Procureur 
du Roi de Cions 1'autorisation de port -d'arme pour la-- 
quelle vous m'avez d'ailleurs entendu. Les documents 
relatifs a cette arme sont en votre possession. 

De tiens a vous signaler que cette arme a subi certai— 
nes modifications, t#lles que suppression de la securi¬ 
ty du chargeur, adjonction d'une qrosse securite manue. 
1 b. Ces modifications ont ete apportdes par BOUHGUCHC 
qui ne m'a absolument pas roule sur le prix de ces 
transformations mais j'ai deja eta entendu a ce sujet 
par la 8SR de Uavre. 

D'ai essaye cette arme et ai effectue .plusieurs tirsyyy 


mil neuf cent 
11,20 heures; 







f 

/ 


/ohI 

C.0.U JUMET 
IERE SUITE AU P W 
DU 14 FEVRIER 88 


" nnuiinur.ur n'n qnrrln nnttn armo gun qunlquos jouro, In temps 
n n c n s n u ire ;t nlTnntui'r lonmorldi I'ico I. lony. II m'tiyl iinpu.'iy Hilo 
da vous situcr la date oxncto do cns trans Torinn tions. Ju crnis 
que la 8SR de Llavre a effectue une enquete approfondie a ce 
sujet. 



c / 


3. Pistolet FM 7,65 mm n° A95691 . 

-" J'ai achete cette arme de poing a l'armurerie PUR IE 

^•Bruxelles en date du 27 septembre 1 960 par 1' intermedia ire 
de 30UH0UCHE .A l'epoque, B0UH0UCHE m'avait dit ainsi qu'a des 
collsgues de la BSR de Bruxelles, qu'il avait rachete les ar- 
mes de 1'administration penitentiaire et qu’il pouvait nous 
obtenir des 7,65 mm pour la somme de 750 francs. Comma je 
uous l'ai deja dit, je suis interesse par les armes et j’en 
ai achete une au prix indique par BGUHOU CHE . Si vous n'avez 
pas encore constate ou que vous ne uous e tes pas encore rendu 
compte de ce que je suis tres peu interesse par l'argent, j' 
aurais pu a 1’instar de certains de mes collegues, en acheter 
un nombre important, les reuendre a un prix tres important 
me permettant de me faire ainsi un benefice de plusieurs dizai- 
nes de billets de mille francs. En effet, ce type d'arme pou — 
wait se uendre a l’epoque a un minimum de 5000 francs meme en 
occasion; que je pouvais en uendre un nombre indetermine et 
par consequent, rdaliser un bennfice trns important. 

Je no suis pas lo gargon a mo lancnr dans des operations fi— 
nancieres. Je prefers uiure ma petite vie bien tranquille et 
je me serais, a l'heure actuelle, bien passe d'auoir pris les 
risques que j’ai pris pour reparer une erreur que j'ai com’mise 
en 83 et dont je vous ai deja parle. 

Je peux uous dire que plusieurs de mes collegues de la BSR de 
Bruxelles ont profite de l’occasion pour se remplir les poches 
de fagon honnete, bien sur mais qui uont a l'encontre de mes 
principes. 

Je ne tiens pas a gagner de l'argent sur des engins de nort, 

Je ne tiens pas non plus a rouler des amis, des collegues et 
meme des inconnus. 

Le document d'acquisition deliure par le Comnissaire de Police 
de Cions est actuellement en uotre possession. 

A aucun moment, je n'ai prete cette arme a ouiconque. Je ne 
l'ai d'ailleurs jamais essaye personnellenent. 

4. Riot-gun OS Police Special Clod 37 12GA n° 371 693012 

- " Apres avoir quitte le Groupe Diane ou, lors d'operation 

il nous arrivait d'utiliser ce type d'arme, j'ai estime qu'il 
s'acissait d'une arme dont je devais acheter un exemplaire. 
Cest ainsi que j ' en ai parle alors que j'stais a la BSR de 
Bruxelles a mon ami B0UH0UCHE en lui disant que je desirais 
obtenir ce type d'arme mais en marque Remington comma employee 
a l'ESI. BOUflOUCHE m'a alors vante les qualitas de 1'ITAKA car 
il s'agissait d'une arme fabriquee au Japon sous licence ameri 
caine et qu'elle offrait toutes les garanties de qualito qu' 
assure it le Label americain mais que son prix avait les quali- 
tes j?loonaises. C'est ainsi que je lui ai achete cette arme 
s un prix inferieur au prix pratique dans le commerce car il 
m’avait dit qu'avec ses relations, les prix qu'il proposait 
etaient inferieurs a tous ceux proposes dans n'importe quel 
point de uente en Belgique. J'ai eu 1'occasion de le constater 
Encore une fois, comme je vous ai ex.clique pr^cedemment pour 
le 7,65 nn, si j'etais'rnellnmqnt interesse par l'erpcut. 



c s y zuiFiET 
2Ei'iE SUITE AU PV 
DU 14 FEl/RIER 88 


/oH£ 

taffy 


du fait que cette arms etait et est toujours an vente litre, 
j'aurais nont! un commerce et aurait approuisionne onornement 
de inonde de non entourage car tout In monde, ?\ l'apoque, etait 
interesso par ce type d'arme et j'aurais pu ainsi, au passage, 
prelever une forte commission. Encore une fois, je ne suis in— 
teresse ni par 1'argent ni par le fait de vendre des engins qui 
peuvent servir a enlever la vie et je n'ai jamais pris contact 
avec qui que ce soit*et je n'ai jamais vendu un quelconque 
Riot gun a personne. Cela va a l'encontre de mns principes. 
j'ai utilise cette arme pour la tester one seule fois chez un 
ami ou 1 1 on pouvait l'essayer sans faire courir aucun risque 
a qu icGnque. 

Quant aux munitions, je les avais achetses a 14armurerie du 
Dragon. II s'agissait de munitions de calibre 12 d'un peu tous 
les types. 

5. Carabine FQ Herstal Smokeless Cal.22 M 0 3G765 

- " Cette arme a eta achetee avant 1577 alors que j'etais 

toujours au Croupe Diane a Bruxelles, dans une armurerie pour 
laqualle je ne peux aujourd'hui vous apporter aucune precision. 
Plusieurs de mes collegues du Groupe Diane ont vu cette arme 
car j'en etais tres fier etant donna qu'il s'agissait d'une 
arme se demo.ntant totalement en deux parties et qu'elle etait 
capable de tirer seize cartouches 22 Long en automatique car 
elle se charge par la crosse. C'est pourquoi lorsque l'on ne 
s'y connait pas., on remarque l'absence d'un chargeur. Je 
tiens a vous signaler que cette arme n'est plus commercialisee 
quo son prix d'achat etait dleve mais je ne sais plus vous' en 
preciser le nontant. 

- " Cette arme est malheureusement un jour tombee , le 

guidon a !t! abime et j'ai demands beaucoup plus tard a mon 
ami Uilly DEL-1TTRE du Groupe Diane d'essayer de lui rendre 14 
precision qu'elle avait perdue. Si j'ai demand! cela a Uilly, 
c'est parce qu'il s'agit d'un tireur hors pair ayant beau- 
coup plus d'experience et de qualitss que moi. 

- " G'ai essay! cette arme a une ou deux reprises. 

6. Fusil Bushnel Soortvieu n°Q 20S1 Cal.22 avec lunette . 

- " II s'agit d'un fusil que j'ai acquis rdcemment a 1!ar¬ 
murerie du Dragon pour la somme de moins de trois mille francs. 
Qe l'ai achet! en fonction de sa construction car il est d'une, 
robustesse a toute epreuve. De plus, il ne permet de tirer que 
coup par coup, ce qui accroit sa precision. Avec les organes dc 
visee dont il est !quipe, il permet de tirer avec precision 
a plus de 75 metres et en fonction de mes qualites, je peux 
arriver a l'amener a tirer avec pr!cision a plus ou moins 
cent metres. Par l'adjonction d'une lunette dont le prix d' 
achat est d'ailleurs beaucoup plus important que le fusil, il 
m'est permis de tirer de fagon tres pr!cise a plus de deux 
cents metres et en poussant a l'extreme, de tirer precisement 
a trois cents metres environ. De n'ai pratiquement pas tire 
avoc cette arme et il m'est impossible a moins dn pouvoir ti¬ 
rer a^terrain dacouvert, de verifier la justesse de mes dires 
car je n’ai jamais trouv! de terrain capable de m'offrir une 
securite suffisante sur plus de trois cents metres. 


fGuillet 



/ 


/OVcl 

COU JUMET .ft 

3 ERE SUITE AIJ P \L 1/Il6<s 
HU 14 EEVRIER e8 


- " Je tiens a vous faire remarquer, comme je vous l'ai 

d'ailleurs deja explique, qua j'avais ote contactu pour eli- 
miner un opposant aou du moins un responsable du gouuernement 
algerien. En echange de ce service, je devais toucher l'equi- 
valent de 14 millions de francs beiges. L'operation n'aurait 
pour moi cause aucun probleme et n'offrait, toujours pour moi, 
aucun risque. En effet, avec le type d'arme dont je disposals, 
et avec un minimum d.' en tra in emen t, il m'etait possible d'acce- 
der a la demanrie qui m'avait ete faite et de toucher 14 mil¬ 
lions. D'aurais pu eliminer cette personne en l'abattant a une 
distance de plus de deux cents metres ce qui ne m'aurait fait 
courir aucun risque vis a vis des gardes du corps de l'interes- 
se. Cela aurait,^e plus, drolement perturbs les enqueteurs 
car ni l'arme ni la lunette meme en cas de decouverte, n'au- 
raient permis d'etablir un rapport entre le meurtre et moi- 
mem e. 

- " II faut que je vous dise a l'heure actuelle un petit 

secret qui est employe au Groupe Diane au sujet de la protec¬ 
tion de personna1 ites. Sur tout le parcours employe par la 
personnal ite, differents ilireurs d'elite sont postes a des 
distances variant de deux a trois cent motres. En cas do ten¬ 
tative d'assassinat de la personnalito par une personne s'ap- 
prochant trop pres, il est decide d'abattre cet individu a 1' 
aide d'une munition de petit calibre soit une .22 afin de neu¬ 
traliser l'aoresseur sans faire courir aucun risque aux mem— 
bres assurant la protection. Cela n'est pas possible avec une 
munition beau-coup plus puissante. Dans le cas present, je 
pouvais abattre M E 5 ft ft DIfl Cheriff au beau milieu des Champs. 
Elysees sans qu’aucun passant soit femmes ou enfants ne 
soient blesses ou tues par ma faute. 

- " De crois encore une fois vous avoir revels mes opinions 

quant a la valeur que j'accorde a l'argent et aux hauts inte- 
rets que j'accorde au respect de la v ie.. huma in e. 


7. Cartouche .45 Auto marque flouila - douille chromee. 


__— h xi s'agit encore d'une des cartouches qui m'a ete don- 
nee par BOUHOUCHE pour essayer de tester le Colt 45 que je de- 


rais acheter 1 T^epoque, 

- Lecture faite, persists et signe sur le 

NOTE DEh UERflAL TCiANTS. 


- /<j 
prea %J.4<-' 


i) 


Cette declaration s'est terminee a 123U heurcsj Nous interrom 
pons 1'interrogato ire de ARORY Christian afin qu'il puisse se 
reposer et se restaurer. 





ARRONOiSoLiviti'J DE CHARLEROI 
PABuilEi i. 1 '' EPGuusiEiiR pu nos 
pjr ■ . 

Ullf PR0 



JUSTITIA 


Cejourd’hui quatorzo fnvrior . mil neuf cent 

quatre-vingt-huit t a 1300 heures; 


Nous soussigne(s) 


en residence A 


PiIGMCuET Claude, iridl 

L ECR03 Roberto, Illdl de gendarmerie, 

C. 3 .U - OUr ET revetu(s) de/n 6 i!r/ 

en tenue civile, (1) 


-Ea'isant suite a notrn proces-verbal mieux rap— 

pelrt au rocto du present, cnrtiPions avoir procnrie 
a l'audition du nonne: 

A r C R Y Christian, 

Detenu 

Jeja identiPio - 


Qu i nous declare: 

- " Oe desire m'exprimer en lanoue Pranpaise. 

-" V/ous m'interpellez au sujet de l'origine ries 

diPPercntes cles qui m'ont dto saisies et qui sont 
reprises a l'inventaire du P.V '21157. Oe m’explique 
au sujet de ce trousseau ccntenant treize cles: 

--— " Pour moi, toutes ces cles proviennent d'une 
meme personne. En effet, Pin 87, nous avons interpel 
le et arrete un drogue notoire soit le nomme DflU31E 
Antonio et ce, pour des Paits de vols qua 1iPies. Au 
cours de la perquisition, il a ete decouvert ces 
cles oue j'ai gardees pour la suite ri'enquete. 

DAUP IE Antonio etont toujours actuellement detenu, 
j'ai garde ces cles pour las lui restituer lorsqu' 
il viendrait me voir en vue de Ins rncuperor. Oe do— 
sir a is avoir un contact verbal avnc lui aPin qu'il 
puisse me donner des explications au sujet de ces 
diverses cles. 

- " Oe tiens a vous signaler que la concubine de 

DAUB IE Antonio, soit la nommee EU3EM Laurence ne m'a 
jamais reclame ces cles. O'estimais done qu'elles n' 
etaient. pas tres importantes et je voulais que DAUBIE 
me donne une explication quant a leur origduie. 

-ti Oe^n'ai pu poursuivre cette enquete au sujet 

de ces cles etant j^nne qu'elles n'etaient pas appa- 
rues comme ayant avoir pu at re utilisaes par DAU91E 
dans aucun des Paits commis par lui, Il s'agissait 
pour moi d'apaiser uniquement mon esprit en lui de¬ 
mandant l'origine de ces cles et obtenir eventu.elle- 
ment des renseignements quant au mode d'obtention de 
celles-ci. 







C.B.U JUEET 
IERE SUITE AU P \J 
DU 14 FEVRIER 68 



- 11 Les uols qualifies commis par DAUBIE et pour lesquels 

il a ate ecrnuo a la Prison de Eons 1 1 ont e"te dans cette re¬ 
gion o 

-" A unhrn question, j n rnpoiulrj qu 1 il nnl; possible quo 

des uols aient ete commis par I'intdresse h Bruxelles etant 
donne, comma je uous l'ai dit, qu'il s'anissait d'un utili- 
sa.teur d'hdrine. IT pouuait tres bien et je crois qua cela 
s'est uerifie, s 1 approuisionner en stupefiants a Bruxelles. 

-" Je tiens a uous signaler egi&BHBibt que DAUBIE uiuant 

dans un monde de toxicomanes s’est rendu coupable de plu- 
sieurs uols qualifies et qu’il a d’ailleurs uole un uehicule 
a Rons, qu’il y a embarque tout ce qu’il auait uole et qu’il 
s’est rendu en Hollands auec des amis a lui pour echanger le 
tout contra des stupefiants. Etant donne que sont impliques 
dans ces fails les Freres DAUBIE (deux), les freres PfllJL IHB 
(deux), EUBEN Laurence et bien d’autres personnes, je ne 
sais a l'heure actuelle, sans auoir entendu DAUBIE uous dire 
d’ou prouiennent ces cles, quel etait l’ussge que 1'on conp- 
tait en faire ni meme sauoir si elles ont ete utilisees. 

- ” A uotre question, je uous repondrai que la uoiture 

uolce par DAU31E etait une Lada. 

-” I'ous me faites remarquer que trois cles sont sdpardes 

du trousseau. C’est rnoi qui Ins ai relidos a l’aide d’un 
trombone car elles font partie du memo lot et prouiennont 
de l’intoresse. Je uoulais 1’interroger en particulier et 
a propos rin toutes ces elds. 

- " Les cles unies au meme treusseau ont, si mes souue- 

nirs sont exacts, ete trouuees en meme temps. Les trois au- 
tres l’ont ete suite la perquisition effectuee. 




L 




' v * r jumeiAifte 

Id 

qudt. du F’rocurelir 
i- du Roi 
le I'arrondissement 
ifi..de.JliTfilles... 


Section t 




ti* tilosi) 


INVeNTAIRE DES RIRCfeS A CONVICTION 

deposces au greffe du tribunal correctionnel de Nivelles 


Mi 


Objcts saisis cn cause de (1) ... BCUHOU-CHK. .Madani . 

Inctilpd dc ..cpmpMP.it.9. do. .MWfeTR. fiW.. 1?. J. a «*?*W. e .. de MENDEZ. Juan 

Sur plaintc dc (1) ..... 

Nom et qualite du vcrbalisant . ..HOEL. .JfianrLufi,. .Of flhieE.J.udiflisiXP. 


Date du proccs-vcrbal.lA». 1 *.88.. 

N° du proces-verbal. 

Date du depot... 

Saisie opcrce : d’office (flagrant debt). 

En vertu du requisitoire de M. le Juge d’Instruction . 

en date du. 

En vertu de la lettre (ou apostille) de M. le Substitut 
.’.. Section. 


en date du. 

Saisie operee chez (1) .BEYER .. Ro.be.r6 


SCHLICKER 
n°. 


n° 


K Un pistolet HECKLER.%KOCH.?mra.n° I6l68 et.son.etui.. 

2- .Iln’.piatolat.BERETTA.,Cal.2RL..R*. ,n°..B..63..6.87. .P.,. .9.6. bo n..etui. 
3 „ Une carabine KITZMANN 1(5 585, son etui, ainsi gn’ime lunet' 
te de visee n° 0251085116. 

X33C..... 

Jc> k°o Une carabine COLT AR 15 Model SP 1 n° 191982». 

6° K-B-..:. Aucune ,de.,ces. .armas. n.'.est. jnunie. .de. son.chargeur-.. 

7“ ... 


8 ° 

9 - 

lO- 

ll 0 


12 ° 


13° 

14 ° 

15 ° 


1) Nom, prdnoms, adresse compldta. 



feuiilot 


ffivelles.., le.....».?§. 19 . 













































GENDARMERIE 
Oi strict 


(1) 


ARRONDlSSEMt.Yl DE CHARLEROI 
fttfSRJgr DU PfiGCUREUR DU KOI 
pjp -- C.6.VV.-GD 


(3) 


- OStenu 

□ 

- Etranger 

□ 

- Militaire 

□ 

- Fooctionnaire 

□ 

- Mineur d'age 



fstV. 

PRO 


JUSTITIA 


Sr*. 


Priv£ de sa liberty le 


heures 


PROCES-VERBAL SUBSEQUENT (3) . 

- au dossier N° 42/87 de Mr le D.I LACROIX 

- ou BCS N° 

- au procSs-verbal N° de la CRIJ 3U MET 

transmis S Mr le Jugs d’instruction LACROIX 

- & l’apostille N° . ' de■ du 


N° DU PROCES-VERBAL 


■ 

u 

m 

m 

W 

8 

O' 


URGENT (2) 


Test haleine CD 

Prise de sang 
Permis d’inhumer 
Saisie CD 

Retrait permis de conduirel I 
Civilement responsable 


(3) 


M. le Procureur du Roi (2) ■ * 

l'Auditeur du Travail .(2) . Averti le 
l'Auditeur Militaire (2) S' 
le Juge destruction (2). 


heures 


OBJET DU PROCES-VERBAL RENSEIGN EMENTS RELATIFS A DES PRECI¬ 
SIONS -CONCERNANT LA' TENTATIVE DE VOL D’EXPLOSIFS. . 


TRANSMIS A (3) 

Orig 

Copie 

A CHARGE DE 7 EN CAUSE (2) 

Entendu 



Oui 

Non 

- Le Procureur du Roi 

□ 

□ 

. 



de 



■ - ‘ Inconnus 



- L'Auditeur du Travail 

□ 

□ 

• 



de 



t - 



- L'Auditeur Militaire 

□ 

□ 




de 






- Le Juge d'Instruc- 

0 

□ 

DU. CHEF DE . - , - 




_ 


tion de CHARLEROI 



-MR LACROIX— 

- Brigade de 

□ 

□ 

■ ’ ‘ Meurtres pour Caciliter- l'e vol 



- BSR de 

□ 

□ 

' 



- District de 

□ 

□ 

VICTIMES - PREJUDICIES 

Entendu 





Oui 

Non 

- Contrevenant 

□ 

□ 




- Autres 

□ 

□ 

Divers 




,e 1 6 FEV. 1908 

'our le Commandant de Oistrict 

Jommandant de la Brigade 


Nombre d'annexes : 


(1) Units: 

(2) Biffer les mentions inutiles 

T3.) .Cocher ou remplir la mention adequate 




0*624 - Imprimcric daTorra irmici • 1.000.000 a. 
(N-2*217 C*t. 91* Dcp) 


Case reserve au Parquet ou S' 
1 'Auditorat 












LISTE DES PIECES ET OBJET S SAISIS CHEZ BEIJER ROBERT. 

Un^imnprm^ahi S ? deU * vest ? s d 'uniforme de gendarmerie; 
cinq cravates^leues" 3rm8riB portant Une Etiquette marquee "BOUHOUCHE", 
une cravate noire; 
une paire de gents blancs en tissu* 

' ^ ne pai ye de gants blancs en cuir*’ 

-deux paires de gants noirs en cuir* 
un prot&ge-k6pi; ’ 

une dcharpe bleue; 

une trousse de couture en tissu ABL* 

deux fourragbres; ’ . 

un galon d'epaule (3 barettes)• 

deux dpaulettes*avec grenade; 

quatre galons d'dpaule (1 grenade, 1 barette) 

quatre boutons de manchettos gendarmerie* 

quatre boutons h anneau gendarmerie* 

deux paires de lacets noirs; 

deux bandes de tissu elastique noir* 

un rouleau de sparadrap; 

deux ceintures gendarmerie; 

deux cl6s de cadenas; 

une boite mdtallique pour munition contenant • 

U U na r c U a b rtL d hujrS a ciS, P ° Ur " it ’ ralUeUS8 aa " a 

deux kbpis et un beret ^endantferie^ a ^ imentation da mitrailleuse (plusieurs centaines); 
une pibce drJirJxtdrieur■ aU °" ) ™ niti ° ns de demonstration; 

una'eai^e^ftaUiqufl^niUons 1 ^? ba " d “ dentation; 

deu^cagoule^noires ^rd^^ 65 ™ ^ 

un casque integral blanc; 

une ^^ seblan ? he F ^ Bl -0 dans son emballage d'origine* 
une veste en cuir gris clair, taille 46* 9 ’ 

un pull bleu, col en V; ’ 

cinq chemises bleu ciel; 

nn k°w Gr ° n P 1 y stic l UQ Pour pistolot GLOCK; 
un holster en cuir HUNTER n° 1100B5* 

un holster en cuir SAFARLAND pour 45 Auto* 

un holster en cuir BIANCHI, M66* 

un holster en cuir BIANCHI pour’s&W carcasse K* 

un passant en cuir SKELETON M27; 

un passant en cuir BUCHEIMER; 

un holster d'epaule FORESTIR; 

un <§tui en cuir noir pour couteau* 

un porte-chargeur BIANCHI pour .380 Auto* 

en ■' " pour 45 Aut °: ’ 

nr, , p° ur deux charqeurs 45 Auto* 

un double porte-chargeur SICKINGER* ’ 

Une pi&ce en cuir marqude "US"* ' 

nn P° rF f“ char 9 eur avec grenade’gendarmerie* ' 
un double porte-chargeur en cui? noir sa™ marque; 


Ud: Gbfiret contenant On set de toUrnevis et cl4si 

Url silencieux + Un sachet contenant sept dldments at Url tessort' 

Un silencieux UNIQUE, 22 LR; 
un9 raini-foreusa + accessoires; 

Un couteau KERSHAW et un 6tui en cuir; 

Un piston HYDRO PUNCH (material de rechargement); 

Un huilier de crosse; 

deux ressorts pour chargeur; 

plusiaurs brosses de nettoyage pour armes; 

diffdrents outils (tournevis, elds, etc..) 

++++++++++++++++++ 

Ijne carte d'Etat-Hajor n” AO/1-2 et une carte EM n° 40/5-6 nssombldos b l'nide 
do poplar collant (rdgion do Wnvro); 
una C8rta d'Etat-Major, region de Lebbeke, N° 23/5-G 


deux 
una 
une 
deux 
Une 
Una 
Une 
Une 
One 
Une 
Una 
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una 
une 
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Una 
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une 
una 
Une 
Une 
une 
Una 
Une 
Une 
Une 
une 
une 
une 

Une carta administrative de Belgique; 
une carte d'Ottignies-Louvain La Neuve; 

trois tableaux d'assemblage des cartes typographiquas da Belgique. 

++++++++++++++++++++ 

Sept bidons de poudre pour cartouches non-entamAs; 

Une bolte de 80 amorces SPA; 

six boites d'amorces 5,5mm; 

quatre boites d'amorces CCI; 

six boites d'amorces FEDERAL; 

una boita d'amorces 4,5mm; 

quatre boites d'amorces sans marque; 

une boita de cent smorceS SPA; 

deux boites de balles 6mm, une plejine et unecontenant 6 balles; 

quatre boites de 100 balles, cel. 30, dont une ne contenant que 39 balles; 

une boita en mdtal contenant balles cal. 30; 

.../... 


Vilvoorde, 23/7-8 
Haacht, 24/5-6 
Asse, 31/1-2 
Bruxelles, 31/3-4 
Duisburg, 32/5-6 
Meldart, 32/7-8 
Erps-Kwerps, 32/1-2 
Wasseiges,41/5-6 
Mons, 45/7-8 

Fontaine-L'EvSqua, 46/7-8 
Namur, 47/3-4 
Malonno, 47/7-8 
Andenne, 48/1-2 
Modave, 48/7-8 
Tevier, 49/1-2 
Louveignd, 49/3-4 
Gozde, 52/3-4 
Silenrieux, 52/7-8 
Grandrieu, 52/5-6 
Bioul, 53/3-4 
Philippeville, 53/5-6 
Hastibre, 53/7-8 
Biesme, 53/1-2 
Aye, 54/7-8 
AchSne, 54/5-6 
Natoye, 54/1-2 
Chimay, 57/7-8 
Ste Marie-Chevigny, 65/1-2 
Tintigny, 68/5-6 
Assenois, 68/1-2 
Perwez, '40/7-8 


© 


.../ 


Un sachet da balles, cal. 243; 
Un chargeur de Fal; 
un chargeur de fusil de guerre, 
une caisse en bois contenant- : 

wmliet 


■ V 


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capacity 5 cartouches; 

- 21 cartouchiferes en tissu; 

- plusieurs centaines de lames aide-chergeur. 


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